Publié le 26 Janvier 2024

Film de Joachim Lafosse

Avec Daniel Auteuil, Emmanuelle Devos, Jeanne Cherhal

Synopsis : Silencieuse depuis 25 ans, Astrid la femme d’un célèbre avocat voit son équilibre familial s’effondrer lorsque ses enfants se mettent en quête de justice.

Mon humble avis : Ce film est inspiré d'un fait divers réel. En Belgique, Victor Hissel, avocat des victimes de Marc Dutroux, fut accusé de pédophilie et incarcéré 10 mois pour détention d'images pédophiles et fréquentation de sites internet du même style.

On a bien sûr deux grands et bons acteurs, vu leurs noms, il ne pourrait en être autrement. Emmanuelle Devos et Daniel Auteuil.

On a également une histoire terrible, glaçante. Pendant 30 ans Astrid s'est tue sur les agissements de son mari, sous prétexte qu'il s'est soigné... Et on sait dès le début que le fils est accusé de tentative de meurtre sur son père.

A part cela, rien, ce film est très pesant à regarder, et le sujet n'en n'est pas la cause puisqu'on le connaît avant d'entrer en salle, on sait qu'on ne va pas éclater de rire etc...

J'ai détesté la mise en scène... Sombre, dans le sens littéral du terme. Pas de lumière, même en plein jour, ça en est fatiguant. Tout est tourné en pénombre. Limite, ça endort. Tout est en flash back. Mais le scénario et les dialogues sont tellement intellectualisés et minimalistes qu'ils m'ont laissés à l'extérieur, me refusant ce qui me paraissait essentiel de savoir pour m'immerger dans l'histoire. On aperçoit des personnages qui semblent importants mais on ne nous laisse pas le temps de savoir qui ils sont. On évoque un certain Pierre, il faudra plus de la moitié du film pour comprendre qui il est.

On ne sait pas pourquoi Astrid s'est tu si longtemps... Peur de son époux ? Honte ? Déni ? Peur de perdre son confort de vie ? Sur Allociné, j'ai lu les intentions du réalisateur...  Je ne les ai pas trouvées ou saisies dans le film. Même l'aspect thriller du film m'a échappée.

Le film s'ouvre sur une longue scène... on est dans une voiture, et dans le rétroviseur intérieur, on voit le regard d'une femme (Emmanuelle Devos), regard qui s'embue subtilement au fur et à mesure du trajet. C'est la scène que j'ai préférée par ce qu'elle laisse libre court à l'imagination du spectateur, avant de le plonger dans le sujet.

Un film sur le silence en cas de drame, de crime, sur l'omerta, ainsi que sur la transmission du mal. Mais l'on reste en surface, sans analyse approfondie. A mes à mes yeux, un silence ne tient pas compte de ses spectateurs. C'est un film "entre soi".  Je me suis ennuyée. Un bon sujet et d'excellents acteurs ne suffisent pas à faire un bon film.

L'avis de "Sur la route du cinéma"

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 24 Janvier 2024

Roman - Editions Maurice Nadeau - 151 pages - 

Parution en janvier 2013

L'histoire : Coline est bibliothécaire, mais très à part dans son équipe de travail. Marcel vient de se séparer, ses enfants le réclament. Voilà deux êtres qui n'ont plus trop d'attaches, qui dérivent... Mais c'est droit qu'ils nagent à la piscine qu'ils fréquentent tous les matins, où ils se remarquent, puis se rencontrent... Avant de partager un café quotidien, rituel. Au fil du temps, naît une amitié et un projet commun : partir en voyage à Caracal, l'île de naissance et d'enfance de Coline.

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

Mon humble avis : On le sait dès le début, Coline et Marcel ne partiront pas à Caracal... Pourquoi ? On le devinera, puis au l'apprendra avec certitude au fil de l'histoire. Mais dès premières pages qui sont en fait la fin, Coline n'a plus l'usage de la parole. Choc ou traumatisme ou caprice, le livre nous le dira. Mais je sais maintenant pourquoi ce roman est arrivé il y a longtemps maintenant dans ma PAL... Puisqu'à une époque, en 2009, j'ai aussi été privée quelques mois de la parole, avec comme diagnostic : trouble spasmodique du larynx... Causé par un gros stress cumulé...

Caracal est situé à quelques encablures de l'Afrique de l'Ouest, mais Caracal n'existe pas. C'est une île fictive imaginée par l'autrice, et sublimée par Coline lors du café quotidien partagé avec Marcel. Tout comme lui, au fur et à mesure, nous remarquerons que quelque chose cloche dans les descriptions de Coline. Il y manque les gens, les voisins, la famille, les habitants. Marcel veut la vérité, celle que Natacha Andriamirado a déjà disséminée de ci delà par des bribes de souvenirs d'enfance tout d'abord implicites, puis de plus en plus explicites.

J'ai beaucoup aimé cette rencontre entre ces deux êtres qui n'ont, à la base aucun point commun, si ce n'est la piscine qu'ils fréquentent et... une certaine forme de non vie.  Marcel, parce que celle qui menait jusque-là, pétrie d'habitudes, ne ressemble pas du tout à ce qu'il espérait vivre. Coline, qui ne vit qu'en elle-même depuis si longtemps. 

Ce projet de voyage, avec un(e) inconnu(e) devenu(e) proche, était pour l'un et l'autre une ouverture, un saut salvateur... mais plus le départ approche, plus l'amitié naissante de Coline et Marcel se distend...

Une très très belle plume, délicate, sensible et pudique pour raconter une rencontre entre deux blessés de la vie, qui ne peut que toucher et séduire, notamment par ces magnifiques passages si bien écrits, qui ne s'encombrent pas de l'inutile. Une belle lecture pour moi, même si très loin de l'actualité littéraire.  Et PAL - 1 !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 22 Janvier 2024

Roman - Editions Audiolib - 5h24 d'écoute - 20.45 €

Parution Payot & Rivages en 2022

L'histoire : Celle de la famille Lonsonnier, sur plusieurs générations, à Santiago du Chili. Le patriarche y est arrivé à la fin du XIXème, avec un pied de vigne et quelques sous en poche. Nous suivrons le destin de son fils Lazare (qui passera par les tranchées en France), de Thérèse, l'épouse de ce dernier, de leur fille Margot (aviatrice) et de son fils illégitime Ilario Da. Ce dernier, révolutionnaire, subira de plein fouet la violence de la dictature.

Tentation : Miguel Bonnefoy

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : En 2019, j'avais eu un tel coup de coeur pour Sucre Noir, de Miguel Bonnefoy que depuis, quand je peux, j'essaie de lire ses autres ouvrages... Mais je ne retrouve jamais le même enthousiasme hélas, malgré les qualités romanesques, stylistiques et narratives de l'auteur.

Mon audio lecture d'Héritage fut très inégale... Avec des passages flamboyants et jubilatoires et d'autres très longs et qui m'ont paru bien confus... Impression peut-être liée au format de lecture... La profusion de personnages secondaires n'est peut-être pas étrangère à cela.

J'apprécie toujours l'allégresse avec laquelle Miguel Bonnefoy présente la fantaisie de ses personnages, fantaisie qui apporte de la légèreté à des situations qui peuvent être tragiques, ainsi que le talent de conteur incontestable de l'auteur. Avec lui, on a toujours l'impression d'être plus dans un conte, une fable ancienne, que dans un roman pur et dur. C'est que sa plume est belle, dynamique, et à nulle autre comparable.

Cette fois ci, les personnages sont confrontés à l'Histoire et à son absurdité.  Chacun fera son choix, toujours dans le libre arbitre. Le vingtième siècle se déroule en filigrane, mais les deux conflits mondiaux viennent par contre au premier plan... Tout comme l'avènement de Pinochet au pouvoir au Chili et les conséquences terribles (pour des pages qui le sont tout autant) pour Ilario Da.

C'est une Saga familiale, qui prend racine sur un malentendu, avec ses aventures, ses mésaventures, ses péripéties, ses drames, son exil, ses retours. Mais autant d'années parcourues en si peu de pages, forcément il y a recours à l'ellipse. Et une impression pour moi de survol, avec des personnages qui pourraient être plus creusés et de ce fait, plus attachants. J'ai un peu l'impression d'être resté sur le factuel, une succession de faits, et de n'être point entrée dans l'émotion (exceptées les pages consacrées à l'emprisonnement d'Ilario da). Peut-être que tout passe trop vite pour digérer et se figurer cette histoire et ses protagonistes dans le cerveau.

Soit je n'ai pas la culture littéraire nécessaire, soit je n'ai pas saisi tous les aspects du réalisme magique contenu dans ce roman, soit le support de lecture ne convenait pas, mais il m'a manqué trop de choses pour apprécier ce roman à sa juste valeur, et pour justement voir nettement cette notion d'Héritage.

Malgré une lecture en demi-teinte et un billet complètement brouillon, j'attends tout de même le prochain roman de Miguel Bonnefoy !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 20 Janvier 2024

Film d'Ali Marhyar

Avec Ahmed Sylla, Mallory Wanecque et Julia Piaton

Synopsis : Souleyman, 27 ans, champion de boxe en pleine préparation des J.O. avec l’Équipe de France, voit son avenir s’écrouler lorsqu’il se fissure les os de la main, suite à une bagarre dans un bar. Souleyman se fait exclure de l’équipe et est envoyé au Château de Chambord, où il doit effectuer ses 400 heures de travaux d’intérêt général (T.I.G.) à ramasser les déchets dans les jardins.

Mon humble avis : Oups, le billet écrit hier soir... ben je ne l'ai pas enregistré :( Donc on recommence, dans les grandes lignes donc...)

J'ai beaucoup aimé ce film, même s'il ne révolutionne pas le genre de la gentille comédie, même s'il n'entrera pas dans les annales.  Mais il est très plaisant à regarder, fait passer un bon moment (qui peut tout à fait être familiale). Il dénonce des injustices et défend de bonnes valeurs telles que le dialogue, le courage, le travail, la transmission. Et bien sûr, on est dans l'optimisme malgré les galères, dans le feel good moovie. Ce n'est pas un film hilarant, mais on sourit beaucoup et on rit parfois, et j'aime cela, car cela signifie que je suis touchée. Et effectivement, le destin des deux protagonistes principaux ne peut qu'émouvoir, voire bouleverser pour celui de Mélissa, jeune fille toute en colère et violence. Mallory l'incarne avec maestria et elle possède un charisme exceptionnel. Sa carrière n'est pas finie !!! Ce n'est pas un film sur le succès, mais plutôt sur "comment s'en sortir avec ce que l'on est, avec nos propres armes".

Ahmed Sylla, je l'aime bien, il ne se prend pas la tête, il n'en fait pas des caisses et il joue juste.

Et puis, cerise sur le gâteau... le décor ! Le château de Chambord et son domaine ! De près, de loin, de l'intérieur... presque une visite personnelle, le château presque que pour nous, avec de vraiment superbes photos. Cela donne envie de retourner le visiter... et de le privatiser !!!

Un film qui fait du bien, et bien par ces temps-ci, ça fait du bien, à ne pas bouder.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 18 Janvier 2024

Polar - Editions Sixtrid - 11h38 d'écoute - 20.95 €

Parution Sixtrid 2015 (Editions du Seuil 2014)

L'histoire : Paul Anthony Moriss, ressortissant britannique, est porté disparu alors que ces 3 gardes du corps, parmi les meilleurs d'Afrique du Sud ont été abattus dans un domaine viticole guesthouse.

Benny Grissel mène l'enquête avec ses collègues, mais il semble que hiérarchie et consulats ne souhaitent pas trop qu'elle aboutisse...

Pendant ce temps, au Cape, Tyron, pickpocket, vole le sac à main d'une touriste... Peu de temps après, sa soeur est enlevée... Qui avait-il dans ce sac ? Et quel lien avec Paul Anthony Moriss ou qui que ce soit qui se cache derrière ce pseudonyme ?

 

Tentation : Une envie d'ailleurs, d'Afrique du Sud

Fournisseur : Ma PAL Audio, bib de Rennes

Mon humble avis : Manifestement, il s'agit du quatrième roman de Deon Meyer mettant en scène le policier Benny Grissel. Je n'ai pas lu les précédents, cela ne m'a gêné en rien pour apprécier celui-ci.

Certes, au début, j'ai été un peu perdue... mais plus par l'affluence des personnages et des acronymes et autres initiales des différents services policiers et diplomatiques d'Afrique du Sud, ainsi que de quelques services secrets. Et puis, j'ai décidé que cela était secondaire à la compréhension générale de l'intrigue, aussi, je me suis laissée aller au plaisir simple de l'enquête, ses rebondissements, son suspens grandissant (certains passages sont vraiment palpitants), son originalité, et ce qu'elle dit du monde actuel, de la dépravation de la finance, qu'elle soit commerciale ou étatique et du crime organisé.

Kobra, c'est le nom du tueur à gage diablement efficace et implacable, qui laisse des douilles gravées d'un cobra sur les lieux de ses crimes. Manifestement pas ces premiers, puisqu'Interpole le recherche activement. (Précision pour les âmes sensibles : certes il y a quelques cadavres, mais aucune description gore et insoutenable)... Et pas non plus de serpent livrés au petit déjeuner  !

On est bien dans la nation arc en ciel, en témoignent les mentalités, les traumatismes racistes encore prégnants, et les expressions Zoulous ou afrikaans qui parsèment le texte, garantissant aux lecteurs français une dose d'exotisme sans être incompréhensibles.

Benny Grissel découvrira vite que derrière le disparu se cache un mathématicien de renommée internationale, inventeur d'un algorithme financier qui permettrait de lutter contre les délits bancaires etc. Autant dire que tombé dans les mauvaises mains, il peut franchement déranger cet algorithme. D'ailleurs, de nombreux Etats fichés par le mathématicien seraient sans doute aussi prêts à tout pour le récupérer. Et ce Kobra, il semble bien en fait qu'il ne soit pas seul, mais finalement, une poignée d'hommes sur entrainés...

Quant à pickpocket Tyron, pas de chance pour lui, il a vraiment piqué le mauvais sac au mauvais moment. Parviendra-t-il à sauver sa soeur des griffes des Kobras, le mathématicien sera -t-il retrouvé mort ou vif ? Vous le saurez en lisant cette intrigue bien intéressante et bien menée, dont le rythme s'accélère au point de devenir trépidant, et dont le dénouement éclaircit vraiment tout, avec une explication complète, ne laissant pas le lecteur sur le carreau.  Un polar de très bonne facture.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 16 Janvier 2024

Roman - Editions Buchet Chastel - 144 pages - 13.50 €

Parution le 17 août 2023 (Rentrée Littéraire)

L'histoire : Rosalie vit à St Lunaire, elle a 8 ans et porte le monde sur ses frêles épaules.  C'est simple, elle souffre de dépression juvénile. Mais un matin, quelque chose la gratte sous le nez... Dans le miroir, elle a réalise qu'elle a une moustache, et décide d'être Jean Rochefort. Et cette moustache va changer sa façon de percevoir le monde, et surtout lui donner une nouvelle assurance, et lui permettre de s'affirmer.

 

Tentation : La bib

Fournisseur : Ma CB

 

Mon humble avis : La médiathèque de St Lunaire fait partie du centre culturel Jean Rochefort ! Aussi, lors des parutions de la Rentrée littéraire, ce roman fut une acquisition évidente, ainsi que l'invitation de l'autrice à venir nous parler de Rosalie. La rencontre avec la charmante et dynamique Adèle Fugère a eu lieu début décembre.

Ce livre s'approche du conte décalé et étrange, surréaliste. Il faut retrouver son âme d'enfant pour apprécier ce très court roman qui, sous en apparence de légèreté, traite d'un sujet sensible et douloureux : la dépression enfantine. On ne se demande pas si cette transformation en Jean Rochefort est possible, on ne se demande pas si la réaction des autres est possible... On accepte ce postulat de départ et on écoute, on lit le message que nous dévoile cette métaphore.

C'est Rosalie qui parle, puis Jean prend le relais... On passe donc de elle à il. Sous son apparence pêchue, c'est un clown blanc qui l'habite. A part son papy chéri et Simon, son ami différent, elle n'a pas grand-chose à quoi se raccrocher. Les chapitres sont courts et rapides, et dévoilent quelques jours et péripéties de sa vie dans sa confrontation aux autres. Elle nous parle d'amitié, d'injustice, de différence, d'incompréhension. Elle dit, avec une bonne dose d'humour, l'autre qu'elle aimerait être, accepter tout ce qui lui permettrait de ne pas être elle-même. Le sujet du roman : C'est l'acception de soi, la confiance en soi. Et le tout petit "plus" qui permet parfois de la trouver, ou la retrouver. Mais aussi l'assentiment des autres à ce petit plus. A bien des égards, Rosalie m'a fait penser à moi enfant... Et même ado, et puis adulte aussi. Le clown blanc, le manque de confiance en soi, un "cortex envahissant"

Mes bémols seraient que j'ai trouvé Rosalie et ses réflexions bien matures pour son âge. J'aurais aimé que le sujet précis du roman soit plus approfondi, tout comme certains des personnages. J'ai eu l'impression de rester souvent dans l'anecdotiques... Mais en même temps, cet OLNI déroutant ne fait que 144 pages. Moi qui déteste les pavés je me surprends ici à penser que quelques pages de plus n'auraient pas nui au roman.

Bien évidemment, ce roman, truffé de références, est aussi un bel hommage et un cri d'amour envers Jean Rochefort, son élégance, son dandisme, son humour, ses films, ses rôles, son regard sur la société. Certaines réparties du roman viennent directement de la bouche de l'acteur.

J'intègre cette lecture dans le challenge Bonnes nouvelles, dans la catégorie "Roman de moins de 150 pages", de chez Jelisjeblogue

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 14 Janvier 2024

Bonjour et bon dimanche !

Aujourd'hui, je vous emmène à Fès, au Maroc, lieu de mon dernier voyage fin septembre dernier.

5 jours et 4 nuits dans cette ville ancestrale, en compagnie de 4 de mes anciennes collègues Nouvelles Frontières, un voyage qui "célébrait" les 10 ans de notre licenciement économique et la fermeture de notre agence... Et 10 ans de liens et d'amitiés loin du travail. 

Sur place, nous retrouvions notre ancienne cheffe d'agence, qui vit là-bas depuis lors, et qui tient, entre- autre, une magnifique maison de location de plusieurs étages, entièrement rénovée en matériaux locaux, Dar Gnaoua, en plein coeur de la médina, de ses ruelles, de son efferverscence ...  Une maison toute en hauteur et depuis la terrasse, c'est une vue extraordinaire, baignée du soleil levant ou couchant, qui nous attendait pour petits déjeuners et apéro/diner.

Dans ce billet, le florilège des magnifiques portes qui parsèment la vieille ville de Fès, et la fameuse vue, à 250°, depuis la terrasse de la maison.

Dans un prochain billet, je vous emmènerai dans les ruelles de la villes, entre autre à la rencontre de tous les vendeurs ambulants !

UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits
UN DIMANCHE A FES : des portes qui mènent aux toits

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages en Afrique

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Publié le 12 Janvier 2024

BD - Editions Soleil - 48 pages - 14.95 €

Parution en mars 2021

L'histoire : Depuis toujours le curé de Kilkenny vient réviser son prêche devant les moutons qui l'écoutent pieusement, dans le pré derrière l'église. Un matin, il ne vient pas, ni les suivants. Un écureuil et un vieil hibou vont mener l'enquête sur cette disparition, pendant que les ovins se déchirent pour succéder à celui qu'ils prennent pour Dieu et les humains se divisent pour le pub accolé à l'église !

Tentation : L'avis d'Antigone

Fournisseur : Bib de St Lunaire

 

 

Mon humble avis : Nous voici au coeur d'un village irlandais dans les années 1930, dont nous ne fréquentons que 3 endroits : l'Eglise, le pré derrière l'église et le pub à côté de celle-ci. Tout cela est très bien mis en dessins et couleurs, tout à fait adaptés au sujet, et très agréables à regarder. Il y a un côté bucolique et animalier vraiment sympa, si l'on sait déceler les détails. Les visages du bestiaire sont très très expressifs et souvent bien drôles !

Ce qui se passe dans le pré m'a fait penser à La ferme des animaux, de George Orwell. Puisqu'évidemment, à travers le comportement des animaux du pré, c'est celui des humains que les auteurs montrent du doigts dans cette satire sociale. D'autant que les animaux principaux, qui occupe le devant de la scène et de l'action, sont des moutons... inutile que je développe la référence je pense (moutons de panurge, brebis égarées etc ! Du côté du pub, c'est aussi la discorde. Qui est coupable de la disparition du curé ? Et surtout, il est inadmissible que le diable (le pub) côtoie de si près un lieu sacré, l'église !

Une BD qui peut être lue à différents niveaux de lecture. Depuis le pur divertissement avec en autres de bons jeux de mots et chouettes touche d'humour à la petite étude sociologique et religieuse bien sentie, cet album peut en ravir plus d'un. Les auteurs abordent ici les sujets de la croyance aveugle, du pouvoir, de la manipulation, du besoin viscéral humain comme animal d'avoir un guide, un chef, un repère, pour que tout ne parte pas en pagaille. 

La narration est censée être une enquête sur la disparition du curé, menée par l'écureuil et le hibou, mais j'avoue que j'ai trouvé cet aspect un peu confus, mais rien de bien grave !

Un bon moment de lecture, que je conseille ! C'est à priori un premier tome, mais qui se suffit déjà à lui-même, nul besoin d'attendre la possible suite pour aller dans le pré derrière l'église !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 10 Janvier 2024

Roman - Editions Phébus - 256 pages- 19.90 €

Parution en Avril 2023

L'histoire : Elias a grandi dans une ferme du Montana, à Eden Creek. C'est Papa et Mama Tulssa, qui l'ont élevé. Ces derniers sont des descendants de la Tribu des rêveurs des indiens nez percés. Mama décède quelque temps après Papa Tulssa. Mais juste avant, elle révèle à Elias la vérité sur ses origines et l'incite à les retrouver. Elias s'envole donc pour la France, à la recherche de Charles et Estelle Greenhill, ses parents biologiques. Il lui faudra alors composer avec la terrible vérité qu'il découvrira...

Tentation : Le pitch

Fournisseur : la bib de St Lunaire

 

 

Mon humble avis : Franck Bouysse, un nom que l'on a beaucoup vu sur la blogosphère ces dernières années... Et c'est avec ce titre que je découvre sa plume et un pan de son univers... Et je suis complètement sous le charme... Une année 2024 qui s'ouvre donc sous de bons hospices avec cette première lecture.

Nous passons les premières pages du roman en compagnie d'Elias et de ses parents adoptifs. Il y est question d'amour, de nature, de sagesse... Puis nous nous envolons avec Elias jusqu'à un coin reculé, la Croix du Loup, quelque part dans le Périgord. Non polyglotte, le patron du bar appelle vite John Gray à la rescousse pour répondre aux questions d'Elias. John Gray, l'Ecossais expatrié... Et Elias Greenhill, de culture indienne. Des deux hommes issus de nations fortes et opprimées va naître une magnifique amitié simple et virile. Une amitié faite de silences, de regards, de balades à cheval, d'eau de vie... et de confidences. John va accompagner Elias dans la découverte de ses origines, mais pas à pas, au fur et à mesure qu'Elias digère la révélation précédente. Et John avouera ce qui l'a amené à vivre en quasi ermite dans une ferme loin de tout, et si loin de son Ecosse natale.

L'écriture est magnifique, ponctuées de dialogues crédibles. Elle ne s'encombre pas de l'inutile, peut être aussi bien brute de pierre comme joliment poétique. L'histoire interroge sur les racines de nos vies et ses murs porteurs (Elias notera bien la différence entre ces deux termes), nos choix, les conséquences de nos actes, le rapport à la terre, l'amour filial, et l'amitié. 

Je me suis sentie très très bien auprès de ses deux hommes plutôt taiseux et aux destins bousculés. Ce livre a été pour moi comme un écrin rassurant, alors que le fond de l'histoire est plutôt dur.

Entre certains chapitres, quelques pages écrites en italiques nous content la fuite des Indiens Nez Percés lors du génocide des natives américains, et leur arrivée dans cet endroit qu'ils ne quitteront plus et baptiseront Eden Creek. Ces pages sont encore l'occasion de très belles envolées littéraires et spirituelles.

Un superbe coup de coeur assez inattendu... Ca tombe bien, Sang pur est un tome 1... le tome 2, Apre monde, est attendu pour ce printemps. J'espère qu'il me donnera l'opportunité de retrouver Elias... Et de mon côté, je vais remonter le temps en essayant de lire les oeuvres précédents de Franck Bouysse, car je crois que voilà un auteur vraiment pour moi, qui sait me parler et m'émouvoir, sans excès d'effets.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 8 Janvier 2024

Roman - Editions Points - 379 pages - 8.50 €

Parution Points juin 2023 (Seuil 2022)

L'histoire : A Cape Code, dans un hôtel de luxe, Randall Hamilton se réveille amnésique. Il connait son nom, mais a tout oublié de sa vie, notamment des dizaines de romans qu'il a écrit, le menant sur la haute marche du podium des auteurs les plus lus d'Amérique.

A Boston, Andy Marzano, 22 ans, rêve de devenir écrivain et sacrifie toute sa vie à ce rêve, même ses valeurs...

Quel point commun entre ses deux hommes qui ignorent tout l'un de l'autre ?

Tentation : L'avis de Philippe

Fournisseur : Ma CB

 

Mon humble avis : Par Valentin Musso, j'avais été bien "flippée thrillée" par  "Une vraie famille", et vivement prise et intéressée par "Qu'à jamais j'oublie". Aussi, quand j'ai lu le billet de Philippe à propos de l'Homme du Grand Hôtel, je me suis dit :" voilà une lecture parfaitement récréative pour l'entre fêtes". Donc me voilà à acheter ce titre, puis à le lire... pendant des jours... d'ennui et d'agacement. Mais où est donc passé le Valentin Musso que j'avais tant apprécié auparavant ?

Vous l'aurez déjà compris, je n'ai pas savouré du tout cette lecture, alors que sur les réseaux (Babelio et A*azon), elle est très correctement notée.

Les chapitres s'alternent, entre ceux qui concernent Randall, et ceux à propos d'Andy. Les premiers ont tout de même éveillé ma curiosité, puis qu'ils se développent autour de la mystérieuse amnésie partielle du personnage. Qui dit "mystère" promet résolution ou révélation.

Les chapitres qui traitent de l'apprenti écrivain Andy sont... consternants... Le personnage est imbuvable, les lieux communs fourmillent tant que ça en est à vomir d'écoeurement, et mon Dieu, que c'est long, inintéressant. Et surtout, mal écrit, un style d'une lourdeur mielleuse, parfois mièvre, qui se veut appliquée, avec une myriade de références qui devraient peut-être paraître pour illustres, mais qui deviennent pompeuses et prétentieuses, et que l'on retrouve dans chaque roman de cette veine. La seule chose qui nous est épargnée, c'est que pour une fois, le protagoniste n'écoute pas de jazz... Les chapitres sur Andy ont vraiment failli avoir raison de ma patience... Mais comme je ne sais pas arrêter un livre en cours de route... Je me disais que Valentin Musso avait intérêt à me fournir une sacrée pirouette finale pour éviter la cacahuète totale.

Bon bien sûr, le lien entre les deux "héros" va finalement advenir, mais tellement tard, et il faut tant subir tout le reste avant d'y parvenir. La fin est plutôt bien imaginée, assez inattendue pour moi et donne un autre éclairage sur toute l'histoire, qui comportait tout de même quelques indices subtils pour y parvenir. Mais rien de suffisant pour que je vous conseille ce titre...

Et ce qui est terrible, c'est que la 4ème de couv dit "Valentin Musso s'est imposé comme l'un des meilleurs auteurs de sa génération"... Aie aie aie. Bien souvent, les éditeurs feraient mieux de se taire, pour ne pas trop émousser l'attente de lecteur et ne pas risquer une déception si brutale face à un ensemble qui frôle parfois le grotesque (toujours à mon humble avis, évidemment.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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