Publié le 21 Février 2010

Synopsis : L'histoire d'une jeune fille assassinée qui, depuis l'au-delà, observe sa famille sous le choc de sa disparition et surveille son meurtrier, ainsi que la progression de l'enquête...



Drame / Thriller  avec Saoirse Ronan, Mark Wahlberg, Rachel Weisz, Stanley Tucci, Susan Sarandon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

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Mon humble avis :  C'est film agréable, avec un scénario original.  Le spectateur est ballotté entre différents genres ( paranormal, onirique, drame et thriller) et de ce fait, la direction qu'il va suivre n'est pas écrit en toutes lettres. Le film n'est donc pas aussi convenu qu'il pourrait paraître. On voyage aussi entre la terre des vivants, le paradis et le monde du milieu, celui où les morts attendent d'être prêtspour entrer au paradis. Pour Suzy, être prête, c'est voir son assassin démasqué. Les scènes de l'au-delà donnent lieux à des images magnifiques et fantasmagoriques que l'on envirait presque. Les acteurs sont plus que parfaits, surtout Saoirse Ronan qui incarne la jeune Suzie. Elle est vraiment éblouissante. Et puis, l'on retrouve avec plaisir Suzan Sarandon, qui lors des premières scènes est réellement méconnaissable. Une triste mais belle histoire, qui fait de nouveau réaliser l'atrocité de perdre un enfant dans de telles conditions, et comment il est difficile pour une famille de survivre unie après une telle épreuve. Voici toutes raisons qui m'incitent à accorder trois étoiles à ce film... qui pourtant n'est pas parfait....

Il faut un certain temps pour rentrer dedans, et les scènes oniriques sont un peu longuettes et répétitives. L'action manque un peu et les réactions des personnages sont parfois étonnantes, notamment lorsque le père de Suzy réalise qui est l'assassin de sa fille et qu'il ne s'en ouvre à personne.

Enfin, par rapport au pitch, il semble que je me sois trompée de film. En tout cas, ce n'est pas ce que je m'attendais à voir. Car finalement, la jeune Suzy ne surveille pas tant que ça son meurtrier ni l'enquête. Je m'attendais à une atmosphère plus thriller et limite SF, où la jeune Suzy aurait, depuis l'autre monde, fait vivre un enfer à son assassin, ce qui aurait amené de la pression, du suspens et un peu plus d'angoisse dans le film. Un film agréable donc, une jeune actrice prometteuse, mais rien de plus. En fait, la bande annonce est bien plus inquiétante que le film qui mériterait plutôt deux étoiles... Allez, aujourd'hui, je suis généreuse !



LOVELY BONES : Bande annonce VF
envoyé par Paramount_Pictures_France. - Regardez plus de films, séries et bandes annonces.



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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 20 Février 2010

01060120851.JPEGRoman - Editions Folio- 205 pages - 5.32 €

Résumé :

Le roman s'ouvre sur le transfert du corps d'Antoine Blin, du Panthéon... au cimetière de sa banlieue natale. Ce modeste employé des postes, un floué de la vie, un gibier pour les arnaqueurs de tout poil, est passé soudain de l'ombre à la lumière. A quarante-quatre ans, Antoine est élu Monsieur tout-le-monde et célébré comme l'une des personnalités les plus populaires du pays. C'est par une journée de canicule que tout a basculé, dans la ville moite et étouffante. Depuis quelque temps, Antoine est persuadé qu'il 'sent', une odeur tenace et obsédante. En sortant de chez son médecin, il fait la première rencontre qui va changer son destin, jusqu'à sa fin tragique. 'Le syndicat des pauvres types' est une fable subversive et cruelle. Antoine, antihéros solitaire, à l'écart de la marche du monde, aura à peine le temps de goûter aux feux de la gloire qu'il meurt assassiné. Eric Faye mêle avec délectation l'absurde et le quotidien, l'angoisse et l'humour.





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Mon humble avis :  Inutile de vous dire que c'est ce titre aussi attractif qu'impertinent qui fut à l'origine de cet achat compulsif. La quatrième de couv' me promettait un bon moment de lecture amusant et sans doute légèrement décalé. Un monsieur "Tout le monde" qui est recruté par "le syndicat des pauvres types" et qui est, en même temps, sélectionné par une émission de téléréalité. Le voilà élu Monsieur tout le monde de l'année. Ca, c'est si vous n'avez pas eu le courage de lire le résumé, un résumé qui garantit délectation, absurde, quotidien, angoisse et humour. Je pensais aussi pouvoir ajouter à cela cynisme, insolence et j'ouvrais ce livre espérant y trouver une histoire qui me révolterait presque pour son inconvenance.
Hélas, au fil des pages, point d'humour, point de mordant ni de sardonique, ni même de bons mots ou de phrases choc que l'on apprendrait par coeur pour bien les placer un soir en société et produire son petit effet. Par contre, le livre foisonne de quotidien comme promis, à tel point que cela devient ennuyeux. Les moments qui auraient pu être intéressants sont bâclés et les autres s'étalent sur des pages. Et cette histoire de syndicat ne rime pas à grand chose, n'est pas du tout aboutie. On parle vaguement des exclus de la société de consommation, de la solitude, de la téléréalité, de cette gloire aussi vite acquise qu'éphémère. Ces sujets ne sont que survolés et auraient mérité approfondissement. Mais j'ai tenu le coup car là où l'auteur se révèle très doué, c'est que l'on se demande vraiment là où il veut nous mener, ce qui est le minimum vital que l'on attend d'un livre. Parvenue à la dernière page.... Ô Stupeur, ô tremblement... Il m'a semblé que l'auteur n'ait voulu nous mener nulle part. A moins que je sois peu futée et que toute cette philosophie me soit passée au dessus de la tête. Dans ce cas, devrais-je songer à m'inscrire au syndicat des pauvres filles ?


 

                                                                                                              

Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec Cynthia

 

 

DAL PAL : 96-18
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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Février 2010

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Essai - Editions Folio -  113 pages - 2 €


Présentation de l'éditeur :Abbeville, 1765. Le chevalier de La Barre est accusé d'avoir profané une statue du Christ. Victime d'un règlement de comptes, condamné sans preuves et au mépris de la loi, le jeune homme est torturé, décapité et brûlé avec, entre les mains, un livre interdit, le Dictionnaire philosophique d'un certain Voltaire... Directement mis en cause dans cette affaire, Voltaire s'insurge et utilise sa meilleure arme pour dénoncer l'injustice : sa plume. 



















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Mon humble avis : J'avoue ne pas être très à l'aise pour chroniquer un tel livre car ma culture littéraire et historique ne me permet pas d'apprécier cette littérature à sa (sans doute) juste valeur. D'ailleurs, le nombre d'étoiles accordé à ce livre tient plus du plaisir de lecture et de l'apport culturel que de la valeur intrinsèque du manuscrit.
Un jeune homme est jugé arbitrairement, torturé et mis à mort pour des prétextes fallacieux, certains inventés, d'autres exagérés par un homme qui le jalouse. L'affaire prendra une ampleur européenne tant l'émotion est vive autour de cette barbarie. Voltaire écrit donc à certaines de ces connaissances pour prouver l'innocence du jeune homme et le réhabiliter. La chronologie notée dans ce livre est un peu difficile à suivre et il y a nombre de redondances. Néanmoins, on en apprend beaucoup sur la justice, les superstitions et les méthodes du XIIIème siècle. On réalise que la justice de notre époque est certainement moins cruelle et sanguinaire qu'à l'époque, mais qu'elle est parfois toujours aussi peu équitable et juste. Le concept d' innocents accusés à tort n'est hélas point une nouveauté.
A noter tout de même, en entrée de livre, une présentation passionnante de la vie manifestement peu ordinaire de Voltaire. Peut-être celle méritera-t-elle un jour un billet avec "The voltaire's life" comme unique sujet !

"Sur cet exposé non moins extravagant qu'odieux, on obtint  des monitoires, c'est à dire , des ordres à toutes les servantes, à toute la populace d'aller révéler au juges tous les contes qu'elles auraient entendu faire, et de calomnier en justice, sous peine d'être damnées" (en d'autres termes, délation obligatoire, quitte à être mensongère, sous peine de damnation.)

" Quelques fois, les plus grands malheurs ont ouvert le chemin de la fortune"


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DAL PAL 96 - 19
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Rédigé par Géraldine

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Publié le 17 Février 2010


Synopsis : Sam & Grace forment un couple parfait et sont les parents de deux petites filles. Sam est envoyé par l'ONU en mission à l'étranger et confie à Tommy, son frère tout juste sorti de prison, le soin de s'occuper de sa famille. Lorsque Sam est porté disparu et présumé mort, Tommy et Grace se rapprochent contre toute attente. C'est alors que Sam revient du front...


Drame avec : Tobey Maguire, Natalie Portman, Jake Gillenhall.




















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Mon humble avis :En cette période très cinéphile pour moi, j'avoue que je me réconcilie avec le cinéma américain, tout du moins un certain cinéma américain. Invictus il y a quelques semaines et ce dimanche, Brothers... dont il va être très difficile de parler sans spoiler. Ce film traite d'un sujet millénaire et hélas toujours d'actualité.... Le retour de la guerre des héros. La guerre dont il est question ici, c'est l'Afghanistan. Sam y part et est très vite porté disparu et annoncé comme mort à sa famille.... Sa famille a appris à revivre et lui revient finalement : différent, il ne se sent pas compris et soupçonne une liaison entre sa femme et son frère. Et puis surtout, il développe un syndrome de stress post traumatique (maladie que je connais bien, même si ce n'est pas pour lles mêmes raisons et dans la même intensité). Ce film très humaniste évoque la force et les faiblesses de chacun, l'horreur de la guerre et ce qu'elle peut vous amener à faire. Y at-il un réel retour à la vie ? Peut-on survivre à tout cela ? Quelles incidences sur un couple, sur les enfants... L'amour et la fraternité sont ils assez forts pour surmonter une telle fracture ?
L'horreur est plus suggérée que montrée, mais quelques  scènes sont tout de même difficiles.
Brothers répond à tout cela avec majesté, sans en rajouter, sans cliché. Tout paraît et sonne juste. Les acteurs sont bluffants (un prix pour Tobby ?) et les fillettes jouent toutes les expressions, du rire aux larmes à la perfection. Quant à Natalie Portman, elle a bien grandi depuis Léon !
Voyez ce film, il vous bouleversera. Certains préconisent les mouchoirs. Mais n'y allez pas seul, car ce un film est si fort qu'il est bon d'en discuter et de partager quelques émotions à la sortie. Un énorme coup de coeur pour moi. Voilà, stop, sinon, je vais spoiler et il m'est très difficile de décrire ce que j'ai ressenti tout au long su film. C'est souvent ce qui arrive quand un film émeut à ce point. Bouleversant car bien sûr se pose la question : Qu'aurais-je fait à sa place ?







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Rédigé par Géraldine

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Publié le 15 Février 2010

http://images.vefblog.net/vefblog.net/a/l/albertine/photos_art/2009/06/Albertine124481746568_art.jpgEssai - Editions Denoël - 139 pages - 12 €

Résumé : Avez-vous peur de mourir dans votre sommeil, enseveli sous l'écroulement de votre bibliothèque ? L'accumulation de livres ne met-elle pas en danger l'existence même de votre famille ? Classez-vous les volumes par thème, langue, auteur, date de parution, format ou selon un autre critère de vous seul connu ? Peut-on faire voisiner sur une étagère deux auteurs irrémédiablement brouillés dans la vie ? Autant de graves questions se posant à cette espèce en voie de disparition : les bibliomanes, qui, outre la passion de posséder les livres, ont celle de les lire.
Les bibliothèques sont des êtres vivants à l'image de notre complexité intérieure. Elles finissent par composer un labyrinthe dont pour notre plus grand, et dangereux, plaisir nous pouvons très bien ne plus sortir.
Dans ce petit traité sur l'art de vivre avec trop de livres apparaissent, parmi nombre d'autres, Pessoa tentant de devenir bibliothécaire, Matisse postulant au poste de «contrôleur du droit des pauvres» ou encore le capitaine Achab et le mystère de sa jambe abandonnée à Moby Dick. En fait, ces milliers de pages qui occupent nos étagères sont peuplées de fantômes bien vivants qui, une fois rencontrés, ne nous quittent plus.


C'est un livre voyageur, qui vient de chez  Marie et qui va donc pouvoir poursuivre sa route.
             
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Mon humble avis :    Un livre avec un tel titre et une telle couverture ne pouvait que finir par arriver chez moi. Surtout que les chroniques à son sujet se sont multipliées sur la blogosphère, aiguisant à chaque fois un peu plus ma curiosité et mon envie de le lire.

L'auteur est ce que l'on appelle un bibliomane. Il possède une bibliothèque de 10 000 livres, ce qui pourtant est peu comparé à nombre de bibliomanes référencés dans cet essai, puisque certains collectionnent jusqu'à 300 000 ouvrages. Ce qui nous fait déculpabiliser, nous pauvres LCA (Lecteur compulsif anonymes), drogués aux livres et à la frénésie de leur achat que nous sommes sur la blogosphère littéraire. En effet, mes livres tiennent encore sur deux étagères (certes, empilés dans tous les sens, pas un espace de perdu), donc mon cas n'est pas si grave que cela, même si, comme le remarque l'auteur, il est limité par la petite superficie de mon lieu de vie.
Jacques Bonnet décortique la vie de ces lecteurs obsédés par leurs objets de culte. Cette analyse est très juste, souvent drôle et rassurante. Oui je suis normale, non je ne suis pas seule à toucher mes livres, à les garder (même si, sacrilège, un déménagement dans les DOM m'a obligé il y a 3 ans à en vendre une partie, celle à laquelle j'étais la moins attachée évidemment.). Pendant toute cette partie, je me suis régalée, sincèrement. Si ce livre m'avait appartenu, j'aurais mis des petits croix un peu partout dans les marges. Et puis l'auteur se mets à évoquer les bibliomanes célèbres et pour la plupart illustrement inconnus de mon humble personne. Et là, cela devient un véritable listing, barbant, inutile et même rébarbatif à souhait. Je me suis mise à survoler, à lire en diagonale, à compter le nombre de pages qui me restait à lire, bref, à m'ennuyer ferme. Dommage, ce livre aurait pu être un véritable bijoux à posséder incontournablement dans sa bibliothèque. Il en reste une lecture qui fut d'abord divertissante, puis bien trop érudite pour me plaire. Et puis de bonnes phrases tout de même.

 

 

'S'instaurent alors des rapports étranges entre le bibliomane et ses milliers de livres. Les mêmes rapports qu'entre le jardinier et la plante grimpante envahissante: la plante se développe d'elle-même, d'une manière invisible à l'oeil nu mais avec un progrès néanmoins constatable au bout de quelques semaines; l'homme, à moins de la couper, ne pouvant qu'indiquer la direction qu'il souhaite lui voir prendre. Ainsi, les bibliothèques deviennent des êtres vivants". 

 

« Georges Perec a jadis courageusement tenté d’énumérer les classements possibles de bibliothèques :

Alphabétique

Par continents ou pays

Par couleurs

Par date d’acquisition

Par date de parution

Par formats

Par genres

Par grandes périodes littéraires

Par langues

Par priorité de lecture

Par reliures

Par séries

Mais Perec était conscient qu’aucun de ces classements n’est satisfaisant à lui tout seul et que dans la pratique, toute bibliothèque s’ordonne à partir d’une combinaison de ces classements. »


Moi, mon classement, c'est le format et où il y a de la place. Il y a aussi les anciens poches, plus petits, les livres brochés et enfin, les polars et thrillers, les livres liés au voyage (récits ou romans). 

« Là où le collectionneur s’inquiète jusqu’à l’obsession des livres qu’il n’a pas encore, le lecteur enragé s’inquiète de ne plus avoir les livres, traces de son passé ou espoirs de son futur, qu’il a lus et qu’il relira peut-être un jour. »

«  « En vérité une bibliothèque, quelle que soit sa taille, n’a pas besoin pour être utile qu’on l’ait lue entièrement ; chaque lecteur profite d’un juste équilibre entre savoir et ignorance, souvenir et oubli », Alberto Manguel. »

 

 

L'avis de Keisha , de Leiloona,  Moka,  et de Marie,

                                                                                   

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 12 Février 2010

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Synopsis :  Alors qu'Alexandre Dumas et Auguste Maquet, son nègre littéraire, sont au sommet de leur collaboration, Maquet décide de se faire passer pour Dumas afin de séduire Charlotte, une admiratrice de l'illustre écrivain.
Entre les deux hommes, l'affrontement est inévitable. Dans Paris, la Révolution de 1848 se prépare...


Drame historique avec Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Mélanie Thierry, Dominique Blanc...















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Mon humbles avis :  Pourquoi quatre étoiles ? Parce que si j'avais du réaliser ce film, j'aurais fait le même, en toute modestie !!! Non, je ne m'y crois pas !!! Bon trêve de plaisanterie... Je n'ai rien lu de Dumas père, mais qui ne connaît pas les 3 mousquetaires... Je n'attendais pas ce film jusqu'à qu'un JT de 20H00 en parle et que je prête l'oreille. Comment, de tels écrivains avaient des nègres ? Impensable ! Du coup, il me fallait absolument voir ce film et "juger sur place"... Qu'un people prenne un nègre pour écrire un roman ou même son autobiographie, je conçois. Que Paul Loup Sulitzer n'ait jamais écrit une ligne, c'est quasiment de notoriété publique. Mais tout de même, Dumas.... Que tant de romans devenus des monuments de la littérature classique Française aient été écrits avec l'aide de nègre me déçoit et enlève pour moi une bonne dose de talent à ces auteurs... Et je me dis, en est il de même pour Stendhal, Victor Hugo, Balzac, Zola ???? Bref, me voilà ébranlée, déçue.
Mais pas par le film qui retrace parfaitement l'époque et cette relation entre Dumas et Auguste Maquet, qui se fait passer quelques instant pour Dumas lui même, sans mesurer les conséquences de son acte. Et quelles conséquences ! Mais les connaîtres, c'est dans les salles obscures que cela se passe...
Le nègre se prend donc pour son maître pour séduire, finit par être fatigués de faire dons de son talent pour rester dans l'ombre d'un homme impressionnant, et pour des payes qui traînent à venir. J'avoue que dans le film, on finit par ne plus savoir qui est le cerveau des ces romans à succès, qui possède le vrai talent. Jusqu'à se rendre compte que l'un sans l'autre ne vaut pas grand chose. L'un manque d'idée, l'autre a une prose banale... Le talent  et le génie vient donc de la somme de ces deux hommes qui sont donc... inséparables.
Dumas apparaît comme un homme disgracieux, prétentieux, égoïste, limite vulgaire et collectionneur de filles. Bref, un homme répugnant. Qui mieux que Depardieu pour interpréter un tel homme ? Je ne vois pas, même si je ne suis pas fan de l'acteur, j'avoue qu'il y a des rôles qui lui vont comme un gant.
Quant à Maquet, c'est Benoît Poelvoorde qui revêt son habit. Remarquablement, avec beaucoup de justesse, de retenue et de pudeur. Il mériterait une récompense pour une telle composition. Mélanie Thierry est toujours aussi lumineuse et j'ai été ravie de revoir sur grand écran l'actrice Dominique Blanc, très gracieuse.
Voilà un film qui ravira les amoureux de la littérature.Même si, au final, quelques uns de ses monuments tombent de leur pied d'estale, il demeure passionnant d'entrer dans la vie de ces auteurs.






Si vous voulez en savoir plus sur Dumas et Maquet.... Un peu de culture....



Petites infos non exhaustives sur Dumas et Maquet durant la période qui nous intéresse, celle du film. Infos glanées sur le net et très instructives (allo ciné et à la lettre)

Des ennemis intimes ?
La collaboration entre Auguste Maquet et Alexandre Dumas va s'échelonner de 1844 à 1851 et donner lieu à la parution de dix-sept romans parmi lesquels Les Trois mousquetaires, Le Comte de Monte Cristo, La Reine Margot, Le Vicomte de Bragelonne, Joseph Balsamo, Ange Pitou... Des chefs d'oeuvre tous signés de la main d'Alexandre Dumas dont Maquet, lors d'un procès qui aura lieu en 1858, revendiquera la paternité. Si le tribunal lui accorda 25% des droits d'auteur, il lui refusa en revanche la co-signature.

Réunis dans la vie, séparés dans la mort

C'est une petite et savoureuse ironie de l'Histoire. Alors qu'Alexandre Dumas et Auguste Maquet ont travaillé ensemble pendant de nombreuses années, leurs destins Post-Mortemne fut pas tout à fait le même. Auguste Maquet est enterré au cimetierre du Père-Lachaise, 54e division, chemin Montlouis. Sur sa pierre tombale, on peut lire : Les trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo et "La reine Margot, comment si la paternité de ces trois oeuvres lui étaient attribuées, et non pas à Alexandre Dumas père. Quant à ce dernier, il repose au Panthéon depuis le 30 novembre 2002, célébrant également le bicentenaire de sa naissance. D'une certaine manière, même dans la mort, Maquet reste dans l'ombre du maître...

En Décembre 1838  Gérard de Nerval présente Auguste Maquet à Dumas. Ce jeune professeur d'histoire aidera Dumas à écrire ses premiers romans. A partir d'un canevas élaboré par Auguste Maquet ou en commun, Dumas y apporte son talent romanesque : il développe le récit en y ajoutant personnages secondaires et dialogues.

En 1844 Dumas publie Les trois Mousquetaires, le récit des aventures de d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, unis par leur devise " Un pour Tous, tous pour un". Auguste Maquet a collaboré à ce travail, mais Alexandre Dumas signe seul ce roman.

En 1845 : Dumas publie Vingt ans après (avec les personnages des Mousquetaires), Le comte de Monte-Cristo, Une fille du régent, et La reine Margot (toujours en collaboration avec Auguste Maquet).

EN 1948 Maquet attaque Dumas en justice pour comptes en retard et pour recouvrer sa propriété sur les livres écrits en commun. Les deux auteurs trouvent un accord. Maquet cède tous ses droits sur les
romans écrits avec Dumas moyennant la somme de 145 200 F payables en onze ans.

 





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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 11 Février 2010

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/4/4/5/9782710331544.jpgRécit de voyage - Editions de la table ronde - 172 pages - 15.20 €


Rentrée littéraire Janvier 2010


Le mot de l'éditeur : Un jeune homme prend l'avion pour la première fois de sa vie et se lance dans un " audacieux voyage ", sans tabous ni clichés. Au gré de son humeur et de ses rencontres, il arpente New York, Boston, San Francisco... Les grands espaces, les marches éreintantes et puis aussi une fascination, un sourire, une lumière, qui rafraîchissent et donnent de l'élan... 




Ce blog a décidé de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des livres de la rentrée littéraire de janvier 2010 !  Vous retrouverez donc aussi cette chronique sur le site Chroniques de la rentrée littéraire qui regroupe l'ensemble des chroniques réalisées dans le cadre de l'opération. Pour en savoir plus c'est ici. Je remercie la 
 pour cette lecture. http://fr.ulike.net/William_Cliff






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Mon humble avis :  Je suis très friande des récits de voyage. Mais celui ci me laisse perplexe... Un jeune Belge de 25ans , qui admire par dessus tout les américains, part découvrir l'Amérique à une époque où le tourisme n'était pas démocratisé comme maintenant. Il embarque même dans un aéroplane pour la première fois. Je pensais pouvoir le suivre émotionnellement durant tout son périple. Alors certes, j'ai revécu avec lui l'excitation de l'arrivée à New York. J'ai vécu ce même événement il y a 17 ans, après 25 heures de bus et 5 mois passés en Floride. La grosse pomme va t-elle m'accepter, vais-je y trouver ma place, m'y faire engloutir ou en être rejetée... Ma lecture commençait sous de bons hospices. Et puis et puis, plus rien ou pas grand chose. D'une voix distante, l'auteur nous décrit certains quartiers du New York des années 70. Tout cela manque cruellement d'émotion et d'enthousiasme, au point que l'auteur en vient même à s'ennuyer à New York. Le pitch évoque des grands espaces et de longues marches que l'on ne trouve pas au fil des pages. Pourtant, les Etats -Unis sont le pays des grands espaces par excellence. Ce qui fait la richesse d'un voyage, ce sont d'une part les différences, les paysages grandioses, le dépaysement mais d'autre part et surtout , les rencontres humaines. Et dans ce livre, les seules rencontres que l'auteur mentionne sont des rencontres gay, purement sexuelles de surcroit. Même pas un peu d'échange culturel, et encore moins d'amour... Alors voilà, je suis incrédule et obligeante à la fois en octroyant deux étoiles à ce livre pour l'arrivée à New York et certains descriptifs de la mégalopole. Mais franchement, le sujet méritait un bien meilleur traitement. A moins que l'auteur ait choisi en toute connaissance de cause de nous conter la partie la moins intéressante de son voyage. Perplexe, je vous dis. Je suis perplexe.


Une seule jolie phrase relevée dans ce livre :

" Mais quelle doit être notre morale après qu'on ait fait d'aussi éloignés et beau voyages ? Devons vous rester arides comme si nous n'étions pas agrandis par ce que nous avons vu ? Et le sourire qui nous vient, ne doit il pas être plus lumineux, plus véridique ?"

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 9 Février 2010

Qui cette année, n'a pas lu un billet concernant Dis Oui Ninon de Maud Lethilleux. Qui n'a pas encore lu ce brillant premier livre qui a tout de suite connu un vif succès.


Maud n'a pas hésité à répondre à mon interview, que voici ! Celle ci vous incitera à lire ce livre si vous ne l'avez pas encore lu, ou encore à vous procurer ses deux prochaines parutions !





Pourrais tu commencer par nous rappeler ce qui t'a mené à prendre la plume pour écrire Dis oui Ninon, nous rappeler comment Ninon est né ? .

Dis oui, Ninon n’était pas un projet mûri à long terme, il s’est imposé. Je venais d’écrire deux romans (qui n’ont pas été publiés) et j’avais décidé de faire une petite pause au Maroc. Sur le trajet en voiture cette histoire est née. Elle s’est construite entre Casa et Essaouira, à mon insu ! En arrivant, je n’ai pas tenu plus de 5 minutes, j’ai ouvert mon ordi et j’ai commencé, comme poussée malgré moi. Je n’avais pas l’impression d’écrire cette histoire, mais plutôt qu’elle s’écrivait à travers moi. C’était très fort, un immense bonheur, mais j’ai beaucoup pleuré aussi, comme si mon enfance me sautait au visage.

Initialement, j’avais pris la plume quelques mois plus tôt. Suite à un souci de santé j’avais arrêté de travailler et écrire me permettait de continuer à créer, à mon rythme, en tenant compte de mes limites

 

.

Te souviens tu de ton ressenti lorsque tu as appris que tu allais être éditée par Stock ? 

Oui ! J’ai pensé que c’était une grosse blague, j’ai passé mon temps à essayer de deviner quel copain imitait la voix de Jean-Marc Roberts ! Mais quand il a parlé de Liliane Rodd, une autre éditrice, j’ai su que c’était bien lui.

Après, j’ai stressé ! Il devait me rappeler deux jours plus tard, il n’avait lu que les 100 premières pages. Et j’avais eu cette expérience avec Anne Carrière pour mon tout premier manuscrit, elle m’avait appelée, très excitée, sa lectrice en chef avait adoré et elle ne m’a jamais recontactée. Mais Jean-Marc m’a rappelée comme convenu le lundi matin à onze heures.

Après, j’ai stressé encore plus ! (je suis, comme qui dirait, d'un naturel anxieux !) J’étais heureuse bien sûr mais morte de trouille. J’avais peur de ne pas leur plaire, de n’être pas crédible, de les décevoir et qu’ à la finale, ils ne veuillent pas de moi 


 

 Dis Oui Ninon a remporté un énorme succès littéraire bien relégué aussi par la blogosphère. T'attendais tu à un tel succès ? Un an après, quel est ton point de vue sur cette époque ?

Je ne m’attendais à rien. Enfin, j’essayais de ne rien attendre !

Et ce n'était pas non plus un "énorme succès", mais un succès de librairie qui s'est fait tout doucement grace au bouche à oreilles (sous toutes ses formes), ce qui est vraiment très bien pour un premier roman et qui donne sa chance au prochain. Mais rien à voir avec les grands succès comme Les déferlantes, par exemple.

ça m'a fait immensément plaisir mais je ne l’ai pas pris pour moi, plutôt pour Ninon, et pour l’enfant que j’ai été. Comme une réconciliation.

J’avais vraiment l’impression que le livre était une entité à part entière.

Aujourd’hui, quand je repense à ce moment, je pense au stress, la peur qu’il ne vive pas, que personne ne le lise. Je me souviens être allée en librairie le jour de la sortie et avoir remarqué que personne ne l’achetait. J’étais en apnée, je me disais souvent : C’est fini, il va aller au pilon.

La joie est venue ensuite, quand j’ai commencé à rencontrer des lecteurs, quand des articles ont parus, quand j’ai lu les chroniques, quand j'ai su qu'il serait traduit et qu’il paraîtrait en poche. J’ai pris conscience que c’était réel et que j’avais une chance énorme. Que j’étais vraiment privilégiée.

Quand on écrit ainsi un premier livre qui rencontre ce succès, je suppose que l'éditeur "presse" l'auteur de se remettre au travail. Comment être sûr que l'alchimie va reprendre, que l'on va retrouver de l'inspiration et ne pas faire face à la feuille blanche ?

Mon éditeur ne m’a pas pressée, au contraire, il a repoussé la date de sortie de mon prochain pour laisser Dis oui, Ninon vivre encore un peu.

J’ai signé pour D’où je suis, je vois la lune avant la parution de Dis oui, Ninon en décembre 2008. J’en avais écrit les deux tiers que j’avais fait lire à mon éditeur. Je l’ai terminé en janvier 2009. L’attente était longue ! J’avais très peur de ne plus l’aimer quand il sortirait.

Ce deuxième a été douloureux à écrire, comme tout deuxième parait-il. Pas vraiment à écrire, en fait, mais à commencer. Je ne retrouvais plus la joie intense d’écrire, je comparais avec Ninon, je pensais qu’il serait refusé… J’ai écrit deux débuts avant celui-ci, sur d’autres sujets, et un matin, par hasard j’ai écrit cette phrase «  J’ai chouré un bloc-notes à la maison de la presse, un petit rectangle orange avec les pages qui s’arrachent, j’ai caressé le dessus comme ça pendant longtemps et j’ai senti le papier, c’était pas comme dans mes souvenirs avec l’odeur de poussière, ça sentait presque rien, une sorte de pétrole désaromatisé, le même que celui que Boule balançait l’hiver dernier sur les ordures pour se réchauffer. »

Et c’était parti. Mon roman venait de se dessiner. Initialement je pensais avoir 2 narrateurs mais très vite j’ai su que Moon allait prendre toute la place.

Je venais d’écrire 2 débuts de romans (50 pages chacun), et celui-ci s’imposait, j’ai tout de suite retrouvé l’énergie, la joie, mais sans comparer car ça touchait une autre part de moi, pas la petite fille.

Tout au long de l'écriture, je n’étais sûre de rien, l’alchimie est quelque chose de si fragile !  

Le plus difficile pour un deuxième, je trouve, c'est la peur terrible de décevoir, surtout après le succès que Dis oui, Ninon a rencontré sur les blogs, je redoute les premiers billets... Je pense que je n'allumerai pas l'ordi pendant quelques temps après la parution :)

 

Se pourrait il qu'un jour, il y ait une suite à Dis oui Ninon, qui nous apprendrais par exemple ce que devient Ninon à l'adolescence ?

J’y pense parfois. Mais souvent les suites sont décevantes, donc je n’y réfléchis pas plus que ça.

 

Les prochains mois vont être chargés pour toi puisque tu sors ton 2ème roman chez Stock "d'où je suis je vois la lune" le 9 mars... Que peux tu nous révéler sur ce livre.?
 

Je peux te donner la quatrième...

On vient de la finaliser, la voici :

 

Moon a choisi la rue parce qu’elle a décidé d’être « elle-même dans ce monde où les gens sont devenus des autres ». Elle ne fait pas la manche, elle vend des sourires, et observe avec malice le manège des gens pressés.

« Je dis : Avec cinquante centimes d'euros, qu'est-ce qu'on achète à notre époque? J'insiste, il accélère, petite pirouette : Non sans dec, à ce prix, franchement, tu trouves des trucs intéressants à acheter? Le type finit par s'arrêter, il se demande où je veux en venir, et c'est là que je sors le grand jeu, tutti et compagnie, je dis : Un sourire à ce prix-là, c'est pas cher payé! Et j'attends pas qu'il accepte, je lui refourgue un petit sourire façon majorette à dentelles, épaule en arrière et tête haute. Le type soupire, il pense qu'il se fait avoir. Il  n'a que dix centimes mais je lui fais quand même le sourire en entier. Je suis pas une radine. »

Autour d’elle, il y a Michou et Suzie avec leur caddie, Boule, son crâne rasé et sa boule de billard à dégainer en cas de baston, les kepons migrateurs avec leurs crêtes de toutes les couleurs et surtout, il y a Fidji et ses projets sur Paname. Pour lui, elle a décidé d’écrire un roman, un vrai.

Et il y Slam qui sort de prison, Slam qui aime les mots de Moon et a une certitude : un jour, elle décrochera la lune…

 

Ce que je peux révéler : C’est une histoire de mots, d’amour et d’amour des mots… ça se passe dans la rue, mais ce n’est pas triste

 

Il me semble qu'un autre écrit ait trouvé éditeur puisque paraît aussi, au mois de mai, chez Thierry Magnier, "J'ai 15 ans et je ne l'ai jamais fait". Comment présenterais tu ce bébé là ? 

C’est un roman pour grands ados mais qui est, je pense, tout à fait adapté aux adultes aussi. Je me suis beaucoup amusée, sans trop me demander à qui je l’enverrai, est-ce qu’il plairait, est-ce qu’il serait éditable… Je l’ai écrit pour retrouver confiance car j’avais complètement et à nouveau perdu confiance en moi, je n’avais pas réussi à écrire pendant 9 mois et la sortie de « D’où je suis… » venait d’être repoussée. J’ai pensé qu’il y avait urgence personnelle et je m’y suis mise.

« J’ai 15 ans et je ne l’ai jamais fait » est une histoire racontée par 2 narrateurs, Capucine qui n’a qu’une idée en tête : perde sa virginité, et Martin, un musicien très sensible.

Je l’ai envoyé par la poste…

Aujourd’hui j’en écris un nouveau qui me tient énormément à cœur. Je ne sais pas encore si je vais le proposer en jeunesse ou chez Stock. C’est l’histoire de 3 adolescents en rupture sociale qui se retrouvent ensemble dans une maison d’accueil à la campagne.

 

 

La sortie d'un livre, et à raison de plus de deux livres, signifie aussi un petit tour de France de salons Littéraires et de séances de dédicaces... Comment fait on par allier ce rythme effréné avec sa vie personnelle et sa vie professionnelle ?

 C’est très intense ! J’ai 2 enfants, un métier, un amoureux, un appartement que nous rénovons, et j’essaie de trouver le temps d’écrire… J’ai d’ailleurs arrêté le blog par manque de temps et d’énergie, et non par manque d’intérêt ni parce que je pensais en avoir fait le tour, mais parce que j'ai dû faire l’impasse sur certains projets.

C’est intense et très agréable, la rencontre avec les lecteurs donne beaucoup d’énergie et je pense que cette année je serai plus détendue. J’ai moins peur que la porte se referme aussi vite qu’elle s’est ouverte. Je sens que ma maison d’édition me fait confiance, et chez Thierry Magnier aussi, et j’ai moins peur de décevoir mes éditeurs. 


Tu as passé une grande partie de ta vie à voyager de par le monde ? N'aurais tu pas envie de temps en temps de reprendre la route ?

Je retourne au Maroc… et je voyage d’une autre façon qui aujourd’hui me comble. C’est drôle, pendant longtemps je ne pensais que je ne vivrais pas en France et il s’avère que j’écris en français et que donc c’est ici que j’ai le plus à faire (tant que l’inspiration sera au rendez-vous).

 

 Quelle lectrice es tu ? Quels sont tes 3 derniers coups de coeur littéraires ?

Je lis de tout, sans à priori. J’aime les écritures simples, limpides et la joie derrière les mots.                                                                                         
                                                                         

Mes derniers coups de cœur :

Slam de Nick Hornby (que la blogueuse Lutecewoman m’a conseillé) , j’aime cet auteur, l’humanité qui se dégage de ses livres, sa façon de nous faire entrer physiquement dans les personnages, l’amusement de l’auteur, sa simplicité.

Twist de Delphine Bertholon (nous avons fait une signature ensemble, on s’est envoyé nos livres) J’ai été bluffée par ce roman ambitieux et d’après moi très abouti. Elle a su faire d’un sujet douloureux un roman léger et gracieux.

En cage de Kalisha Buckhanon au Rouergue Doado, un roman épistolaire poignant qui touche un sujet auquel je suis très sensible : l'univers carcéral.

 

                                                                                        merci

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 8 Février 2010

 

Synopsis : Filer à 10 noeuds au coeur d'un banc de thons en chasse, accompagner les dauphins dans leurs folles cavalcades, nager avec le grand requin blanc épaule contre nageoire... Le film Océans c'est être poisson parmi les poissons.
Après Himalaya et Le Peuple migrateur, Jacques Perrin nous entraîne, avec des moyens de tournage inédits, des banquises polaires aux tropiques, au coeur des océans et de ses tempêtes pour nous faire redécouvrir les créatures marines connues, méconnues, ignorées.
Océans s'interroge sur l'empreinte que l'homme impose à la vie sauvage et répond par l'image et l'émotion à la question : " L'Océan ? C'est quoi l'Océan ?

 

 

Documentaire avec Lancelot et Jacques Perrin.










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Mon humble avis :Pas besoin d'être écologiste pour voir et apprécier ce film, même si le message passe tout de même. Non, il faut juste vouloir découvrir un univers que l'on connaît à peine et savoir s'émerveiller, en avoir l'envie en tout cas. Ah la mer, l'océan, son infini, sa diversité... et ses occupants. Des créatures à la réputation de monstre marin qui n'en sont pas forcément, des espèces aux formes improbables, des races pleine de grâce et de couleurs presque surnaturelles, c'est tout ce monde là que nous montre Jacques Perrin. La qualité et la beauté extraordinaire des images sont inouïes. Il y a comme une impression de magie. Visuellement, ce film est sans conteste une véritable performance. Mille bravo à chaque personne qui a participé à ce titanesque projet. Grâce aux caméras qui s'approchent au plus près des animaux marins, nous découvrons les comportements de chacun, que cela soit pour s'amuser, manger ou survivre. Cela donne lieu à des scènes tantôt cocasses, tantôt majestueuses et étonnantes et tantôt brutales. Car oui, à vingt mille lieues sous les mers, c'est comme à la surface de la terre, manger ou se faire manger, c'est la nature comme on dit....
Et puis apparaît la main de l'homme, ou du moins sa trace et les dégâts qu'elle cause. Ainsi, dans des filets de pêches dérivant, requins, dauphins, lamantins et mille autres espèces viennent y mourir et qui plus est, pour rien la plus part du temps. Une scène de pêche au requin est difficile à supporter. Une autre, où l'on voit un phoque tourner dubitativement autour d'un chariot de supermarché attriste. Par contre, nombre de scène nous émeuvent, notamment celle du morse qui entraîne son petit dans l'eau entre ses nageoires.... L'apprentissage...
Un film plus que magnifique donc, qui fait une fois de plus prendre conscience des dégâts irrémédiables que nous causons à notre milieu naturel. Car la mer fait aussi partie de notre environnement... J'espère que, dorénavant, tous ceux qui auront vu ce film ne laisseront plus leurs canettes de bière sur la plage le soir, ou que croisiéristes et plaisanciers cesseront de jeter leurs déchets par dessus bord. J'espère juste que dans la salle, il n'y avait pas que des gens déjà sensibilisés à la cause marine.
PS : J'ai juste regretté que le nom des espèces ne figure pas en bas de l'écran afin de savoir à qui on avait affaire !!!


OCÉANS - BANDE-ANNONCE VF - de Jacques Perrin

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 6 Février 2010

Roman - Editions Folio - 159 pages - 5,32 €

Résumé : Mme Lure est une vieille femme comme on en croise sans les remarquer. Dans l'appartement de son mari disparu, elle maintient chaque chose à sa place, tranquille et pour toujours. Elle évite tout souvenir, mais rêve grâce aux brochures de voyages qu'elle étale sur la table de la cuisine. Yvonne Lure entre dans les photographies, y sourit, y vit.
Un jour, surprenant les doigts voleurs d'un jeune homme dans un grand magasin, elle se met à le suivre de façon irréfléchie jusqu'à son campement, sous l'arche d'un pont.
Qu'ont-il en commun, Yvonne, celle qui garde, et Vargas, l'errant ? 


 





 



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Mon humble avis :                   Je vous salue Jeanne Benameur, pleine de grâce,

                                           Le génie et la modestie sont avec vous,

                                           Vous êtes estimée entre tous les auteurs

                                           Et vos livres, fruitS de vos entrailles, sont enchanteurs.

 

                                           Chère Jeanne, mère "des demeurées" ou "des mains libres"

                                            Ecrivez pour nous vos chers lecteurs,

                                            Nous vous seront toujours reconnaissants.

 

                                            Merci.  

 Voilà déjà ce que m'a inspiré la lecture Des Mains libres. Dès les premières pages, j'étais comme en apesanteur et cette sensation ne m'a pas quittée jusqu'à la fin. La plume de Jeanne Benameur est toujours aussi gracieuse et pudique et spacieuse.
Madame Lure est une vieille dame "invisible", qui d'ailleurs ne voit pas les autres, ni les choses ni le monde. Elle vit d'habitude et depuis toujours veille à la bonne distance entre les objets. Elle n'a jamais regarder quelqu'un dans les yeux, ses mains n'ont jamais caressé... même si pourtant, Madame Lure a été mariée. Un jour, elle surprend Vargas un jeune gitan voler une plaque de chocolat. Elle le suit... Va alors s'installer entre eux une relation dont seule Jeanne Benameur a le secret : relation faite, de lectures, de silences, de respects, de dons. Chacun sera alors en mesure de partir à la découverte du monde selon sa propre dimension. Deux personnes que tout sépare se relie : Vargas l'homme de la route, Mme Lure qui n'a jamais quitté son appartement et son petit quartier.
J'ai tout de suite était touchée par le personnage de Mme Lure qui chaque semaine, prend une brochure de voyage avant de s'installer dans sa cuisine et de partir en voyage... Elle choisit ne photo, une plage, un homme noir portant quelque chose sur sa tête, un animal exotique... Et la voilà partie, les mains sur sa toile cirée et les pieds sur son carrelage qui fait office de sable chaud.
Ce livre est magnifique, d'une finesse remarquable et provoque des émotions assez rares... Oui, manifestement, il suffit parfois d'une improbable rencontre pour que tout change autour de vous, subrepticement... Et votre destin prend une autre direction.


"Elle donne vie parce qu'elle crée les images, les sons et les odeurs, parce qu'elle imagine. Maintenant, elle sait. C'est cela qui reposait dans le silence de la bibliothèque. Elle est vivante."

" Des questions. Elles n'en a jamais posé de sa vie. Soudain, elle se rend compte qu'il y en a tant que les branches d'un arbres. Où étaient elle tout ce temps ? Qu'en avait elle fait ? Est-ce que les questions vivent en nous sans que nous le sachions."

" Est-ce que le regard de celui qui lit et de celui qui ne lit pas est le même" ?

" Il y a dans le monde des jardiniers invisibles qui cultivent les rêves des autres".

" C'est celui qui se souvient qui vieillit le plus vite "?

" Est-ce que c'est dans les villes qu'on apprend à être semblables ?"


                                                         
                                                                    B

Ceci est une lecture commune avec Goelen et Stéphie !

Du même auteur sur ce blog : Les demeurées.
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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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