Articles avec #litterature francaise tag

Publié le 21 Octobre 2017

Roman - Editions Livre de Poche - 216 pages - 6.60 €

 

Parution d'origine en mai 2014

 

L'histoire : Dans Paris, un immeuble est occupée par 5 femmes. Leur point commun, elles ont toutes renoncé à l'Amour, aux hommes. De toute façon, ce renoncement est exigée par la propriétaire, qui habite au 5ème étage et aucun homme ne peut pénétrer dans l'antre. Carla, l'une d'entre elle, s'envole pour quelques mois en Inde et prête son appartement à Juliette. Celle-ci, en rêvant du grand amour, va bousculer cette petite communauté...

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

 

Mon humble avis : Voici un roman agréable, qui se lit bien vite, idéal pour un après-midi plage ou couette, entre deux lectures plus "littéraires" va-t-on dire. Il fait partie de ce que l'on appelle les "feel good books". C'est drôle, c'est émouvant aussi, c'est rythmé mais cela surfe surtout sur la surface plutôt que de plonger vraiment sur le sujet. Aussi, je pense que ce roman est plus là pour poser des questions que d'en donner les réponses.

Bien sûr, cette histoire de femmes ayant renoncé aux hommes m'a parlé et émue, parce que je me suis retrouvée dans certaines d'entre-elles. Les raisons et les histoires de vie qui ont poussé quelques-unes à renoncer aux hommes m'ont même bouleversée. Après, ce livre n'est pas un pamphlet contre le masculin. Mais il semble démontrer une fois de plus que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus. Que les attentes en amour sont différentes, et le comportement aussi... Les unes s'enflamment au premier regard et les autres prennent peur dès que le mot "demain" ou "la semaine prochaine" ou encore "bébé" sont prononcés et prennent la poudre d'escampette.

Le personnage de Juliette, qui n'a jamais connu l'affection et l'amour de ses parents, est particulièrement touchant.

Maintenant, j'ai trouvé le caractère de la Reine (ancienne danseuse étoile) un peu trop radical et son comportement trop despotique. Puisque dans cet immeuble tout homme y est interdit de présence, qu'il soit plombier ou fils d'une des locataires.

L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes est donc finalement un roman sur l'Amour. L'Amour bonheur et souffrance. L'Amour nécessaire ou optionnel. Séduire et le crainte de ne plus séduire, à cause de quelques kilos en trop ou de rides bien profondes. De la jeunesse qui s'est évanouie. 

Je pense que l'objectif de ce roman est aussi de dé stigmatiser les célibataires, et qu'il n'y a pas de recette pour le bonheur. Celui-ci peut se vivre en couple, comme seule, avec la mise en place de substituts. L'on peut être très heureux seul ou en couple, comme on peut être aussi malheureux dans ces deux situations. Rien ne garantit le bonheur qui ne dépend pas forcément d'une autre personne. Le bonheur n'a pas n'a pas d'archétype

Bref, c'est divertissant, c'est frais, c'est léger, ça ne prend pas la tête, mais le sujet et les personnages ne sont ni approfondis ni développés. Ca survole ! C'est du feel good quoi !

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 13 Octobre 2017

Roman - French Edition - 12h24 d'écoute- 17 €

 

Parution d'origine en 1890

 

L'histoire :  Le sang exécrable des Rougon-Macquart court dans les veines de Jacques Lantier, fils de Gervaise et héritier d'une lignée maudite. Lantier a assisté au meurtre d'un notable par le chef de gare du Havre. Pour se protéger, la femme de ce dernier, Séverine, le séduit et devient sa maîtresse. Auprès d'elle, et dans les vapeurs de sa chère Lison, sa locomotive, Jacques pense pouvoir conjurer ses pulsions meurtrières, résister à " la bête enragée qu'il sent en lui " à la seule vue de la nudité d'une femme.
Un voyage tragique commence, où la démence, la jalousie et le crime sont portés à l'incandescence dans le plus russe des romans français.

 

Tentation : Pourquoi pas ?

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Oh, un pur et grand classique sur mon blog !?! Inattendu non ? Oui, j'avoue. Et me voilà bien maintenant, car lire un grand classique n'a en soit rien d'héroïque, mais le chroniquer, c'est une toute autre affaire ! Parce que tout a déjà été dit sur ce roman qui a, depuis plus d'un siècle, était décortiqué et expliqué par les plus grands spécialistes et par un prof de français sur deux en France ! Aussi, mon avis n'en sera pas un (ceux qui recherchent une explication de texte ici seront bien déçus !) mais un ressenti !

Je pense que c'est le temps qui définit surtout la grandeur de l'oeuvre et pour "La bête humaine", le temps a déjà fait son oeuvre. Que ce soit en 1890 ou en 2017, il est clair que ce roman est un chef d'oeuvre.

Cela fait exactement 30 ans que j'ai lu mon premier et mon unique Zola : Germinal. Lu plus ou moins sous la contrainte. A cette époque, j'avais presque cessé de lire, dégoûtée par les lectures imposées au collège. Mon père m'a pris par la peau du cou, m'a déposée devant la bibliothèque familiale et m'a dit : "Tu choisi le livre que tu veux, mais dans 2 semaines, je veux une fiche de lecture". J'avais pris et adoré Germinal, qui contait entre autre l'Histoire de ma région natale. Et pourtant, ensuite, plus ou peu de classiques. Pour moi, ils ont quelque chose de terrifiant dans leur forme de pavé, écrit tout petit avec des couvertures soit moches, soit déprimantes, soit effrayantes, soit les 3 en même temps.

Et puis voilà que je tombe sur la version audio de La bête humaine. Et là, c'est la révélation ! C'est clair, je n'avais qu'une hâte, me retrouver dans ma voiture ou à marcher le long de mon canal pour en poursuivre l'écoute ! Et oui, Emile Zola m'a happée !

Je pense que s'il paraissait aujourd'hui, ce roman serait classé dans les étagères "thriller" des librairies. Quel suspens à couper le souffle ! Les victimes deviennent des bourreaux, tout le monde se manipule d'une façon ou d'une autre, on ne sait plus toujours qui est la proie, qui est le chasseur, tout semble pouvoir basculer à tout moment, le doute nous habite tout au long du roman. Les personnages sont autant ambivalents que passionnants, inquiétants qu'attachants et croqués et approfondis à merveille !

La bête humaine est le 17ème titre de la série des Rougon-Marcquart sur 20. Je ne pense pas m'arrêter là, tant j'ai été séduite par la beauté de la langue et du style, tant la construction du roman est grandiose, tant le rythme m'a plu. En livre audio, les quelques longueurs subis par certains ne m'ont pas dérangée, tant elles étaient encore l'occasion de me délecter de cette magnifique écriture. Zola nous plonge dans la folie meurtrière de l'âme humaine qui n'est jamais loin de son animalité. De ce fait, l'intensité dramatique ne quitte pratiquement pas son paroxysme du début à la fin de l'histoire, donc on se demande vraiment quel en sera le dénouement !. Le tout, dans une société de la fin du XIXème siècle, qui se croit bien-pensante mais déjà bien gangrenée par la corruption et le qu'en dira-t-on.

C'est donc à 45 ans que je découvre et réalise vraiment l'immense talent d'Emile Zola, comme quoi, il n'est jamais trop tard pour bien faire !... Et bien faire, c'est surtout le faire par envie et curiosité personnelle. Du coup, je ne compte pas m'arrêter là et je songe, dans les mois et années à venir, à me transformer en spécialiste des Rougon-Macquart, et à m'y plonger en toute connaissance de cause !

Si comme moi, vous êtes récalcitrants devant les "classiques", tentez avec La bête humaine, vous ne devriez ni sombrer dans l'ennui, ni être déçus !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0

Publié le 3 Octobre 2017

Roman - Editions Belfond - 290 pages - 18 €

 

Parution le 7 septembre 2017 : Rentrée Littéraire !

 

L'histoire : Leur père vient de décéder. Leur mère est morte assassinée plus de 30 ans auparavant. Et  son meurtrier, ayant purgé sa peine, va bientôt sortir de prison.

Marisa et Paul , le frangin et la frangine, se retrouvent donc dans la maison familiale sur la côte méditerranéenne. L'une est fatiguée de porter, l'autre ne s'est pas construit. Une autre vie s'offre à eux, qu'il faut saisir pour être. L'un choisit l'action, l'autre le refuge dans une autre réalité...

 

 

Tentation : Pitch et curiosité

Fournisseur : Gilles Paris et Belfond, merci pour l'envoi !

 

 

Mon humble avis : Outre la 4ème de couverture bien tentante, c'est surtout la curiosité qui m'a menée vers ce livre. Pour moi, Agnès Michaux était juste un bon souvenir de la grande époque formidable de Canal + ! Et là, le choc ! Je découvre une plume magnifique, et à n'en point douter une auteure de grand talent ! Oui c'est cette écriture, ciselée, profonde et légère, poétique, douce dans les mots mais parfois rude dans le sens, voluptueuse, mystérieuse, effleurrente et frappante, métaphorique et aussi très psychologique. Je pense que c'est ce qui m'a le plus plu dans ce roman, ce qui m'a bercé tout au long de ma lecture. Oui, j'étais bercée mais gardait des yeux ébahis devant une telle beauté du verbe.

Agnès Michaux plonge corps et âme dans l'esprit et le coeur de ses personnages sans forcément citer les maux avec précision. Mais on les ressent ces maux, et je pense que c'est au lecteur d'y mettre ses propres mots. Système laisse une grande place aux sens. Tout y est ressenti... La chaleur écrasante, la nonchalance, le temps qui traîne, la brise qui caresse, la mélancolie palpable...

La lecture est assez vertigineuse, parfois étouffante car l'on est vraiment dans un univers particulier, ambivalent, complexe, énigmatique. On poursuit le chemin intérieur et la construction extérieure des personnages. Même si pour se reconstruire, ou simplement vivre, mais pour de vrai, réellement, l'un choisit la destruction et l'autre, l'autodestruction, le lâcher prise et se laisse envahir dans sa folie salvatrice.  On n'ignore où Agnès Michaux va nous mener et l'on est surpris de autant de la rencontre d'Arthur Rimbaud que de celle de l'actualité du monde : Les corps échoués des migrants à Porquerolles, la guerre civile en Ethiopie.

Système est aussi prétexte à nombre de réflexions... Sur le système judiciaire (suffit-il à être vengé) sur le système du monde où le cours du café décide presque de l'éclatement d'une guerre civile. Sur le système nerveux quand il lâche. Sur le système qui fait de vous une victime ou un bourreau. Sur le système historique du dominant (l'homme blanc) et du dominé (l'homme noir). Sur le système de la colonisation, du commerce international et des blancs qui arrivent comme des rois en terres "exotiques". Nombreuses réflexions et descriptions de l'exotisme. Oui, qu'est-ce que l'exotisme, sinon les bizarreries de l'autre ?

Système est un roman sur la reconstruction après un drame, même si cette reconstruction intervient seulement 30 ans après celui-ci. Roman initiatique quelque part, sombre et lumineux à la fois. La première partie m'a plus touchée que la 2ème mais il n'empêche, je n'ai pas compté les phrases fabuleuses de vérité et d'émotion que j'ai relu par deux fois pour bien m'en imprégner. Mais je ne peux pas tout dire sur ce livre, si dense, si intense, même si c'est plus de l'écriture que de l'histoire dont je suis "tombée en amour" !

Un univers, une plume à découvrir de toute urgence !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 27 Septembre 2017

Roman - Editions Audible - 3h28 d'écoute - 13.99 €

 

Parution d'origine en 2014 chez Gallimard

 

L'histoire : En 1919, un héros de guerre est retenu prisonnier dans une caserne déserte. Un juge militaire et aristocrate vient l'interroger pour définir sa peine. Et au dehors, sous un soleil de plomb, un chien ne cesse d'aboyer.

 

 

Tentation : Pourquoi pas ?!

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Voici une oeuvre courte et parfaitement construite, qui laisse planer le mystère, des mystères même un long moment. 

En effet, ce n'est que dans la toute dernière partie dernière partie que l'on apprend ce qui est reproché au prisonnier Morlac (ce sur quoi je ne dirais pas un mot) et la surprise est de taille, tout comme l'est, quelques pages plus tard, la peine toute aussi étonnante que lui infligera le juge Lantier, 

L'atmosphère est brillamment rendue dans ce roman. Jean-Christophe Ruffin parvient à nous accabler de chaleur, à nous submerger d'une espèce de silence qui pourtant n'existe pas, à nous tourmenter et à nous obséder par les aboiements incessants de Guillaume, le chien. Lors de mon écoute, j'avais l'impression d'évoluer dans une ambiance de Western ou de Bagdad Café. Comme si l'on entendait le moindre grincement de porte, le moindre petit mouvement pouvant devenir bruit tant tout semble silencieux.

En tant qu'amie des animaux, j'ai surtout vu dans "le collier rouge" un éloge sur la loyauté des chiens et le courage canin. Mais évidemment le roman est bien plus riche que cela. Il se penche aussi sur la fidélité entre les compagnons de combats et celle des femmes, restées au pays, qui attendent une lettre, un retour peut-être ?

L'interrogatoire que mène le juge Lantier permet de découvrir le personnage de Morlac, son passé proche, la guerre 14-18, ses traumatismes, ses colères envers les bêtises de la guerre et ceux qui, de loin, la dirigent. Il y a aussi son héroïsme qui lui vaut une décoration qu'il pense ne pas mériter. Et au loin, très loin mais si près des troupes d'Orient, la Révolution Russe et ses conséquences jusque dans les rangs de l'armée française avec l'arrivée du communisme et du militantisme clandestin ou ostensible.

Le collier rouge nous plonge admirablement bien dans les profondeurs de l'âme humaine, depuis son extrême bonté à son pire orgueil. Une lecture bien riche, comme je les apprécie.

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0

Publié le 15 Septembre 2017

Roman - Editions Audiolib - 14h32 d'écoute - 24.90 €

 

Parution d'origine en 2015

 

L'histoire : Marcus Goldman, écrivain à succès, raconte sa famille, ses familles. Car depuis toujours semble-t-il, il y a les Goldman de Baltimore, son oncle, sa tante et ses deux cousins, à qui tout réussit et qui vivent dans un luxe décomplexé. Et puis il y a les Goldman de Monclair, Marcus et ses parents, très middle class américaine. Marcus rêve d'être un Baltimore à qui il vous un amour et une admiration sans borne. Mais au fil des années, jusqu'au drame, il apprend qu'il ne faut pas se fier aux apparences.

 

Tentation : Mon coup de coeur pour le précédent roman de l'auteur

Fournisseur : La bib' !

 

 

Mon humble avis : Mon enthousiasme pour Le livre des Baltimore est au moins aussi égal que celui ressenti lors de mon audiolecture de La vérité sur l'affaire Harry Quebert !

Celui-ci n'est sans doute pas étranger à l'excellente lecture qu'en fait Thibault de Montalembert. Mais avant cela, il y a bien entendu l'immense talent de narrateur De Joël Dicker. Dicker sait vraiment si prendre pour ensorceler son lecteur, le rendre captif de cette très longue histoire, simple en apparence (la vie d'une famille presque divisée en deux), mais qui réserve moult surprises, révélations que le narrateur, Marcus, découvrira à l'âge adulte. Un roman à tiroirs en quelques sortes malgré une vie quotidienne des protagonistes somme toute assez normale.

Pour ne pas lasser son lecteur par un récit linaire et chronologique, Joël Dicker fait régulièrement des bons dans le passé, mais ce, en différentes époques et en se préoccupant à chaque fois de protagonistes différents, même si Marcus, Woody et Hillel, les personnages principaux, ne sont jamais loin et toujours concernés par ce qui se passe. Différentes époques donc, différents lieux également. Dicker nous emmène tantôt à New York, tantôt à Miami, souvent à Oak Park, banlieue huppée de Baltimore, à Montclair évidemment, mais aussi dans les Hamptons. Une période, comme un épisode, dans un lieu forme un chapitre qui nous laisse à chaque fois sur un cliff hanger, évidemment. Le tout, dans une écriture directe, ciselée, extrêmement maîtrisée.

Le livre des Baltimore, c'est une histoire de famille qui se divise en deux clans, parce que ces deux clans vivent à deux vitesses, parce que deux niveaux de vie vraiment différent. Un réel fossé social s'est creusé entre les deux et l'enfant Marcus a honte d'appartenir au clan des simples, même s'il fait partie aussi, à chaque vacances, au clan des Baltimore. Ce récit de famille est conté par un adulte, mais il laisse la place à la vision de l'enfant sur ses différences, puis, plus tard, l'adulte Marcus portera un autre regard sur ces différences, au fur et à mesure des découvertes qu'il fera sur sa famille, et des confidences qui lui seront faites au fil du temps.

Le livre des Baltimore est avant tout un formidable roman sur l'enfance et le trio que forment les trois cousins : Marcus (le Montclair), Hillel (le Baltimore) et Woody (le Baltimore adopté). L'amour fusionnel et l'amitié exclusive qui lient les trois enfants, puis les trois adolescents, puis les trois jeunes adultes semblent indestructibles. Oui mais... il y a la vie et ses pièges.

Pour résumer ce roman extrêmement dense on peut dire que les thèmes principaux du livre Baltimore sont : grandeur et décadence, admiration, jalousie, choix de vie, fraternité, amitié, pardon, les Etats-Unis (mode de vie, coutumes, extrêmes, crise des subprimes qui s'invite aussi), la fierté, l'humilité, la culpabilité, la honte, l'honneur, les regrets, les malentendus, les secrets de famille, la rivalité, l'intégrité, la prévarication. Mais ce qui ressort surtout, malgré tous ces mots et leur contraire, c'est l'amour profond des uns envers les autres, même si celui-ci se révèle souvent maladroit.

Et puis il y a ce drame qui est annoncé dès les premières pages et qui nous sera révélé presque en toute fin, donnant à ce roman un petit air de thriller psychologique, tant le suspense est latent et s'intensifie au fil des années, des pages qui nous rapprochent inexorablement de ce drame, de ces drames en fait.

Bref, pour moi, Le livre des Baltimore est un chef d'oeuvre, un pur chef d'oeuvre !

Et, en deux romans, Joël Dicker devient pour moi un auteur incontournable, un auteur à suivre, une valeur sûre !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0

Publié le 9 Septembre 2017

Nouvelles - Editions Albin Michel - 326 pages -21.50 €

 

Parution le 30 août 2017 : Rentrée Littéraire

 

Les histoires :  Quatre destins, quatre histoires où Eric-Emmanuel Schmitt, avec un redoutable sens du suspens psychologique, explore les sentiments les plus violents et les plus secrets qui gouvernent nos existences. Comment retrouver sa part d'humanité quand la vie vous a entraîné dans l'envie, la perversion, l'indifférence, le crime ?

 

Tentation : La tradition de la Rentrée !

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi !

 

 

 

Mon humble avis : Eric-Emmanuel Schmitt n'a vraiment pas son pareil pour sonder l'âme humaine, tant dans sa bienveillance que dans sa cruauté.... Même si le cruel est la première victime de sa cruauté.

Trois longues nouvelles, puis une plus courte se succèdent dans ce livre. J'avoue que la dernière, étonnante, aussi touchante que bouleversante m'a paru détonner du sujet central de ce recueil. Il n'empêche, dans celle-ci, Eric-Emmanuel Schmitt nous plonge dans le Petit Prince et la mort de St Exupéry.

La colonne vertébrale de cette oeuvre, c'est le pardon. Le pardon est disséqué par le romancier dans toutes ses ambiguïtés. Observer sous différents angles et étudier le pardon, qui semble être la plus auguste et admirable qualité m'a passionnée. Bien sûr, cela amène à de profondes réflexions tant sur notre vie personnel que sur le monde.  Car oui, le pardon a les défauts de ses qualités. Et si le pardon, prôné par toutes les religions, l'éducation et les valeurs morales, n'était pas aussi pur qu'il y parait ? Et s'il était "distribué" à tout bout de champ sans que l'on s'imagine ses conséquences.

On pardonne par bonté d'âme, par grand coeur, par envie de quiétude, par rejet du conflit. Oui, mais se demande-t-on comment l'offensant reçoit ce pardon ? Le souhaite-t-il seulement, ce pardon, qui à ses yeux, grandit encore à ses yeux son offensé, puisqu'une fois de plus, celui-ci est capable de quelque chose que l'offensant est incapable d'atteindre : la grandeur d'âme.

Le pardon rend son acteur humain, mais redonne aussi humanité à celui qui le reçoit. Le pardon simplifie aussi la vie lorsqu'il évite de s'interroger sur l'essence de l'offense...Le pardon peut aussi se révéler perverse, lorsqu'il fait partie d'un plan de vengeance. Et oui, c'est possible. Je n'avais jamais réfléchi plus que cela à ce sujet, malgré mes années de philo au lycée et c'est en fait un sujet passionnant, bien plus subtile qu'il y parait.

Eric-Emmanuel Schmitt m'a donc embarquée une fois de plus à travers ces quatre histoires. Deux jumelles parfaites... L'une hait l'autre qui pardonne.

Une simplette des montagnes donne naissance à un fils, après une amourette d'été avec un jeune parisien... qui bien entendu, ne voudra entendre parler de ce fils... Jusqu'au jour où... Simplette dit aussi pure. Et quand on est pure, on est au-delà du pardon conscient.

Elise rend visite en prison au serial killer qui lui a pris sa fille unique. Pourquoi ? Pour comprendre, pour pardonner, pour se venger ? Comment ? Par le pardon... oui. Le pardon peut être une vengeance.

 La dernière nouvelle, étonnante, aussi touchante que bouleversante se le pardon que l'on veut s'accorder à soi même. Eric-Emmanuel Schmitt nous plonge dans le Petit Prince et la mort de St Exupéry. Mais je n'en dis pas plus !

Et, "comme d'habitude" avec mon cher Eric-Emmanuel Schmitt, tout cela se lit facilement, n'est jamais pompeux ou éreintant. Une formidable occasion de réfléchir en délice sur un mot qui peut se révéler plus vicieux qu'il n'y parait, mais sans lequel le monde ne serait qu'hécatombe.

Comme j'aime cet auteur, presque au même titre que ma chère Amélie Nothomb, même si je trouve dans leurs livres des choses bien différentes. D'ailleurs, je ne les lis pas pour la même raison.

 

3/?

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 29 Août 2017

Roman - Editions Albin Michel - 169 pages - 16.90 €

 

Parution le 23 août 2017 : Rentrée littéraire !

 

4ème de couv ; "Frappe toi le coeur, c'est là qu'est le génie" (Alfred de Musset)

 

Tentation : Quelle question !

Fournisseur : Ma CB !

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Il y a quelques dates annuelles que j'attends avec impatience... La sortie du nouveau Nothomb en fait partie. Alors, aussitôt paru, aussitôt acheté et aussitôt lu dehors, par un bel après-midi d'été (Si si, il y en a eu quelques-uns en Bretagne)

Alors, comme je suis "connue" dans la blogo et mon entourage pour être fan et amie épistolaire d'Amélie Nothomb, mon avis sur le nouveau cru de celle-ci est souvent attendu. Donc en résumé : j'ai autant dévoré qu'adoré !

Et pourtant, le millésime 2017 est à mes yeux bien différents des précédents. Certes, dès les première lignes, on reconnait la plume de la romancière sans aucun doute. Personnellement, je la reconnaîtrais lors d'une lecture qui me serait faite à l'aveugle.

Et pourtant, dans frappe toi le coeur, pas de prénoms fantaisistes. Les personnages s'appellent Marie, Diane, Nicolas, Olivier, Elisabeth. Bon, Elisabeth Deux tout de même !

Amélie Nothomb développent deux sujets principaux dans ce roman ô combien émouvant, bouleversant, et même effroyable à certains égards : la jalousie pathologique et narcissique, passive puis active. Et la conséquence de cette jalousie est ici la déficience, que dis-je l'absence affective parentale. Amélie Nothomb n'a pas son pareil pour donner la parole aux très jeunes enfants qui comprennent bien plus que ce que les parents n'imaginent. Aussi, cette histoire prend vraiment et profondément aux tripes, au coeur. On est sur les nerfs face au comportement de Marie, on a envie de pleurer pour Diane, de la serrer dans nos bras, qu'elle ait 2 ans ou 25 ans. On rage devant l'aveuglement paternel. Cette jalousie qui aboutit à l'absence de fibre maternelle qui frôle la haine ou le mépris (là est toute la question) fait froid dans le dos. Mais Amélie Nothomb narre cette histoire à suspense sans juger ses personnages

Bien sûr, Amélie Nothomb laisse aussi la place à d'autres sujets qui lui sont chers : l'amitié (qu'elle soit délétère ou pure), la prime enfance, les sentiments extrêmes autant qu'équivoques et antinomiques, la beauté, la laideur et la maigreur. Bien sûr, il est bien question de champagne à un moment donné.

C'est un roman très sombre que nous livre Amélie Nothomb cette année, et je le répète, à mes yeux bien différents de sa biographie existante. Peut-être parce que cette histoire semble  exempte des extravagances auxquelles Amélie nous a habitués jusqu'ici. (A part, peut-être, pour le personnage de Stanislas). Il me semble, que si l'on omet l'écriture reconnaissable, ce récit aurait pu être écrit par un/une autre auteur. Et c'est bien la première fois que je pense cela d'un Nothomb. En fait, Frappe toi le coeur paraît ancré dans la vraie vie, une vie grave, et non dans un univers Nothombien étrange... Nous ne sommes plus dans un conte mais une réalité potentielle. C'est sans doute pour cela qu'il frappe autant le coeur et l'esprit et profondément l'âme.

 

2/?

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 23 Août 2017

Roman - Editions Léo Scheer - 188 pages - 15.50 €

 

Parution le 23 août 2017 : Rentrée littéraire !

 

L'histoire : Et si avoir de nouvelles dents permettait de recommencer sa vie, de se débarrasser de l'encombrant et tenter de les avoir longues ces dents, histoire rayer le parquet et peut-être, un jour, recevoir le prix Goncourt ?

 

Tentation : Pitch et nom de l'auteur

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi !

 

 

 

 

Mon humble avis : Il y a deux ans, j'étais restée plutôt en froid avec Nathalie Rheims suite à la lecture de son roman d'alors "Place Colette". L'impudeur du récit de son initiation sexuelle d'adolescente m'avait mise très mal à l'aise.

Mais me voici réconciliée avec cette écrivaine que j'avais jusqu'à Place Colette toujours vivement appréciée. Et pourtant, Nathalie Rheims se met vraiment à nu son nouveau roman, mais à nu de l'intérieur. Ce qui pour moi change tout. A mes yeux, l'impudence physique, donc le plus souvent factuelle, ne sert pas à grand-chose. Alors que l'impudicité intime, intestine expose des sentiments, ses sensations, des questionnements, des réflexions qui, certes personnelles, sont bien souvent partagés secrètement par la multitude. En cela, une telle oeuvre peut aider le lecteur sur son chemin de vie s'il est douloureux, ou à comprendre celui des autres.

C'est le poème éponyme d'Armand Robin (1912-1961) qui a inspiré le titre de ce nouveau roman qui s'approche très fort de l'autofiction. Nathalie Rheims, la narratrice, approche les soixante ans et certaines de ses dents, la péremption. Lors de l'opération qui remplacera ces dernières par des implants et des nouvelles dents bien droites et bien blanches, Nathalie Rheims est sous une anesthésie qui lie chimie et une sorte d'hypnose. L'écrivaine se dédouble alors... Et la nouvelle Nathalie décide désormais de reprendre sa vie en main, de remonter dans le temps pour corriger les bévues, voire, orienter l'avenir de l'antan puisqu'elle en connait le futur. La grande décision est de sortir d'une certaine passivité pour désormais se battre, avoir les dents longues, être reconnue par ses pairs, avoir les dents longues quittent à rayer le parquet et un jour, décrocher enfin le prix Goncourt. Bref, recommencer, rattraper le temps perdu, devenir une autre... devenir les autres.

Bien entendu, ces pages fourmillent d'humour et d'autodérision tout en finesse et élégance. Mais pas que... La romancière se livre sans retenue sur ses angoisses de presque sexagénaire, de la vieillesse, de la dégénérescence corporelle. Mais pas que... Son rapport aux hommes, sa discrétion sociale maladive, la peur de l'abandon, ses origines sociales qui la privent sans doute d'une certaine reconnaissance du monde de l'édition. Mais pas que... la liste est longue, cette oeuvre est dense de sujets évoqués.

L'idée pluridimensionelle de ce roman est réellement originale, même si elle m'a quelques fois un peu égarée dans le temps. Mais peu importe. J'y ai retrouvé la romancière que j'aime, son écriture soignée, poétique, touchante, émouvante et souvent très proche de mon ressenti personnel. Etre ou ne pas être, rester soi tout en devenant une autre, devenir une autre malgré les bagages qui pèsent, la distance entre l'être et le paraître, ce que l'on donne à voir et ce que l'on est... Tout cela me parle profondément et ce fut un réel bonheur de lecture que de dévorer ce roman.

 

1/?

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 19 Août 2017

Roman - Editions Audiolib - 3h00 d'écoute - 16.90 €

 

Parution d'origine du roman en 2014

 

L'histoire : Joseph est ouvrier agricole, dans le Cantal. Il semble être là depuis toujours, à travailler dans différentes fermes. Joseph ne change pas, mais le monde agricole, lui, est en constante mutation. A travers l'histoire de Joseph, c'est aussi celle de toute une région que nous vivons. Une région et ses habitants, aussi reculés que résolument modernes.

 

Tentation : Ma PAL audio

Fournisseur : Sylire, merci pour le prêt !

 

 

 

Mon humble avis : A l'été 2013, alors que je passais une semaine chez mon oncle et ma tante dans le Cantal, j'ai eu la chance de rencontrer Marie-Hélène Lafon alors qu'elle était en écriture de ce roman. Marie Hélène Lafon avait accepté l'invitation de mon oncle à partager un apéritif en présence de sa nièce blogueuse : Moi ! Evidemment, c'est un souvenir mémorable et unique !

Alors, qu'en est-il de Joseph ?

Deux mini bémols pour commencer. La profusion de personnages m'a parfois égarée, mais cela n'empêche en rien d'apprécier vivement ce roman. En effet, nous sommes ici dans la chronique de la vie de Joseph parmi les siens, les autres, ses patrons, ses collègues, les rumeurs des villages alentours, les us et coutumes d'un pays et par-delà, ceux de la paysannerie. Donc on ne peut pas dire qu'il y ait vraiment une histoire à suivre. Nous sommes plus ici dans le portrait d'un homme et de son environnement.

Et puis, j'ai aussi trouvé le récit un peu trop court, trop vite terminé, qui aurait pu déployer des ailes bien plus larges et poursuivre ce vol délicieux pour les sens au-dessus autant qu'au -dedans de ce pays cantalien.

Joseph le taiseux est un solitaire. Mais il entend et voit parfaitement, et sa mémoire est infaillible. Surtout pour les chiffres, les dates. Il est donc le témoin idéal pour raconter le Cantal, les fermes, les fils qui partent à la ville, les saisons, les bêtes, le fermage, le respect et la personnalité forte des patrons et bien entendu des patronnes. Les discussions des patrons, et des autres aussi, sur l'évolution du métier, qui oblige à s'agrandir, à d'adapter, à se connecter... Et puis il y a aussi l'alcool, son abus, les trous dans une vie. Et surtout, Joseph raconte ce qui ne se voit pas, ne se dit pas, ce qui s'enterre.

Marie-Hélène Lafon dépeint donc cette ruralité, ces différences sociales avec une langue et une écriture poignante, ciselée tout en restant simple, aussi minutieuse que concise, sans mots inutiles. Et ceci s'en oublier le sujet, la région et le milieu traités, avec les expressions populaires... Une écriture qui laisse entendre, sentir, toucher, voir, goûter. Et, évidemment, l'excellente lecture qu'en fait Marie-Christine Barrault n'est pas étrangère à ses douces sensations de lectrice audio !

Dommage que ce roman soit si court, car il laisse une impression de faim non rassasiée !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0

Publié le 5 Août 2017

Biographie - Editions Gallimard - 12h40 d'écoute - 24.90€

Parution d'origine en 2011

 

Le sujet : Emmanuel Carrère déroule la vie de Limonov depuis son enfance russe dans les années 40 jusqu'au début des années 2010.

Limonov, alias  Édouard Veniaminovitch Savenko ​​​​​​, est un écrivain russe, dissident politique et fondateur et chef du Parti National Bolchevique. Une vie vraiment pas ordinaire, sans temps morts, idéale pour transformer Limonov en héro d'un presque roman.

 

Tentation : Allez, un peu de culture ne peut me nuire

Fournisseur : La bib'

Lu par Jacques Frantz

 

 

Mon humble avis, qui est vraiment mon très humble avis, et vous allez vite comprendre pourquoi je n'ai décoré cette lecture audio que de 3 pattes, ce qui n'a rien à voir avec la qualité de l'oeuvre, mais vraiment avec la perception que j'en ai eue ! 

Avec Limonov, Emmanuel Carrère a remporté le Prix Renaudot en 2011. Aussi, cela fait déjà quelques années que ce livre a rencontré un vif succès, tant commercial que médiatique. Mais devant un tel pavé que l'on sait "sérieux", j'ai reculé à grands pas, jusqu'à me décider à le lire dans le format audio excellemment interprété par Jacques Frantz ! Que ce soit clair, je pense que je ne serais jamais arrivée au bout du livre en format papier. L'aspect audio en voiture, en marchant m'a incitée à poursuivre. Mais, en format papier dans mon lit, j'aurais peut-être mieux "enregistré" la nuée de patronymes russes et j'aurais eu accès, du bout de mes doigts, à mon ami Google pour de plus amples informations et me perdre moins tant dans les noms que dans les dates et leur environnement.

C'est simple à dire, cette oeuvre est trop érudite pour moi. Mais cela ne signifie pas qu'elle ne m'a pas intéressée et que je n'en tire pas certains bénéfices, bien au contraire ! Je n'ai pas était passionnée, et pour me maintenir à flot, j'ai développé un intérêt et une concentration sélectifs, en fonction ce que je savais pouvoir retenir, assimiler, et distiller dans des soirées mondaines pour paraître cultivée ! LOL !

Mais assez parlé de MOI ! Parlons du livre lui-même, et de son héro Limonov !

Déjà, le style et l'écriture sont très agréables, soignés et surtout vigoureux ! Bref, ils accrochent !

Le livre couvre une période de plus de 50 ans. Autant dire qu'il est très dense, d'autant plus que la vie décrite et légèrement romancée de Limonov  est digne des plus grands romans d'aventure ! Une telle vie, faute d'être enviable ou même admirable, reste tout de même fascinante ! Imaginez un peu avec cette liste non exhaustive des activités de Limonov :  voyou en Ukraine, idole de l'underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados, journaliste, prisonnier, écrivain, amant, mari, tenté par la présidence russe, j'en passe et des meilleurs !

Ce qui est curieux, c'est que Limonov est détestable, tant par ses idées fascistes que par son arrogance, son orgueil, sa grossièreté, bref, sa vanité extrême, lui qui a toujours rêvé de devenir célèbre en tant qu'écrivain, mais aussi en participant à l'Histoire. Mais en même temps, on a presque honte "d'apprécier" sa persistance, sa constance et sa fidélité à lui-même, à ses idées. D'être quelque-part un homme principe, même sans adhérer du tout à ses principes ! Etrange sensation en tant que lectrice. Mais petite précision, ma lecture de ce texte ne m'a pas du tout incitée à me plonger dans l'oeuvre de Limonov lui-même, personnage qui me semble plus fascinant que passionnant, et c'est sans doute ce qui pourrait le rendre dangereux.

Pour moi, le réel intérêt de cette lecture audio fut la révision de la géopolitique du bloc de l'Est de ces 50 dernières année, avec, notamment, l'arrivée de Gorbatchev, l'effondrement de l'URSS, l'expiration du communisme,  "le capitalisme" à la sauce russe, la présidence d'Eltsine puis de Poutine. Les explications et les analyses qu'en donne Emmanuel Carrère sont vraiment passionnantes et intéressantes. De cela, j'en ai appris une partie au lycée. Mais comme j'étais justement au lycée lors de la chute du mur de Berlin puis du bloc communiste, nous avons appris ces événements sans reculs, sans analyse profonde. Aussi, cet aspect là de Limonov m'a vraiment captivée, tout comme la presque dissection du mode de pensée russe et de la littérature soviétique. Hélas, je suis loin d'avoir retenu tout ce que j'ai écouté, mais il n'y a pas de petits bénéfices !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0