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Publié le 19 Juillet 2016

Afficher l'image d'origineRoman - Editions Grasset - 316 pages -19.00 €

 

Parution le 19 août 2015 (Rentrée littéraire)

 

L'histoire : Le narrateur (alias l'auteur), devenu adulte, raconte son enfance. Sa vie entre ses deux parents, l'école, l'époque (années 50 - 60). Mais surtout, la mythomanie, la paranoïa et la violence de son père envers lui. Et le silence et la soumission de sa mère, même lorsque les coups pleuvaient. Puis sa vie d'adulte jusqu'au décès de son père, en 2011.

 

Tentation : Chalandon incontournable

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

 

 

Mon humble avis : La rentrée littéraire 2016 approche à grands pas alors que je n'ai même pas encore lu mes romans de celle de 2015. En fait, depuis octobre et mon achat, je reporte constamment la lecture de cette "Profession du père", tant je reste "traumatisée" par ma lecture du Quatrième mur, qui m'avait laissée exsangue, tant l'atmosphère du livre était suffocante et dure (la guerre du Liban).

Avec Profession du père, le sujet n'est guère plus "joyeux", l'ambiance pourrait être étouffante, mais le style employé par Sorj Chalandon sauve le lecteur de l'asphyxie.

L'histoire se déroule souvent dans un petit appartement clos, aux volets fermés, qui ne reçoit jamais de visite. Un appartement où l'on vit en fonction de l'humeur du père, craignant toujours une "explosion". Mais c'est Emile qui conte son enfance, alors, il y a toujours l'innocence et la naïveté infantile, alors le climat s'en trouve un peu allégé. Faussement allégé bien sûr, car c'est une tragédie qui se déroule sous nos yeux. Emile à l'imagination et l'innocence de son âge et pourtant, sous les coups ce son père, il ne vit déjà plus dans l'enfance.

André le père souffre de mythomanie et de paranoïa pathologiques, mais jamais diagnostiquées. Ni même par la mère qui subit elle aussi les délires et l'irascibilité de son mari sans se poser de question, sans se rebeller. Soumise.

André s'invente mille et une vies, mille et une professions alors qu'il passe la majeur partie de son temps à la maison, au lit ou parfois, dans la carrosserie automobile d'un "ami". Alors, à chaque rentrée scolaire, le jeune Emile s'interroge pour remplir la case du dossier scolaire : profession du père : champion de judo, parachutiste, compagnon de la résistance, ami intime de de Gaulle, pasteur etc... Jusqu'au jour où son père lui "avoue" qu'il est espion pour l'OAS et la CIA (je tais les moult arguments du père pour que son fils le crois). Alors Emile croit son père et cet énième mensonge, se croit lui aussi membre de l'OAS, recrute un camarade de classe et prévois, pour faire plaisir à son père, de tuer de Gaulle en 1961... 

Si les circonstances n'étaient pas aussi dramatiques, on pourrait rire de certaines situations, de certains quiproquos, de certaines réflexions d'enfants et du regard de celui-ci sur son "rôle" dans l'OAS etc. Mais tout ce que vit Emile dépasse l'entendement...

Et l'on ne rit pas. Dans profession du père, Sorj Chalandon quitte les grands conflits de l'Histoire (après l'Irlande, le Liban) et nous fait vivre une guerre familiale, jamais vraiment déclarée, et finalement reconnue uniquement par le fils. Violence physique et mentale, manipulation, tyrannie paternelle, humiliations domestiques, voilà le quotidien d'Emile enfant, puis d'Emile adulte, même si celui-ci vit sa propre vie, la plus éloignée possible de ses parents destructeurs. Le roman s'ouvre par les funérailles du père, alors on sait dès le début ce qu'il en est. Mais, au fil des pages, on ne peut qu'être glacé par ce que vit le jeune Emile, puis le moins jeune, et admiratif devant le chemin et la reconstruction personnels réalisés. Car oui, l'on se demande à chaque page : mais comment grandir, se construire, se reconstruire, survivre et trouver un équilibre après tout cela ? Comment redevenir "normal" ?

Les situations ubuesques et le style magistrale de Chalandon permettent aussi au lecteur de survivre à cette lecture, et si celle-ci restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Alors, toute mon admiration pour l'auteur et ce livre qu'il est parvenu à extirper de sa mémoire et de son âme, et toute mon admiration à Sorj Chalandon pour l'Homme qu'il est devenu.

A lire, évidemment... Et pour info, Profession du père sort en format poche fin août.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 5 Juillet 2016

Roman - Editions Mazarine - 198 pages - 15 €Afficher l'image d'origine

 

Parution le 15 juin 2016 (Nouveauté !)

 

L'histoire : "Un beau" matin, Ivana, la trentaine, se fait larguer par Baptiste, après 8 ans de vie commune. La voici de nouveau sur le marché des célibataires, avec plus de rides qu'avant, plus de kilos, plus de désillusions.

Mais avec Ivana, après le chagrin, c'est très vite "action / réaction". Club de sport, Weight Watcher et inscription sur le site de rencontres "Be my boy"... Elle n'est pas au bout de ses surprises. Heureusement, elle a du ressort notre Ivana, de la répartie et une bonne bande de copines !

 

Tentation : L'auteur

Fournisseur : Les éditions Mazarine, merci pour l'envoi !

 

 

 

Mon humble avis : Ce livre est le premier roman de Stéphanie Pélerin, plus connue dans la blogo littéraire sous le pseudo Stéphie, dont le blog est l'un des plus réputés et courus !

Pour moi, encore une lecture qui fait du bien, qui distrait, où l'on ne se prend pas la tête, qui se lit facilement. Mais pas que...

Déjà, cette histoire est bien écrite ! Le style est fluide, l'écriture soignée, dynamique et agréable, sans être ampoulée ! Pas de longueurs ni dans l'histoire, ni dans des descriptifs inutiles. Stéphanie Pélerin va droit au but, et c'est ce qu'il faut dans ce type de bouquin, idéal pour l'été. Mesdames, Mesdemoiselles, que vous soyez jeune ou plus tout à fait, jolie ou pas, célibataire longue durée, récente ou en devenir, lisez ce livre dans un train, dans un aérogare, sur la plage. Laissez trainer distraitement cette jolie couverture sur votre serviette de plage, elle pourra être une invitation, un message où une interrogation pour ceux qui se tordront le coup pour la déchiffrer ! Qui sait, vous rencontrerez peut-être l'âme-soeur grâce à ce roman.

Messieurs, vous pouvez aussi vous plonger dans ce roman, vous y découvrirez tout ce qu'il ne faut pas faire pour "pécho" une nana respectueusement et ainsi, vous avez toutes les chances de dire enfin adieu à votre goujaterie !

Car, évidemment, au-delà d'un roman aux apparences légères, Stéphanie Pélerin décortique notre société actuelle, ses dictats (minceur, beauté...), ses moyens de communication (ah, la joie des sites de rencontres) qui mènent souvent à de sacrées déconvenues, ses préjugés qui ont la dent dure (aux yeux de certains hommes, une femme qui porte une robe une robe à un rendez-vous veut forcément baiser) et ses poncifs (une femme qui assume sa sexualité et qui en profite) est forcément une salope !

Bref, Ivana est une jeune femme de notre époque, libérée et autonome, dans la jungle parisienne. Entre doutes et assurance, elle nous montre bien que même si nous sommes en 2016, être libérée et autonome n'est pas si facile que ça, et, hélas, pas encore toujours bien vu. Je ne connais pas personnellement Stéphanie Pélerin, mis à part via son blog et via Facebook, mais cette histoire sonne tellement vrai que je ne serais pas étonnée qu'il y ait pas mal de vécu dedans. En tous cas, de mon côté, je me suis souvent retrouvée dans le personnage d'Ivana. Quelle que soit notre "problématique" et notre situation matrimoniale, Ivana nous dit : "Non, vous n'êtes pas seules" !

A noter, Stéphanie Pélerin est aussi prof de Français dans un collège parisien, aussi, dans la première partie de ce roman, nous découvrons aussi les us et coutumes de l'Education Nationale Parisienne.

Les situations cocasses et /ou désespérantes se multiplient, l'humour et l'autodérision ne sont jamais longtemps absent, aussi, je le répète (Presque) jeune (presque) jolie (de nouveau) célibataire a tout pour être le roman féminin de l'été !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 30 Juin 2016

Afficher l'image d'origineRoman SF - Editions Folio SF - 318 pages - 8.20 €

 

Parution en 2007

 

L'histoire : Rush Island en 2037. Depuis 20 ans, la loi Bradbury interdit toute image : photo, film, vidéo. La photographie est nocive, le cinéma rend fou et la télévision est l'opium du peuple. Quand il y a interdiction, il y a forcément marché noir. Mais la brigade de l'oeil est là pour faire respecter la loi. La sentence : toute personne surprise avec une photo ou un film se fait automatiquement crever les yeux sur place par une méthode des plus abjectes. Et bien sûr, toute photo ou dérivé de photo est immédiatement brûlé...

 

Tentation : La 4ème de couv

Fournisseur : Ma PAL !

 

 

 

 

Mon humble avis : Il est plus que rare que je m'aventure dans la Science-Fiction ! A tort bien sûr, mais aussi par manque de temps ! Car si j'ouvre durablement ma curiosité à ce genre littéraire, je ne m'en sortirai plus ! D'ailleurs, ici, on est plus dans l'anticipation que dans la SF, et j'aime encore mieux.

En fait, j'ai adoré ce bouquin qui m'a captivée ! Alors pourquoi pas 5 pattes et un coup de coeur ? Parce que la fin m'a déçue, mais elle n'est pas essentielle au roman. Mais aussi parce que je style ne m'a pas toujours plus. En effet, je préfère mille fois la ponctuation à des phrases interminables à la conjonction de coordination "et". Voilà, c'est dit, ce sont les seuls reproches que j'adresse à ce livre.

Guillaume Guéraud a su parfaitement exploité cette idée de société où l'image est interdite. Idée qui n'est hélas pas loin d'une certaine réalité, puisque nombre de pays despotiques pratiquent la censure à haute dose. Ici, nous sommes sur une île, où les frontières sont fermées dans les deux sens. Quelques indices laissent supposer que nous pourrions être à Taïwan.

Depuis 20 ans, toute image, toute photo, toute vidéo, tout film, tout dessin est interdit. Cela va depuis l'absence de télévision, aux journaux sans illustrations, à tout art visuel ou pictural, aux foyers sans photos de famille, aux pièces d'identité sans portrait etc... Et bien sûr, la répression est sanglante pour tout criminel contrevenant à la loi : la cécité immédiate par de cruels moyens sur la place publique. Et bien sûr, personne n'est à l'abri d'une dénonciation...

Tout au long du roman, nous suivons parallèlement un haut gradé de cette brigade de l'oeil, et Kao, un adolescent trafiquant (de photos !). Guillaume Guéraud est très fort car il parvient à mettre le doute chez le lecteur. Et oui, il m'est arrivé parfois de trouver cette loi pas si idiote que cela, l'absence d'image évitant ainsi la consommation à outrance et redirigeant les concitoyens vers les bibliothèques. L'image est une vérité individuelle d'une personne au moment T. C'est la multitude d'images qui fait la vérité collective. Mais l'image, c'est aussi le partage, un oeil plus large, un souvenir, LE Souvenir de l'Histoire, le témoignage, la culture, l'évasion, une autre vision des choses.

Bref, ce roman passionnant offre un bel "outil" de réflexion sur l'usage et le rôle de l'image dans nos sociétés. C'est aussi un superbe hommage au cinéma, le 7ème art ! Et bien sûr, le portrait d'une dictature dont aucun pays n'est à l'abri.

Ce roman a presque 10 ans, et force est de constater qu'il est on ne peut plus contemporain quand on "regarde" les infos et l'usage qui est fait de l'image pour des propagandes monstrueuses qui mènent au pire. Je ne cite pas avec précision ces propagandes dont je parle, histoire que "mes mots clés" ne fassent pas perdre le temps de notre Sécurité Intérieure.

La Brigade de l'oeil, une lecture que je vous conseille sans modération, malgré mes tout petits bémols.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 15 Juin 2016

Afficher l'image d'origineRoman Historique - Editions Audiolib - 11h d'écoute - 23.30 €

 

Parution en 2011

 

4ème de couv : Alexandrie : joyau d’un empire qu’Antoine et Cléopâtre, l’Imperator et la Reine des Rois, vont entraîner dans leur chute.
Le couple mythique avait deux jumeaux magnifiques, Hélios et Séléné (en grec Soleil et Lune), cadets de Césarion, fils de César, et ainés du fragile Ptolémée. Petits princes élevés dans la pourpre et l’encens du Quartier-Royal, « cité interdite » d’Alexandrie, ils étaient si jeunes lorsque la ville tomba…
Tous, tôt ou tard, seront massacrés par les Romains, sauf Séléné : prisonnière en terre étrangère, elle vivra pour venger ses frères et faire survivre dans le monde des vainqueurs la lignée des vaincus.

 

Lu par Valérie Lemaître

 

Tentation : Ma curiosité !

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Voilà déjà plusieurs semaines que j'ai achevé cette écoute, alors mon humble avis risque d'être assez succinct !

De l'Egypte antique, je ne sais pas grand-chose, pour cause de mémoire percée, car j'ai déjà eu la chance de visiter Karnak et Louxor.  De Cléopâtre, je n'avais que l'image donnée par les films Astérix et Obélix de cette dernière décennie. Alors, ce roman avait toutes les chances de combler un trou béant dans mon inculture. 

Suite à ma lecture, ce trou n'est pas comblé, j'y ai juste jeté quelques pelletés de sable. Ce n'est pas la faute du roman, qui est franchement très bien, mais à ma nature peu concentrée sur ce genre de lecture qui prend parfois des allures fastidieuses, à mes yeux.

Au début, j'ai trouvé ce roman passionnant, captivant ! Puis il s'est transformé en "intéressant" ! C'est déjà pas mal !

J'ai donc fait la connaissance de la petite famille recomposée de Cléopâtre. Mais surtout, j'ai eu une vue d'ensemble sur la vie dans les palais de l'Egypte antique et globalement, (là, c'est l'ex agent de voyages qui parle), du Bassin Méditerranéen. Luxe et luxure, mariages stratégiques. En fait, à l'époque, tout n'était que stratégies : politiques, militaires, maritime.

Bien sûr, même si je classe "Les enfants d'Alexandrie" comme un roman historique, il faut s'avoir que les grands faits historiques sont réels. Pour le reste, l'auteure, extrêmement bien documentée, a comblé les vides que l'Histoire a ignorés par son imagination. Imagination que Françoise Chandernagor n'a cependant pas laissée totalement libre, afin de respecter les us, coutumes et parlés de l'époque. Ainsi, le livre audio se termine par les explications de la romancière sur ses choix narratifs et linguistiques, afin autant de ne pas trahir l'Histoire, mais aussi de ne pas perdre le lecteur dans des termes, des situations géographiques et  des idiomes désuets et quasi intraduisibles pour correspondre à un roman "actuel". Ainsi, très peu de dialogues, des villes ou des régions nommées par leur nom actuel si le nom d'origine est trop éloigné phonétiquement de l'actuel... Des précautions que j'ai pu apprécié, même si, au final, cela ne m'a pas évité d'être perdue parmi la multitude de personnages (connus ou non) et des liens familiaux directs ou indirects !

Il n'empêche, Les Enfants d'Alexandrie est un roman instructif (sauf peut-être pour les puristes de l'Egyptologie), extrêmement bien écrit, et lumineusement interprété. Je ne regrette pas ma lecture, même si je ne garde de cette Egypte qu'une vue d'ensemble, tant ce roman est dense !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 13 Juin 2016

Afficher l'image d'origineRoman - Editions Mazarine - 352 pages - 18 €

 

Parution le 6 avril 2016

 

L'histoire : Jeune franco-américaine, Gemma sort tout juste d'une école de journalisme de Boston. Par l'intermédiaire de sa parisienne de mère, elle décroche un job à Paris, un job dont toutes les filles rêve : dans le show business. Dorénavant, le boulot de Gemma est de gérer les stars anglosaxones dans l'émission musicale phrare de la télé. Et bien figurez vous que Gemma n'est ni au bout de ses peines, ni de ses surprises !

 

tentation : Le pitch

Fournisseur : Les éditions Mazarine, merci pour l'envoi.

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Pile poil le genre d'histoire dont j'avais besoin en ce moment ! Enfin un livre que je me ne mets pas 3 semaines à achever.

Bien sûr, les lecteurs et lectrices qui recherchent de la littérature très littéraire passeront leur chemin. Si on ouvre ces pages, c'est que l'on recherche divertissement et distraction sans prise de tête. Et pour moi, objectif tout à fait atteint avec "N'oubliez pas de tomber amoureuse à Paris" !

Néanmoins, je regrette le titre, qui est pour moi mal choisi et loin du thème principal de l'intrigue. Je ne le trouve pas attirant et bien m'a pris de lire la 4ème de couv, sinon, je serai passée à côté des (mes)aventures de Gemma. Certes, le livre est assez Girly, mais pas du tout à l'eau de rose.

Derrière le pseudonyme "Mademoiselle Peppergreen" se cachent deux amies d'enfance. Et l'on comprend bien qu'elles gardent l'anonymat ! Car oui, ça "balance" bien dans ce bouquin où l'on sent le vécu !

Il y a un côté "le diable s'habille en Prada" dans ce roman. La chef de Gemma est aussi "sympathique" qu'Anne Hattaway et Gemma semble débarquer, comme Andréa d'une autre planète bien lointaine de ses congénères professionnels !

Pour Gemma, sa planète est Boston et la Californie... Alors, le show business français, elle n'y connait pas grand-chose. En fait rien car d'ailleurs, qui est "Jean-François Goldman" ? ! Bref, cela donne lieu à de drôles de quiproquos. A travers Gemma qui, quoique moitié française, découvre la vie parisienne, les auteures en profitent pour décortiquer les différences comportementales entre Américains et Français, jusque sur le lieu de travail. C'est intéressant.

Enfin et surtout, Gemma nous emmène avec elle dans les coulisses d'un grand show de variété télé. Et là, ce fut une sacrée découverte pour moi. Alors qu'à la télé, on voit entrer les stars toutes souriantes sur le plateau télé, on n'imagine pas l'enfer qu'elles ont fait vivre au monde entier autour d'elles. Caprice sur caprice, que la production n'a d'autres choix que d'accepter après moult négociations munies de gants et de pincettes, et sur la pointe des pieds. Et ça, c'est le rôle de Gemma : faire en sorte que les exigences farfelues des stars et celles de la production soient compatibles ! Bref, on tremble pour Gemma plus d'une fois, pauvre Gemma qui sort exsangue des primes en direct, quel que soit l'invité : Madonna, Beyoncé, Mariah Carey, l'exécrable "P.Diddy", bref, pour les stars internationales et nombrilistes, les termes "égo surdimensionné" semblent bien insignifiants. Et quand une star mondiale rencontre Johnny Halliday dans un ascenseur, et bien c'est assez cocasse.

Dire que dans ma jeunesse, je rêvais d'évoluer dans ce milieu professionnel là (mon rêve a tout de même dépassé l'ébauche puisque j'ai tout de même travailler pour la radio NRJ / Chérie FM à Lille et pour le 50ème Festival de Cannes, où je fus hôtesse), et bien j'ai drôlement bien fait de m'orienter vers des métiers bien plus terre à terre et moins superficiels ! (même si certains de mes clients n'avaient parfois rien à envier à certaines stars point de vue  comportement détestable !

Allez, faites-vous plaisir avec ce roman idéal pour cette période estivale !

 

PS : A noter, vous pouvez aussi suivre la play list de Gemma, détaillée en dernière page.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 1 Juin 2016

Afficher l'image d'origineAutobiographie - Editions Flammarion - 292 pages - 17 €

 

Parution le 11 mai 2016

 

Le sujet : Richard Bohringer, acteur populaire mais aussi auteur, revient sur sa vie. Depuis son enfance dans le Val d'Oise "Chez Mamie" jusqu'à sa récente maladie. En passant bien sûr par les 1001 rencontres de sa vie, et les dizaines de films tournés aux quatres coins du monde.

 

Tentation : j'aime l'acteur, l'homme et l'auteur !

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi !

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Un voyage en "Bohringie" ne ressemble à aucun autre. C'est une plongée presque apnéique dans un homme aux mille vies, aux milles joies, aux mille douleurs, aux mille colères, aux mille rêves. Il y a les milles visages qu'il a pris au cinéma, Docteur Jeckyll et Mister Hide en une même personne et Paulo, le double littéraire. Un homme brûlé à fleur de peau jusqu'à plein coeur et noyé par la vie.

C'est tout cela que Richard Bohringer raconte dans ce livre, de sa prose reconnaissable entre mille. Une vie divisée en 15 rounds, comme un match de boxe. Avec des K.O, des uppercuts, des coups de points, des combats victorieux, des coups de coude, des coups de mains, des coups de tête, des déséquilibres, des opportunités, des parades. Le piège de la drogue et beaucoup d'absorption : l'alcool. Des petits combats confidentiels et d'autres aux répercussions tonitruantes !

La vie d'ado sur mobylette, les petits larcins, les copains, la came, les rencontres, l'écriture, le théâtre, le cinéma, les enfants, les petits-enfants, la musique, la chanson. Tout au long de la vie, les potes et l'alcool.

Richard Bohringer est un homme qui n'aime pas petit, pas à moitié. Il aime grand et fort. Et il le dit. Dans ce livre, il nous propose un full contact avec lui-même, sans passer par Paulo, son double littéraire. Il se raconte, lui, les autres, ses films, le tout pour le meilleur et pour le pire, sans gants, sans tromperie.

Son écriture est comme une rose : il y a celle de l'aube couverte de rosée, celle qui bourgeonne, celle qui éclot, aves des épines et parfois sans. Inimitable, elle prend aux tripes et au coeur. Une écriture qui s'adresse au lecteur, qui interpelle le lecteur au sens premier du terme.

Les premiers rounds du livre ont des sujets et des époques bien définis. Ensuite, j'ai trouvé que cela se mélangeait un peu et se répétait souvent. Car Bohringer rend hommage aux gens qu'il a croisé, aimé, qui ont fait ce qu'il est devenu. Certaines de ses personnes sont connues du grand public, d'autres non et cela devient parfois lassant. J'ai trouvé par moment que cela prenait la forme d'une litanie sur "mon père d'adoption", "mon fils d'adoption", "mon frère d'adoption" etc. Mais cela fait partie du personnage entier Bohringer. J'ai aimé ces récits de tournage au bout du monde ou en Loire Atlantique. Par contre, là où j'ai été déçue, c'est que Richard Bohringer n'évoque pas du tout sa double nationalité Franco-Sénégalaise. De l'Afrique, il y en est question évidemment mais plus en généralité et comme "de loin". Je n'ai pas lu tous les livres de Bohringer, même si la plupart. Peut-être est-ce le sujet d'un autre bouquin ?

Alors, que vous dire pour conclure ? Bohringer, on aime ou l'on aime pas, il séduit ou énerve, touche, bouleverse ou laisse de glace. Moi, je suis de la première catégorie évidemment, alors à vous de voir !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 12 Avril 2016

Afficher l'image d'origineEssai /autobio - Editions Albin Michel - 240 pages - 18 €

 

Parution le 27 janvier 2016

 

4ème de couv : « Ce livre est le vaisseau spécial que j'ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d'amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n'ai rien eu à inventer. Si ce n'est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon coeur. »
 

 

Tentation : Auteur et sujet

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

Mon humble avis : Comment allier cauchemar et féérie ? Je pense qu'il faut être Mathias Malzieu pour y parvenir !

Ce livre est le récit, le témoignage d'une renaissance ! Ah, pas d'une dépression profonde comme sait nous en abreuver la littérature ! Non, une véritable résurrection médicale, corporelle, depuis les quelques jours précédents le diagnostic qui aurait dû être fatal jusqu'à l'annonce d'une inversion des courbes des analyses et donc la promesse d'une guérison approchante !

Il y a deux ans et demi, Mathias Malzieu (alias aussi le chanteur du groupe Dionysos), apprend que sa moelle osseuse ne fonctionne plus. Il lui manque l'essentiel pour vivre : des globules blancs, rouges etc. Plus de système immunitaire non plus, il est à la merci du moindre microbe. Il devient donc un vampire, à savoir que plusieurs transfusions hebdomadaires lui sont nécessaires pour survive, dans l'attente d'un traitement de cheval éventuel et d'une greffe de moelle hypothétique. Le vampire hebdomadaire deviendra vampire en pyjama lors de séjours en chambre stérile où les équipes médicales et la science vont complètement rebooter son corps, pour le faire repartir à zéro. 

C'est cette chevauchée médicale et humaine au coeur de l'enfer que Mathias Malzieu raconte ici. D'ailleurs, ce livre, il l'a principalement écrit en chambre stérile. Ce qui sauvera notre héros, de toute façon, c'est l'imagination, la créativité, la musique, la création et un moral d'acier ! Bien sûr, on sent parfois le découragement du héro ou sa peur que sa vie s'arrête là, mais dans ces pages, pas une ligne de pathos et de misérabilisme. De l'humour, de l'amour, de la passion, de la joie de vivre, de l'envie de vivre, de l'émotion, de l'auto-dérision, de la compassion, de la reconnaissance, du courage, ça oui, à chaque page !

On retrouve l'univers doux, féérique, poétique à souhait de l'auteur, mêlé à des explications médicales métaphoriques on ne peut plus limpides. Donc sans avoir fait médecine, on comprend parfaitement ce qui lui arrive, ce qu'il subit comme soins etc... Pour la poésie par exemple, les infirmières deviennent des nymfirmières, Malzieu devient le capitaine d'un chalutier, la mort qui le poursuit est présenté sous la forme de Dame Oclès (car épée de Damoclès...)

Pourquoi pas 5 pattes de chat ? Juste parce que j'ai trouvé quelques passages  ou propos redondants, mais c'est sans doute aussi la maladie qui veut cela.

Dans le livre résonne aussi un vibrant hommage au personnel médical, tant pour ses prouesses, que son soutien psychologique. Et là, je me dis que Malzieu a eu de la chance car de toutes mes épreuves médicales "récentes" en CHU, je ne garde pas un tel souvenir. J'ai vraiment senti le soutien de toute une équipe uniquement lorsque j'ai été hospitalisée à 18 ans pour une énorme phlébite de toute la jambe droite. Mais j'étais alors, dans cet hôpital, la nièce du grand professeur DC et ma jeunesse avait fait de moi la mascotte du service.

Lisez ce livre, c'est une ôde à la vie, au courage, à la créativité, à l'espoir, servi par une plume unique, à l'image de son auteur !

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 16 Mars 2016

Afficher l'image d'origineRoman - Editions Audiolib - 7.41H d'écoute - 22.90 €

 

Parution en audiolib : juin 2014

 

L'histoire : 1976 ! J.O de Montréal ! Le monde découvre Nadia Comaneci ! Le jeune gymnaste roumaine défie la loi de gravité et pulvérise tous les records, au point d'affoler les ordinateurs.

La narratrice revient sur ce destin extraordinaire, entre médailles et sacrifices avec, en fond géopolitique, la Guerre Froide.

 

Tentation : Blogo, médias, le sujet

Fournisseur : Sylire, merci pour le prêt

 

Lu avec excellence par Chloé Lambert

 

 

 

Mon humble avis : Petite et ado, je rêvais secrètement de ressembler à ces jeunes gymnastes, qui semblent pouvoir faire ce qu'elles veulent de leur corps. Hélas, raide comme un piquet, le simple grand écart restait pour moi l'inaccessible étoile ! Il n'empêche, 30 ans plus tard, ces athlètes sont celles qui me fascinent le plus et toujours autant... rendant ce roman incontournable pour moi.

La petite communiste qui ne souriait jamais m'a donc passionnée, qui me permettait d'entrer dans les coulisses sportives et humaines de la gymnastique de haute volée, voire de haute voltige !

Certes, il y eu des longueurs lors de mon écoute, des passages qui me semblaient répétitifs, et quelques égarements chronologiques, mais pas en suffisance pour gâcher mon plaisir.

Lola Lafon, que l'on peut facilement imaginer comme la narratrice de cette histoire, use d'un procédé littéraire bien particulier : Alternance du fruit de ses recherches d'archives presse écrite, télé etc ; de vérités historiques et de dialogues téléphoniques totalement imaginés entre elle-même et Nadia Comaneci. Lors de ceux-ci, la narratrice interroge Nadia, afin de démêler le vrai du faux, d'éteindre des rumeurs désobligeantes, et d'avoir la version (même si imaginée) de la championne. Ainsi, par ces interrogations, Lola Lafon pose des questions "à voix haute" qui s'adresse à chacun de nous, sur la vision des femmes dans notre société et notamment dans le monde du sport, sur l'enfance "gâchée" aux yeux des autres, sur les choix individuels ou collectifs, sur le surmédiatisation et l'acharnement médiatique, sur le courage, sur la passion, sur le dévouement, sur le surpassement de soi, sur ce que l'on fait de la liberté une fois celle-ci acquise alors que l'on n'est pas né sans !

Il est bien évidemment question de l'instrumentalisation de ces jeunes génies au nom d'une marque, d'une idéologie, d'une nation. Car bien sûr, à l'époque, la jeune Nadia Comaneci faisait figure de modèle pour la jeunesse communiste et était le porte-drapeau de la Roumanie de Ceaucescu. On n'imagine plus l'impact qu'eurent les exploits de Nadia tant à l'Est qu'à l'Ouest dans l'entrainement des sportifs et les rêves des petites filles d'alors.

Toutes les questions (et les réponses) qui sont levées ici sont donc soit intéressantes, soit passionnantes, vous n'avez que l'embarras du choix. Il n'empêche que les informations données sur le contexte historique de la guerre froide sont une bonne piqûre de rappel et parfois aussi un bon enseignement, car je crois que nous autres occidentaux de notre époque, nous ne pouvons imaginer ce que fut la vie quotidienne sous ces régimes communistes de l'Est.

Enfin, tout au long de cette lecture, on ne peut que se révolter contre la condition des femmes dans le monde, qu'il soit sportif ou autre. Car pour réussir, ces jeunes filles étaient soumises à des privations alimentaires ahurissantes. Mais surtout, sitôt que leur puberté s'annonçait, elles recevaient dès lors des injures (grosse vache and co pour 40 kg toutes mouillées), les regards et l'intérêt se détournaient d'elles sitôt qu'elles étaient réglées. Bref, le monde attendait d'elles qu'elles restent des petites filles parfaites. Et le pire, c'est qu'il l'exige encore... au cinéma, dans la mode etc...

Bref, un roman avec tant de richesses qu'il est impossible de toutes les énumérer sur un simple billet !

 

Je vous invite à cliquer sur ce lien pour revoir les exploits 1976 de Nadia Comaneci

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 4 Mars 2016

Afficher l'image d'origineRoman - Editions J'ai Lu - 154 pages - 6 €

 

Parution en avril 2014

 

L'histoire : Un inventeur dépressif, avec un trou d'obus à la place du coeur, tombe amoureux d'une fille qui disparait quand on l'embrasse. Le plus petit baiser jamais recensé et hop, volatilisée ! Il va mener l'enquête pour la retrouver ! Mais pas seul ! Un vieux détective à la retraite et son perroquet enregistreur vont l'aider dans cette quête, qui lui réserve bien des surprises !

 

Tentation : Envie d'un roman bonbon !

Fournisseur : Ma PAL Silvana  (merci )!

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Quand j'étais petite et ado, deux semaines par an à Noël, je fréquentais assidument "les trouvailles", une boutique souvenirs, cadeaux, presse, librairie, cartes postales et autre, dans le village du Grand Bornant en Haute Savoie. Même si je n'achetais pas forcément, rien ne m'échappait et tout me fascinait dans cette boutique au point que celle-ci reste marquée au fer dans la liste des souvenirs familiaux.

Et bien "Le plus petit baiser jamais recensé" a eu le même effet. Ou ouvrant ses pages, j'ai plongé dans une malle aux trésors sans fond où l'on se régale des mille et une trouvailles de l'auteur Mathias Malzieu. Ayant déjà lu "Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi", je m'y attendais, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai pioché ce roman dans le puit sans fond de ma PAL. Il n'empêche, chaque page a provoqué en moi un émerveillement presque enfantin, tant l'inventivité et l'imagination de Mathias Malzieu sont fabuleuses, poétiques et oniriques à souhait !

Au fil des pages, on découvre des sparadramour, un appartelier, un vieux aux cheveux de nuage et de barbe à papa, la place de la Pastille, un asthme en ré mineur, de la neige tiède, de la télépathisserie, la recette du chocolat au nectar de baiser, un attelage de 5 écureuils de combat, des floconfettis, un escalier carillonnant, un attentat au pop-corn, j'en passe et des tous mignons tout plein.

Avec tous ces ingrédients, Mathias Malzieu nous raconte une belle histoire d'amour, une enquête d'amour par des en quête d'amour. Est-ce que deux électrocutés de l'amour vont accepter de baisser leur garde, leur pont-levis, leur armure contre l'amour blessure, d'oublier ou d'affronter leurs peurs et traumatismes précédents qui les ont conduit à renoncer à l'amour ?

Vous le saurez en lisant ce magnifique conte, qui se déguste comme une sucette, vous savez, ces sucettes qui réservent une surprise à l'intérieur ! Car oui, cette prodigieuse histoire s'adresse à l'enfant qui sommeille encore en chacun de nous, à l'adulte qui regrette l'enfance parce que les genoux écorchés sont plus faciles à soigner que les trous au coeur...

 

 

Quand je danse, c'est comme si je m'étais ton rire au micro-ondes. Il est prêt en quelques secondes. Je suis plus raide qu'un très vieux Pinocchio et tu es plus souple qu'une princesse en pâte à crêpe.

Sparadramour de Mathias Malzieu

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 27 Février 2016

Nouvelles - Editons Pocket - 283 pages - 5 €

 

Parution le 4 novembre 2015

 

Le sujet : 13 auteurs ont mis leur plume au service des Restos du coeur autour d'un thème : frère et soeur.

Ceux qui s'aime, se détestent, ne se connaissent pas. Entre quotidien et exception, haine ou fusion, jalousie ou partage.

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : C'est sur la blogo que j'ai appris l'existence de ce recueil de nouvelles écrit et vendu au profit des restos du coeur. D'après ma courte recherche, c'est la 3ème année que cette opération a lieu. 13 auteurs d'horizons et de maisons d'éditions différents se réunissent et livre chacun une nouvelle. Mine de rien, la vente de ce petit livre a permet chaque année la distribution d'un million quatre cent mille repas chaque année. Voilà ce qui a surtout motivé mon achat. Une bien belle initiative altruiste à encourager !... avec en prime de chouettes moments de lecture.

13 auteurs différents,  et autant d'univers et de styles. Je connaissais déjà certains d'entre eux. D'autre ne m'étaient connus que de nom, d'autres encore m'étaient complètement étrangers. Voici donc l'occasion de découvrir de nouvelles plumes ou d'en retrouver !

Comme l'on peut s'y attendre, la qualité de chacune des nouvelles est variable, sans doute aussi perçue différemment en fonction des goûts personnels de chacun. Certaines m'ont tout à fait emballée, d'autres m'ont laissée sur le quai, comme celle de Stéphane de Groodt, mais qui ne dure que quelques pages. L'ensemble reste divertissant.

Le thème de la fraternité et/ou de la fratrie n'est pas toujours flagrant, ce qui est un peu dommage. Car du coup, la colonne vertébrale du recueil est assez discrète. 

Fidèle à lui-même, Maxime Chattam m'a fait trembler et m'a glacé le sang ! Michel Bussi m'a bien "eue" comme on dit. Agnès Ledig m'a amusée en proposant le câlin systématique dès l'envie de clopes, jolie solution pour arrêter de fumer. Françoise Bourdin m'a touchée avec ce jeune homme qui préfère parler à son oncle plutôt qu'à son père. Alexandra Lapierre touche et surprend avec ce frère inconnu qui apparait en fin de vie.

Mais pour moi, parmi ces 13 nouvelles, c'est Karine Giebel qui remporte la palme. Elle m'a tout simplement bouleversée, en évoquant le sort d'une jeune fille qui meure au nom de "l'honneur familial", comme plus de 5 000 femmes chaque année dans le monde, que ce soit en Arabie Saoudite, au Népal ou en France.

Donc du très bon, du bon et du moyen mais quoiqu'il en soit, un très beau geste auquel il est si simple d'ajouter sa main : en achetant cette version 2016, ou en gardant ce projet pour 2017 ! Un livre acheté = 4 repas distribués !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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