Publié le 11 Février 2014


Lectures, BD, cinéma, voyages, photos, chats, humeurs, bref mon petit monde ! .................. " C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante" (Le petit prince)
Publié le 11 Février 2014
Publié le 9 Février 2014
Roman - Editions J'ai Lu - 286 pages - 13€50
Parution chez J'ai Lu le 8 janvier 2014
L'histoire : Il s'appelle Bernard, il a 50 ans. Il y a 30 ans, il avait la bonne tête de l'emploi alors la BNP l'a recruté. Bernard pensait que ça durerait toujours. Mais voilà, dans le prénom de Bernard, il y a une certaine notion de précipice.... Et ce précipice se présente d'un seul coup, à moins qu'il n'y ait eu quelques signes avant coureurs... Mais d'un seul coup, Bernard n'a plus la tête de l'emploi ni auprès de sa femme, ni auprès de la BNP.... Il se retrouve alors sans rien après une vie sans histoire... la seule solution... retourner vivre chez Papa et Maman...
Tentation : Foenkinos, les yeux fermés je dis OUI !!!
Fournisseur : Les éditions J'ai Lu et Silvana Bergonzi, merci pour l'envoi !
Mon humble avis : Patatras, déjà une de mes résolutions 2014 à terre. J'avais dit que je n'achetais plus de livre.... Mais celui ci me faisait forcément de l'oeil.... j'avais dit que je limitais un max les SP (Services Presse) et voilà que J'ai Lu me propose ce roman, que j'accepte, ni une ni deux . La mise à mal de cette résolution ne met pas à mal mes finances fragilisées !
Serai- je objective dans ce billet ? Certainement pas. Foenkinos, j'adore ! Tant l'homme que ses romans. Ouvrir un Foenkinos, c'est comme rentrer chez moi, être sûre de m'y sentir bien. C'est lire ce que j'aurais aimé écrire si j'avais du talent. L'homme et sa plume me font rire, pas forcément aux éclats, mais rire délicieusement... En fait, pour moi, Foenkinos c'est l'inventivité dans la simplicité !
David Foenkinos maitrise effectivement l'art de divertir, de détendre, de faire sourire, ou rire avec des situations pas drôles, même parfois pathétiques ou dramatiques. Il ne tourne pas ces événements, ou non événements en comédie hilarante, mais en situations faussement farfelues, avec un humour et une atmosphère faussement détachés. Foenkinos fait de l'extraodinaire avec de l'ordinaire, mais sans grandiloquence ni feux d'artifice. Son arme redoutable, cet humour particulier, presque pince sans rire, et cette imagination débordante pour les métaphores, les comparaisons incomparables, les évidences et les non sens de la vie qu'il pointe du doigt, enfin, de la plume avec des expressions aussi flegmatiques qu'efficaces, et parfois, bien cruelles sans en voir l'air.
La tête de l'emploi ne fait pas exception, on retrouve bien les ingrédients que l'on recherche en ouvrant ce livre. Ici, Foenkinos s'attaque à la Crise et à un phénomène de société plutôt récent : Le retour des quinquagénaires chez leurs parents, faute de revenus, suite à un divorce etc...
Bernard était bien dans sa petite routine qu'il jugeait confortable, que ce soit au travail ou dans son couple. Il n'imaginait pas que sa femme ne puisse s'en contenter. Ne doutant pas de son amour pour elle, comment aurait-il pu douter de son amour pour lui. La société actuelle est bien décortiquée : sa violence morale... Le monde impitoyable du travail où l'on vous vire pour les mêmes raisons qui vous ont fait embaucher 30 ans plus tôt.... Le monde à l'envers... Où les adultes retournent chez leurs parents, où les enfants devenant adultes aident leurs parents désarçonnés à remettre le pied à l'étrier... Un monde qui n'accepte pas les failures, où il faut toujours se montrer en forme. Ca parait déprimant vu comme ça ? Et bien non, sous la plume de Foenkinos, entre tendresse et cynisme, ça ne l'est pas du tout !
Une nouvelle fois, l'auteur fait de Bernard un anti-héros auquel on s'attache, un gars qui n'est pas foudre de guerre mais qui, en restant plus ou moins lui même, trouvera une solution là où il ne l'attendait pas. Le message final pourrait paraitre simpliste (il faut rebondir par soit même, ne pas attendre la solution de la société...) Mais à mes yeux, elle ne l'est pas. Je préfère une issue aux abords simplistes mais réalistes à une fin et ultra romanesque et bien improbable, à des années lumières de ma réalité. De mon côté, il me reste à trouver de quel emploi j'ai la tête !
PS : Ce roman est un inédit publié chez J'ai Lu dans un format et un tarif à mi chemin entre le format brochet et le poche.
Publié le 7 Février 2014
Publié le 5 Février 2014
BD - Editions Dupuis - 98 pages - 19 € avec le DVD
Parution en janvier 2006
L'histoire (vraie) :
Fin 1986. Après trois mois passés avec les MSF en Afghanistan, Didier Lefèvre, le Photographe, décide de rentrer seul en France. Juliette, la chef de mission, s'y oppose ; sans la protection de l'équipe, sans parler la langue, c'est trop dangereux. Didier insiste. Juliette, finalement, lui cède la responsabilité qu'elle exerce sur lui : " Tu es majeur et vacciné. Si tu veux partir, pars ". Et c'est le retour. Un retour riche en péripéties et en rencontres, léger et heureux dans les premiers jours, âpre et pénible à l'extrême les jours suivants. Ses photos et sont récit en témoignent. La mission et le chemin du retour marqueront sa vie à jamais. De la même façon que longtemps encore après avoir refermé ce livre poignant, merveilleusement écrit, photographié et dessiné, les lecteurs auront l'Afghanistan chevillé au coeur, et qu'ils n'oublieront jamais ces hommes et ces femmes qui " tentent de réparer ce que d'autres détruisent ".
Publié le 3 Février 2014
Roman - Editions Lunatique - 89 pages - 10 €
Parution le 21 mars 2013
L'histoire : Celle de Pénélope, reine d'Ithaque, qui attend Ulysse depuis 20 ans. 20 ans que que son époux, parti en guerre, est porté disparu.
Pénélope attend, brode, espère, désespère,se souvient. Elle se regarde aussi vieillir et se demande si Ulysse la reconnaitra à son retour, car elle en est sûre, il reviendra.
Tentation : Le ptich
Fournisseur : La bib'
Mon humble avis : Ce court roman est une petite merveille ! Comme il m'a plu ! Il m'a replongée avec délectation dans l'histoire de L'odyssée d'Homer, que j'avais déjà adorée il y a 20 ans, et dans l'approche de la fin m'avait mise en transe, tant je trouvais le suspens implacable.
Ici, le récit des 20 ans est beaucoup moins long... 89 pages... Et il nous amène aux côtés de Pénélope, qui attend, inlassablement, décidée, désespérement Ulysse. Comment Pénélope a t-elle vécu cette attente, l'approche des retrouvailles et les retrouvailles elles mêmes. Violaine Bérot répond à ces questions par des suppositions qui comblent ainsi les lacunes de l'Odyssée d'Homer. Ces suppositions sont on ne peut plus humaines, et déroulées dans un style lyrique tout à fait adéquat à l'époque antique et à la mélancolie de Pénélope. Se faisant, l'auteure nous parle tout simpement d'Amour, du plus bel Amour : l'adoration platonique, qui se nourrit de souvenirs de plus en plus lointains. La grande crainte, que ces souvenirs s'effacent. Autre possibilité, que ces derniers subliment la réalité. Et puis, l'héroïne s'interroge : Ulysse a-t-il connu d'autres femmes alors qu'elle lui est restée fidèle au point de repousser autant les convenances que ses dizaines de prétendants impatients... Bien sûr, Pénélope craint que sa vieillesse la rende moins sésuidante aux yeux de son Amour. D'ailleurs, se reconnaitront ils ? Pénélope est partagée entre excitations et angoisses. La lectrice que je suis n'était pas encore à l'épogée du plaisir, qui se fait on ne peut plus délicieux dans le jeu et la connivence qu'installe l'auteure entre Pénélope et Ulysse et qui, loin d'une apparence physique ou d'un contact corporel, sont le moyen de reconnaissance entre les deux êtres qui s'aiment. C'est juste sublime, et servi par une écriture magnifique.
Ce roman est donc très odacieux et original, jusque dans sa narration très sensuelle... L'auteure interpelle Pénélope pour s'imaginer à sa place sans doute. C'est la deuxième personne du singulier qui nous livre que coeur de Pénélope.
Publié le 1 Février 2014
Publié le 30 Janvier 2014
Roman - Editions Pocket - 405 pages - 7.60 €
Parution en Pocket en avril 2013
L'histoire : A 28 ans, Julie est plutôt une Miss Catastrophe, qui n'a pas peur du ridicule. Enfin si, mais ça n'empêche.
Un jour, un nouveau voisin emménage dans son immeuble. Son nom : Ricardo Patatras ! Un tel patronyme ne peut qu'aiguiser la curiosité de Julie qui fera tout, mais alors tout, pour rencontrer cet inconnu et tout savoir de lui. Pour Julie, rien d'impossible !
Tentation : La blogo
Fournisseur : Prêt de ma cop Armelle !
Mon humble avis : Ce roman a eu un succès fou cet été, tant sur la blogo que dans les librairies, et ça se comprend bien. Date de parution parfaite pour un succès estival... Ce livre étant idéal pour lire sur la plage, dans le train, dans un transat etc... Je me demande s'il aurait fait aussi bonne fortune en sortant en novembre, malgré le bonnet péruvien de la couverture.
Mais ne vous y trompez pas, j'ai passé un assez bon moment de lecture, et il en sera certainement de même pour vous à une seule condition : que vous n'y cherchiez qu'un total divertissement. Je me suis bien amusée des (mes)aventures de cette fameuse Julie qui n'en loupe pas une et qui aime aller un peu au devant des ... ennuis. On tremble pour elle plus d'une fois et nombre de passages et situations si hilarants qu'on ne peut s'empêcher de se créer un film dans sa tête pour visualiser le tout. Et bien sûr, en tête d'affiche, on a vite fait de remplacer Julie par soi même, si l'on est du sexe féminin. Car l'auteur se moque avec gentillesse, et sans doute un peu d'exagération, quoique, de nous autres, les femmes amoureuses. Les espoirs, les "taquetaquetiques" pour approcher, aperçevoir, croiser l'heureux élus qui s'ignore. Les hontes, les gaffes, les malchances, les catastrophes qui n'arrivent jamais quand vous êtes seules chez vous, mais face à votre fantasme !!! Le comportement amoureux féminin est donc ici bien décortiqué et rendu, malgré une tendance narrative qui frôle souvent l'hyperbole. Et oui, il faut bien correspondre au registre de la comédie revendiquée. Ce qui est assez épatant, c'est que l'auteur soit un homme... Et oui, derrière une telle histoire et ses rebondissements, on imagine plus une plume féminine et quelque peu autobiographique !
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de quartier et de voisinage qui règne dans ces pages. On n'y fait connaissance de pas mal de monde, entre la boulangère, le banquier, l'épicier, "le chinois".... Cet aspect m'a réjoui, car ces personnages sont souvent hauts en couleurs et décrits avec tendresse.
Mais j'émets tout de même quelques bémols...
Malgré le mystère qui l'entoure (imagination débordante de Julie ou pas), le personnage de Ric m'a paru vraiment trop parfait... pour être un tant soit peu crédible. En fait, ce ne sont pas les pitreries les plus incroyables de Julie qui m'ont fait tiquer, mais ce côté "absolute perfection" de ce Ric. Mais sans doute suis-je désabusée ?!
Le style n'est pas très riche et aurait mérité quelques coups de pelle supplémentaires. Une histoire qui se veut drôle et légère (mais reflet d'une certaine réalité) peut tout à fait remplir son objectif avec une écriture plus soignée.
Enfin.... et bien l'ensemble finit tout de même par s'essoufler et les rires (ou sourire) par s'espacer de plus en plus au fil de la lecture, sans doute parce que les proportions des délires de Julie deviennent tels que l'on s'identifie moins à elle. Et puis les redondances dans les réflexions ou les situations se remarquent.
Mais quoiqu'il en soit, Demain j'arrête occasionne un bon moment de détente et nous présente des personnages attachants.
Publié le 28 Janvier 2014
BD - Editions Dargaud - 88 pages - 16.95 €/tome
Parution du tome 1 en janvier 2012
L'histoire : Max Jacob est le 1er tome de Pablo, une série signée Birmant et Ourbrerie qui, en 4 épisodes, racontera le quotidien de Picasso jeune homme, à Montmartre, entre 1900 et 1912.
Ce 1er opus de Pablo commence au Bateau-Lavoir, logement pour bohèmes situé au sommet de la Butte, où Picasso rencontra Fernande, le premier grand amour de sa vie. Il en fera des centaines de portraits. Au coeur de leur existence, il y aura les grands poètes Max Jacob, le clown tragique amoureux fou de Picasso, et Apollinaire et puis Gertrude Stein, sa jumelle visionnaire, le peintre Georges Braque, copain de cordée avec lequel il inventera le cubisme, sans oublier, au-dessus de la mêlée, avec ses lunettes cerclées de fer, le seul grand rival : Henri Matisse.
Tentation : Un peu de culture ne nuit pas à la santé
Fournisseur : La bib'
Mon humble avis : Une histoire qui se déroule sur 4 tomes, le quatrième étant, si j'ai bien compris, à paraître. Mais je ne l'attends pas, tout comme je n'ai pas l'intention de dégotter le troisième.
En effet, cette BD ne m'a pas convaincue, je n'y ai pas vraiment accroché. Et pourtant, le sujet est digne d'intérêt, et le contenu n'en manque pas, mais bien moins que je ne l'espérais !
La narratrice est Fernande Olivier, qui fut amante, compagne et modèle de Picasso. Elle nous raconte sa vie d'avant Picasso (mariée très jeune à un abruti qui la battait), autour de Picasso et avec Picasso.
Nous assistons donc aux premiers pas de Pablo Picasso, alors illustrement inconnu, à Paris, loin de sa patrie espagnole. Rencontres multiples avec poètes, sculpteurs, peintres confirmés ou en devenir. Vie de bohême, sans le sous, squatte chez l'un chez l'autre et les uns avec les autres et les unes avec les autres. Bref, beaucoup de monde. Au programme : Orgies, alcool, opium, déprime dans la crasse. L'artiste cherche désespérement à vendre ses toiles, à trouver un agent (officiel ou roublard), se trouve un moment un mécène en la personne de Max Jacob. L'artiste se cherche encore, l'invention du Cubisme viendra plus tard. Dans le tome 2, c'est son amitié avec Appolinaire qui tient un peu plus le devant de la scène. Picasso vend un peu, mais pas assez. Dans sa chambre, il gèle en hiver. Mais l'artiste peint sans s'arrêter, tentant de se faire un nom... qui commence à se murmurer dans le Paris du début 20ème.
Picasso, je n'en connais pas grand chose, à part des toiles vues dans quelques musées, une bio très résumée, une réputation et sa côte dans le marché de l'art actuel !!! Aussi, cette BD avait tout pour me captiver.
Et bien non. Pourquoi ? Parce que j'ai trouvé l'ensemble très fouilli. Une multitude de personnages difficiles à reconnaitre d'une planche à l'autre. Les dessins de la ville, de Montmartre etc m'ont bien plus, mais ceux des personnages : non. Trop irréguliers, trop changeants. D'une page à l'autre, Fernande passe de rousse à châtain, Picasso de beau jeune homme à un homme on ne peut plus commun, voire pas gâté par la nature... Sans parler des fois où je ne l'ai pas reconnu ou quand j'hésitais sur son identité... Et pourtant, les dessins sont de Clément Oubrerie, que l'on connait bien sur la blogo pour s'être illustré dans la BD Aya de Yopoungo. D'ailleurs, certains visages de "Pablo" ne sont pas sans rappeler des personnages d'Aya !
Peut-être qu'une culture moins "légère" dans cette époque artistique m'aurait aidé à reconnaitre des personnages faisant leur apparition et installant ainsi toute l'époque et l'entourage de Piccasso.
On a l'impression que le tout Paris ou presque connait Picasso, quand celui ci vit dans la pauvreté. Donc je n'ai pas trop saisi. De même, on passe d'une scène à une autre sans en apprécier l'enjeu, voire l'utilité. "Fouilli" résume vraiment bien mon impression.
Pourtant, les couleurs sont agréables et l'atmosphère bohême de Montmartre et du Paris des années 1900 est bien rendue, tout comme les us et coutumes du milieu artistique, que ce soit du côté des artistes, ou de leurs modèles.
J'ai appris, un peu... Mais sans délectation.
Publié le 26 Janvier 2014
Publié le 24 Janvier 2014