Publié le 12 Janvier 2012

  Roman - Pocket Editions - 286 pages - 6.60 €

 

 

Parution d'origine en janvier 2001.

 

 

L'histoire : Mohammed a tout juste 9 ans quand son père le conduit à l'école des cadets, près d'Oran, en Algérie. Il devient alors le matricule 129. L'école des cadets est une école militaire, au règlement stricte, sévère... qui n'hésite pas à faire régner l'ordre dans les rangs avec des châtiments corporels... Mohammed y suivra toute sa scolarité, puis à l'adolescence, changera pour une autre école militaire pour adolescent se dirigeant vers le bac...

Tous les moyens sont bons le jeune Mohammed pour s'échapper de sa vie, de son environnement. La lecture, puis l'écriture... Mohammed sera officier supérieur de l'armée algérienne. Et surtout, quelques décennies plus tard, il deviendra Yasmina Khadra, l'auteur que nous connaissons. Ce livre est donc la genèse d'un auteur....

 

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis :Yasmina Khadra annoncé en conférence à Rennes en janvier ! Voici une bonne raison de sortir d'urgence ce livre qui repose depuis trop longtemps dans ma PAL. Et pourtant, j'avais été bouleversée comme rarement par "l'attentat", livre que j'avais acheté et fait dédicacer en même temps que celui ci.

L'écrivain, je l'ai dévoré.  Atterrée autant par ce que je lisais que hypnotisée et charmée par cette magnifique langue qui dit pourtant l'indicible. Comment ne pas être choquée par le traitement infligé à ces jeunes cadets, traitement déjà inhumains pour des adultes, alors pour des enfants de 7 ans, qui ne comprennent même pas ce qu'ils font là...

Et puis il y a aussi ce père tant adoré et admiré qui abandonne les siens, prends d'autres épouses et laisse la mère de l'auteur vivre dans des conditions déplorables.... Entre la rigueur militaire et les déceptions familiales, l'auteur grandit, et même si ce n'est pas un nénuphar qui pousse dans son coeur, ce n'est ni haine ni vengeance. Mais sagesse et pardon. L'auteur n'accuse personne et trouve même des bons côtés dans cette éducation militaire qu'il relate de moult anecdotes, tantôt touchantes, tantôt révoltantes, mais jamais neutres. Bien sûr, la violence psychologique de la première partie du livre s'atténue au fur et à mesure que les enfants grandissent, deviennent des hommes, même si beaucoup trop jeunes, mais qui supportent plus facilement et qui ont le caractère qui s'affirme, parfois au grand dam de l'équipe d'encadrement scolaire ou militaire. En plus, c'est au début de l'adolescence que les aspirations littéraires du jeune Mohammed se font de plus en plus précises, qui oscillent entre doutes et certitudes, certitudes qui paraîtraient presque par moment prétention. Mais non, c'est un rêve et une ambition. Et pour que ces choses se réalisent, elles doivent être menées avec une motivation hors du commun. Pour Khadra, c'est une vocation ! Cet apprentissage de l'écriture de l'élève Mohammed, aidé par certains professeurs et découragé, voire brimé par d'autres, et passionnant et touchant. Comme est surprenante la raison qui amène l'adolescent à choisir le français comme langue d'écriture et non l'arabe... Cela tient des fois à peu de chose.

Enfin, en toile de fond, "L'écrivain" offre un portrait de l'Algérie des années 60, de l'Algérie post coloniale. A noter que le narrateur est issu d'un milieu plutôt favorisé.

Ce livre n'aura pas le billet qu'il mérite car à l'heure où j'écris ces lignes, je l'ai terminé depuis déjà 10 jours. Si j'avais pu écrire ce billet dans la foulée de ma lecture, il aurait eu un autre ton, il aurait mieux retranscrit l'atmosphère et l'émotion qui se dégage de cette oeuvre. L'importance et l'intérêt du regard du narrateur sur son pays, sur la vie, sur la liberté, l'amitié, l'écriture.Je ne peux que vous conseiller chaleureusement de le lire. Car ce n'est pas tout les jours que l'on assiste à la naissance, pas à pas, d'un auteur. Et pas de n'importe quel auteur. Un grand. Yasmina Khadra !

 

 

".... J'aurais, jusqu'au bout, la patience titanesque de toujours laisser venir ce que je n'avais pas les moyens d'aller chercher."

 

"Mes moyens du bords étaient dérisoires. Normal, j'étais un enfant et les enfants n'ont pas assez d'espace derrière eux pour reculer. Ils sont condamnés à avancer".

 

'Tu as un grave défaut et dois t'en débarasser : tu cherches à intimider. Un écrivain n'intimide pas, il impressionne. Il ne s'impose pas, il séduit ou convainc. Sa grandeur, c'est sa générosité et son humilité, pas sa complexité

 

"L'esprit, c'est ce que l'armée considère  comme la plus grande atteinte à son équilibre et à sa longévité."

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 10 Janvier 2012

Synopsis :

 

Yann et Nadia, amoureux, se lancent dans un projet de restaurant au bord d'un lac. Leur rêve d'entrepreneur se brise rapidement. Nadia, contrainte d'accepter un travail à l'étranger, confie provisoirement son fils à Yann. Elle disparaît...

 

 

Avec Guillaume Canet, Leila Nekhti, Slimane Khettabi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

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Mon humble avis : C'est l'histoire d'un rêve qui devient vite une descente aux enfer jusqu'au 6ème étage d'un squatt insalubre. Yann et Nadia sont jeunes, tombent amoureux et très vite (trop vite à mon goût, à moins que le temps qui passe ait été raccourci par le réalisateur), trouve le lieu idéal pour ouvrir leur propre restaurant : une forêt, un lac à un heure de Paris. Leur apport financier n'est pas suffisant et les portes de la banque se referment. Alors, Yann et Nadia multiplient les crédits à la consommation pour combler le trou. La suite, pas besoin de vous la raconter, d'ailleurs, c'est le sujet du film, donc vous irez voir par vous même.

Tout va très vite, le cercle infernal. Les dettes, le remboursement de 6000 € par mois quand chacun gagne un smic... La déchéance. Ces deux jeunes, on a envie de leur donner une bonne paire de claque, surtout à Yann, qui a les yeux bien moins ouvert que sa compagne. Ils n'écoutent aucun conseil de personnes avisées (professionnelles ou associations d'aide au sur-endetté) et préfère suivre celui de vague collègues.... Bref, yann reste tête baisser dans son rêve, au point d'emmener les siens dans la galère totale. Du coup, j'ai ressenti très peu d'empathie pour lui, le jugeant relativement responsable de sa catastrophe annoncée. Nadia est plus touchante. Mais l'émotion, la révolte et la colère nous vient du personnage de Slimane, ce gamin d'une dizaine d'année entraîner dans cet enfer, alors qu'il n'est responsable de rien, l'innocence personnalisée, évidemment. D'ailleurs, le jeune acteur qui l'interprète, qui se prénomme aussi Slimane, mérite vraiment les honneurs : Bonne bouille sympatique et excellent jeu.

La relation entre Yann et Slimane est intéressante. En l'absence de Nadia, ils doivent s'accepter, se comprendre, se respecter, s'habituer l'un à l'autre, se contenter l'un de l'autre, avant de finir par.... Mais suivre Yann qui devient père par la force des choses apporte de l'humanité à ce film qui en manque cruellement.... Puisque nous vivons dans un monde cruel. Le film est réalisé de façon assez factuelle, et ne cherche pas à venir grappiller vos bons sentiments toutes les 3 minutes. L'émotion, la vraie, la forte, celle qui ne nécessite aucun mot, ne vous saisit que dans les dernières minutes du film. Mais attention, vous saisit très fort.

C'est donc, après "toutes nos envies", un autre film sur le sur-endettement et la responsabilité de toutes ces sociétés de crédits à la consommation, qui vous prêtent contre une signature 3000 € comme cela, avec des intérêt effarants, sans même vérifier si vous êtes solvables.... A l'heure de la surconsommation et à l'époque où mille tentations arrivent chaque jour juste sur votre PC, via Spam et autre, vous faisant miroiter une vie meilleure.... J'espère que ce film aura un rôle d'utilité publique, à titre de prévention. Mieux vaut prévenir que...Parce qu'après, on devient ce que l'on a pas forcément voulu être.

Heureusement, ce film très brutal (sur le sujet) en tout cas, finit par une touche d'optimisme, avec une fin ouverte... Enfin, j'ai choisi d'y mettre de l'optimisme, en espérant que nos jeunes auront compris la leçon et ne retombent pas à nouveau dans le piège.

Un film intelligent, à la réalisation efficace et servit par un trio d'acteurs à leur sommet !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 8 Janvier 2012

 

  Roman - Editions J'ai lu- 156 pages - 4.80 €

 

 

Parution chez J'ai lu en octobre 2011

 

 

L'histoire : Une île en Grèce. La propriétaire d'une maison décide de louer sa villa pleine de charme, mais une mauvaise chute l'oblige à rester chez elle et à supporter l'invasion. Les locataires, une famille venue de Rouen, vont se comporter comme les plus cocasses et les plus grotesques touristes. Jusqu'au jour où l'un d'eux va découvrir le secret de leur hôtesse...

 

 

Tentation : La couv et le pitch

Fournisseur : Silvana, des éditions J'ai lu. Merci

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Envie de soleil, d'exotisme, de récréation, ce livre est fait pour vous, et c'est pour cela qu'il est arrivé chez moi !

On retrouve les différentes facettes du personnage public Stéphane Bern et on en découvre d'autres... Son rafinement est bien sûr présent dans l'écriture, belle et agréable.

L'auteur évoque les mythes du cinéma de la grande époque hollywodienne, le poids de la célébrité et puis, la fuite dans l'oubli... Bien sûr, il est question de têtes couronnées et d'un certain rocher... Et il y a aussi Stéphane Bern le journaliste, qui décrit à merveille l'ïle de Paros, dans les Cyclades, à renfort de détails historiques, géographiques, culturels (il y a même un glossaire d'expressions et mots locaux en fin de livre) et atmosphériques.... Et là, Stéphane Bern nous dévoile une partie de sa vie personnelle, à savoir son coin de paradis, l'ïle de Paros et ses habitants dont il s'inspire. Et j'avoue que j'irais bien de ce pas prendre un café sur le petit port animé, même avant l'arrivée des touristes. Parlons en des touristes, avec cette famille Berlanger qui débarque. Deux parents qui viennent en pélerinage sur les lieux du début de leur amour, espérant réanimer la flamme. Et trois enfants hétérocliques, comme tous les enfants. Isabelle la mère, va se comporter en touriste conquérante et en mère despotique. Bien sûr, les situations cocasses et /ou cyniques ne manquent pas et nous amusent toujours, car bien sûr, on ne se reconnait jamais dans tels comportements !

Enfin, il y a Camille l'adolescente qui va s'intéresser de plus près à leur logeuse, qui se révèle être Noëlle Robert,  une ancienne star de cinéma. Une belle relation va naître entre les deux femmes. Et la sagesse de Noëlle va remettre pas mal de chose en place. Les vacances de tout ce petit monde se termineront mieux qu'elles n'auront commencer.

Les relations familiales, les coupures de dialogues dans un couple, la vie après la célébrité, les amitiés intergénérationelles et le comportement des touristes "de base" sont des sujets assez nombreux pour que l'on ne s'ennuie pas une minute dans ce livre. Mais aucun n'est assez creusé pour que ce roman dépasse le statut de bon divertissement. En même temps, je ne crois pas que l'auteur ait voulu faire autre chose. Donc objectif atteint ! Et j'ai passé un bon moment, bien au chaud et au soleil au milieu de la tempête qui ravageait alors une partie de la France.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 6 Janvier 2012

 

 

L'année 2011 fut particulièrement riche pour moi au niveau du cinéma. De très bons films, des découvertes, des surprises, des déceptions. Tout en plus grand nombre que les années précédentes pour la bonne et simple raison que depuis mars 2011, j'ai souscrit à la carte d'abonnement du Cinéma Gaumont de ma ville. Pour 20.50 €, je vais au cinéma à volonté. Certes, cette carte ne couvre qu'un cinéma qui ne diffuse pas forcément tous les films que je pensais voir. Mais c'est un choix. Désormais, il suffit qu'un film me paraisse juste "pas mal" pour que j'aille le voir et dans ces juste "pas mal", il y a eu beaucoup de pépites en définitive; Ces pépites furent bien plus nombreuses que je nombre de film auquel j'ai du renoncer, par principe et par moyens financier. J'ai un abonnement, je m'en contente. Financièrement, je ne peux pas me permettre de rajouter 8 € par-ci, 5 € par là pour me rendre dans d'autres cinés. Ensuite, si je dis "exception" pour un film, c'est la porte ouverte à tout débordement. D'où l'importance d'être psychorigide dans ce cas là !

 

En 2011, je me suis donc assise 64 fois dans l'un de ces fauteuils rouges.

Pour voir 36 films plutôt français (eh oui, je dis "plutôt" car par exemple, je classe Luc Besson dans le Français, alors que film en VO anglais/birman et capitaux de production.... internationaux)

Et donc 27 films plutôt étrangers et bien souvent... américains !

 

 

Voici les films qui m'ont le plus marquée en 2011. Attention, au moment de rédiger mon billet, je n'ai peut-être mis que 3* et 3*et demi... Mais ce qui compte réellement, c'est ce qui reste en tête un mois après, voire un an après...

 

 

 

 

 

 

Voici donc mon Top 10, qui va forcément et injustement laisser des films dans l'ombre.... Et cela me brise le coeur au moment où j'écris ces lignes et n'ai encore rien décider.... Roulement de tambour.... pendant que je parcours à nouveau mes billets...

 

Top 10, donc proportionellement, 4 films étrangers et 6 films français....

 

 

 

 

 

 

FILMS ETRANGERS 

 

 

 

Black Swan : Remuant à souhait, stressant, bouleversant, qui vous laisse KO et mal à l'aisen flippant et surtout magistralement interprêté !

 

 

 

 

 

 

La couleur des sentiments... Drôle et dramatique en même temps. Pour ne pas oublier jusqu'où peut mener et à mener la bêtise, la méchanceté du racisme...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La piel que habito.... Film glacial et glaçant. Plus vous comprenez ce qui ce passe, moins vous avez envie de comprendre. Un film qui dérange et fascine !

 

 

 

 

 

 

 

 

Habemus Papam.... où une plongée dans le Vatican.... Là où il ne devrait y avoir que dogme et raison divine, il y a le doute et l'humanité. Intelligent et jubilatoire en même temps. Et un Michel Piccouly qui semble né pour être pape !

 

 

 

Talonnaient de très près ces films : Les schtroumpfs (retour en enfance délicieusement drôle et mignon), Kung Fu panda (je découvre l'animation 3D et des scénarii et répliques conçus autant pour adultes qu'enfants), l'Agence et Sans identité, 2 super trhillers qui m'ont fait malmener les bras et pulls de mes voisines, et bien sûr X.Men first class, parce que je suis fan !!!.

 

 

 

PASSONS AUX FILMS FRANCAIS

 

 

 

 

Les émotifs anonymes, parce que j'en suis une et me suis complètement retrouvée dans ce film émouvant et atemporel, jusque dans ses décors...

 

 

 

 

 

 

The artist, film muet en noir et blanc... Pour son audace, son courage, la beauté des couleurs (eh oui !!!) et parce que ce film m'a scotchée à mon fauteuil tout en me proposant une expérience nouvelle pour moi et très ancienne pourtant...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fille du puisatier... Pour sa fraicheur, pour les cigales et l'accent de provence, pour la performance des acteurs, pour la culture du patrimoine français (ça ne nuit jamais à la santé) et pour le bien être que l'on ressent à la sortie du cinéma !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Intouchables.... parce que... Ca ne s'explique pas, c'est une alchimie parfaite qui émeut et fait tellemen rire. Et puis, c'est un succès énorme qui réunit les Français, et un succès qui n'était pas annoncé par un énorme battage médiatique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Polisse, car jamais un film ne m'a laissée aussi KO dans mon siège. Impossible de parler après ce fim, pas envie, un noeud de corde dans la gorge.... Et puis un film qui rend à César... Un hommage à ces hommes et ces femmes qui font un métier pas facile, très dur psychologiquement et qui sont rarement reconnus à leur juste valeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

The lady, superbe portrait d'une femme hors norme au destin bouleversant. Une réalisation sublime, et cerise sur le gâteau, des images magnifiques.

Une interprêtation parfaite. Un film qui nous rappelle que nous n'avons pas tous la même chance, que nous avons ici une chose qui s'appelle liberté et que l'on oublie trop souvent que d'autres se battent encore, depuis des décennies, pour la gagner...

 

 

 

 

 

 

 

Dans cette liste aurait pu figurer le révoltant "Omar m'a tuer", le chaleureux "Les femmes du sixième étage", le décalé mais prenant "Poupoupidou", le très juste, drôle cruel "Ma part du gâteau", le "caricatural de notre président" dans "La conquête", et enfin, le bouleversant "Tu seras mon fils"

 

 

d'après la source Wikipédia, le box office Français 2011 (donc le vôtre), est celui ci :

Class.
Titre Pays Réalisateur Box-Office France
(entrées)
Semaines
1 Intouchables Drapeau : France E.Toledano / O.Nakache 16 888 372 9 (en cours)
2 Rien à déclarer Drapeau : France Drapeau : Belgique Dany Boon 8 150 825 11 (fin)
3 Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2e partie Drapeau : Royaume-UniDrapeau : États-Unis David Yates 6 512 424 12 (fin)
4 Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne Drapeau : États-Unis Steven Spielberg 5 305 780 10 (en cours)
5 Pirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvence Drapeau : États-Unis Rob Marshall 4 751 561 13 (fin)
6 Twilight - Chapitre IV : Révélation - 1re partie Drapeau : États-Unis Bill Condon 3 583 867 6 (en cours)
7 Le Chat Potté Drapeau : États-Unis Chris Miller 3 511 423 5 (en cours)
8 La Planète des Singes : Les Origines Drapeau : États-Unis Rupert Wyatt 3 240 118 12 (fin)
9 Le Discours d'un roi Drapeau : Royaume-UniDrapeau : AustralieDrapeau : États-Unis Tom Hooper 3 024 322 33 (fin)
10 Cars 2 Drapeau : États-Unis J.Lasseter / B.Lewis 2 970 354 16 (fin)
11 Les Schtroumpfs Drapeau : États-Unis Raja Gosnell 2 773 800 16 (fin)
12 Kung Fu Panda 2 Drapeau : États-Unis Jennifer Yuh 2 646 097 16 (fin)

 

 

 

 

 

En France, en 2011, 20 films ont dépassé les 2 millions d'entrées... et 50 films ont dépassé le million (incluant les précédent d'ailleurs). Une bonne année pour le cinéma ! Chouette, pourvu que ça dure !

 

Plein d'autres infos sur le box office, par semaine et autre ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Box-office_France_2011

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 4 Janvier 2012

2011 fut encore une année super riche en lecture. Depuis que je tiens ce blog, j'ai l'impression que chaque année supplante la précédente. Sans doute par ce que je vais de plus en plus vers des territoires inconnus et surprenants ! Sans doute aussi parce que mes copines blogueuses sont de bons conseils. Sans doute aussi parce que j'ai la chance de rencontrer de plus en plus d'auteurs.  Mais ce qui est clair, c'est que j'ai une curiosité littéraire bien plus grande qu'auparavant où je me contentais de mes écrivains favoris et valeurs sûres.

 

En tout cas, j'aime toujours passionnément les livres et suis amoureuses des auteurs. Un petit monde, pas forcément réel, mais moins décevant que la réalité !

 

Viens l'heure du bilan... Pour faire plus simple, je pourrais citer les livres qui m'ont sérieusement déçus. Ils ne sont pas nombreux donc ce serait très vite fait. Mais non, je me creuse la tête, et sur ma feuille, chaque titre m'avance ses arguments pour figurer dans mon TOP 2011.... Il va m'être difficile de satisfaire tout le monde....  parmi 67 livres lus...

 

 

Alors, dans la catégorie littérature française.... je nomme....

 

Les insurrections singulières G229 La mauvaise rencontre Du domaine des murmures Jours sans faim

Un roman français Les souvenirs L'homme sans empreintesL'envie Cet été-là

 

J'ai lu plusieurs livres de certains auteurs dans ce top Ten, des livres qui mériteraient aussi de figurer sur cette page. Mais il faut de laisser de la place à tout le monde.

 

 

Dans la catégorie littérature étrangère, je nomme....

 

Les chaussures italiennes Tout bouge autour de moi Dans le scriptorium Je ne suis pas celle que je suis

Ce n 'est qu'un TOP 4 car je lis 3 fois moins de littérature étrangère, donc, respectons un genre de prorata !

 

 

Dans la catégorie Thriller

 

Les ronds dans l'eau L'affaire Flamenco La mémoire fantôme (billet à venir, car lecture en décembre !)

 

 

Et enfin, des livres hors catégories, mais qui sont incontournables et que peut-être pourraient doubler tous les autres livres dans le plaisir qu'ils m'ont procuré :

 

Touriste professionnel, ce qu'on ne vous a jamais dit sur les guides de voyage Premier bilan après l'apocalypse

 

 

Et voilà ! A l'année prochaine !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 3 Janvier 2012

Synopsis :

 

Jeanne est la doubleuse française d’une actrice américaine qui joue dans une série télé à succès.
Mais le jour où l’actrice américaine pète les plombs et annonce la fin de sa carrière, la vie de Jeanne bascule à son tour… Plus de travail, plus de revenu, plus rien… A moins que… A moins qu’elle ne prenne son destin en mains et ne tente a priori l’impossible : partir à Los Angeles, rencontrer la star américaine et la convaincre de reprendre la direction des plateaux de tournage…
Sur place, après quelques galères, elle croise la route d’un certain Farres qui va lui ouvrir les portes du monde merveilleux mais un peu compliqué de Hollywood.

 

 

Comédie avec Florence Foresti, Jamel Debbouze, Nikki Deloach

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Quand on adore les deux comédiens de cette affiche et que l'on veut se payer une tranche de franche rigolade... et bien on va à Hollywoo. On n'attend pas la comédie du siècle, on ne l'a pas d'ailleurs, mais on rit avec plaisir des mésaventures de notre Florence Foresti outre atlantique. Les répliques font mouches, les situations comiques ne manquent pas. Il y a aussi du soleil, des palmiers, des stars, des belles robes, des villas à Malibu, du silicone, des soirées de galas, des scènes de tournages, des agents hystériques, des actrices capricieuses, des acteurs  volages avec un poids chiche dans le cerveau... Bref, il y a Hollywood !

Et puis, derrière tout cela, il y a aussi Jamel Debbouze, un peu transparent dans ce rôle qui n'apporte pas grand chose au film d'ailleurs. Le personnage de Florence Foresti suffisait à garantir la réussite de ce film sympatique. Bref, Jamel Debouzze presque réduit à de la figuration à l'ombre de la pétillante, énergique et facécieuse Florence Foresti.

J'ai eu ce que je voulais, quand j'en avais besoin !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 1 Janvier 2012

Selon le calendrier Maya, 2012 est l'année où je dois recouvrer la santé intégrale et définitivement, retrouver la pleine jouissance de mon cerveau, ne pas perdre mon boulot ou alors en retouver un très vite qui me plaise encore plus, rencontrer l'amour (je ne m'avance plus à mettre de grand A !), écrire un Best seller, maigrir encore de 5 kg, changer de dizaine sans m'aigrir (vous zavez vu le jeu de mot : maigrir / m'aigrir !!!) rester fidèle à moi même et aux autres, aller voter par conviction et non par dépit et devoir (ça va être dur !) et rencontrer Amélie Nothomb !!!!

Bon bien sûr, si tout cela arrivait d'un coup, ce serait le big bang et la fin du monde.... Mais finalement, il parait que les Mayas la programment pour 2016, ce qui me laisse un peu plus de temps pour réaliser tout cela !

 

En tout cas, je vous souhaite à toutes et à tous, tout ce que vous pouvez espérer dans votre vie et celle de vos proches....
Que 2012 soit pour vous aussi limpide et douce au regard que ces eaux christallines importées directement de mon voyage en Turquie et que j'utilise pour vous présenter mes....

 

voeux2012

 

 

Et bien, sur plus que jamais, cette année sera placée sous le signe du :

 

 C'est aussi écrit dans le calendrier Maya !!! (en bas, à gauche !!!)

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Quizz - tags et vrac !

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Publié le 30 Décembre 2011

Synopsis : Nathalie a tout pour être heureuse. Elle est jeune, belle, et file le parfait amour. La mort accidentelle de son mari va couper son élan. Pendant des années, elle va s'investir dans son travail, se sentir en parenthèse de sa vie sensuelle. Mais subitement, sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi, elle embrasse un de ses collègues. Markus, un homme très atypique. S'ensuit alors la valse sentimentale de ce couple hautement improbable qui va susciter interrogation et agressivité au sein de l'entreprise. Choisit-on vraiment par quel moyen on renaît à la vie ? Nathalie et Markus vont finir par fuir pour vivre leur histoire et leur émerveillement à l'abri de tout. Cette histoire de renaissance est aussi celle de l'étrangeté amoureuse.

 

 

Avec Audrey Tautou, François Damien, Pio Marmai, Joséphine de Meaux.

 

 

 

 

 

  

 

 

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Mon humble avis : Quel bonheur quand un film est le plus fidèle possible au livre dont il est l'adaption ! En même temps, les risques de trahison littéraire étaient réduits au minimum, le film étant réalisé en partie par l'auteur lui même !  Je suis sortie de la salle obscure comme en appesanteur, le sourire aux lèvres, attendrie. Et pourtant, j'ai bien ri aussi. On retrouve parfaitement l'univers de David Foenkinos : Un côté lunaire, un ton décalé et un humour bien plus subtil qu'il n'y parait, un humour délicat en fait, déposé là comme si de rien.... Et pourtant, cet ensemble m'avait franchement déconcertée lors de ma lecture du livre, car je ne m'attendais pas à cela. Mais, maintenant que je découvre l'auteur au fur et à mesure de mes lectures et rencontres, je dois dire que c'était pour moi jubilatoire de retrouver cette atmosphère faussement décalée qui sonne si juste.... et qui me convient tant (j'en profite pour faire ici la pub du dernier roman de l'auteur : les souvenirs !)

Quel talent dans ce film ! Un ami à moi pourrait dire à propos de La délicatesse : "L'extraordinaire talent des Foenkinos consiste à semer tant de fraîcheur, de finesse et de sobriété dans ses observations faussement futiles que le lecteur (spectateur) en sort ébloui et guilleret". Cet "ami" (au moins sur Facebook !), s'appelle Beigbeder et dit cela à propos du livre "Bonjour Minuit" de Jean Rhys (p247, Premier bilan après l'apocalypse). Ce passage, je l'ai lu en rentrant de ma séance de ciné et je me suis dit qu'il s'adaptait parfaitement à La délicatesse.

J'ai horreur des films qui ne savent pas choisir entre drame et comédie et qui finalement ne sont .... rien. Et bien la Délicatesse réussit le challenge d'être les deux. Chaque partie est un chocolat fourré.... Le début commence par le drame, mais avec pas mal de pointes d'humour, notamment dans les dialogues. La deuxième partie est une belle comédie romantique, mais qui ne doit pas faire oublier la douleur intérieure, la vérité des personnages. L'émotion est là mais comme le rire n'est jamais loin, on ne plonge pas dans le pathos ni dans la mièvrerie. Oui, encore une fois, beaucoup de délicatesse dans le dosage des ingrédients...J'ai beaucoup aimé la façon dont les réalisateurs ont mis en scènes les années qui passent, les changements de lieu, par une porte de restaurant qui s'ouvre le soir pour mener les personnages à sortir de l'ascenseur au travail le lendemain, comme cette main ouverte de François Damien qui conduit Audrey Tautou dans un autre lieu, un autre moment. 

Parlons des acteurs... Audrey Tautou qui peut paraître paysanne un instant, et femme fatale ou délicate l'instant d'après. Superbe de justesse. Malgré la relative rudesse de son parlé, un sourire, un regard, un mouvement et nous revoici dans... la délicatesse. Par contre la maigreur de notre belle actrice devient aussi effrayante que celle décriée des Top Models. François Damien est parfaitement désopilant en homme "invisible" qui prouve que l'amour rend beau !!!

Par contre, j'emets une petite réserve par rapport au site Allociné qui dit " Les réalisateurs voulaient construire leur histoire dans une entreprise chaleureuse, avec boiseries, dorures, marbres".... Hum hum... Les décors font très suédois des années antérieures, les poignées de portes en forme de croix m'ont paru mortuaires.... enfin, les tenues d'Audrey Tautou ajoutent encore au côté décalé et atemportel !

Quoiqu'il en soit, j'espère que les frères Foenkinos renouvelleront l'expérience cinéma car j'ai vraiment trouvé dans ce film un univers qui pourrait leur être propre, une atmosphère signée qui m'a fait pensé aux films de Jean Pierre Jeunet (vous me direz, avec Audrey Tautou dedans, cela facilite), mais non, ce n'est pas que ça...

Finissons par un aphorisme maison.... Comme l'année qui s'annonce semble à peu près aussi brute dans ce bas monde que celle qui s'achève, n'hésitez pas, à vous offrir un joli, doux et drôle moment de délicasse !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 28 Décembre 2011

Thriller, Editions Points (Sonatine) - 474 pages - 7.41 €

 

 

 

Parution en format poche en janvier 2011

 

 

L'histoire : New York. Ethan est un galeriste. Un de ces proches l'appellent. Dans un appartement abandonné du Queens, des cartons. Et dans ces cartons, des dessins qui, assemblés, sont une oeuvre d'art exceptionnel. Ethan expose immédiatement ce chef d'oeuvre dans la galerie... sans avoir de nouvelles de l'artiste qui semble avoir disparu de la circulation. Un grand mystère...

C'est un ancien flic qui approche Ethan. Sur le chef d'oeuvre, il reconnaît les portraits de 4 enfantssauvagement assassinés 40 ans plus tôt.... Et le coupable de ces meurtres est toujours, lui aussi dans la nature...

On recherche donc un artiste et un assassin. Une personne ou deux ? Qu'est-ce qui vous arrange ?

 

 

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Ma PAL récente (offre 3 pour 2 de cet été chez les libraires)

 

 

 

 

  

 

 

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Mon humble avis : Ô rage, Ô désespoir ! Non, ce n'est pas ça, je recommence. Ô rage, Ô déception ! Voilà qui sonne mieux pour évoquer un livre.

J'attendais tant de ce thriller que je l'avais laissé de côté quelques semaines pour lui dédier MA semaine de vraies vacances en Turquie. Une semaine où je n'avais rien d'autre à faire que lire,  bronzer et faire plouf dans l'eau depuis ma goélette...

Thriller, terme anglais venant du verbe to thrill. To thrill signifie frissonner, emballer, exciter, donner des émotions fortes. En résumé et en français : foutre les pétoches...

Et bien rien de tout cela dans ce livre qui n'a de thriller qu'un fond d'intrigue policière qui devient plus une histoire de famille, celle de la famille Muller. Car finalement, ces  visages d'enfants assassinés reconnus dans le chef d'oeuvre ne sont que peu évoqués, au profit du personnage énigmatique de Victor Cracke, l'artiste en question. 

L'action se déroule dans les années 2000. Et sitôt que le rythme s'accélérait et captivait presque, l'auteur a eu la mauvaise idée de clore les chapitres pour ouvrir des interludes.... le premier interlude traite de la famille Mulleren 1847... Inutile de vous dire que les pages furent longues, la lecture laborieuse (mélange des noms, des personnage et des époques). En tant que lectrice, j'ai subi, espérant comme d'habitude que tout s'imbriquerait et s'expliquerait au fil de l'histoire. En partie oui. Sauf que ce livre aurait grandement gagné à être plus condensé et cadencé, bref haletant, ce qu'il n'est pas. Je me serais contentée de l'arbre généalogique à compter de 1930, ça aurait suffit à donner les bases et le décors de l'histoire. Et tout le monde aurait gagné en temps et en thrill !!!

Je me suis royalement ennuyée pendant les 300 premières pages (sur 470). La fin a capté mon attention, mais pas au point d'achever ma lecture à 3h du matin  non plus.  Je ne nierai pas avoir été intriguée par cette histoire depuis le début, mais je tournais les pages non pas avec l'impatience de celle qui se dit "oh là là, c'est terrible, il faut que je sache, peux pas m'arrêter là), mais avec l'agacement qui signifiait "Quand va-t-il se passer quelque chose" ? Lors du premier mort, j'ai crié "victoire" à mes compagnons de voyage, "victoire, y'a enfin un mort".... pour avouer ma déception quelques minutes plus tard "fausse alerte, le défunt est mort de façon naturelle". Il ne s'est donc toujours rien passé.

Bon je démolis ce livre depuis quelques lignes et pourtant, je lui octroie 2 étoiles. Pourquoi ? Parce que sort des personnages de Ruth et Victor Cracke m'a émue, et même fascinée et glacée. Ce roman part tout de même d'une excellente idée, l'histoire tient la route et l'intrigue est bien ficelée. Mais trop délayée dans des détails, l'humeur et les amours du narrateur et les va et vient dans le temps. Alors on ne dévore pas ce livre, on le termine, juste parce qu'on a envie de savoir. Ce qui n'est pas une raison suffisante.

Dans la vie, on dit souvent que ce qui importe le plus, ce n'est pas la destination mais le chemin qui y mène. Dans un thriller, les deux revêtent autant d'importance à mes yeux. Et là, le chemin manquait cruellement d'animation !

 

 

Bon, même si "même paspeur", ce roman s'inscrit tout de même dans le challenge de Cynthia !

 

Challenge Thriller

 

 

les avis enthousiastes de Keisha , de Sandrine et de Miss Alfie

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers

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Publié le 26 Décembre 2011

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Vraiment, j'adore les auteurs, ils me fascinent, je pourrais les écouter pendant des heures en plus de les lire !

Je suis comblée, depuis quelques temps, j'ai pu assister à pas mal de rencontre/conférence/dédicace d'auteurs que j'apprécie ou que j'apprends à connaître, en jonglant entre deux villes : Rennes et Bordeaux.

Le 30 novembre, Eric Emmanuel Schmitt nous faisait le plaisir de venir dans notre capitale bretonne, honorant l'invitation de la librairie Le Failler.

 

 

Si vous ne connaissez pas Eric Emmanuel Schmitt (est-ce possible ), sachez qu'en quelques années, il est devenu un des auteurs francophones les plus lus et représenter dans le monde. Dans la bibliographie ci dessous, non exhaustive (et de loin:!) on trouve

 

- la secte des égoïste

- l'évangile selon Pilate

- Oscar et la dame rose

- le sumo qui ne pouvait pas grossir

- la part de l'autre

- la tectonique des sentiments

- l'enfant de Noé...... de nombreuses pièces de théâtre

Et le tout récent "La femme au miroir", sujet de cette conférence.

Résumé du livre : Anne vit à Brugesau temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale du début du siècle, Anny Lee à Los Angeles de nos jours. Trois destins, trois aventures singulières, trois femmes infiniment proches tant elles se ressemblent par leur sentiment de différence et leur volonté d'échapper à l'image d'elles-mêmes que leur tend le miroir de leur époque.

Voilà le personnage situé. Maintenant, voici le compte rendu de mes petites notes !

 

 

 

 

 

Le conférencier : Qui êtes vous E.E. Schmitt, comment vous présenter ?

EES : Je suis un raconteur d'histoires dans des romans, au théâtre, sur scène, sur écran...

Lors d'une dépression, j'ai été sauvé par Mozart (d'où l'écriture du livre "Ma vie avec Mozart"). J'essaie de mettre la musique là où elle est dans nos vies, donc pas dans un musée, là où elle est capable de nous toucher, quand elle nous aide à vivre, quand elle nous émeut. Mozart m'aide à être plus intelligent, à aimer la vie même quand elle est dure. Être heureux, ce n'est pas se protéger du malheur mais savoir l'accepter.

 

 

Le conférencier : Dans votre carrière, y a-t-il un avant et un après "Oscar et la dame rose" ?

EES : Oui. J'avais trouvé le ton que je voulais pour ce livre en écrivant Ibrahim et les fleurs du coran. Oscar et la dame rose, c'est le livre qui m'a rendu populaire. Ce sont les lecteurs qui font les auteurs. Je ne savais pas que ce livre pouvait être particulièrement utile, je l'ai découvert après, lorsque j'ai rencontrer des infirmières, des malades, des parents de malade qui me disaient lire ce roman ou le conseiller, tant la vision de la courte vie y est décrite avec une relative douceur.

 

 

Le conférencier : Dans la femme au miroir, les sujets sont multiples. On y trouve l'identité, l'amour, la femme...

EES : Oui, pour moi, c'était un peu comme l'étude de la condition humaine à travers la condition féminine. Pour un homme, c'est passionnant. Pendant l'écriture, j'avais un autre corps, je n'avais jamais eu autant de corps !!!

L'homme peut plus facilement vivre dans l'oubli de son corps (jusqu'à la cinquantaine, après le corps vous rattrape tout de même !). C'est ce qui fait aussi souvent sa bêtise, ses ivresses et lui donne son esprit conquérant !

Si la nature est aussi généreuse avec les femmes, la société est assez avare.

 

L'un de mes personnages se marie dans un calcul désespéré. Elle n'arrive pas à quitter l'enfance, à se sexuer, elle se sent déguisée quand elle s'habille le matin, elle se sent toujours moins femme que les autres. Elle ne se sent pas en adéquation à ce qu'elle doit faire, au rôle que la société lui donne. Elle a même honte de sa souffrance, elle qui a officiellement tout pour être heureuse...

 

Mes 3 personnages vivent tous dans un environnement oppressant. Les femmes sont plus oppressées que les hommes car le dictât de la société pèse sur toutes les parties de sa vie, jusqu'à son corps.

 

 

100_0242.JPGEric Emmanuel Schmitt est fasciné par ce moment où les femmes se regardent dans le miroir, où elles essayent en fait de voir ce que les autres voient, ou alors juste un détail. Ce moment d'intimité est un fait un moment de souffrance, car si des dieux sortaient du miroir, ils diraient : "tu n'es pas dans la conformité". 

Les 3 femmes du roman vont savoir briser le miroir, vivre leur propre vie et non le destin que les autres ont décidé pour elles. Les 2 héroïnes les plus modernes sont aussi les plus coincées dans les miroirs, surtout la comédienne qui, par la gloire, appartient aux autres. Mais les 3 femmes vont devenir rebelles malgré elles, malgré les obstacles.

 

 

EES : Chaque siècle propose des clés aux individus  pour se comprendre, des clés différentes à chaque fois. A l'époque d'Anne de Bruge, c'est la religion. Pour Hanna, à Viennes au 19è et 20è siècle, c'est la psychologie, les romans psycho quand la psychologie de l'inconscient arrive avec Freud. Aujourd'hui, au 21ème siècle, c'est l'âge chimique. On se débarrasse de la souffrance avec des pilules ou on en retrouve d'autres avec la drogue, qui conduit à une autre camisole chimique pour se libérer, se désintoxiquer de la première.

Ce sont souvent des systèmes d'explication unique et les systèmes d'explication unique tuent.

 

 

Le conférencier : La culpabilité est très présente dans ce roman...

EES : c'est le point commun de 3 siècles de culture judéo chrétienne, la pression sur la repentance.

 

 

Le conférencier : C'est un livre féministe ? (question et message personnel pour Viviane !!!)

EES : oui. Mais qu'est-ce qu'être féministe ? C'est vouloir l'égalité entre l'homme et la femme. C'est une évidence psychologique mais pas encore citoyenne. j'espère qu'un jour, cette cause pourra disparaitre.

 

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Le conférencier : D'où vous est venue l'idée de ce livre ?

EES : J'ai eu l'idée de la 1ère et de la 3ème femme il y a 14 ans... Mais c'était un piège car avec seulement 2 personnage, le livre aurait eu un aspect trop manichéen. La solution était dans un 3ème personnage, donc ma 2ème héroïne, pour qu'il y ait un jeu de miroir et pour retirer le risque manichéen.

 

A propos d'autres livres...

EES : Je cherche toujours l'universel, même dans mes rapports aux religions. Je m'intéresse à la culture de l'autre en cherchant les portes d'accès, donc les points communs avec ma culture. Même sous les différences, je cherche l'universel, sans doute parce que je suis philosophe et français ! Il faut consentir au mystère, à l'ignorance. Je n'aime pas quand on retire les peut-être.

 

 

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Moi, au micro : Que seriez vous devenu si vous aviez été une femme, auriez vous été écrivain ?

EES : Alors là, je ne sais pas. Je dirais que je n'aurais pas été moi et que de toute façon, je suis un homme et ne peut rien y changer. Ce que je serais devenu, je n'en sais rien du tout. Mais comme je suis un homme, je suis sans doute devenu créateur par défaut de pouvoir donner physiquement la vie. Oui, il y a une intense frustration dans ma créativité, d'où ce désir de rajouter des êtres aux êtres.

 

 

 

Passons maintenant à ma collection de photos "Effets de mains d'auteurs". J'ai tellement de photos ratées que je n'ai que l'embarras du choix.... Sauf qu'une photo ratée est rarement à l'avantage du photographié. Alors, je vais me censurer, voire recadrer complètement !!!!

 

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Et bien sûr, ma PAL s'est enrichi de :

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Auteurs : rencontres et conférences

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