Publié le 17 Septembre 2009

Michèle Barrière... Membre du conseil scientifique de Slowfood France (mouvement pour la sauvergarde du patrimoine culinaire mondial, elle fait partie de l'association Honesta Voluptae et est aussi journaliste culinaire.

Elle est aussi l'auteur de plusieurs romans noirs, historiques et gastronomiques, dont
Souper mortel aux étuves.

Rencontrée au Festival des Etonnants Voyageurs de St Malo, elle a gentillement accepté de répondre à une cyberinterview pour ce blog, nous donnant ainsi l'occasion d'en apprendre un peu plus sur une auteure singulière.

 

 

 

 

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que votre CV est assez complexe et impressionnant (histoire, écologie, gastronomie, écriture, association)... Impossible de tout traiter ici ! Comment vous définissez vous, quelle casquette épice le plus votre vie ?
MB : Impossible de saucissonner! Toutes ces expériences sont les ingrédients qui font ce que je suis aujourd’hui: quelqu’un qui aime la vie et les gens.


Comment tombe-t-on ainsi dans la marmite de la gastronomie ? Comment d'historienne gastromique devient-on romancière ? Quel sauce vous lie à l'écriture ?
MB : Le plaisir de mettre en scène les cuisiniers, les produits, les savoir-faire qui ont façonné notre goût et nos plaisirs au cours des siècles. L’envie de leur rendre hommage et de les faire connaître, d’étonner et de chatouiller les papilles des lecteurs.


Quel est pour vous le plus grand plaisir dans votre travail de romancière : créer personnages et histoires ou distiller et partager moult détails culinaires ? D'ailleurs, où trouvez vous toutes ces recettes ?
MB : Souffrance et plaisir! Pas facile d’imaginer des histoires qui cadrent avec la réalité historique et qui fassent passer un bon moment aux lecteurs. Mais une fois que les personnages sont là, je partage leur vie! Toutes les recettes émanent de traités culinaires ayant existé. J’ai donc une petite collection de livres anciens. Pour les plus rares, je vais les consulter à la Bibliothèque nationale. 


Avez vous testé toutes les recettes que vous livrez à la fin de votre roman ? Quelles sont vos deux recettes favorites ?
MB : Je teste toutes les recettes auprès d’un groupe de “cobayes” amis et voisins qui ne se plaignent pas! Nous ne gardons que les meilleures. Difficile de n’en donner que deux. Mais allons-y! Le canard à la sauce douce, une recette de 1650 qui est un vrai miracle de saveurs. Et la dernière que j’ai testée il y a deux jours: une glace du XVIII° siècle qui a failli provoquer une émeute à table....


On vous sens très complice du personnage principal de « Souper mortel aux étuves ». Comment est née Constance ? Vous êtes vous inspirée de quelque personnage historique ?
MB : Détrompez-vous! Au début du roman, je ne m’entendais pas du tout avec Constance. Elle m’énervait car elle n’arrêtait pas de pleurer... Je ne savais plus quoi faire d’elle... Mais je ne pouvais pas m’en séparer: elle est la jeune épouse de l’auteur du Ménagier de Paris (écrit vers 1393) qui a réellement existé. Nos relations se sont apaisées quand j’ai introduit dans le roman....un chien.... qui faisait rire Constance... Et moi par la même occasion !


Dans la vie, qu'est-ce qui pour vous est piquant, doux, amer, acide et salé ? Que vous évoquent ces saveurs dans votre quotidien ?
MB : Piquant: une histoire qui me fait rire
Doux: la crèpe mangée cet été à douarnenez
Amer: les limaces qui dévastent tout dans mon potager.
Acide: le verjus, génial produit utllisé au moyen âge
salé: la même crêpe à Douarnenez



Vous êtes une historienne réputée. Quelle période de l'histoire de France vous régale le plus et pourquoi ?
MB : Je ne suis pas une historienne réputée. Je n’ai aucune fonction universitaire. Je suis une modeste historienne qui prend un immense plaisir à raconter des histoires de l’Histoire. J’a une grande affection pour le XVI° siècle, siècle de toutes les découvertes, de l’humanisme, d’artistes incroyablement imaginatifs, de scientifiques curieux de tout et d’une cuisine épicée, sucrée-salée qui est une véritable merveille.


Vous avez énormément voyagé sur plus d'une décennie. A quand un roman noir, voyage et saveurs d'ailleurs ? Dans quel pays pourrait il se dérouler ?
MB : Il me faudrait une autre vie... Pour les saveurs et le plaisir de manger, le choix est vite fait: au Vietnam. A ce propos, je conseille les polars historiques géniaux et terriblement gastronomiques de
Thanh-Van TRAN-NHUT.


Vous êtes une militante écologique active, membre des associations « De honesta voluptae* », « Slow food *» et « l'arche du goût *». Même question, à quand un roman noir écologique ?
MB : Encore une autre vie... Mais j’ai conçu une série qui met en scène une équipe d’enquêteurs sur les produits menacés de nos jours: thon rouge, caviar, abeilles... Peut-être verra-t-elle le jour un jour....


Quelle lectrice êtes vous ? Quels sont les trois derniers romans que vous avez savourés ?
MB : Eclectique, mais avec une prédilection pour les polars américains, anglais, nordiques.
L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón
La justice de l’inconscient de Frank Tallis.
Et je suis en train de lire Le prince foufroyé, la vie de Nicolas de Stael de Laurent Greilsamer qui me plaît bien.



Une question subsidiaire qui me fait dépasser mon quota habituel de dix questions mais que je meurs d'envie de vous poser : quelle gastronomie régionale préférez vous ?
MB : La cuisine napolitaine, un festival de saveurs ancrées dans une histoire archi-millénaire et des produits de rêve.


*De honesta voluptae : Association  qui prône l'histoire de l'alimentation comme discipline universitaire.

 

*Slow Food : mouvement  international qui cherche à combiner plaisir de la table avec le respect de  l'environnement et de la production agricole.

 

* L'arche du goût : Association  pour la réhabilitation des produits du terroires


                                         


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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 16 Septembre 2009

Roman - Editions Luc Pire - 284 pages - 18 €

Rentrée Littéraire

Résumé : Ce qui m'intéresse, moi, c'est de savoir combien vous valez, vous, dans ce monde-ci. Vous et rien que vous. Ça m'intéresse de savoir à combien exactement vous vous estimez. Epineuse question à laquelle devra répondre Lakshmi Mittal, une des plus grosses fortunes mondiales, s'il veut être libéré. Richard, son ravisseur - ému par le drame d'Octavio, licencié suite à la fermeture d'un haut-fourneau liégeois - décide de " changer l'ordre des choses ". Il met alors sur pied un plan audacieux pour enlever le célèbre magnat de l'acier et le contraindre à réaliser des oeuvres d'art contemporain de plus en plus absurdes... Au-delà de son aspect humoristique et léger, cette histoire est aussi l'occasion de se pencher sur la politique des gros industriels. Un récit intelligent, totalement surréaliste et délicieusement entraînant.



                                        


Mon humble avis : Il y a quelques semaines, je vous présentais la sympathique bande annonce de ce livre. J'achève la lecture de ce roman est suis donc en mesure de vous soumettre mon avis en toute connaissance de cause !
Voici une oeuvre originale et décalée, une oeuvre anticrise sur la crise ! Celle ci se lit comme un divertissement alors que le fond en est plutôt sérieux. En effet, le 4ème homme le plus riche de la planète ferme sans préavis son usine sidérurgique conduisant des centaines d'hommes au chômage. Alors, pour remettre les choses en place, Richard, un artiste en mal de coup fumant, se met dans la tête d'enlever l'homme d'affaire. Utopiste jusqu'au bout, il aime à croire que son action pourrait même "changer l'ordre des choses". Avec brio, Nicolas Ancion argumente, nous incite à croire à cette utopie et nous entraîne le coeur léger dans cette aventure pleine de bonnes intentions. On aimerait tant que cela soit vrai, que le monde puissent changer si simplement. On se prend à y croire, à dire "Ah oui, il a raison, ah oui, c'est bien vrai... Ah oui, c'est répugnant, c'est injuste, trop drôle, vas y mon gars, continue !".
L'auteur rhabille pour l'hiver le capitalisme, les multinationales, la télévision, les délocalisations, le système et ses limites, les pleins pouvoirs des dirigeants d'entreprise, l'absence d'humanité et d'individualité dans tout cela. C'est fait avec bonne humeur, intelligence et finesse. Parfois, on se demande si l'humour est là pour cacher le cynisme ou si c'est le contraire.
Et puis il y a aussi des moments d'émotions dans le portrait de quelques personnages qui évoluent en parallèle à l'histoire. Mais chacun sait que les parallèles se rejoignent à l'infini. On se demande juste quand et comment l'infini se présentera !
Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre, que je qualifierai de réflexion récréative sur les valeurs de notre époque. C'est visé juste et cela dit : hé, réveillez vous, la terre tourne... dans le mauvais sens !

Et puis et puis, cerise sur le gâteau, j'ai coché beaucoup de petites croix dans la marge, face à des citations ou des phrases que je trouve bien dites et percutantes.  Des vérités vraies ! Extrait :

Richard dit :" Si tu vois pleurer un bébé, il faut changer ses couches, si tu vois pleurer une femme, il faut changer son amant et si tu vois pleurer un homme... il faut changer le monde"... un homme pleure quand il est trop tard".

" Si tout est jugé selon le même critère, la réussite économique, alors on perd la chose la plus fragile qui soit et qui naît de tout le reste : le sens."




Je remercie Gilles Paris pour cette lecture.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 15 Septembre 2009

Roman - Folio - 440 pages - 7.70 €

Résumé : Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte : les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.




                                  

Mon humble avis :  Il est question ici du destin tragique d'une lignée de femmes. Ces femmes que certains disent sorcières, se transmettent depuis la nuit des temps des prières magiques et une boite. Cette boite, si elle est ouverte au bon moment, révèle et donne un don à sa détentrice. Manifestement, Carole Martinez a ouvert sa boîte et en a sorti de le don de l'écriture, comme Frasquita en a sorti le don de la couture.
Dès les premières pages, Carole Martinez jette un sortilège à son lecteur. Comme s'il était sous hypnose, elle l'emmène dans un monde de fables, de fantasmes, de légendes et de superstitions. Le lecteurs accompagne Frasquita et de ses enfants dans leurs tribulations qui les conduisent même jusqu'aux portes de la folie. Ces aventures oscillent entre féerisme et cruauté, tant il y a de tragédie (presque grecque) dans cette histoire. Un destin funeste semble s'acharner sur ces femmes qui n'abandonnent jamais. Nous sommes maintenus en apesanteur dans une autre époque et dans une autre dimension. La dimension de l'imaginaire où tout est possible, la magie noire, comme la magie blanche. Parfois, la frontière entre le fabuleux et le réel est si mince que le lecteur ne sait même plus de quel côté il se trouve. Qu'importe. Comme Frasquita marche obstinée vers le sud, le lecteur tourne les pages, captivé, pour découvrir la suite de cette singulière épopée. Carole Martinez nous conte là une histoire qui vient de l'imagination et qui parle au coeur. A moins que ce ne soit le contraire... A n'en point douter, cette auteure est une conteuse d'histoire sur laquelle il faudra compter !

Et le style me dirait vous ? Exceptionnel ! D'ailleurs, je pense que c'est avant tout de là qui provient la renommée de ce premier livre, déjà couronné de multiples prix littéraires. L'écriture est si fine, si minutieuse, si érudite, qu'on la croirait sorti de l'écrin d'un grand joaillier. De nombreux messages sur la vie, l'honneur,l'imagination, les rêves, les différences, la tolérance nous sont délivrés par des métaphores, des images très fortes et des paraboles toutes belles les unes que les autres mais le plus souvent chimériques. Et surtout, oui surtout, par une poésie et un lyrisme rarement atteint, si merveilleux  et inhabituel qu'il m'a fallu quelques pages pour m'y habituer. Quelle douceur dans les phrases, quelle chaleur dans les mots ! D'ailleurs, en relisant les miens, je me dis qu'il est peu aisé de ne pas écrire un billet décousu sur ce Coeur Cousu !
Une chose est sûre, il y avait l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, il y a désormais la romancière qui murmure à l'oreille de ses lecteurs, avec grâce et distinction.

L'avis de 
Schlabaya, Karine, et de  Stéphie ,



Dal PAL 86 - 6

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 13 Septembre 2009

Synopsis : Chêne est un coach renommé qui accumule les succès professionnels. Mais c'est aussi un joueur invétéré qui a des dettes colossales. A bout de patience, sa femme le quitte.
Pris à la gorge par ses créanciers, Chêne accepte un contrat qui peut le sauver : coacher à son insu Marmignon, un directeur très singulier qui semble être le pire coaché imaginable.


Comédie avec Richard Berry, Jean Paul Rouve, Anne Marivin, Mélanie Bernier...





                                  


Mon humble avis : Une bonne comédie comme je les aime ! D'ailleurs, je l'avoue, je suis assez bon public pour ce genre de film. Même si "Le coach" n'a rien inventé. Il utilise la recette bien connue du tandem comique : le boulet, et le canon, alias ici le coach, pour coller à l'époque, le coach étant devenu phénomène de mode. Et la mayonnaise prend bien. Ce duo n'est pas sans en rappeler d'autre, notamment celui du dîner de cons. D'ailleurs, certaines scènes du coach se veulent je pense un clin d'oeil volontaire à ce film., La mécanique est bien huilée et les répliques imparables devrait devenir mémorables elles aussi !

Ici, le boulet, c'est un Jean Paul Rouve fidèle à lui même, le rôle lui va comme un gant. Et le Coach qui doit faire un miracle avec le boulet est interprêté par un Richard Berry très convaincant. Ici, le boulet est plus subtile qu'il n'y paraît et apprend très vite les leçons du coach, au point de dépasser les espérances, d'inverser la situation et de coacher le coach à son insu. Vous me suivez ? Et alors, une véritable amitié va naître entre ces deux hommes qui tout sépare.

A noter aussi la présence Anne Marivin, l'atout charme du film que l'on voit décidemment partout et qui illumine ce film d'hommes. Avec tout cela, on passe vraiment un bon moment de détente, mêlant humour, tendresse, bons mots, un peu de suspens, personnages attachants et moralité sans une once de vulgarité. J'ai trouvé dans la salle obscure ce que j'étais venue y chercher : un bon divertissement qui me fasse rire. J'ai ri de bon coeur, et je n'étais pas la seule !
Allez, ne boudez pas votre plaisir, ce film est excellent pour une rentrée avec le sourire !


Extrait

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 12 Septembre 2009

Roman jeunesse -  Editions du Triomphe Totem

Claire, Etienne et Maxime passent leurs vacances chez leurs grands-parents, dans un château du XIVe siècle, superbe bâtiment flanqué de deux tours portant chacune un nom forgée au cours de l'histoire : la Tour des Suppliciés et la Tour Seigneuriale... Lorsqu'ils rencontrent Mathilde et Thibaut, qui portent le nom du château et de la lignée qui l'habitait jadis, la famille d'Apremont, leur sang ne fait qu'un tour ! Quoi, ces voisins qui les provoquent, là, sur leur terre, ne manquent pas de toupet ! Oui, mais quel mystère se cache derrière leur provocation ? Et pourquoi le château de leur grand-père porte-t-il leur nom ?




Pour l'avis des ados, j'embauche mes nièces. Aujourd'hui, c'est Camélia qui donne son avis.





L'avis de Camélia (13 ans ) :   Ce livre fait partie d'une série. Celle-ci raconte l'histoire de 5 jeunes cousins qui se retrouvent à chaque vacances à Apremont, le domaine de leur Grand-père. Désireux de connaître l'histoire du château et de leur famille,  ils se mettent souvent dans des situations périlleuses. Au cours de leurs aventures, ils sauvent des tableaux précieux combriolés, un garçon en danger ; Ils découvrent aussi un souterain qui leur jouera bien des tours,des cryptes, des chapelles souteraines, mais et autant passages secrets. Ces enfants toujours plein d'humour ont plus d'un tour dans leur sac et déjouent souvent les plans de différents malfaiteurs.
 
Ces livres me plaisent car ils sont plein de suspens et d'humour dans les moments les plus dangereux. Les mystères dont s'occupent les cousins sont souvent originaux et très différents les uns des autres. 
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 11 Septembre 2009

DANS LE HOGGAR DU TASSILI EN ALGERIE, DEC 2006

Une semaine de 4X4, de marche, de bivouacs, de pierres, de feux de bois, de sable, d'horizons lointains, de dunes, d'immensité, de silence, de découverte, d'éblouissement. Le désert !
Très peu de texte pour accompagner ces photos. Le désert se vit, se ressent, se regarde, s'écoute...
Départ de Tamanrasset pour une boucle dans le grand sud, à la lisière de la frontière du Mali et du Niger.
Non, nous ne sommes pas à Monument Valley aux Etats-Unis, mais en Algérie !


















La magie de l'érosion sur ces cheminées volcaniques...    Un air de fête, au refuge de l'ermitage de Foucaud
 Arrivée sur le plateau de l'Assekrem.   
     














Quelques infos tout de même, tirée de Wikipédia :

Hoggar (du tamachek Ahaggar) est le nom donné à un massif montagneux de l'ouest du Sahara, dans le sud de l'Algérie.

Situé entre les 12e et 13e parallèles nord, traversé par le tropique du Cancer à 80 km au nord de Tamanrasset, il couvre une superficie d'environ 540 000 km2, soit le quart de la superficie totale de l'Algérie.

À l’est de Tamanrasset (1 395 m d'altitude), il y a là une sorte de plate-forme érodée où les champs de lave tiennent une grande place, d'environ 250 km de grand diamètre, où l'altitude est partout supérieure à 2 000 m et sur laquelle les volcans démantelés font des saillies affleurant les 3 000 m. Cette plate-forme s'appelle l'Atakor du Hoggar. Autour d'elle, l'altitude reste élevée puis diminue en pentes douces imperceptibles à l'œil.

Son plus haut sommet, le mont Tahat au centre de l'Atakor, culmine à 2 918 mètres et domine l'Algérie. Un site célèbre est l’Assekrem, à 80 km de Tamanrasset à vol d’oiseau et facilement accessible par piste. L’Assekrem accueillit l’ermitage d’été de Charles de Foucauld, qui s’y installa en 1911.

Véritable désert de pierres, le Hoggar est essentiellement constitué de roches volcaniques. L'érosion a façonné un étonnant paysage tout en pitons acérés. Le climat y est très chaud en été, et il peut y geler les nuits d’hiver. Les pluies sont limitées et sporadiques. Du fait d’un climat moins extrême que le reste du Sahara, le Hoggar est un important refuge pour certaines espèces animales et végétales.
Le massif du Hoggar est aussi le terrain ancestral du groupe Touareg appelé Kel Ahaggar. Près de la ville de Tamanrasset, dans l’oasis de Abalessa, il est possible de trouver le tombeau de Tin Hinan, une matriarche qui serait l’ancêtre des Touaregs du Hoggar. Selon la légende, Tin Hinan viendrait du Tafilalet, dans les montagnes de l’Atlas, au Maroc.

TOUTES LES IMAGES DANS LES PROCHAINES SEMAINES !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages en Afrique

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Publié le 10 Septembre 2009

Témoignage broché - Editions XO - 331 pages - 19.90 €

Résumé : Au terme de plus de trente années de périple dans les pays d'en haut qui l'ont fait homme, Nicolas Vanier, revient sur tous ces incroyables voyages à travers la Sibérie, le grand Nord Canadien, l'Alaska, la Laponie. Seul, en famille, ou en équipe, en compagnie d'indiens, de trappeurs ou d'inuits, ce livre fourmille de rencontres. Avec beaucoup d'humour, d'auto-dérision, serein, il nous raconte plein d'histoires incroyables, drôles, émouvantes ou surprenantes mais toujours riches d'enseignement.

Il nous offre son regard et sa vision du monde de la nature, des combats qu'il ne faut pas livrer sans discernement, de l'urgence auquel nous convie la dégradation de cette nature qu'il connaît et aime si bien .
« J'aime me retrouver à des semaines, à des mois de marche de la moindre route, du premier village. La sensation que j'éprouve alors est indescriptible
."




                                        

Mon humble avis
 :
Je suis partie avec Nicolas Vanier dans le Grand Nord, sans quitter le confort de ma couette ! Un très beau livre, des anecdotes époustoufflantes ou toutes simples... Un apprentissage de la réalité nordique loin de ce que l'on nous montre ou que l'on nous assène habituellement. Ce livre a bousculé mes idées reçues et a perturbe certaines de mes convictions écologiques entre autre. Car serait on mal informé ? J'ai juste ressenti quelques longueurs sur la fin. Mais ce livre est sans conteste à conseiller, aussi comme une "devoir de nature".

                                                                                                    

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 9 Septembre 2009

Franco-britanique née en 1961, Tatiana de Rosnay est journaliste pour les magazines "elle" et "psychologie". "Elle s'appelait Sarah", le premier roman qu'elle a rédigé en Anglais l'a fait connaître dans le monde entier, notamment aux Etats-Unis. Vingt huit pays en ont acheté les droits et une adaptation cinématographique en est en cours.

J'ai publié récemment mon billet sur le livre "Le coeur d'une autre", un livre magnifique écrit dans la deuxième partie des années 90. Et c'est aussi rapidement que gentillement que Madame de Rosnay a accepté de répondre à une interview exclusive un peu particulière !







Bonjour Madame de Rosnay
 
Comme c'est le livre "le coeur d'une autre" qui nous réunit ici, cette interview aura le mot coeur comme fil rouge. Ceci afin de mieux vous connaitre, de savoir quelles émotions habitent votre coeur, vous qui, dans votre livre, faites du coeur le siège des émotions... Bien sûr, il n'est nullement question d'aborder ici votre vie personnelle ou familiale.




Pour écrire ce livre, vous y avez mis certainement tout VOTRE COEUR. L'écriture, la recherche, les rencontres ont ils donnés lieu à des moments et sensations indédits ? Qu'est-ce qui vous a le plus pris à coeur ?  

TDR : J’avais envie de parler de ce que ressentent les greffés, de ce moment particulier, sans doute très émouvant, où on se réveille avec le cœur de quelqu’un d’autre qui bat dans sa poitrine. Et aussi, pour les familles des donneurs, de savoir que le cœur de leur proche palpite dans un autre corps…

 

Que pensez vous du dicton "A COEUR vaillant, rien d'impossible" ?

TDR : Je le trouve beau, certes, mais peut être un peu naïf ?

 

De quoi rêvez vous de TOUT VOTRE COEUR ?

TDR : Qu’il n’arrive rien de grave à ceux que j’aime de tout mon cœur.

 

Qu'est-ce qui vous met du BAUME AU COEUR ?

TDR : Les marques d’amour, d’amitié, de tendresse.

 

Qu'est ce qui vous DONNE LE COEUR GROS ?

TDR : La bêtise, l’injustice, l’égoïsme.

 

Que savez vous PAR COEUR : un passage de vos livres ? Une chanson ? Un poême ? Un film...

TDR : Une chanson de Carole King, You’ve got a Friend. Et le début de Rebecca, de Daphne du Maurier.

 

Qu'est ce qui vous SOULEVE LE COEUR ?

TDR : L’odeur de vomi !

 

Qu'est ce qui vous fait rire DE BON COEUR ?

TDR : Louis de Funès.

 

Quel est celui de vos romans qui vous TIENT le plus A COEUR ?

TDR :La Mémoire des Murs. Mais aussi Elle s’appelait Sarah, car ce livre là a changé ma vie.

 

Quels sont vos trois derniers COUPS DE COEUR littéraires ?
TDR : L’hôtel des adieux de Brad Kessler, Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, L’été d’après de Francine Prose.

 

Merci !

                                                                   






Clip de Carole King " You've got a friend" Live

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 6 Septembre 2009

Pour moi, cette rentrée 2009 a une saveur particulière...
En effet, c'est demain que je reprendrai le chemin du travail après 8 mois et demi d'arrêt maladie pour affection longue durée (
les suites d'un AVC). Certes la dite affection n'a pas encore complètement disparu mais elle se fait moins envahissante et moins handicapante. J'ai toujours un traitement assez lourd mais il ne me servirait plus à rien de rester 3 mois de plus chez moi. Au contraire, je pense que réintégrer la vraie vie me fera du bien et me changera les idées. Bien sûr, la reprise se fera petit à petit. Trois mois de mi-temps thérapeutique sont déjà prévus. Mais déjà, je vais retrouver mon statut social qui m'a fait défaut ces derniers mois.

J'ai hâte et j'angoisse en même temps. Huit mois et demi d'arrêt, c'est long et bien assez peut-être pour oublier méthodologie, process et réflexes. Surtout qu'en mon absence, le système informatique de mon entreprise a subi de sacré bouleversement. Et puis, il va falloir que je retrouve le chemin !
                                                    
Et que je ne sois pas en retard !

                                                    

Je vais donc être reformée les premiers jours puis il faudra que je me jette à l'eau et que je revende mon premier Paris/Dakar, mon premier trek au Népal ou mon premier séjour en République Dominicaine. Et oui, certains ne le savent pas, je suis agent de voyages en centrale de réservations téléphonique pour un grand voyagiste français.

                                                    

Je vais aussi retrouver mon équipe de travail qui s'appelle l'Equipe ! Celle ci est impatiente de me revoir. Surtout mes deux chefs à qui je veux rendre hommage ici pour leur ouverture, leur compréhension, leur souplesse et leur gentillesse. Je peux vous dire que tout le monde n'a pas la chance d'avoir des patrons comme les miens (je le sais parce que j'en ai eu d'autres !) Dieu sait comme les gens aussi en arrêt longue durée que j'ai rencontrés avaient des problèmes avec leurs employeurs. Cette galère là m'a été complètement épargnée !

Huit mois et demi sans travailler, avec certes des soins médicaux et quelques hospitalisations. Mais dans cet enfer, ma chance extrême a été de ne jamais m'ennuyer. Pas une minute d'ennui en huit mois sans activité ! Ceci bien sûr grâce à nos amis les livres et à ce blog, qui a occupé toute mon attention ces derniers mois. D'ailleurs, il se peut qu'à l'avenir mes publications s'espacent un peu puisque mon temps de travail va amputer mon temps de lecture ! Dur non ??!!!

En tout cas, je souhaite aussi remercier celles et ceux qui m'ont aidée et soutenue pendant ma traversée du désert !

                                                       

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #apparté santé

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Publié le 5 Septembre 2009

Roman - Livre de poche - 274 pages

Résumé : Bruce Boutard, informaticien bourru et misogyne de 40 ans, souffre d'une rare maladie cardiaque. Seul une greffe peut le sauver. Lors de sa convalescence, en Toscane, son nouveau coeur va se mettre à battre comme un fou devant un tableau d'un maître de la renaissance, Paolo Ucello. Pour la première fois, Bruce va se poser des questions... Sa personnalité, ses goûts, son caractère ont changé. Qui était son donneur ? Evidemment, c'est une femme ! Et c'est alors que Bruce va partir sur les traces de son donneur, une extraordinaire jeune femme dont la vie était pleine de secrets.





                                  

Mon humble avis :  Voilà une histoire de coeur qui n'est pas une histoire d'amour ! Voilà un livre que j'ai vite dévoré ! Et pourtant, ce n'était pas gagné... Les premières pages m'ont fait peur... Elles décrivaient le personnage principal de Bruce comme un rustre, tendance alcoolique, amateur de films pornos et des bois parisiens, et appelant une femme une femelle... Bref, je me suis dis encore un ours mal léché, détestable,  qui voit le vie "entre gris clair et gris foncé". Oui, sauf que malade, il doit subir une transplantation cardiaque. Sans le savoir, il reçoit le coeur d'une femme. Il se met donc à voir la vie non pas en bleu, mais en rose : finesse, délicatesse, émotivité, écoute et découverte des autres et de la vie. Il découvrira que son donneur est en fait une donneuse et partira sur la piste de Constance, cette femme qui lui a sauvé la vie et donné un peu de sa personnalité. C'est Constance qui le guidera jusqu'à la vérité. Une relation particulière liera Bruce à sa donneuse. Et cette vérité nous emmène nous lecteurs dans une Italie Florentine et une Suisse enneigée.

J'ai craint, par moment, que le livre ne tourne au "fleur bleue" mais non, pas du tout. Il est simplement très positif, divertissant, rafraîchissant, même si la toile de fond en est un drame. On le pense prévisible et voilà qu'il nous surprend, de rebondissement en rebondissement, jusqu'à une fin inattendue. Sitôt qu'un pan de l'histoire semble s'essouffler, l'auteure nous reprend la main pour nous emmener dans une nouvelle direction. C'est un livre plein d'émotion, de pudeur, de bonté, réaliste avec une touche de paranormal ! C'est bien écrit , captivant, touchant et chaleureux.

Tatiana de Rosnay évoque aussi ce que représente une greffe pour un malade ou encore le  Syndrome de Stress Post Traumtique après une maladie grave (ce qui est mon cas) ou une lourde opération. Mais le tout sans épanchement. Non, Tatiana de Rosnay réussit le tour de main de faire de cet organe le coeur des émotions. Et surtout, elle a fait battre mon coeur, alors pourquoi pas le votre ?



                                                                                  

DAL-PAL : 86 - 5


                 Bientôt, sur ce blog, une interview exclusive de l'auteur !



                                                                                                             

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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