Publié le 27 Juin 2012

Roman - Editions Albin Michel - 455 pages - 22.30€

 

 

Parution en août 2011 - Rentrée litt septembre 2011

 

 

L'histoire : Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood de nos jours. Toutes trois se sentent différentes de leurs contemporaines; refusant le rôle que leur imposent les hommes, elles cherchent à se rendre maîtresses de leur destin. Trois époques, trois femmes: et si c'était la même?

 

 

Tentation : La conférence de l'auteur à laquelle j'ai assisté

Fournisseur : La bib

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Ce billet risque d'être court car ma lecture remonte à fin février et la vie fait que je ne le rédige que mi mai, soit 3 mois plus tard. Ce sera donc plus un billet souvenir et ressenti.

Je sais que j'ai adoré ce livre, que j'en ai fait un livre hérisson plein de petits post it avec des citations que j'ai recopiées. L'écriture d'Eric Emmanuel Schmitt m'a une fois de plus été douce,naturelle et soignée, poétique et imagée. Bref, une écriture qui me plait et me touche beaucoup.

Le livre m'a bouleversée à plusieurs reprises, tant je me suis sentie proche de ces 3 femmes, malgré nos différences sociales, culturelles et séculères certaines. Toutes 3 se posent des questions existencielles sur l'amour, la mort, la vie, leur devoir conjugal, la maternité, le regard et les attentes du monde sur elles. Alors, chacune va, à sa manière, tenter de prendre les choses en main pour rester maitresse de sa vie quitte a bousculer l'ordre préconçue ou même sa petite vie tranquille.

Anne, dans le Bruges de la Renaissance, est celle qui m'est la plus lointaine par son mysticisme qui par moment m'a dépassée. Hanna dans le Vienne de Freud, m'a fascinée avec sa découverte de la psychanalise et de son bien fait. Anny m'a émue, car elle vit dans mon époque. Nos difficultés ne sont pas les mêmes, mes les résultats se rapprochent, même si je ne suis pas une star Hollywoodienne, je partage certain de ses démons finalement.

Eric Emmanuel Schmitt, par ce livre, voulait montrer à quel point être une femme libre était dur, quelque soit la période, sachant que chaque époque a proposé ou propose, face au mal être, à la révolte ou à une certaine "hérésie", son remède : la religion à la Renaissance, la psychanalyse au 20ème siècle, et les solutions chimiques, légales ou non, au 21ème siècle.

Et moi, femme de mon époque, et bien j'avoue user des deux derniers remèdes, suite à une overdose du premier !

Schmitt admire la femme dans ce livre et lui offre un miroir à travers l'Histoire (qu'aurai-je été en ces temps là), et chaque époque est extrêmement bien décrites. Le cynisme et l'humour qui décrivent l'univers impitoyable d'Hollywood apportent des moments truculents.

Chacun des personnages devient bien plus complexes qu'aux premiers abords. Les 3 femmes prennent la parole, à leur façon, à tour de rôle au fil des chapitres, ce qui est parfois cruelle pour le lectrice que je suis et qui aurait bien lu l'histoire d'Hanna d'une traite, sans l'interrompre par le destin des deux autres. Mais, bien sûr, le destin des 3 se rejoindra... Surprise et fin sympatique, bien trouvée.

C'est un livre aussi passionnant qu'émouvant à lire. Et puis derrière chaque livre de Schmitt, il y a une bonne dose de philosophie qui donne toujours à réfléchir à son propre niveau. Une philosophie universelle, accessible à tous. Le chemin vers soi est long, est pas toujours confortable. Par contre, cette lecture est délicieuse et enrichissante, je ne peux donc que vous la conseiller.

 

 

 

 

 

« Oui, celle qui rédige ces pages ne sait plus quoi penser. Je crains d'être différente. Affreusement différente. Pourquoi ne puis-je me contenter de ce qui enthousiasmerait une autre ? » Hanna

 

« je ne sais pas être la femme que notre époque exige. Je peine à m'intéresser aux sujets de notre sexe, les hommes, les enfants, les bijoux, la mode, le foyer, le cuisine et... ma petite personne. Car la féminité ordonne qu'on porte un culte à soi, à son visage, à sa ligne, à ses cheveux, à son apparence. » Hanna

 

« Simple fillette égarée au pays des femmes et contrainte à mimer l'adulte, je vis dans l'imposture. » Hanna



 « Plus le prodige se reproduisait, moins il l'intriguait. La rareté crée le miracle, la répétition l'efface. » Anne.

 

« Pourtant, je comprends bien : une part de moi souffre. J'ai l'impression d'être une erreur. Une erreur complète. En fait, je ne me hisse à la hauteur de rien, ni de ce que la vie m'offre, ni de ce qu'elle attend de moi ». Hanna

 

«  Anny, le public t'adore pour l'histoire que tu lui racontes. Pas pour ce que tu es. » Anny



 « je suis gaie, oui, mais je ne suis pas heureuse. Les autres me considèrent comme une fille marrante, une fêtarde sans complexes, mais cette agitation cache ma vérité. Un maquillage. En général, les gens qui se badigeonnent de fond de teint dissimulent une vilaine peau. » Anny.

 

« Je crois que ma tristesse a un rapport avec l'amour. J'ai besoin d'aimer, d'aimer plus, d'aimer vraiment. J'ai l'impression que je n'y suis pas arrivée. » Anny


 « Avec le recul, il explique pourquoi Hanna ne s'accordait ni avec elle même ni avec les autres. Elle s'estimait toujours en situation d'imposture. Elle se voyait à distance, se blâmait, se condamnait »

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 26 Juin 2012

 

Aujourd'hui, j'ai 4 ans ! Si si, déjà ! Et en plus, c'est peut-être la seule fois de ma vie que je suis 10 fois plus jeune que ma mère créatrice Géraldine. Ce qui veut que Géraldine a vécu 9 dizièmes de sa vie sans moi, je me demande comment elle faisait ! Je sens qu'elle m'aime vraiment beaucoup parce qu'elle prend vachement soin de moi. Elle me nourrit bien, avec des menus variés et équilibrés. J'ai pas à me plaindre ! Dès fois, elle aimerait que j'apprenne à rouler sans petites roues et à m'habiller tout seul, mais moi, je veux pas ! Du coup, cette année, on fête nos noces de cire ! Yes sir ! Ben voui, je peux faire des blagues débiles, j'ai quatre ans ! Pas encore l'âge de raison où faut tout le temps être sage et bien propre !

Bon, je suis content, cette année, j'ai bien grandi au compteur de visites, mais faudrait que ça continue hein, parce que depuis quelques semaines, ma croissance ralentit ! Je compte sur vous ! Comme y disent à la télé, mobilisez vous !!! Parce que sans lecteurs, y'a plus de blog !

Cette année, ça a été super sympa, on a rencontré plein d'auteurs et de sacrées pointures ont répondu à nos interviews maisons. Et puis, y'a eu des rencontres très très fortes et de super découvertes ! Ca fait un moment aussi qu'on vous balade un peu partout au Sri Lanka. Encore un petit peu et puis on vous emmènera découvrir le paradis vrai : les Seychelles ! D'ailleurs, ces temps ci, Géraldine est très occupée à créer un bel super mega top album photos des Seychelles, c'est pour ça qu'elle m'a laissé me débrouiller tout seul pour écrire ce billet en me disant : carte blanche !

Bien sûr, à l'appart, y'a toujours plus de livres qui nous attendent. Là, la pile déborde des étagères et commence à envahir le sol !

Mais tant qu'il y aura des livres à lire, des films à voir et des voyages à faire, et surtout tant qu'il y aura cette notion de partage et de plaisir, nous continuerons d'exister !

 

 

Image empruntée au blog http://www.bab-la-bricoleuse.net/2010/02/et-un-an-de-plus/

 

 

 

 

 

Image empruntée au blog http://oasis54.blogspace.fr/2760019/Un-grand-merci-a-vous-tous/

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 25 Juin 2012

Synopsis :

 

Mémé is dead. Berthe n'est plus. Armand avait "un peu" oublié sa grand-mère… Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l'anniversaire de la fille… de son amante Alix. Et mémé dans tout ça ? On l'enterre ou on l'incinère ? Qui était Berthe ?

 

 

 

 

 

 

 

Comédie avec Valérie Lemercier, Denis Podalydès, Isabelle Candelier, Pierre Arditi

 

 

 

 

  

 

étoile2.5

 

 

Mon humble avis :Ah, on rage souvent contre les 4ème de couv des livres qui en raconte trop ou pas assez.... On pourrait peut-être former un club similaire contre les synopsis pas très fidèle, trop frileux, ou pas centrés, voire mensonger.

Bref, si vous lisez celui ci, la question que l'on imagine primordiale est : "Qui était Berthe", réponse qui n'occupe qu'une partie assez infime du film.

La situation des personnages n'est pas très claire au début qui traîne à se préciser. Certes, ce film est truffé de bon mots, de répliques hilarantes qui nous font rire à gorge déployée et de bon coeur, et distille un aspect burlesque et décalé assez plaisant. Le problème, c'est qu'à l'imagine du personnage interprété par Denis Podalydes, il y règne une certaine nonchalance qui nous oublie dans l'ennuie jusqu'à ce qu'un dialogue percutant récupère notre attention. Bref, une lenteur, un manque de rythme, sans doute revendiqué et recherché par le réalisateur, mais qui ne pas convaincu plus que ça. Finalement, très peu d'émotiondans Adieu Berthe. Avec une copine, on a calculé : 4.5 secondes d'émotions réelles qui, si elles avaient duré, aurait pu donner un tournant inattendu au film, mais non, la diatribe du personnage est reparti dans le farfelu, un personnage qui arrive à son point de départ, et nous avec. La boucle est bouclée, on se demande ce que tire Armand de cette histoire et ce que nous retiendrons de ce film... Juste des dialogues truculents et des situations cocasses, avec des trous d'airs entre les deux.... Avis en demi teinte donc ! Et oui, rire au cinéma ne suffit pas toujours ! Ah, je deviens difficile !

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 23 Juin 2012

Je suis très honorée de partager avec vous mon interview exclusive de l'auteur, scénariste, auteur de pièce de théâtre,  réalisateur et maître de conférence Philippe Claudel !

C'est la première fois que l'interviewe un césarisé !

PhilippeClaudel l'auteur, c'est Les âmes grises, Le rapport de Brodeck, La petite fille de Monsieur Linh, J'abandonne, L'enquête etc... et de nombreux prix littéraires.

Au cinéma, Philippe Claudel c'est "Il y a longtemps que je t'aime", César 2009 du premier film, Tous les soleils...

Au théâtre, c'est La Paquet, joué par Gérard Jugnot etc...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Monsieur Linh aurait il pu exister sans sa petite fille ? Quel personnage vous est venu en tête en premier : la petite fille ou le grand père ? Il me semble vous avoir entendu dire à la Grande Librairie que lorsque vous commenciez à écrire un roman, vous n’en connaissiez pas forcément la fin ? Est-ce exact aussi pour le roman “La petite fille de Monsieur Linh” ?

P.C : J’ai voulu écrire un livre sur la fragilité, l’exil, la perte et l’espoir qu’engendre l’amitié. Oui, c’était un livre porté par le sentiment, rare dans le monde, d’amitié. Je souviens que la silhouette de Monsieur Linh a été importante. Il me semblait que je voyais, comme dans une scène de la vie, une scène de cinéma, ce vieil homme avec le nouveau-né dans ses bras. Je l’ai suivi. C’est tout. C’est toujours comme cela. On suit.

  

  

  

 “C’est dur de n’avoir que sa vie quand elle est vide de tout mais coupante comme un éclat de verre”  C’est Gérard Jugnot qui déclame cette phrase dans votre pièce de théâtre le Paquet. Une vie vide serait donc plus lourde à porter qu’une vie bien pleine.... Ca semble contradictoire non ? En tous cas, dans les mots ! Les mots mentent ils donc parfois ? Et dans le Paquet de Philippe Claudel, qui a t-il ? Dans cette pièce, vous vous montrez cynique (donc forcément drôle aussi) envers notre nation et ses dirigeants, envers notre monde qui s’est effondré et notre culture calcinée ? Pessimisme  ? Réalisme ? Ces derniers mois vous ont ils rendus un peu d’optimisme ?

PC :   Je crois avoir tout dit, de ce que vous me demandez, dans cette pièce. Il suffit de la lire et les réponses se révèlent, comme dans L’Enquête, comme dans J’abandonne. Ces trois textes écrits durant ces dix ou douze dernières années, témoignent d’un désarroi face à la dureté et à la complexité du monde. D’une souffrance face à la progression du vulgaire, de la toute puissante de l’argent, face à l’effondrement de la considération portée à l’autre, du respect. Nos voix aujourd’hui crient et se perdent dans le vide, la surdité des autres. Le monde nous écharpe. Peu de choses nous pansent/pensent. La littérature le tente.

 

 

 “J’abandonne”, un roman qui traite du moment, de l’instant où un homme pourrait lâcher prise et sombrer. Je suppose qu’il y a pas mal de Philippe Claudel dans les choses qui agacent à l’extrême le narrateur : qu’est-ce qui vous insupporte le plus et qu’est-ce qui pourrait vous amener à baisser les bras dans les objectifs que vous vous fixez ?

PC :  Parler de moi n’a aucune importance et je ne le fais jamais ouvertement. En créant, on devient réceptacle et chambre d’écho. C’est tout. Je suis un être très ordinaire dont l’avis /la vie n’intéresse personne. Aussi je les préserve.

 

 

Comment l’auteur que vous êtes écrit il ? Des rituels, dans des lieux précis, dans des périodes calmes et isolé ou plutôt dans des périodes où la vie se fait inspirante, de petites notes et des post it ou direct, sur la feuille ? bref, à quoi ressemblez vous quand vous écrivez un roman ?

PC : J’écris quand je ressens le besoin d’écrire. Le plus souvent j’écris dans le ciel ou sur des rails, car je passe une grande partie de mon existence dans des avions et des trains. Dans les chambres d’hôtel aussi. C’est vide. C’est bien.

 

 

 Avez vous des méthodes de travail différentes pour l’écriture d’un scénario. Qu’est-ce qui différencie réellement l’écriture d’un roman de celle d’un scénario ? Est-ce que tout auteur pourrait potentiellement être scénariste et vis et versa ?

PC :  Ce sont deux activités radicalement différentes. Il se trouve que je les ai menées de front depuis mon adolescence ce qui conduit sans doute à une schizophrénie artistique, mais dans laquelle je trouve mon équilibre entre images et mots. Le scénario est un moment transitoire et périssable car la seule œuvre est le film. L’écriture romanesque est sa propre finalité, voilà déjà une différence essentielle.

 

 

Depuis la sortie de l’Enquête (rentrée litt 2010) et de Tous les soleils au cinéma en mars 2011, vous êtes discret. En général, dans ces métiers, discret veut dire actif. Que nous préparez- vous pour les mois avenir ?

PC : Deux livres vont sortir : l’un fin juin, Autoportrait en miettes, éd. Nicolas Chaudun, une promenade très personnelle parmi mes œuvres préférées du Musée des Beaux-Arts de Nancy – j’ai d’ailleurs enregistré un audioguide avec des extraits de ces textes que les visiteurs pourront écouter. L’autre mi septembre, Parfums aux éditions Stock : une sorte de voyage dans ma vie par le biais des odeurs et parfums que j’aime.

Je suis en pleine préparation d’un nouveau film, Avant l’hiver, que je vais tourner cet automne et qui réunira Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas et Leila Bekhti.

 

 

Comment fait on, lorsque l’on est écrivain, maître de conférence à l’université, scénariste, réalisateur, et humain pour avoir le temps de dormir et pour prendre le temps de répondre à cette interview ?

PC : On le fait.

 

 

Vous avez intégré cette année l’Académie Goncourt. Etait ce un souhait ou vous a-t-on sollicité ? Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Etes vous déjà plongés dans vos “devoirs” de vacances ?

PC :  Je ne sollicite jamais rien. Je décline systématiquement toute forme officielle de reconnaissance (Arts et lettres, Légion d’honneur, etc). J’ai toujours accepté les prix littéraires qui m’ont été décernés, mais n’ai jamais rêvé de les obtenir ni n’ai rien fait pour. L’Académie française ne m’intéresse pas et je n’ai pas donné suite à certains appels de pied. Par contre, quand les membres de l’Académie Goncourt m’ont invité à les rejoindre, après réflexion j’ai accepté en me disant que je pourrais, en son sein, faire entendre ma voix et mettre l’éclairage sur des auteurs, des éditeurs, dont on parle peut-être moins que certains autres.

 

 

Comment l’écrivain que vous êtes perçoit il le phénomène de la rentrée littéraire ? Qu’attendez vous de cette rentrée qui commence déjà à se préparer chez les éditeurs ? Un auteur en particulier ?

PC : Phénomène typiquement français, la rentrée littéraire est un moment excitant à vivre comme lecteur, comme auteur aussi quand on a la chance, comme je l’ai eue jadis, de pouvoir ne pas être noyé dans cette marée d’équinoxe… Beaucoup de livres : des univers qui se confirment, d’autres qui apparaissent. Des grands textes qui ne parviennent ni à trouver leur place, ni à trouver leur public ; des romans médiocres dont on parle trop. Fausse monnaie et trésors véritables s’y côtoient. C’est un curieux mélange. J’attends avec impatience les nouveaux livres de Patrick Deville, de Vassilis Alexakis, d’Agnès Desarthe, et je viens de lire le premier roman de Yassaman Montazami, Le meilleur des jours, à paraître en septembre chez Sabine Wespieser qui a été un moment précieux de lecture. Tout comme la lecture de La Survivance de Claudie Hunziger, à paraître chez Grasset : un livre merveilleux.

 

 

Quand vous regardez votre oeuvre, pour quel livre ou quel film avez vous une affection particulière ?

PC : Les prochains. Je ne regarde jamais en arrière. J’ai cassé tous les rétroviseurs.

 

 

 Quels sont vos 3 derniers coups de coeur littéraires ?

PC : Je vous en ai déjà cité deux. On peut rajouter Il faudrait s’arracher le cœur, de Dominique Fabre, chez L’Olivier, que j’ai lu il y a deux ou trois mois, mais qui demeure en moi.

  

 

 

 

 

 

  

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 22 Juin 2012

Thriller - Edtion J'ai Lu - 189 pages - 6 €

 

 

Parution le 28 mars 2012

 

  

L'histoire du tome 1 :Une jeune femme court affolée dans Brooklyn, prend le bus, descend, entre dans un musée, adresse un message à une caméra de surveillance avant de déclencher volontairement l'alarme du musée. Au même instant, un balle ricoche sur une statue et la manque de peu. La course infernale se terminera dans un parc, avec pour notre jeune femme, une balle dans la tête. Lorsque le dédective Lola Gallagher arrive sur place, le poul de l'inconnue bat encore.... Mais c'est amnésique qu'elle se réveillera, et manifestement, ses poursuivants ne semblent pas lâcher prise... Une enquête palpitante, mais un vrai sac de noeuds pour notre flic au caractère irlandais bien trempé...

 

Tentatrice : Silvana de chez J'ai Lu

Fournisseur : Editions J'ai Lu, merci.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Vous êtes addictes aux séries américaines (policières ou autres), mais vous vous sentez honteux de passer des heures devant votre télé, télé que de surcroît vous ne pouvez emmener sur la plage. Non vous n'êtes pas seuls et oui, j'ai la solution. Je vous prescris une bonne dose de Serum !

J'ignore si c'est un genre nouveau ou pas, mais cette intrigue très bien ficelée et déjà captivante dès le premier volume va se dérouler en 6 épisodes. Deux déjà sortis, le 3ème arrive fin juin et la saison 1 sera bouclée en novembre. Donc sortie très rapprochée de chaque tome, ce qui rend l'attente relativement supportable et même très excitante. J'imagine que l'enquête se conclura dans le tome 6, et que la saison 2 nous réservera d'autres aventures du détective Lola Gallagher.

En tout cas, j'adooore, je dévooore, et j'en veux à Silvana (). Alors que je lui dis ne pas aimer les pavés, la malicieuse me glisse deux tomes de Serum dans les mains. Et comme je suis déjà captivée et qu'il est hors de question que je ne termine pas cette saison, me voici avec un bon pavé à l'horizon, même si découpé en morceaux !

Bon le livre maintenant.... Tout est centré sur l'action, l'énigme, le rythme. Rien ne ralentit la lecture, même l'écriture qui est plutôt simple mais très vive. Peu de longs passages descriptifs, on est ici dans l'efficacité. Au premier abord, l'intrigue semble insolvable mais ce n'est pas pour autant que les auteurs nous submergent de détails que l'on oublierait entre deux tomes et nous donnerait la sensation d'être perdu. C'est en tout cas mon impression actuelle.

Cette histoire est presque écrite comme un scénario, très "cinégénique" ou en tout cas télégénique. Oui, nous avons bien une série à l'américaine écrite par des Français.

Les personnages sont déjà attachants et je ne sais pas, mais quelque part, Lola Gallagher me fait penser à l'Annabel de la trilogie du Mal de Chattam. Sauf qu'ici, point de glauque et de gore, juste du bon polar, du pur thriller, qui se lit d'une traite.

Si vous n'êtes pas addictes aux séries télé mais que vous aimez être captivés par un bon thriller, je vous prescrisaussi cette saison 1 de Serum. Je ne pense pas que cela nuira à votre santé, au contraire... Votre cerveau fourmillera entre deux épisodes, surtout qu'à la fin de chaque, les auteurs excitent nos papilles en nous livrant le menu du tome suivant ! Que j'ai donc déjà en mains !

 

 

Challenge Thriller

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 21 Juin 2012

Synopsis :

 

Fayza, Seba et Nelly, trois femmes d’aujourd’hui, aux vies totalement différentes, s’unissent pour combattre le machisme impuni qui sévit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs maisons. Déterminées, elles vont dorénavant humilier ceux qui les humiliaient. Devant l’ampleur du mouvement, l’atypique inspecteur Essam mène l’enquête. Qui sont ces mystérieuses femmes qui ébranlent une société basée sur la suprématie de l’homme ?

 

 

 

 

Drame égyptien avec : Nahed El Sebaï, Bushra Rozza, Nelly Karim

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : J'arrive un peu après tout le monde avec ce film sorti déjà depuis un moment (lors de mes vacances), mais je suis très contente d'être parvenue à le glisser dans mon emploi du temps avant qu'il ne soit trop tard. Guettez le programme de votre salle obscure et si vous y lisez encore ce titre, précipitez vous.

Plus informatif que distrayant,c'est un film qui a le courage, le mérite, l'urgence d'exister. Il est tiré de faits réels, donc pourrait presque s'approcher du documentaire ou d'un genre autofiction... mais sans édulcorant. C'est un film fait avec des matériaux bruts. La vérité qui est brutale, outrageante, révoltante, écoeurante. En ça, je trouve le pitch bien tiède qui évoque le machisme impuni des hommes égyptiens. A ce niveau là, il ne s'agit plus de machisme mais de harcèlement et de violence sexuels. Les italiens passent souvent pour machistes, ce n'est pas pour autant qu'ils inspireraient un tel film. Dommage donc qu'un pitch soit frileux là où un film abat les murs !

Trois femmes, toutes différentes. Seba, la trentaine, vit à l'occidentale. Nelly, la vingtaine, vit la jeunesse et les traditions religieuses en même. Et enfin, Fayza, mère soumise à son mari et de condition très modeste. Chacun va subir une agression sexuelle, en pleine rue, en pleine foule, ou dans un bus bondé. Pour Faiza, c'est tous les jours, car c'est tous les jours qu'elle prend le bus pour se rendre à son travail et que les hommes, mine de rien, viennent faire frotti frotta contre elle. Chez toutes les 3, on sent la souillure, la blessure, la colère,le dégoût, la rage, la révolte, la haine, ou tout à la fois. Car personne ne fait rien. Ce film dénonce l'hypocrisie d'une société (les familles font têtes basses pour protéger la réputation), des hommes (qui sont ici d'une lâcheté déconcertante), du pouvoir en place (jusqu'en 2009, l'agression sexuelle n'était même pas un délit en Egypte) et surtout, de la religion Musulmane (l'acte sexuel étant interdit avant le mariage, la vie de plus en plus dure et chère en Egypte, les hommes tardent à pouvoir prendre épouse faute de logement et de travail dignes.... alors, il se passe cela, viols et agressions sexuelles pour assouvir les besoins et les fantasmes de ces messieurs). Je critique ici l'hypocrisie de la religion musulmane, mais on pourrait en dire presque autant sur les conséquences de la religion catholique dans un autre domaine. Bref, les religions rétrogrades amènent leurs plus grands pratiquants au crime pour ne pas se défausser envers leurs traditions. Cela me dégoûte et m'horripile.

Bref, ces 3 femmes vont se rencontrer et s'unir dans une lutte qui sera tellement dure qu'elle les séparera. Ce film n'est pas un thriller, et pourtant, c'est le noeud dans la gorge et la boule au ventre que l'on pénètre chaque jour dans le bus avec Faiza. Ces scènes sont extrêmement bien filmées. La jeune Nelly subit les pressions de sa famille et de son fiancé pour retirer sa plainte. Seba a quitté son millionnaire médecin de mari qui après l'agression, a eu besoin de réfléchir.... C'est Seba le cerveau de cette équipe.... Et au vu des conséquences, elle finira par douter de la légitimité de son combat et d'elle même. C'est atroce... Dans ce film, dans cette réalité qui date de deux ans (une loi interdit l'agression sexuelle maintenant en Egypte mais comme le sujet et tabou, très peu de femmes portent plainte...) la victime est présumée coupable à l'avance et le coupable devient la victime... Ceci se passe en Egypte, au Caire, dans l'une des plus grandes villes du monde. Cela se passe certainement dans d'autres villes de pays où la femme n'a quasiment aucun droit et est une quantité négligeable dressée à se taire et à subir. Et pendant ce temps, je suis allée en vacances seule sans me faire harceler, j'ai pu me mettre en petite tenue légère sans me faire traiter de fille de rien par les hommes ni d'allumeuse responsable par mes consoeurs les autres femmes. Et pendant ce temps aussi, au boulot, je continue à vendre des séjours balnéaires soleil maillots de bain en Egypte. Personne ne se pose de question. Tout le monde est content : j'ai fait une vente, une famille prépare ses vacances, alors qu'une Faiza se fait agresser au Caire malgré son voile et ses épaisseurs de vêtements...

Heureusement, Mohamed Diab remet les pendules à l'heure avec ce film et prouve par la même occasion que tous les hommes ne sont pas des obsédés sexuels et se sentent même on ne peut plus concernés par la cause des femmes. Chapeau bas à lui !

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 19 Juin 2012

Synopsis :  

À l'occasion d'un voyage, Mathias, 40 ans, croise par hasard un enfant qui lui fait étrangement penser à lui au même âge. Profondément troublé, il se lance dans une quête insensée sur les traces du petit garçon qui risque bien de bouleverser son existence et son équilibre familial …
Et si l'on pouvait revivre son enfance, pourrait-on alors changer le cours des événements ?

 

 

Avec Jean Paul Rouve, Miou Miou, Benoit Poelvoorde, Arly Jover, Miljan Chatelain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble  avis : J'aime beaucoup Jean Paul Rouve. C'est un acteur qui m'émeut presque à chaque fois, si le rôle est conçu pour cela. Une impression d'être à l'ouest mais bien là, à crever l'écran. Et dire qu'il a fait ses débuts en qualité de planton décérébré dans la série Julie Lescaut. Tout ça pour dire que son nom sur une affiche de ciné me suffit pour entrer dans la salle obscure. Et quand son nom apparaît deux fois, en tant qu'acteur et réalisateur.... et bien le film en devient incontournable.

Nous sommes ici dans un conte philosophique, presque initiatique, ancré dans la réalité. Ce postulat déconcerte au premier abord et une fois accepté, il nous embarque tout au long de l'histoire. Il y a un côté merveilleux lorsque Jean Paul Rouve retrouve le monde de son enfance, juste réactualisé bien sûr. Les principales questions que pose l'acteur dans ce film sont au nombre de 3 : que dirait l'adulte que nous sommes si nous pouvions rencontrer en temps réel l'enfant que nous étions.... Que penserait l'enfant que nous étions s'il rencontrait, toujours en temps réel, l'adulte que nous sommes devenus... Et enfin, que changerions nous de notre enfance, si nous pouvions...

Le film est extrêmement touchant, mignon, délicat et pudique à la fois. Les dialogues sont parfois bien épurés pour privilégier les silences et les regards. Il est aussi très prenant car bien sûr, dès le début, on se demande comment peut bien finir une telle histoire. J'ai eu plaisir à y revoir mes grandes plages de ch'nord, puisque le film se déroule en grande partie dans les environs de Dunkerque.

Je suis un peu passée à côté de la rencontre entre Jean Paul Rouve filiale entre Jean Paul Rouve et "son père" Poelvoorde pour me concentrer sur celle de Jean Paul Rouve et son double enfant, même si les rapports qui s'instaurent entre les deux acteurs adultes sont très humains et... beaux. Simple comme mot mais je n'en trouve pas d'autre.

Quelques longueurs ou plutôt lenteurs sont à déplorer et la fin se serait passé de quelques gramme de pathos. Mais ces petits défauts sont largement compensés par une interprétation impeccable de la part de chacun, du plus jeune au plus âgé. Jean Paul Rouve a réuni un bon casting pour servir son improbable histoire et nous emporter avec lui, à nous poser les mêmes questions, et à nous émerveiller de l'enfant que nous étions... et que nous sommes toujours... parfois !

PS : En fait à la réflexion, je trouve Jean Paul Rouve assez aérien. Et en cela, j'aimerai le voir rencontrer l'univers de Foenkinos, je pense que cela donnerait quelque chose d'intéressant. Je dis ça, je ne dis rien.... Etant donné le nombre de célébrité qui passe sur ce blog !!!

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 17 Juin 2012

Synopsis :

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoutante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l’orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna.

 

 

Fantastique, aventure, action avec Kristen Stewart, Chris Hemsworth et Charlize Theron

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : A celles et ceux qui se demandent pourquoi Hollywood nous offre deux versions différentes de Blanche Neige en 2012... Et bien il y a une explication ! C'est que le célèbre conte des frères Grimm fête ses 200 ans cette année. Un conte sans cesse revisité, de moult façons, et qui ne prend pas une ride. Bien sûr, les versions du 21ème siècles n'ont plus grand chose à voir avec les précédentes et l'histoire en elle même se trouve modifiée, édulcorée ou au contraire, bien assombrie.

Le film qui, il y a quelques mois, nous proposait Julia Roberts en vilaine reine drolatique, avait accentué le côté kitch, coloré et comique du conte en inversant les rôles.... C'est Blanche Neige qui réveillait d'un baiser un prince charmant mais bien faiblard. Cette version avait un côté social très actuel mais pouvait plaire aux plus grands comme au plus petit. Il y avait un réel côté princesse !

Avec Blanche Neige est le chasseur, c'est tout autre chose. Le film, les décors, le scénario sont beaucoup plus sombres et certains effets spéciaux magistraux font plutôt froid dans le dos. Nous sommes dans un film bien plus épique, on s'approche de l'héroic-fantasy, on nage en plein fantastique, et les visuels des films Jeanne D'Arc ou Le Seigneurs des Anneaux ne sont pas loin. Blanche Neige est bien moins naïve  et plus "mature", même si, forcément elle garde un coeur pur. Mais c'est une Blanche Neige guerrière qui apparait ici, qui prend les armes et porte bien l'armure. Nous avons là un vrai film d'aventure et de grand spectacle qui, à mon sens, fonctionne parfaitement. Je me suis laissée portée plus de deux heures durant par cette histoire sans voir le temps passer. Et je ne tarissais pas d'éloge envers les costumiers et les techniciens d'effets spéciaux qui aboutissent à des résultats remarquables, notamment quand la robe de Charlize Theron, toute de plume de corbeau, se transforme en corbeaux et vis et versa.

Les comédiens tiennent bien leur rôle tous autant qui sont, mais curieusement, je crois que c'est la prestation de l'oscarisée Charlize Theron que l'on retiendra le plus dans le rôle de la vilaine reine. D'un visage d'ange, elle devient odieuse la séquence suivante et passe son temps à veillir et rajeunir de 50 ans au fil du film (effets spcéciaux qu'on ne montrera pas aux plus petits !) Petite précision, j'informe le chasseur, au cas où il passerait par ici, qu'il peut venir me chasser quand il veut : je l'attends et ne fuirai pas !

Ne boudons pas notre plaisir : ce film est très réussi et est un excellent divertissement !

Ah j'allais oublier... Il y a tout de même le petit truc qui m'agace... Blanche neige vient de passer des heures dans l'eau, puis des jours à errer dans la sombre forêt dont personne ne sort vivant... Elle a, comme le veut la logique, des ongles noirs et sales. Par contre, ces yeux sont toujours parfaitement maquillés... D'un maquillage discret, mais pas assez, et cela a le don de m'énerver ! Mais revenons au chasseur : Hou hou, chasseur où es tu ?

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 15 Juin 2012

Roman - Editions Flammarion - 336 pages - 19.90 €

 

 

Parution : 16 mai 2012

 

 

 L'histoire : Noam n'a pas 5 ans lorsque sa mère est renversée par une voiture, devant lui qui courrait pour traverser le passage piéton. Un témoin dira "C'est la faute de l'enfant".

Cette culpabilité rongera l'enfant, l'ado et l'adulte qui, même s'il réussit sa vie professionnelle, lutte contre les cauchemars et son obsession de la mort, ne s'attache à personne, ou presque. Une vie sans but, sans sens, vécu ou plutôt subie au jour le jour

Jusqu'au jour où sa petite nièce lui glisse à l'oreille qu'il mourra du coeur en même temps que 5 autres personnes. Aidé de sa psychothérapeute et d'autres personnages qui feront leur entrée dans cette histoire, Noam se lance à coeur perdu dans une quête qui le mènera à Jérusalem, en Hongrie, aux Pays Bas... Pour trouver une réponse qui était si près...

 

 

 

 

 

Tentation : L'auteur of course

Fournisseur : Gilles Paris et Flammarion, merci pour l'envoi.

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Pas si simple que cela. Le pitch, la quatrième de couv et les hautes études que j'ai faites sur l'auteur (3 livres lus et 3 interviews), m'ont incitée à réserver ce livre pour mes vacances, me persuadant que ce serait la période idéale pour me glisser dans ces pages. Vacances, oui, mais tout dépend du style de vacances. Et là, je plaide coupable, j'ai réalisé qu'une croisière en catamaran aux Seychelles ne s'accordait pas du tout avec la lecture. De ce fait, je n'ai lu "Si tu existes ailleurs" qu'en dilettante, 10 pages par ici, 5 pages par là et n'ai pu alors en apprécier la substantifique moelle à sa juste valeur. Dans le train, dans le bus, dans l'avion ou sur le bateau, me manquait toujours le crayon à papier pour apporter mes petites croix dans la marge, ces croix qui me permettent de revenir sur les passages que je juge essentiel dans un livre. L'auteur m'excusera, car en contre partie, je lui ramène une bonne vingtaine de photos de son livre prises sur les plus belles plages du monde !

Toujours est il que sous une couv et un ptich d'apparence plutôt légère (que l'on peut trouver dans le livre si on le souhaite), se cache un livre profond qui amène le lecteur à de multiples réflexions sur sa façon de penser sa vie, de la mener aussi et surtout, d'appréhender la mort. Pour cela, l'auteur a recourt à différentes philosophies, croyances, religions, méthodes thérapeutiques officielles ou... parallèles. Des explications très enrichissantes mais jamais envahissantes sont données sur tout ceci. Et c'est là que je pêche, car passionnée par tous ces domaines, mon dilettantisme exceptionnel ne m'a pas permis de suivre correctement la cohérence et l'évolution du parcours de Noam.

C'est donc un livre à emporter en vacances, oui, mais en prévoyant le lire quasiment d'une traite !

Bien sûr, le personnage de Noam m'a touchée car il me ressemble. Heu non, c'est moi qui me trouve des similitudes en lui. Il a 35 ans, ne s'est remis ni d'un grave accident ni d'une rupture amoureuse, il travaille mais sa vie sentimentale, voire relationnelle se révèle désertique... Sans compter son obsession et sa peur viscérale de la mort. C'est à peu près tout moi sauf que j'ai 5 ans de plus et qu'à priori, je crains plus la souffrance que la mort (je parle par expérience de la première). Il s'agit d'être à un carrefour de sa vie, et de devoir prendre une nouvelle direction sans se renier afin d'accepter de vivre et d'aimer pleinement, sans peur et "sans reproche"

Thierry Cohen nous emmène donc dans une quête qui se déroulera dans une Jérusalem merveilleusement décrite, dans une famille hongroise où l'amour domine et à Amsterdam où... Mysticisme, logique, manipulation, où se trouve la vérité quand tout semble dépasser la raison ?

La romance est secondaire dans ce roman dont la question principale est presque : voudrions nous connaitre notre heure, et que ferions nous si nous la connaissions. Question presque aussi bateau que "Et si je gagnais au loto", sauf que Noam est véritablement confronté à cette situation et que cela change tout. Surtout que la prophétie de sa nièce lui annonce cinq morts simultanées, et qu'une jeune autiste désignera ces personnes... que Noam ira rencontrer. Le temps pressera-t-il ou pas ? Réponse en fin du livre !

On retrouve le sujet fétiche que l'auteur décline au fil de ces romans avec un certain degré de mysticisme. L'Amour. Universel, personnel, conjugal, filial, parental, amical. L'Amour comme solution. L'Amour comme évidence nécessaire.

Si tu existes ailleurs.... n'a pas bénéficié de ma concentration. Néanmoins, pour être honnête, je dirais qu'une lecture plus suivie m'aurait tout de même fait préférer les 3 premiers romans de Thierry Cohen.

 

 

 

TC Félicité 1

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 13 Juin 2012

BD - Editions Rivages/Casterman/Noir - 98 pages - 17 €

 

 

Parution en Aout 2010

 

 

L'histoire : Un flic de nuit, désabusé, hanté par le décès d'une petite fille dans le crash d'un train. Il n'enquête pas, son rôle à lui est juste de constater les décès suspects et d'en faire des rapports : prostituées, clandestins, sénateurs...

En parallèle, il semble qu'à l'Usine (au boulot) on ne lui veuille pas que du bien, au point de le muter, de lui faire péter les plombs jusqu'à ce qu'il sombre dans un enfer profond....

 

Auteurs : Mako, Daeninckx et Hugues Pagan

 

Tentation : La 4ème de couv... qui n'a rien à voir avec le pitch

Fournisseur  : La bib'

 

 

 

 

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Mon humble avis  : J'ai lu la 4ème de couv, qui évoquait le suicide d'un sénateur, de ses responsabilités dans plusieurs enquêtes parlementaires, d'une disquettte introuvable mais pleine d'infos.... et que l'OPJ qui a constaté la mort est soupçonné d'avoir volé cette disquette. Bref , je me suis dit : chouette, un polar en BD, de l'inédit pour moi, on va voir ce que cela donne.

Et bien mauvaise pioche, une BD qui ne m'a rien apporté et qui m'a même pris du temps pour rien. Cette BD est l'adaptation du roman éponyme de Hugue Pagan.... De ce fait, l'éditeur ne s'est pas foulé, il a repris la même 4ème de couv.... Sauf que la BD est bien différente. La mort du sénateur semble n'avoir pas plus d'importance que celle de la prostituée, il n'y est jamais question de disquette. On comprend bien que notre anti héros est mal vu par sa direction mais on ne comprend pas pourquoi. Il n'y a pas d'enquête, juste une descente au enfer d'un flic de nuit, mais une descente où il manque des étages...

Les décors sont bien dessinés, par contre , les visages masculins ont tendance à pas mal se ressembler, donc à se mélanger. Les personnages utilisent aussi pas mal de jargon maison, un petit lexique aurait été utile.

Bref, à part la qualité des dessins sur les décors, cette BD m'a complètement déplu. Pas besoin d'en dire plus.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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