Publié le 25 Février 2009

La Guadeloupe n'est pas qu'une terre de grêve ou règnent quelques indépendistes dictatoriaux qui prennent toute une population en otage. En temps normal, la Guadeloupe c'est aussi cela, la chaleur, la joie, la fête, la danse, le Zouk... Le Zouk c'est notre médicament à nous...

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 24 Février 2009

Chers lecteurs, abonnés ou visiteurs,
Oui, ce site est normalement dédié au divertissement, lecture, cinéma, musique. Mais les événements en Guadeloupe n'évoluant pas, je profite du minuscule média qu'est mon blog pour soutenir la majorité silencieuse. J'ai trop de liens personnels avec la Guadeloupe pour me taire moi même.
Alors, si vous ne vous sentez pas concernés par la situation en Guadeloupe (ce que je peux concevoir sans reproche, passez votre chemin et baladez vous dans les autres catégories, romans, ciné, bref du fun  ! Par contre, si la situation Guadeloupéenne vous touche et/ou que vous voulez la comprendre, je réunis tous billets publiés sur ce blog dans une catégorie "crise en Guadeloupe", ainsi, vous n'aurez pas à chercher ces articles. Et je ne demande qu'une chose, c'est que tout s'arrange et qu'ainsi, cette catégorie, puisse disparaître de mon blog.

Ici, c'est une copie d'une lettre d'un patron Guadeloupéen Antillais à Domota, le leader du LKP, qui cadre à l'ANPE donc fonctionnaire gagne tout de même 2800 € par mois ne l'oublions pas. Le LKP est l'union de divers assoc et syndicats qui mènent les négociations...en refusant tout en bloc....

                                                
Voici cette lettre  : 
Objet : Lettre ouverte à Monsieur Domota 
  
Merci Monsieur Domota, de nous avoir ouvert les yeux …   
Vous avez su nous faire la démonstration des ravages que peuvent faire le fanatisme dans un pays. 
   
Vous connaissez les faiblesses de notre pays et vous saviez bien qu'il existe en Guadeloupe une forte proportion de jeunes délinquants et illettrés pour qui vous n'avez jamais rien entrepris . 
   
Pourtant vous avez su vous servir d'eux !! > >   
 En diabolisant les Békés, en direct sur les médias avec vos amis journalistes, en faisant croire à ces jeunes que tous leurs maux venaient de ces fameux Békés, votre tactique a été parfaite « Commandant Domota ». 
   
Il vous a fallu quatre semaines pour fanatiser une jeunesse désœuvrée, avec vos appels à la haine raciale qui ont été légitimés par les médias dont la quasi-totalité vous ont donné raison. > > Vous avez choisi la bonne période en choisissant celle du Carnaval : Vous ne vous êtes pas trompé car c'est bien pendant cette période que se déversent dans les rues les soupapes de sécurité d'une jeunesse désespérée. 
 
Que cherchiez vous ?   
Nous ne pouvons pas croire que dans une période de crise sociale telle que celle que traverse le monde aujourd'hui, vous cherchiez à donner vraiment  …….. 200 Euros de plus à ceux qui travaillent déjà,   c'est-à-dire à 80000  personnes sur les 420000 que comptent notre pays . 
Les délinquants de la rue , dont vous « déclinez toute responsabilité » ne vous intéressent pas ? Oui Monsieur Domota, ils vous intéressent, vous en avez besoin pour arriver à vos fins !  Vous les avez armés, vous les avez commandités , pendant vos réunions du soir, et vous les avez lâchés tels des fauves sur les barrages… 
Ils étaient enfin devenus utiles, de plus ils passaient sur les médias nationaux avec leur masques !  Bravo monsieur Domota, vous leur avez laissé croire, l'espace d'un instant, qu'ils étaient devenus des héros !! 

Vous vouliez d'un martyr tué par les forces colonialistes, le malheur vous frappe, car ce sont vos  « bras armés » qui l'ont assassiné !!  Vous avez fait assassiné un de nos frères, vous porterez sa mort sur la conscience.
Vous aviez déjà du mal à vivre avec vos origines, vous aurez maintenant du mal à vivre avec votre futur .  En voulant imposer votre dictat de 200 Euros, vous avez fait la preuve de votre mal être , car nous savons bien que tous les dictateurs qui ont sévit dans le monde étaient tous des malades . 

Il faut donc Monsieur Domota soigner votre maladie, et je me permets de vous donner une « ordonnance » que vous pourrez transmettre à tous ceux qui comme vous ne savent pas qui ils sont : 

          Il faut regarder son histoire et l'accepter , car personne ne pourra rien y changer. Il faut accepter que notre peuple Antillais est un peuple nouveau, né d'un épisode dramatique de l'histoire. Un peuple qui a eu le mérite d'assimiler des années de civilisation en si peu de temps. 
       Nos ancêtres Africains, ont capturés leurs frères de race et les ont vendus à des marchands Nantais et Bordelais. 
    Nos ancêtres colons les ont achetés , car ils étaient très importants pour eux pour l'avenir des îles. 
       Ceci est un constat, mais aussi un crime contre l'Humanité. De quel côté vous sentez vous le plus proche Monsieur Domota : Celui qui les a capturé ou de celui qui les a vendu ? Moi je ne me reconnais ni dans l'un , ni dans l'autre, car j'ai déjà accompli mon devoir de mémoire. Aujourd'hui, j'en ai fini avec le passé. Je me sens le fruit de l'union de la souffrance et de l'amour. Le peuple Antillais est physiquement beau, riche par sa culture , par son accueil , mais semble s'acharner à vouloir s'engluer  dans une boue de rancœurs  . Cette boue est entretenue par la culpabilité de ceux qui n'ont jamais rien fait pour ce pays , qui ne vivent pas ici, ou qui ne sont pas d'ici, tel que Lilian Thuram,  Métropolitain d'origine Guadeloupéenne, Thierry Fendéré, Guadeloupéen d'adoption né en Afrique, mais de cette boue chacun d'entre nous doit s'en extraire.. 

Lorsque vous aurez digéré vos origines , vous pourrez entrevoir l'avenir et commencer à construire. 
Tant que vous ne l'aurez pas fait vous serez dans une logique de destruction .
C'est la raison pour laquelle vous avez commencé à faire détruire tous les commerces de nous autres Guadeloupéens, alors que vous vouliez nous faire croire que 90% de l'activité économique locale, appartenait à des Békés. 
Vous les avez bien manipulé vos « bras armés ».

Mais oui Monsieur Domota vous vous êtes trompés, car nos commerces brûlent et son pillés pas vos milices, car le Békés ne détiennent plus l'économie, comme vous voulez le faire croire.  L'histoire de notre pays continue , et nous devons y participer !! 
Nous aussi Patrons Antillais faisons aujourd'hui partie du tissus économique de notre pays, et c'est avec tous les entrepreneurs, de ce pays que nous construirons le modèle de société que nous voulons pour nos enfants .
Il faut dire la vérité Monsieur Domota, c'est à partir d'une situation établie, validée et constatée que l'on doit se baser pour construire un idéal pour une jeunesse qui ne cesse d'espérer, et non sur des clichés et des idées reçues d'un autre temps.
J'ai le regret de vous dire que ce n'est pas avec vous que nous construirons la Guadeloupe ! 
Il est temps de retirer masques et de voir la réalité en face .  Guadeloupéens arrêtons le massacre, retournons au travail et laissons la justice condamner les assassins . 
 
> > Patrick Coco. 
  
PS : Sur les 800000 salariés pour lesquels vous vous êtes soit disant battus, Combien de « Clients » aller vous récupérer à L'ANPE 
  


Normalement, la Guadeloupe, une île magnifique, c'est ça...
                                                                      


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Rédigé par Géraldine

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Publié le 24 Février 2009

Synopsis : Un jour de Fête de la musique dans un Paris embouteillé, Marie-Laurence, avocate surbookée spécialiste du divorce et mariée à Piotr, un dessinateur au chômage, a convié à dîner plusieurs couples d’amis. Lors de ce repas festif, chacun revêt un costume, joue un jeu pour masquer ce qu’il est réellement. Les angoisses sont laissées au vestiaire, les chagrins étouffés. Chacun rit de bon cœur, mange de bon appétit et se raconte. Cor­dialité et hypocrisie sont de mise… comme un code tacite qui rend la soirée agréable et enviable. Mais après le dessert, sur le chemin du retour, les masques tombent…


Avec : Karine Viard, Dany Boon, Marina Fois, Patrick Bruel, Emmanuelle Seigner, Pierre Arditi, Patrick Chesnay...

                                 


Mon humble avis :  Une bonne brochette d'acteurs et d'actrices campent impeccablement leur rôle avant, pendant et après un dîner soit disant entre amis. Personnellement, je n'ai pu m'empêcher de penser à la célèbre chanson "le dîner" de Bénabar. Les répliques cyniques réellement, comiques parfois, mais le plus souvent douces-amères fusent dans chaque scène.. pour le plus grand plaisir des spectateurs qui aiment rire là où ça fait mal ! Il y a des moments ou l'on rit de bon coeur. A d'autres, on a le coeur qui se pince, saisi par une émotion sous entendue et inattendue dans le scénario.
On s'attend à un film plus comique que cela... En fait, je qualifierais ce film de comédie cynique ou de tragédie comique ou aussi pourquoi pas, de comédie dramatique. (là, j'avoue, je ne suis pas allée chercher loin, c'est ainsi les sites spécifiques qualifient ce film). Ce film traite du mensonge (qui protégerait le couple) et de l'hypocrisie (qui sauverait l'amitié). Attention à la nuance même si parfois ces deux notions peuvent se mélanger !!!
Le code à changé, oui, le code digital de l'entrée, mais aussi le code de la bienséance, de la communication. Et sans doute ce changement général peut permettre à certains de se trouver eux mêmes, de retrouver les autres. Mais malgré les apparences, il semble que certaines bonnes consciences, l'amour et  un reste de respect font de la résistance.

Par contre, il y a des apparences dont ils ne faut pas se méfier. Ce film paraît être excellent, il l'est tellement qu'il est devient excellentissime... et si... si vous alliez le voir !

Allez, une petite bande annonce pour vous mettre en appêtit :

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 23 Février 2009

 Voici un deuxième témoignage sur le métier de traducteur littéraire. Vous me direz encore ?! Et bien oui ! Celui ci évoque des aspects du métiers non évoqués lors du précédent billet, ce qui prouve qu'il est très difficile de résumer une profession en quelques  lignes et chacun à sa façon de la vivre, de la ressentir.
Cette fois ci, c'est Laure Hinckel, traductrice Française de littérature roumaine qui s'est appliquée à nous expliquer avec une pointe d'humour, par un très beau et sincère témoignage,  son quotidien, son rapport avec les oeuvres et leurs auteurs, sa façon de travailler. Laure est aussi blogueuse bien entendu, c'est d'ailleurs à travers la blogosphère que le contact s'est  noué entre nous deux. Vous retrouverez donc l'univers de
Laure Hinckel sur son blog !

                                         

 

« Chère Géraldine,

Je vous écris de l’Entre-deux de la traduction, ce pays imaginaire où tout est possible, où les mots surgissent sous mes yeux en trois dimensions avant de trouver leur place sur l’écran. Vous me demandez de laisser un peu le livre que je tiens dans le cocon de ce monde imaginaire et de vous raconter quelques petites choses sur mon métier. Je le fais volontiers, et j’espère que vous trouverez dans cette missive matière à nourrir votre curiosité et celle de vos lecteurs.


Je suis traductrice littéraire, et c’est un challenge, que de parler d’un métier aussi souvent incompris.

Je passe sur le regard frappé de stupeur et vaguement soupçonneux des secrétaires de cantine scolaire, quand elles survolent la fiche de renseignement et concluent par un « mais vous travaillez ou pas, finalement ? ». C’est en revanche avec une étincelle d’amusement que j’observe les grands yeux ronds des voisins –il y en a toujours un dehors à garer sa voiture ou à sortir ses poubelles- quand ils me voient fermer à clé la porte de devant, chaussée chapeautée, pour rentrer aussitôt par la porte de derrière ! C’est que j’ai la chance d’écrire mes traductions dans une petite pièce réquisitionnée pour moi tout seule : une condition que j’estime indispensable à la concentration que nécessite ce métier ! Mais le pompon, c’est la phrase assassine prononcée dans un très joli sourire : « mais les enfants sont grands, tu reprends quand ? » Tous ceux et toutes celles qui travaillent à domicile et, c’est bien connu, se reposent au lieu de bosser - comprendront…


Je découvre les ouvrages que je traduis (une dizaine à ce jour, en 5 ans) au fil des lectures successives. Il y a une première découverte du sujet, de l’histoire, du style, qui peut avoir lieu au moment de la proposition de l’éditeur ou bien, comme cela a souvent été le cas pour moi, à cet instant privilégié où j’éprouve à la fois un coup de cœur pour un livre et la conviction que les lecteurs français devraient avoir le droit de le découvrir eux aussi, dans leur langue. Bien souvent, cette rencontre a eu lieu en Roumanie dont j’écume les librairies et les étals des marchants de journaux – qui vendent aussi des livres. Souvent aussi, maintenant, je reçois par courrier des ouvrages qu’on m’envoie spontanément ou que je demande parce que j’ai lu une critique dans un journal littéraire roumain ou que j’en ai entendu parler….


Mais je dois dire aussi que je découvre le livre jusqu’au moment où je mets un point final à la traduction. Il faut faire preuve d’humilité : un grand roman est souvent un livre dont le premier traducteur n’épuisera pas toutes les ressources de sens. C’est la raison pour laquelle des œuvres particulièrement riches et touffues sont finalement retraduites, au bout de quelques décennies. C’est le cas de l’Ulysse de James Joyce, des romans de Dostoïevski – je cite ces deux cas parce que je m’y suis intéressée de près, en temps de lectrice lambda.


Puis il y a le commencement du travail en lui-même. On pourrait écrire des livres entiers sur ce travail minutieux mais passionné, long et dont, pourtant, on est toujours triste de se séparer. Je traduis exclusivement de la langue roumaine. Des romans ou des ouvrages de sciences humaines notamment. Mais j’ai commencé par traduire des articles de presse, des centaines d’articles, notamment pour l’excellent site « Le Courrier des Balkans » dont j’ai animé pendant un certain temps la section « Le Courrier de Roumanie ». Et mon premier métier, exercé pendant une quinzaine d’année, a été celui de journaliste – dont huit années en permanence en Roumanie, en tant que correspondante de plusieurs journaux et radios français et suisses. On peut dire que j’ai fait le grand écart en matière de format ! Je suis passée des reportages d’un maximum de trois pages de magazine aux ouvrages dont le plus long que j’aie traduit fait 600 pages ! Mais ces chiffres n’ont aucune importance, finalement. Je suis passée d’un métier à l’autre par le support commun, la langue roumaine, que j’ai tout de suite aimée et apprise pour exercer mon métier de reporter et comprendre la réalité qui m’entourait. Cette expérience de terrain de la Roumanie des années 90 m’aide énormément aujourd’hui dans mon travail de traductrice littéraire.


Concrètement, je travaille sur un ordinateur et je ne sais comment je pourrais me passer des ressources Internet. Quand il m’a fallu, par exemple, très récemment, trouver une référence de la littérature védique. Ou bien lorsqu’il s’agit de dépister l’origine d’un néologisme de l’auteur, pour le déconstruire en roumain et le reconstruire en français, il est bien utile d’avoir accès à plusieurs bases de données des racines grecques et latines. On ne peut pas avoir à portée de main absolument tous les livres dont on aurait besoin. J’en ai déjà une belle quantité, indispensables. Mais avec Internet, je gagne du temps, bien entendu.


J’essaie de me conformer à un rythme de travail proche de celui des horaires scolaires. Et je regarde très rarement la télévision, car en général, je travaille aussi le soir après le dîner (y compris pour mon blog ;)) Je prends pas mal de notes. Cela m’aide à m’y retrouver, et j’alimente mon blog avec quelques unes d’entre elles, que je trouve accessibles et intéressantes pour la majorité des lecteurs. Ecrire une traduction m’a toujours conduite, jusqu’à présent, à lire un ou plusieurs livres autour : soit pour y trouver les références du texte que je suis en train de traduire, soit parce que les univers romanesques sont proches ou se répondent.

Ce qui est également très enrichissant,  vous vous en doutez, ce sont les contacts avec l’auteur du livre –quand il s’agit d’un contemporain, vu que je ne fais pas encore tourner les tables !

Au téléphone, par mail ou de visu, quand on a la chance de pouvoir se retrouver pour discuter des derniers ajustements (encore une métaphore facile : il faut que la traduction soit comme un vêtement bien coupé, qu’elle tombe bien, sans faux pli), les échanges avec l’auteur peuvent être nombreux : une référence obscure, un mot qui prête à confusion, une blague que l’on doit transposer en français et qu’il vaut mieux vérifier avec l’auteur pour être certain de ne pas dénaturer sa pensée…


Et puis il y a la remise à l’éditeur, les éventuelles nouvelles demandes d’éclaircissement et notes de bas de pages, les épreuves à corriger. Le livre peut ensuite reprendre sa vie commencée en Roumanie, après avoir mué dans ma tête, au bout de mes doigts et dans la mémoire de mon ordinateur. 


Laure Hinckel »
                                                                  


                                                                                           

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 22 Février 2009

Résumé : " A moi pour toujours " : tel est le billet anonyme que trouve Sherry Seymour dans son casier de professeur à l'université un jour de Saint-Valentin. Elle est d'abord flattée par un message qui tombe à point nommé dans sa vie routinière : son couple fatigué, son père malade et son fils unique de plus en plus distant. Mais cet admirateur secret obsède Sherry. Une situation d'autant plus troublante qu'elle est alimentée par le double jeu de son mari. Sherry perd vite le contrôle de sa vie faussement équilibrée. La tension monte jusqu'à l'irréparable. Laura Kasischke déploie tout son talent pour peindre une réalité américaine dans laquelle tout, y compris le désir, semble bien ordonné. Une réalité où quatre mots suffisent cependant à ébranler de manière irréversible la vie des personnages.


                                   
Mon humble avis :Je devrais vraiment apprendre à me méfier du côté gling gling des couvertures des livres et des quatrièmes de couv' (les résumés)... "A toi pour toujours" est ma dernière lecture de la sélection de février pour le Prix des Lecteurs Livres de Poche. Je l'avais gardé "pour la fin, pensant y trouver une réelle distraction et un certain "repos" et pourquoi pas un petit côté thriller.

La couverture rouge, un coeur, un titre captivant, un résumé alléchant mais aucune mention "Attention, certaines scènes peuvent être choquantes..."  Rien que de penser que des gamines de quinze ans pourraient choisir ce livre chez un libraire pour les mêmes que moi me révulse, me révolte...
Ces derniers temps, j'ai utilisé quelques métaphores alimentaires remarquées pour m'exprimer sur mes lectures. Je poursuis donc dans ce sens. Ici c'est l'énorme Cheeseburger dégoulinant de ketchup qu'il vous faut visualiser. Jusqu'au trois quart du livre qui fait tout de même 376 pages, ce roman paraît énorme, impossible à avaler... Mais en fait, il n'y a rien dedans, ce n'est pas nourrissant, même pas appétissant... Le ketchup déborde juste pour attirer l'attention et détromper votre ennui.

Tantôt, j'avais l'impression d'avoir un prof d'histoire de l'art qui me décriptait un de ces canevats ringards de scène de chasse, d'automne, d'hiver, de jardin.... bref, de la description gnangnan. Et l'instant d'après, je me retrouvais mal à l'aise, à  "lire un film" pornographique. Les scènes sexuelles sont nombreuses, scabreuses, malsaines, ne nous épargnent aucun détail sans utilité. D'où ma colère que ce livre soit ainsi envoyé ou accessible à n'importe quel adolescent. Ils devraient être rangé dans le rayon "lecture adulte, spécialisée, érotique, pornographique", n'importe où mais pas dans romans étrangers...

Le style d'écriture n'est pas mauvais mais relativement  banal en fait. Trois paragraphes pour décrire une robe, dix pour décrire le jardin, j'avoue, j'ai passé des paragraphes. Il semble que Laura Kasischke ait vraiment voulu donner du volume à son roman. Pour cela donc, descriptions à répétition, flashback sur des souvenirs qui agacent le lecteur. Il semble que même par moment l'héroïne ne sache plus quoi dire pour remplir les pages. Du coup, elle"manque de s'évanouir" à tout bout de champs, à tout coins de tables....

Mais il y a tout de même une petite leçon de moral à l'américaine... Qui croit pouvoir jouer à la liberté sexuelle, se dire un couple libre, répondre au fantasme de l'autre, de soi même, bref d'on ne sait plus qui, mais on finit par se brûler les ailes voir plus.... On ne sait jamais avec qui l'on vit et vive la communication !
La narratrice nous livre tout du  long de l'histoire ses doutes, ses réflexions sur son âge, son mariage, la vie qui passe, son fils qui grandit et s'éloigne, son plaisir de plaire, sa crainte de ne plus plaire, l'usure du temps sur chaque aspect de la vie... Elle  ne sait plus différencier ses envies des fantasmes de son mari, son amour pour son mari et sa soumission a un jeu malsain. Ça je veux bien l'entendre, enfin, le lire ! Ca peut effectivement être prétexte à l'écriture d'un roman. Mais participer presque visuellement, olfactivement, tactilement (...)à ses exploits ou ébats sexuels conjugaux ou extraconjugaux... Ça m'a plutôt dégoûtée.

En tout cas, une auteure que je mets dans ma black liste. Mais, comme je suis honnête, j'avoue que je voulais connaître l'issue de cette situation scabreuse. Mon intérêt éveillé 100 pages avant la fin bluffante et les rebondissements inattendus me permettent d'ajouter un peu  d'indulgence et d'attribuer un certain talent à cette auteure en cette fin de billet (billet qu'exceptionnellement, j'ai écris au fur et à mesure de ma lecture)


                                           livre lu dans le cadre de
                                                    

Les avis très positif de
Brume, plutôt positif de Fleur 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 21 Février 2009



Merci à Mélaine pour le tag auquel je réponds, j'avoue assez vite fait, avec le premier titre qui me vienne en tête. Parfois, je suis allée à la recherche de titre dans mes disques. Il y a donc des auteurs récurrents et des époques pas forcément récentes... Mais en cherchant bien, même si je ne voyais pas trop au début, il y a tellement de chansons qui pourraient correspondre à ces moments de notre vie...


Le principe : Il s'agit de donner à un moment de sa vie le titre une chanson, en imaginant qu'il s'agit d'un film.

Générique : Un autre monde de Téléphone
Naissance : Millesime de Obispo
Le réveil :  "Le jour s'est levé" de Téléphone
Un jour normal : Encore un matin de JJ Goldman
La ville : Foule sentimentale de Souchon

Printemps : Le Tournesol de Marc Lavoine
Eté : Cruel summer des Bananarama
Automne : Le vent nous portera de Noirs désirs
Hiver : Le vent de l'hiver de Raphaël
Tomber amoureux : le coup de soleil de Cocciante
Être amoureux : Je t'aime ! Lara fabian !!! ou "Que je t'aime" de Johnny ou "Toi mon amour" de Marc Lavoine                                                      
Se marier : Ma préférence de Julien Clerc
Jalousie : Je voudrais la connaître de Patricia Kaas
Se quitter : Reprendre c'est voler de JJ Goldman, ou "Voilà, c'est fini", de JL Aubert
Se réconcilier : Every Body Hurts de R.E.M, ou "Sans Rancune" de Corneille
Une longue nuit seul (e): Ultra moderne solitude de Souchon
Cassure : Puisque tu pars  de JJ Goldman
Pétage de plomb : Basket Case des Green Days
En conduisant : Là-bas de JJ Goldman
Sur la plage : Belle ile en mer, marie galante de Voulzy ou "Les plages", de JL; Aubert
Une pensée profonde : L'agriculteur de Ridan
Tout va mieux : Voyage voyage de Desireless
Crépuscule : Il volo de Zucchero
La nuit : Nuit de JJ Goldman
A l'aube : Quelque chose de Tennesse de Johnny
Danse : Chaque matin de Yannick Noah, ou Mi Tierra de Gloria Estefan
Retomber en enfance : Le générique de Candy ou Capitaine Flam
Regrets : Le monde est tellement con de Marc Lavoine
Espoir : Parce qu'on vient de loin de Corneille
Mélancolie : Je t'aime mélancolie de Mylène Farmer, ou Lilie d'Aaron
Nostalgie : Yesterday des Beatles
La mort : La Mama d'Aznavour ou "Ca sent le sapin " de Jeanne Cherhal
Générique de fin : L'adieu de ?                       

 

 

Et le pire, c'est qu'il faut repasser le bébé à 3 personnes qui vont me haïr ! A moins qu'il fasse un temps assez pourri ce Week End et que ces personnes ce disent "Oh, finalement, c'est assez drôle et ça m'occupera !
Mes victimes sont donc :
Schlabaya, Midola et forcément, A Girl From Earth, par curiosité, pour voir par quelle pirouette elle va s'en sortir cette fois ci             

Bien entendu, les non blogeurs qui s'ennuieraient ce Week End peuvent aussi s'amuser à ce jeux sur papier libre !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Quizz - tags et vrac !

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Publié le 20 Février 2009

Le 30 janvier, je publiai cet article : Grêve en Guadeloupe, qui reprenait surtout le témoignage d'habitants de cette île.

Le 10 février, je faisais suivre par un autre billet la
Pétition anti grêve en Gwada.

 Aujourd'hui, la situation là-bas dégénère complètement, vire à l'émeute, au lynchage, au vandalisme, au pillage, au meurtre, à l'anarchie...
Certes, les médias nationaux s'intéressent enfin à ce bout de France. Mais le font ils dans le bon sens et avec les bonnes cartes en mains, je ne sais pas, je n'ai pas la réponse. Voici, le témoigne que j'ai reçu par mail d'autres amis vivants en Guadeloupe. Etant donné la situation décrite plus haut, je ne citerais aucun lieu ni nom afin d'éviter toute représaille sur place...

"Bon pour nous nous avons commencé à sérieusement flipper quand nous avons vu le début des dégâts causés par les casseurs des lundi soir. En fait c'est bel et bien comme ce que vous voyez à la télé sauf que le nombre de magasins vandalisés est très grand. Les flics ne s'en sortent plus, les agents de securité non plus.

 


" Nous avons galeré toute l'aprem pour trouver des vigiles pour protéger notre boutique car pour nous c'est impossible d'arriver à notre magasin, il y a des barrages partout sur la route et les grevistes caillassent les gens qui veulent passer. En plus, on est bien conscients qu'on ne fera pas le poids face à des mecs armés !! Avec d'autres commerçants voisins, on a enfin pu trouver 4 vigils que nous paierons à 4 commerçants (les autres commerçants sont déjà prêts à deposer le bilan) toutes les nuits jusqu'à ce que les choses se calment. Voilà déjà que les grévistes nous forcent à fermer nos commerces depuis 5 semaines maintenant, on doit en plus assurer la sécurité de nos affaires nous même car les flics sont débordés de boulot et nous ne pouvons evidemment pas leur demander la lune.

J'ajoute quand même un détail qui n'a pas été précisé concernant le pauvre homme assassiné par un casseur avant hier; c'est que le meurtre a eu lieu aux environs de minuit et demie , et que les secours n'ont pas pu arriver avant 2H50 du matin à cause des nombreux barrages érigés par les grévistes ! Pour cette fois, on va dire que de toute façon le pauvre homme est mort sur le coup, mais s'il avait été grièvement blessé, il n'aurait peut être pas pu être sauvé. Cela me met hors de moi ... même si cette grève est légitime, peu importe, c'est un droit de faire grève, mais pourquoi la faire de cette manière ? Voilà tous les jours des blessés, des malades qui ont beaucoup de mal à arriver au chu si ils y arrivent.


En plus la greve pointe essentiellement du doigt les békés et leur monopole, alors pourquoi n'ont ils pas uniquement boycottés ces entreprises là ? Ils enragent contre le patron de carrefour (un béké) mais ils continuent à y faire leurs courses entre 2 mobolisations de barrages ! Ou est la logique ? M'enfin le leader de la grève (Domota c'est en employé antillais cadre de l'anpe de guadeloupe qui touche 2800 euros par mois donc, dans ce salaire est compris la  fameuse prime des 40% de vie chère que tous les fonctionnaires touchent en guadeloupe) est très persuasif et dangereux, et lui touchera sa paie de 280O euros par mois y'a pas de probleme, il ne perd rien dans cette histoire, et il gagne un sacré pouvoir (pour un independantiste qui se compare au ché ça aide !).


Je ne parle pas des 17 000 salariés (il y a 120 000 salariés en tout) de guadeloupe qui seront à coup sur licenciés car les entreprises ne peuvent plus les payer (forcement ça fait 5 semaines qu'on ne peut plus bosser).


Nous,  on se pose beaucoup de questions, et meme temps on est conscients qu'on est obligés d'attendre pour prendre un peu de recul et s'organiser. On est très prudents aussi; on ne sort plus le soir; on evite certains coins; et la journée on peut à peu pres circuler normalement dans notre commune qui est plutot isolée donc calme.


Ca me fait tout bizarre ce qui se passe en ce moment, j'ai l'impression de ne plus etre en France, car mes droits sont passés à la poubelle depuis 5 semaines, je ne peux plus travailler, sortir, manger ce que je veux, trouver de l'essence ou bien avec beaucoup de chance et de peine, et en plus j'ai l'impression desagreable que ma tête de blanche ferait mieux de se faire discrete ... Cette impression nous l'avons tous, meme les plus insouciants de mes amis sont attérés par ce qui arrive, et tout le monde remet en cause ses projets d'avenir, surtout ceux qui n'ont pas été payés en janvier, ni certainement en fevrier, et dont le patron deposera surement le bilan en mars ...

Tu verais le paysage, c'est degueulasse, les grevistes ont coupé des arbres pour faire des barrages, arraché des branchages, et je ne te parle pas des poubelles qui faisandent depuis plusieurs semaines .... et voilà l'oeuvre de ceux qui disent agirent pour leur guadeloupe chérie.

Cette Guadeloupe où nous n'avons jamais jeté un papier gras (et pourtant niveau poubelle sauvage, c'est un vrai sport ici); à propos de laquelle nous avons toujours parlé en bien, cette île et ce peuple que nous avons toujours défendu auprès de ceux qui critiquaient sans savoir. Voilà que nous baissons les armes.

A propos de la presse et des médias : En parlant de la presse, je connais bien une nana qui bosse pour rfo guadeloupe; figure toi qu'elle m'a expliqué un peu comment ça marche depuis les greves : en fait, au sein de rfo y'a des grevistes, donc les grevistes font les journaux tv en imposant ce qu'ils veulent ou ne veulent pas passer à l'antenne ... la bonne censure quoi. Ensuite,, on se demandais tous pourquoi les presentateurs se mettaient à parler creole avec le lkp, on n'est quand meme pas à canl 10 ! Et bien ça c'est aussi la decision du lkp; ils veulent qu'on parle creole (qui ne parle pas creole va se faire cuire un oeuf ... comme si en bretagne qui ne parlait pas breton ...); et les journalistes sont controlés.

La nana m'a expliqué qu'un journaliste s'est rebellé des le debut des greves, et le resultat c'est qu'on lui a gentillement demandé de partir...

Voilà pourquoi on ne voit qu'un aspect des choses depuis le debut; tout est pro lkp à rfo; et aucune objectivité biensur. Ecoeurant non ?





                                                                    

Allez faire un tour sur le blog de Mary qui dans ces billets des 15 er 16 février, se penche sur la question Guadeloupe pour essayer de comprendre. De bonnes questions y sont posées et des témoignages de tous partis y sont recueillis.

Pourvu, vraiment pourvu que tout rendre dans l'ordre dans les plus brefs délais pour tout le monde. Que certains problèmes soient résolus (ils ne pourront pas tous l'être en même temps), mais que le symbole même de la France LIBERTE soit à nouveau respecter. Certes, certains diront qu'après il y a égalité et fraternité. Mais s'il n'y a plus de LIBERTE, il n'y a plus rien...

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #A propos de...

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Publié le 19 Février 2009

Synopis : Vincent, un jeune homme brillant mais refermé sur lui-même, travaille comme bagagiste dans un aéroport et refuse le parcours tracé que lui offraient ses études. Avec son collègue Gérard, Vincent a l'habitude de voler dans les valises avant leur embarquement en soute. Alors qu'il fouille un bagage diplomatique, Gérard meurt brutalement suite à une explosion. Le propriétaire de la valise, un diplomate syrien, récupère le bagage avant de disparaître. Vincent est alors coincé par la DST qui lui propose un marché : lui éviter la prison et collaborer avec les services secrets français et anglais pour retrouver les hommes impliqués dans l'explosion. L'enquête conduit Vincent à Londres, qui, sous une fausse identité, essaie de se rapprocher d'un homme d'affaires anglais, Peter Burton, apparemment manipulé par les services secrets syriens. La DST et le MI5 poussent alors Vincent à séduire l'épouse de Burton, Claire, une française au caractère fragile. Vincent se rapproche de la jeune femme et la manipule pour la forcer à collaborer avec le MI5. Déstabilisé par les enjeux de la mission, Vincent va être bientôt rattrapé par ses sentiments.

Avec Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Hyppolite Girardot

                                                                   

Mon humble avis : Comme j'avais envie de voir ce film ! La preuve, 3 séances de cinéma en 4 jours ne m'étaient pas arrivées depuis des années. Mais hélas...
L'intrigue est pourtant bien construite, l'idée de départ assez originale et le film commence sur des chapeaux de roue. On est en plein vif du sujet dès la deuxième minute. Mais ensuite, tout ralentit et nombre de clichés s'accumulent. Le film manque cruellement de rythme et d'action. Le publique tremble à peine lors de quelques scènes. Même la crédibilité fait parfois défaut. En effet à un moment du film Vincent (Guillaume), le bagagiste, se retrouve avec un flingue à la main (et sans aucune formation, comme s'il s'agissait d'un pistolet à eau), combat des terroristes certainement surentraînes. Vincent manie le flingue avec autant d'aisance que ses cigarettes et son briquet...Et comme Vincent est le héros, forcément, il doit gagner. Et pourtant, je suis plutôt du genre bon public. Heureusement que Guillaume Canet est là, atout charme et normalement gage de qualité d'un film maintenant. De même, le film est prétexte à quelques balades plaisantes dans les rues et l'ambiance Londoniennes. J'espérais voir un super bon thriller, j'ai vu un vague film d'espionnage pas déplaisant mais décevant, un film noir qu'éclaire heureusement Géraldine Pailhas, toujours pleine de grâce !

Je vous mets tout de même une petite bande annonce, (qui reprend quelques moments palpitants du film) vous vous ferez votre avis car après tout, je vous rappelle qu'il ne s'agit au dessus que de mon humble avis...


Espion(s)

                                                                           

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 17 Février 2009

Synopsis : "Curieux destin que le mien..." Ainsi commence l'étrange histoire de Benjamin Button, cet homme qui naquit à 80 ans et vécut sa vie à l'envers, sans pouvoir arrêter le cours du temps. Situé à La Nouvelle-Orléans et adapté d'une nouvelle de F. Scott Fitzgerald, le film suit ses tribulations de 1918 à nos jours. L'étrange histoire de Benjamin Button : l'histoire d'un homme hors du commun. Ses rencontres et ses découvertes, ses amours, ses joies et ses drames. Et ce qui survivra toujours à l'emprise du temps...



Avec : Brad Pitt, Cate Blanchett,  Julia Ormond



                                 


Mon humble avis :Veuillez excuser cette redondance, mais "l'étrange histoire de Benjamin Button" est pour le moins... étrange... je pourrais dire originale, ça ne changerait pas grand chose au sens de la phrase. Par contre, je peux citer des adjectifs tels que bouleversant, éblouissant, intense sans mentir une seconde. Un nourrisson qui nait avec l'état de santé d'un vieillard et qui toute sa vie va rajeunir... Et une petit fille qui elle, devient une femme. C'est donc un film sur deux vies qui vont dans le sens opposé et qui pourtant se croisent et se mêlent.

C'est aussi un film sur l'acceptation des différences, l'amour inconditionnel et absolu, l'acceptation de nos propres failles ou handicapes, le don de soi, les injustices de la vie que l'on acceptent ou qui nous révoltent, et le temps qui passe quoique l'on y fasse. Bref, c'est un film qui traite d'une multitude de sujets et que l'on pourrait voir (ou lire) comme un conte. Après tout, dans les contes, il y a souvent des sorcières, des ogres... Et bien là, c'est un bébé qui naît affreusement laid car vieillard. C'est donc une très belle histoire de 2h35. Certains déplorent le manque de rythme du film... Quel autre rythme que la vie de tous les jours, de tous les âges pouvait il y avoir, puisqu'il s'agit ici de dérouler la vie ordinaire d'un homme pas ordinaire du tout. On se demande jusqu'à quel âge physique du héros Fincher va nous emporter. L'ensemble est donc très émouvant et pas ennuyeux, même s'il n'y a ni gag ni explosions toutes les cinq minutes. Touchant le sont aussi l'espace temps dans lequel se déroule une partie du film, puisque c'est un ancien journal intime qui est lu, auprès d'une mourante, à la Nouvelle Orléans, alors que le trop célèbre et dévastateur ouragan Katrina arrive à toute vitesse.

Les acteurs sont tous époustouflants dans leur rôle et leurs âges. Mention spéciale bien sûr pour Brad Pitt et Cate Blanchette aussi doués l'un que l'autre à simuler tant la jeunesse que la vieillesse, juste avec l'aide de maquillage. A un moment, on retrouvait même le Brad Pitt à l'allure insolente et à la beauté provocante du film Thelma et Louise !  Et puis, personnellement, cela m'a fait plaisir de revoir Julia Ormond, qui se fait trop rare sur les écrans ses derniers temps.

En tout cas, hors de question de conclure un billet sur ce film sans féliciter les fourmis qui travaillent dans l'ombre et dont les noms sont un parmi tant d'autres dans les génériques de fin. Ici, surtout les maquilleurs. "Le vieillissement progressif de Benjamin Button est assuré à la fois par les maquillages spéciaux de
Greg Cannom et les effets visuels, supervisés par Eric Barba, collaborateur de longue date de Fincher. Pour assurer son rôle, Brad Pitt a nécessité cinq heure de maquillage par jour". Vous voyez qu'il n'y a pas que les filles qui passent des heures à se maquiller !
Ce grand film ne peut que recevoir des compliments ! Et cette bande annonce vous donnera un aperçu de toutes ses prouesses : réalisation, jeux d'acteurs, maquillages...


L'étrange histoire de Benjamin button-bande annonce- fincher

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 16 Février 2009

Résumé : "En un éclair Lady Slane sentit que le puzzle éclaté de ses souvenirs venait de se reconstituer... Elle se retrouva sur la terrasse de la villa indienne désertée... Elle appuyait ses bras sur le parapet brûlant, faisant pivoter lentement son ombrelle...
Cinquante ans plus tard... Le jour même de la mort de son mari Henri Holland, comte de Slane, ancien vice rois des Indes, ambassadeur et ministre, Lady Slane décide de vivre sa vie. Elle a quatre-vingt huit ans. Lady Slane surprend son entourage en se retirant à Hampstead. Dans sa nouvelle demeure, toute passion abolie par l'âge et le choix du détachement, Lady Slane de sent libre enfin de se souvenir et de rêver. Elle ne sera entourée que de quelques personnes de son choix : sa vieille dame de compagnie, son propriétaire, un plombier et une très vieille connaissance qui resurgit d'un passé enfoui.



                               

Mon humble avis :  C'est un récit à la troisième personne du singulier. Alors que Lady Slane veille son défunt mari, au rez de chaussée, ses enfants décident de son avenir et des questions financières en jetant la pierre à la soeur ou au frère aîné. Ce début donne lieu à une critique acide de ces familles aristocratiques anglaises qui, bien que plutôt désargentées, restent fières de leur titre et de leur rang. Mais Lady Slane a décidé, pour la première fois en 70 ans, de prendre sa vie en main, de choisir, de ne plus subir, sous le regard interloqué de son immonde descendance.

Elle emménage donc dans une simple demeure accompagnée de sa servante, bien décidée à profiter comme elle le souhaite du répit de vie qui lui est donné. Je m'attendais alors à plus de fantaisie de la part de l'héroïne dans cette liberté nouvelle. Et bien non. Lady Slane est d'un calme olympien et en paix avec elle même. Car alors, elle se souvient... Elle se souvient de son mariage qui, très jeune, l'a mise dans les bras de lord Holland, qui allait devenir vice président des Indes... Toute sa vie durant, elle remplira à merveille son rôle de Lady, admirée de tous,  et se pliera au protocole lié à la position de son mari. Elle sera mère aussi d'une ribambelle d'enfants. Ses rêveries sont tantôt teintées de mélancolie, de nostalgie, de peine, d'amour, de poésie, de regret (mais jamais de rancoeur), de frustration devant une vocation inaboutie, car son mariage a "aboli sa vocation".

C'est un récit tout en douceur et en pudeur (avec quelques toutes petites longueurs pour être honnête) , un style d'une élégance extrême qui ne trahit ni la position sociale de Lady Slane ni son immense humanité. Ce roman date des années 30. Aussi en tant que lectrice et femme du vingt et unième siècle, il m'apporte sujet à réflexion sur la condition des femmes de la haute société de ces époques qui, même si elles vivaient dans l'opulence, renonçait souvent en silence à être elles mêmes.

Mais en fait, pour être honnête, j'aurais préféré ne pas lire ce livre mais le vivre. Si l'occasion et la réalité m'en avaient donné l'occasion, j'aurais adoré passé un dimanche calme et serein, auprès de la cheminée avec une tasse de thé. A mes côtés, Lady Slane m'aurait fait ces confidences rien que pour moi. Elle m'aurait conté sa vie, son destin si riche et peu banale et son âme si simple et pure. Et je l'aurais écouté toute l'après midi, m'enrichissant de chacune de ses paroles, tant en faits historiques, qu'en leçons de sagesse et surtout, oui surtout, de liberté. La liberté, il n'est jamais trop tard pour en jouir. 

                                         livre lu dans le contexte :
                                                 
Les avis 
de
Lune de Pluie et de Fleur

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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