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Publié le 7 Septembre 2011

Roman - Editions Robert Laffont - 161 pages - 17 €

 

 

Parution le 18 août 2011

 

 

RENTREE LITTERAIRE

  

L'histoire : Pendant une longue période, la narratrice n'a plus eu envie et n'a plus fait... Quoi ? Si elle avait 15 ans, on dirait "la chose". Mais comme elle est adulte, on dit "l'amour". Elle a ainsi vécu dans peut-être la pire insubordination de notre époque, qui est l'absence de vie sexuelle... Pourquoi ? Comment ? Et les autres. Ces regards étonnés, admiratifs, éberlués, moqueurs, inquiets, amusés, méprisants, interrogatifs, incompréhensifs.... L'absence n'est pas forcément le vide. La narratrice partage en toute pudeur ce moment de sa vie et lève le masque sur un thème qui, chez chacun, relève de l'intimité autant que de l'hypocrisie.

 

 

Tentatrice : Keisha

Fournisseur : Les éditions Robert Laffont, merci pour l'envoi.

 

 

 

 

 

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Mon humble avis :Qu'est-ce qui se cache derrière ce roman ? Un récit ? Un témoignage ? Un documentaire ? Où tout simplement un magnifique roman ? Laissons le bénéfice du doute qui n'entâche en rien l'extraordinaire talent de l'auteure. Sophie Fontanel évoque une période particulière et d'une manière ou d'une autre, donne la parole à une "armée" silencieuse. Car ne nous leurrons pas, les personnes qui ne connaissent pas de vie sexuelle active sont bien plus nombreuses qu'on ne l'imagine : les célibataires, les malades, les veufs, les divorcés, les personnes isolées, les couples dont les corps ne se rencontrent plus qu'occasionnellement, et encore, par devoir, sans passion, parfois même avec dégoût. Parfois par choix, mais souvent "contraints et forcés" par un élément interieur ou par la situation elle même. Mais tous ces gens se taisent et lorsque l'entourage devine la situation alors les questions deviennent inexorables.

Pour les célibataires : "tu ne dois certainement pas faire ce qu'il faut pour rencontrer quelqu'un !". Là, c'est du vécu et je réponds " Et toi, qu'est-ce que tu as fait pour rencontrer X" ? "Euh..."... "Et tu ne le sais pas, mais peut-être tu aimes les filles..." Parce que quand on n'aime pas un homme et que l'on est pas aimée d'un homme, une partie de la population vous soupçonne d'homosexualité. Non que ce soit une honte, mais c'est la seule explication que certains trouvent à une solitude improbable "toi qui est si dynamique et mignonne"...

Ensuite, vient la question qui n'est jamais posée ouvertement mais qui transpire par tous les pores de la peau des inquisiteurs : depuis combien de temps ? Comment fais tu ???....

Oui mais tout n'est pas si simple. Le corps a ses raisons que l'esprit découvre peu à peu, et l'esprit prend conscience qu'il doit réinvestir son corps, le respecter, aller à son rythme, selon son envie profonde.

Sophie Fontanel répond à ces questions avec tact, subtilité, humour, pudeur, délicatesse et émotion. Elle explique pourquoi son corps s'est fermé et refusé à tout contact corporel. Rien de graveleux dans ces pages au sujet risqué, au contraire une langue magnifiquement maîtrisée, des confidences, des observations, du ressenti, des constats. Et puis, de quelques coups de pinceaux, de délicieux portraits qui vont du goujat parfait, au faux salaud dont le seul crime et l'immense désarroi sont de ne plus désirer sa femme... Sophie Fontanel explore, questionne, observe et remet gentiment à leur place ceux qui s'imaginent que leur modèle est forcément celui qui convient à tous.

Même si l'auteure avoue embrasser son oreiller et manquer de caresse, elle montre qu'une vie solitaire n'est pas une vie vide et n'est pas forcément une fatalité. Une femme qui vit sans plaisir charnel n'est pas nécessairement une fleur fanée. Elle a même le droit d'être épanouie, désirable et désirée... et non désireuse. Et puis,  ce replis sur soi même, même s'il peut-être fortement salutaire ou très mal vécu, n'a rien de définitif. Espoir pour tout le monde.... même si rien de nouveau sous le soleil... Il suffirait de rencontrer la bonne personne.... et surtout, d'être prête à l'accueillir.

Je recommande chaleureusement ce livre à celles et ceux qui traversent un certain désert (non, vous n'êtes pas seuls), à celles et ceux qui connaissent une certaine frénésie sexuelle (ce n'est pas forcément la recette du bonheur) et enfin, à celles et ceux qui pensent vivre une vie sexuelle et sentimentale équilibrée, "normale", MODELE !!!! Ce livre répondra aux questions qu'ils se posent sur les autres et qu'ils devraient peut-être se poser sur eux même...Il y a a autant de modèles dans le genre qu'il n'y a d'individus.... Sophie Fontanel le dit avec beaucoup plus de poésie, de profondeur, de finesse et d'intelligence que moi. C'est ce mot que je retiendrai. L'envie n'est pas qu'une superbe chanson écrite par JJ.Goldman pour Johnny Halliday, c'est aussi un livre très intelligent. Sincère aussi. Et clairvoyant...

 

 

" Pourtant, rien n'a été simple, et ces mots que j'écris me seraient sans doute jadis tombés comme un plomb des doigts, tant j'ai pu à des moments me sentir honteuse de ma particularité, pire que différente. On le sait tous, même les gens différents ont une sexualité digne de ce nom... Tandis que nous, les solitaires, armée non violente sauf contre elle même, incalculabe car inavouable peuplade, nous savons d'instinct que parler, c'est offrir au monde de quoi nous exiler d'avantage... Nous les rassurons sur ce point : aussi aléatoires que soient leurs plaisirs charnels, la preuve est faite, par nous... que leurs manières sont encore mieux que rien".

 

"Derrière mon habitude d'obéir, j'avais la pulsion de m'enfuir..."

 

"Dès qu'on se rencontre soi-même, les autres cherchent qui ça peut bien être."

 

"Pour un évadé, le moindre obstacle prend des proportions dramatiques".

 

" Il y a des limites à ce que les gens peuvent entendre"

 

"Aucun ne supportait ma solitude parce qu'elle aurait pu être la leur"

 

 

 

RL2011b

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 24 Août 2011

Roman - Editions Buchet.Chastel - 312 pages - 19 €

 

 

 

Parution le 25 août 2011

 

RENTREE LITTERAIRE

 

L'histoire : Le Marché, la Bourse.... Tout cela doit monter, monter, inexorablement pour le bonheur universel. Les yeux sont rivés sur le Big Board (le grand écran), où les chiffres changent et s'échangent en quelques millième de seconde....

Franck Modrano travaille pour le Consortium, la plus grande banque du monde. Il est le meilleur pour dégoter les perles qui exciteront ensuite les traders... Mais voilà, il est à court d'inspiration....

Alors, en une nuit, il trouve l'idée du siècle. Créer une société fictive... En quelques jours, cette société, For Ever Green, dépassera toutes ses espérances et affolera le marché, faisant de lui une star adulée... Jusqu'au jour où...

 

 

Tentateur : Denis, de Libella

Fournisseur : Libella et Buchet Chastel, merci pour l'envoi.

 

 

 

étoile3etdemi

 

Mon humble avis : Un livre ô combien d'actualité ! J'entame sa lecture alors que les journalistes s'interrogent sur la possibilité d'un krach boursier et nous feraient bien croire en l'Armageddon...

Après quelques pages, je sais que ce livre va me plaire, par son ton, son style. Je vais trouver la dose d'humour et de cynisme, de causticité et de moquerie nécessaire à ma bonne santé livresque. Déjà je souris et je ricane.

Je ne comprends rien au milieu de la bourse, du Marché, qui m'intéresse à peine alors qu'il est le support du monde. Mais trop nébuleux pour moi.
Sauf que, avec Bienvenue dans la vraie vie, tout cela s'éclaircit. Une nouvelle fois, voici la preuve que l'instruction passe avant tout par le jeu, la distraction. Bernard Foglino décode pour nous le fonctionnement du Marché, de cette fourmilière qui peut vous ruiner ou vous enrichir en une nuit !Je découvre le métier de ce Franck, analyste, chargé de trouver les sociétés qui crèveront le marché de demain.... quitte à attendre des résultats d'expériences sur un rat de laboratoire... Et là, ça me fascine, cela devient même limpide, cela m'accroche complètement et m'amuse beaucoup.. Même si c'est cynique à souhait et que cette histoire se fait le miroir de notre société aux bien tristes valeurs. D'ailleurs, parlons en de valeur. Ce roman est vraiment propice à la réflexion sur la valeur et le prix des choses, deux notions bien différentes si l'on prend le temps d'y penser. D'ailleurs, durant les quelques jours qu'ont duré ma lecture, j'ai beaucoup réfléchi à cela et l'envie m'est même venue de me lancer dans une dissertation de philo. Car je réalise que dans ma vie, les seules choses qui ont réellement encore un prix officiel sont mon réfrigirateur (neuf), mon ordinateur (de base) mon lecteur mp3 (neuf) et ma voiture (argus).  Sauf que ma voiture ne vaut plus rien à l'argus, à peine quelques centaines d'Euro. Elle passe donc dans l'autre colonne de ma vie : la valeur. La valeur que je donne à mes affaires. Ma voiture, c'est ma liberté. Et les drapeaux à prières bouddhistes qui flottent au dessus de ma fenêtre, achetés à peine 1 €, représentent le suprême dépassement de moi, le Camp de Base de l'Annapurna, 4300mètres. Après, il y a mes livres, mes bibelots, mes peintures. Une valeur inestimable, mais pas de prix... Trêve de digression...

La troisième partie, comme une route de montagne en lacet, m'a un peu perdue, me récupérant tout de même à chaque épingle à cheveux ! Car le narrateur quitte l'ordre chronologique et notre personnage part un peu en vrille, comme tout homme ultra stimulé et dépassé par sa propre réussite, qui en veut toujours plus, à qui l'on en demande toujours plus. Un homme pris dans le piège du monde : tout faire pour garder son siège, même se lancer dans ce qui semble l'inédit, même si, sans le savoir il est toujours comme une marionnette que le tout puissant agite comme il veut. Bref, le Système. Tout pour rester dans ce monde impitoyable, dans la vraie vie.

L'auteur prend ici l'exemple extrême de la bourse et de la plus grande banque du monde, dont la description tiendrait presque de la SF, mais c'est la pauvreté du comportement humain qu'il constate, la superficialité de son terrain de jeu, et surtout son appétence dérisoire et bien fragile, au mépris des conséquences sur la vie de millions d'individus.

Petit bémol en passant : j'ai trouvé la réponse à LA Question très vite.... Peut-être est-ce voulu et comme d'habitude, les personnages de l'histoire ne possédant pas le regard extérieur du lecteur, ne voient pas l'évidence ???

Sur la fin, on en vient forcément à penser à un certain Jérôme K, qui à "lui tout seul" a fait trembler la terre.... Et tout au long de ma lecture, je me suis demandé ou s'arrêtait la réalité et où commençait le romanesque. Car s'il n'y a dans ce livre que réalité romancée, et bien mes amis, je peux vous dire que notre monde repose sur... RIEN.

Un très bon livre, qui vous éclairera, vous initiera sans vous barber, vous amusera et vous fera trembler... Un roman que je classe dans la catégorie fascinant.

 

 

 

" Chance... Fortune... La chance, ça se saisit, la fortune, il faut croire que ça se mérite..."

 

"Quand le vent souffle, même les dindes arrivent à voler" (proverbe boursier)

 

"Qu'est-ce qu'un vendeur ? Un être altruiste, qui place sont client au centre de tout. Animé par l'obsession de lui fournir le meilleur service possible. Quelqu'un qui écoute avant de proposer. Qui fait mieux qu'écouter, qui entend, qui devine. Qui fait mieux que proposer, qui trouve la solution parfaite" ( ahah, c'est tout moi ça, sauf quand je suis très en retard sur mon CA !!!!)

 

" La valeur est une chimère. Rien n'a de valeur, tout a un prix, notre job est de le deviner.... Rien n'a de valeur ici-bas, puisque le prix des choses repose sur l'échange, et que derrière l'échange, se cachent égoïsme et cupidité".

 

"Epidémie, guerres pour l'espace vital, l'homme devient allergique à lui même"

 

"La bourse est une guerre où l'on ne voit jamais celui qui vous tue"

 

"Ce qui a de la valeur pour le Marché, c'est la nouvelle, pas sa véracité".

 

" Les krach sont nécessaires. Commes des purges. Ils assainissent. Ramènent aussi un peu d'humilité et de retenue chez nos semblables".

 

RL2011b

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 21 Août 2011

Roman - XO Editions via MMC Book- 387 pages - 19.90 €

 

 

Parution le 16 juin 2011 - Nouveauté

 

 

 

L'histoire : Hélène Lancel....l'une des dernières icones du cinéma Français, se déclare enfin prête à tourner pour la télévision. C'est l'effervescence. Quelle chaîne signera la star ? Quel scénario ?

Le tournage du téléfilm commence, rien ne se déroule comme prévu. Cela dépasse la malchance. Il y a là une réelle volonté de nuire, la mort rode. Ce film tourne au cauchemar. Qui ? Pourquoi ?

Une fascinante plongée dans le monde de la télévision et du cinéma !

 

  

Tentateur : Edition participative par My Major Company Book à laquelle j'ai participé.

Fournisseur : Livre reçu suite à ma participation à l'édition.

 

 

 

 

 

 

  Je sais, ce billet a déjà été publié, mais ce livre me tient à coeur, alors je le remets à la une de ce blog.

Si vous aimez les lectures distrayantes, si vous aimez le cinéma, si vous vous demandez ce qui se passe dans les coulisses d'un téléfim.... et que vous tenez un blog litt.... et que vous pouvez garantir lecture et publication de billet sous 3 semaines.... Faites moi savoir, je peux vous obtenir quelques exemplaies "Presse" (Inscription par comm + mail privé pour coordonnées postales)

 

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Mon humble avis : Comme je me suis régalée lors cette lecture idéale pour l'été, distrayante à souhait, mais pas que...

L'histoire tout d'abord. Rondement menée, extrêmement bien ficelée. Elle ne manque pas de suspens, de rebondissements, de péripéties. On voudrait lire ce livre d'une traite, mais les obligations quotidiennes nous en empêchent parfois. Les personnages sont nombreux, mais aucune confusion, ils sont présentés à chaque changement de scène. Parlons en de ces personnages, qui finissent presque par former une troupe de gais lurons à laquelle on aimerait appartenir. En tout cas, on s'attache à eux et l'on se sent bien avec eux. Certains sont à baffer, d'autres touchants ou très drôles. Quoiqu'il en soit, des scénaristes, à la productrice, en passant par l'actrice star et son assistant, les personnages sont franchement bien aboutis et bien plus subtils qu'ils n'y paraissent en premier lieu. Le manichéisme est bien mis à mal ici ! Car derrière ces stars, ces réalisateurs, ces scénaristes de cet univers si glamour qu'est le cinéma, se cache des hommes et des femmes avec leurs qualités et défauts, des personnes parfois prises au piège de leur image publique.

Come back décrit donc l'univers de la télé et du cinéma avec beaucoup d'humour, de dérision, sans trop d'illusions, mais aussi, une sacrée dose d'amour. Les deux auteurs connaissent bien ce monde... Aussi, dans ces pages, les rails de coke ne manquent pas, les caprices de star agacent toujours, les égos surdimensionnés débordent, les peaux de bananes et coups bas volent ! Mais se côtoient dans ce milieu le pire comme le meilleur, et les auteurs n"hésitent pas à parler de ce meilleur justement. La star qui n'est pas si froide et très attachée à son personnel, comme à ses fans. Le respect de la productrice pour sa star et son talent de comédienne, la productrice qui privilégie l'art au mépris de quelques aspects financiers...

On s'imagine ce milieu l'archétype du superficiel, et bien non, en tout cas, pas systématiquement, il y a des exceptions (confirment elles une règle qui dépend surtout de mythes et de rumeurs ?). En tout cas, Come Back montre une réalité mais ne cache pas l'affection des auteurs pour certains protagonistes. Peut-être ont ils voulu rendre à Cesar...

Enfin, ce qui m'a littéralement passionnée et qui a grandement comblé ma curiosité, c'est tout ce que j'ai appris dans cette lecture plaisir... Comment écrit on un scénario, qui choisit le scénariste, le réalisateur, selon quels critères, comment négocie-t-on un contrat avec une star, quel est le rôle des chaînes de télévision, l'impact de l'aspect financier et de l'audimat sur la nature des tournages... Vraiment très intéressant.

J'émets un tout petit minuscule bémol pour la fin qui arrive trop tôt à mon goût, peut être parce qe je serais bien restée un peu plus auprès d'Hélène, de Françoise, de Julien... Et puis j'ai eu l'impression que certains personnages ou détails avaient été abandonnés en cours de route. Mais c'est certainement pour laisser la porte ouverte à une suite, que j'espère de tout coeur !

Bien sûr, je n'ai pas évoqué un dixième de la richesse et des surprises que vous réserve ce roman ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire !!!

En tout cas, je remercie chaleureusement Christian et Eric Cazalot pour cette invitation à visiter  les coulisses de ce monde inaccessible. Je sais désormais ce qui se passe derrière l'écran, même si rappelons le, Come Back est un roman. Avertissement : Si vous lisez ce livre sur la plage, n'oubliez pas l'écran total avant lecture. Car après, vous l'oublierez certainement !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 13 Août 2011

Roman - Editions Folio (Gallimard) - 210 pages - 6.20 €

 

 

 Parution en folio en janvier 2011

 

 

 L'histoire : François interpelle Nathalie dans la rue... Ils vont boire un verre, c'est le coup de foudre qui les mène même jusqu'à l'autel.

Et, sept ans plus tard, François part faire un footing matinal. Il croisent de trop prêt la camionnette de la fleuriste... Pour Nathalie, c'est la fin d'un tout, une période de vide, puis, pas à pas, le renouveau. Son regard, celui des autres. L'indélicatesse de certains et la délicatesse de quelques uns, la délicatesse de l'inattendu. Comment réapprendre à aimer lorsque l'on a perdu l'amour de sa vie.

 

 

 

Tentation : Réputation du livre et la blogo

Fournisseur : mon amie Christine, merci pour le prêt, et merci à Yza de lui avoir offert auparavant !!!

 

 

 

 

 

 

étoile3etdemi 

 

Mon humble avis : Comment chroniquer un livre qui l'a été des centaines de fois ces derniers mois. Un livre qui est encencé par les lecteurs, les critiques, les libraires et les jurés... En effet, La délicatesse  s'est vu courronné de plus d'une dizaine de prix littéraires. On parle de plus en plus de son auteur, comme étant incontournable et très attendu en septembre pour la Rentrée. Autant d'arguments qui m'ont fait me plonger dans ce livre, dont celui de ne pas être trop larguée dans les "book to read" !!!

La délicatesse n'est pas un coup de coeur, même si j'ai beaucoup aimé ce livre et que m'a lecture fut fort agréable, naturelle, fluide et.... plutôt légère. Et cela, je ne m' y attendais pas. Je ne pensais pas trouver ici une histoire pour moi plus proche du divertissement que du chef d'oeuvre "historique". J'espérais quelque chose de plus approfondi, même si l'auteur détaille à merveille l'humeur variable lors d'un deuil, ou lors de la possibilité d'un nouvel amour. Et pourtant, ce roman porte extrêmement bien son titre. Bien sûr, chacun de nous possède une certaine notion du terme délicatesse.
Mais pour rappel, le dictionnaire dit à propos de la délicatesse :

Nom féminin singulier

qualité de ce qui a de la finesse, de ce qui est raffiné
adresse, habileté et raffinement dans l'exécution
caractère de ce qui est fragile, ténu
fragilité de santé d'une personne
caractère de ce qui est complexe, épineux, difficile à résoudre
aptitude à apprécier les nuances
prévenance, tact et discrétion dans les relations avec autrui

 

 L'écriture est effectivement très fine, ajustée à l'émotion, soignée. La langue française y est délicieuse même si le style parait simple...

 La narration est subtile est originale, bien plus que le sujet en fait. Elle est entrecoupée par quelques listes, informations presque encyclopédiques ou burlesques. L'humour s'invite quand il le faut.

 L'auteur décrit avec talent et justesse la fragilité d'une personne endeuillée, et l'étroitesse qui sépare le véritable soutient de l'entourage et l'envahissement insupportable. Le fragile équilibre aussi sous lequel une relation amicale peut devenir.... cauchemardesque. Veut bien faire mais...

Le rapport aux autres est complexe, entre ceux qui en font trop, qui vous regardent avec pitié et qui sont si prévenants qu'ils vous rappellent  tous les jours votre malheur. Et chaque personne est bien plus complexe que la situation ou son vécu le laisse présager.  Difficile dans des situations difficiles, de trouver le juste équilibre entre l'indifférence et la complaisance . 

Donc la délicatesse (ou l'indélicatesse de certains personnages) est présente dans chaque page. J'ai presque souri devant la grossièreté de Charles, sauf qu'il est en fait si malheureux, si pathétique que rire de son personnage serait indécent.  

La délicatesse est indéniablement un livre qui multiplie les qualités, dont une certaine légèreté de ton et de situations, malgré la gravité de départ... Et c'est justement cette qualité inattendue qui me dérange un peu. Je ne la cherchais pas dans ces pages. J'imaginais plus de profondeur quelque part, plus d'intellectualité, même si je trouve ce mot affreux et que je déteste même son sens ! A moins que je manque moi même de délicatesse dans mon aptitude à apprécier les nuances. Un bon livre oui, mais de là à en faire le ramdam  qui l'entoure...

Dans les héroïnes littéraires et dans les histoires d'amour, je ne pense pas que ce roman restera dans mon palmarès... J'écris ce billet depuis une demi heure et enfin, je pense trouver le terme exact pour définir ma lecture : mignon et délicat. Mignon, oui, c'est le mot, malgré l'aspect dramatique qui domine la vie des  personnages principaux. Si on réunit mignon et délicat, on obtient charmant non ? Une belle plume et un humour sympa... Au final, j'ai l'impression d'avoir lu une bonne comédie romantique quelque part.

En fait, une lecture idéale pour l'été !

Un film est en préparation, avec Audrey Tautou

 

L'avis d'Audouchoc, de Readpocket

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 2 Août 2011

Roman - XO éditions - 382 pages - 20.90 €

 

 

 

Parution en Mars 2011

 

 

L'histoire : A l'aéroport JFK de NYC, Jonathan et Madeline se bousculent. Dans la cohue, en ramassant leurs affaires, ils se trompent de téléphone portable... Rentré chez lui à San Franciso, Jonathan réalise qu'il est en possession du portable de cette inconnue foldingue de NYC... A Paris, Madeline reçoit les appels.... destinés à Jonathan...

Chacun va se mettre a fouiller dans la vie de l'autre, sans en imaginer une seconde les conséquences.

 

 

   

   

Tentatrices : Mes collègues !

Fournisseur : Ma collègue Cindy, merci pour le prêt !

 

 

 

 

   

 

 

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 Mon humble avis : Excellent cru ! Très futé Guillaume Musso, qui sait surprendre ses lecteurs tout en leur restant fidèle ! Guillaume Musso qui va certainement acquérir à sa cause quelques réfractaires à son label en allant les chercher sur leurs plates bandes.... les amateurs de thriller.

Car, même si j'ai classé ce roman dans ma catégorie "Littérature Française", L'appel de Lange mériterait aussi une place de choix dans ma catégorie Polars, Thrillers.

Le début se lit comme les autres oeuvres de l'auteur. L'échange malencontreux de téléphones portables laisse imaginer une relation épistolaire format SMS et l'on pense à Léo et Emmie.... On s'attend à une belle romance entre San Francisco et Paris. Et bien non. Enfin oui un peu, mais ce n'est pas si simple ni si rapide, car Madeline a un fichu caractère.

Et surtout, chacun fouille dans le portable de l'autre et y fait des découvertes terribles. On remonte dans le passé des personnages pas si lisses que l'auteur le laissait croire au premier abord. On se retrouve près de Manchester, où la jeune Alice est portée disparue et même déclarée morte depuis 3 ans, un enlèvement sans doute... 

Quel rapport entre cette Alice d'il y a 3 ans, Madeline la Parisienne et notre Jonathan.... Il vous faudra lire ce livre pour le savoir.

Dans "L'appel de l'ange" aucune trace ni même aucune allusion à un éventuel paranormal auquel l'auteur nous a habitués. Non, dès le 2ème tiers du livre, Guillaume Musso nous emmène dans une atmosphère de thriller, avec l'enquête, le rythme, et le suspens qui vont avec le style. Un style que l'auteur maîtrise sacrément bien. Bien sûr, il y a la dose de romantisme et de "comme par hasard" nécessaire à ces lectures estivales et légères que l'on affectionne tant. Mais cela est vraiment remisé au second plan. Au premier plan, ce sont plutôt des personnages mafieux, des flics, le FBI, les cartels mexicains. Il est même question du MI6, les services secrets de lèse majesté in England...

Mon seul reproche irait aux trop nombreuses descriptions météorologiques lors de la tempête de neige à New York. En même temps, cela m'a rappelé des souvenirs... En 1994, quand je débarquais à NYC en provenance de Floride, la mégalopole subissait l'une des pires tempêtes de neige depuis....

Concluons : Une intrigue superbement construite, très travaillée et surprenante, digne des grands thrillers (avec les descriptions "hémoglobiniques" en moins, ce qui est un plus pour moi",) Guillaume Musso signe là un livre aussi divertissant que captivant, foisonnant. Les rebondissements ne manquent pas et le dénouement vous laisse exsangues !

 

haha, comme je plains les refractaires, ceux qui rien qu'à l'évocation du nom Musso haussent les épaules. Ils passent à côté de sacrés bons moments de lecture ! Sur 6 livres lus, je pense que celui ci est mon préféré ! Je l'ai dévoré !!! 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Juillet 2011

Essai - Editions Audiolib - 1h10 d'écoute - 19 €

 

 

LU PAR FABRICE LUCHINI

 

 

 

Parution en janvier 2011

 

4ème de couv : Décrivant son projet pour Fragments d’un discours amoureux, Barthes précise que « tout est parti du principe qu'il fallait faire entendre la voix de l'amoureux ». D’où le choix d'une « méthode dramatique": ici, pas de théorisation de ce discours amoureux, mais sa seule expression. « C'est un portrait qui est proposé, mais ce portrait n'est pas psychologique » ; il se fait l’écho de « quelqu'un qui parle en lui-même, amoureusement, face à l'autre - l'objet aimé -, qui ne parle pas »
Un texte si juste qu’il retentit en chacun, longuement…

 

 

 

Tentateur : Thomas du Journal du Livre

Fournisseur : Audiolib, merci pour l'envoi

 

 

 

 

 

 

 étoile3etdemi

 

 

 

Mon humble avis : Qu'il est doux ce moment où sous un ciel bleu immaculé et breton, ce qui n'est pas incompatible, je m'étends sur une chaise longue. Me voici offerte au soleil de cette fin d'après midi estivale. Mes yeux clos me rendent disponible tout entière pour un autre sens : L'écoute. Sur mes oreilles, deux écouteurs. Quelques notes de piano puis voici que s'invite la voix, reconnaissable entre mille, du comédien Fabrice Luchini.

Les premières minutes me surprennent. L'impression que les mots de ce texte pourraient être remplacés par un discours politique proféré par un président dodelinant m'amuse autant qu'elle me déçoit. Suis je de nouveau au lycée devant un homme qui, sur son estrade, excerce son métier de professeur de philosophie ? Me voici bien peu séduite avant que mon attention se fixe et que mon pauvre esprit remarque que ce texte me parle.Il détaille, explique et illustre, éclaire les réactions naturelles à diverses stades de l'état amoureux. Réaction lié au langage, qu'il soit verbal ou corporel. Rolan Barthes décrit les signes de l'amour. Je retrouve alors une gymnastique oubliée depuis des années : la dissertation de philosophie. L'envie me prend de libérer mes pensées pour aller plus loin dans le raisonnement. Dans l'étude d'un état. Innombrable sont les phrases qui m'inspirent alors le fameux shéma "thèse antithèse syntèse". Quelque part, je jubile. Mais mon esprit est partagé, car il souhaite aussi se régaler du texte qui défile trop vite dans mes écouteurs. Un texte manifique qui met évidence et mots sur l'inconscient amoureux, sur nos réflexes et les gestes que l'on voudrait naturels. Ici, point d'envol amoureux, mais une dissection presque distante de ce sentiment. Distante dans le texte, comme dans la voix d'un comédien que nous a habitué à plus d'exaltation, même si c'est un amoureux qui parle !. C'est un essai et non un roman; point de destin tragique d'un héros si ce n'est celui de chacun de nous dans nos expériences et tracas amoureux. Et une fois de plus, les richesses de cette magnifique langue française, qui constitue en partie mon identité, me redeviennent aussi évidentes que le bien être de ce moment.

17 courts chapitres évitent la lassitude et permettent une interruption aisée de la lecture. Certains m'ont fascinés plus que d'autres. L'altération, l'Annulation, Atopos, Casés, Conduite, Rencontre, Insupportable remportent sans doute ma préférence. Ensuite, il faut avouer que je ne possède pas (ou plus) la culture nécessaire pour appréhender complètement la "prolificité"* de cette oeuvre. Mais tant qu'il y a du plaisir... Et puis, je pourrai réécouter ce livre autant de fois que je le souhaite pour le maitriser de plus en plus. Et de cela, je ne m'en priverai pas, que ce soit sur une plage, au fond d'un lit ou auprès d'une cheminée.

 

*prolificité : très beau mot pour dire richesse, fécondité !!!

 

 

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Pour la culture et pour appréhender l'oeuvre de façon plus littéraire...

... Roland Barthes. Voilà un nom qui m'était bien inconnu. Après mon écoute, ma curiosité m'a menée sur  Wikipédia...

Roland Barthes, né le 12 novembre 1915 à Cherbourg et mort le 26 mars 1980 à Paris, est un écrivain et sémiologue français. Il fut l'un des principaux animateurs de l'aventure structuraliste et sémiotique française

 

Qu'est-ce que le mouvement littéraire le structuralisme ?

Le structuralisme, à l'origine hypothèse linguistique, a donné son nom à plusieurs courants de pensées dans des disciplines qui n'ont rien à voir avec la linguistique. Aujourd'hui le terme est très répandu et sa définition varie d'une discipline à l'autre.

D'une manière générale, la structure possède une organisation logique mais implicite, un fondement objectif en deçà de la conscience et de la pensée. En effet, tout structuralisme repose sur un double statut des structures, à la fois irréel (comme forme abstraite d'organisation) et réel (comme réalisation concrète). Par conséquent, le structuralisme vise à mettre en évidence ces structures inconscientes par la compréhension et l'explication de leurs réalisations.

 

Pour les structuralistes, les processus sociaux sont issus de structures fondamentales qui sont le plus souvent non conscientes. Ainsi, l'organisation sociale génère certaines pratiques et certaines croyances propres aux individus qui en dépendent.

Pour les structuralistes, les processus sociaux sont issus de structures fondamentales qui sont le plus souvent non conscientes. Ainsi, l'organisation sociale génère certaines pratiques et certaines croyances propres aux individus qui en dépendent.

 

Cette théorie s'appuie sur la linguistique, Ferdinand de Saussure ayant montré que toute langue constitue un système au sein duquel les signes se combinent et évoluent d'une façon qui s'impose à ceux qui la manient.

S'inspirant de cette méthode, le structuralisme cherche à expliquer un phénomène à partir de la place qu'il occupe dans un système, suivant des lois d'association et de dissociation

 

Claude Levy Strauss était aussi un structuraliste.

 

 

Qu'est-ce que la sémiologie : Pour  Ferdinand de Saussure, pour qui la sémiologie est « la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ".La simiologie existe en cinéma, en géographie, en littérature, en musique etc...

 

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Avec ces informations, je comprends mieux à postériori la démarche littéraire de l'auteur et la structure même du texte. si j'ai bien compris, Roland Barthes, dans ces Fragments, d'un discours amoureux, éclaircit les conséquences réelles et logique de l'inconscient amoureux.

 

Je réécouterai donc ce livre forte de cet éclaircissement supplémentaire.

 

Et je remercie encore Audiolib pour ce partenariat qui se révèle très riche et qui attise ma curiosité au point de compléter autant de billet, bien au delà de mon simple avis de lectrice.

 

j'espère que tout cela vous sera utile et vous donnera envie de tenter l'enrichissante aventure qu'est l'écoute de ce texte.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 27 Juin 2011

Nouvelles - Livre de Poche - 186 pages - 3.50 €

 

 

 

4ème de couv : Parricides, ivrognes, enfants pervers, maris aveugles, ravissantes idiotes, bourgeois lâches et mesquins, paysans cruels et cupides, vous ne trouverez dans ces contes, de jour comme de nuit, que bourreaux ou victimes. Mais s'ils sont tous à tuer, ils tuent aussi beaucoup, ou se pendent, ou se tirent à la rigueur un coup de revolver dans la bouche par peur de la mort... Maupassant serait-il le grand ancêtre méconnu du néo-polar ?

 

 

 

 

Ce billet est rédigé par Quintilius, élève de 4ème d'un collège, dans le cadre d'un travail scolaire et avec l'encadrement de sa professeur de français, tant dans la préparation des références que dans la correction.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avis de Quintilius : Maupassant est le maître du récit court, qu’on appelle au choix, conte ou nouvelle très en vogue au XIXème siècle avec  la révolution de l’imprimé,. Admirateur de l’analyse psychologique de Tourgueniev, chacun de ses contes – si l’on reprend l’intitulé du titre du recueil - est un témoignage de l’admiration qu’il porte au modèle. Evidemment chez Maupassant on est loin de la forêt et de la steppe. On  est en Normandie et parfois aussi à Paris. Et c’est en observant le monde paysan ou le monde des employés de bureau, en s'inspirant de faits réels, qu’il radiographie les petites et grandes misères des hommes de la ville ou de la campagne, et  nous livre l'homme dans tous ses « états »:  (Le Père, ……), la cruauté (Coco, Le Gueux) l’envie tragique des femmes modestes (La Parure),  la lâcheté des hommes  à tous les stades (l’amant, le mari, le père) et puis la bêtise voire même plus encore l’abrutissement d’une société abêtie par l’âpreté du gain (L’Aveu) ou par l’alcool (L’Ivrogne). Et quand la nouvelle échappe au réalisme et  se révèle fantastique, c’st pour mieux dénoncer la barbarie de l’esclavage. (La Main).

 

Ne cherchez pas de personnages heureux : il n’y en a pas. Maupassant, c’est Pialat en littérature. D’ailleurs, le propre du récit court est de forcer le trait, de précipiter le personnage là où il ne relèvera pas. Les personnages chutent dans ce récit condensé comme les fins de leur histoire. Car cette fameuse « chute » saisit à la fois le lecteur et relance notre réflexion et nous invite à une relecture : à lire trop vite Rose, on passerait devant l’une des plus irréfutables définitions du bonheur ; elle est placée dans la bouche d’un personnage secondaire et le lecteur serait bien inspiré de méditer : « Moi, je me sens heureuse tout à fait. Je n’ai besoin de rien ».

 

Disons le pour ceux qui sont intimidés par le « grantecrivain », l'écriture y est simple, de langage courant accessible à tous. Maupassant écrivait non pour être lu dans le confort des salons mais du train, pour le peuple qui lisait à l’époque les journaux, et des journaux qui se vendaient déjà en gare. Un  universitaire   qui a étudié le sujet de près lui a donné le nom de Lyon-Paris - Maupassant.

 

Pourquoi j’ai aimé lire les contes de Maupassant ? Parce que la lecture de chaque nouvelle amène à une réflexion, à une morale sur notre société car il s'inspire de faits  réels de l'époque mais la condition humaine n’a pas beaucoup changé et ses fêlures et ses abymes  sont toujours d'actualité. Aussi peut-on trouver dans ces textes  des réponses à bien des interrogations.

Ma nouvelle préférée est Le Vieux qui n’en finit pas de mourir au grand dam de sa famille qui avait ameuté, un peu tôt toute la famille pour son enterrement.  En revanche,  Le Gueux est un récit triste et cruel. Pour les naïfs et il les enseignera sur la banalité du mal, celle prodiguée à coups de violence et de coups de bâtons par de braves paysans et de gendarmes zélés.

On préfère prévenir le lecteur : Présente dans un conte sur deux, la mort peut déranger. On évitera de lire Maupassant avant de s’endormir.

Tenez,  lisez-le au grand jour, la tête à l’ombre, les pieds au soleil. C’est l’été.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 21 Juin 2011

 Roman - Edition J'ai lu (Grasset) - 125 pages - 5.60 €

 

 

Première parution en 2001, puis en 2009 

 

 

L'histoire : Laure a 19 ans, mesure 1.76 mètre et ne pèse que 38 kilos quand elle accepte enfin l'aide, l'hospitalisation. Il lui faut reprendre du poids non pour vivre mais pour survivre. Elle est anorexique. Elle entreprend alors le combat contre elle même avant de se battre pour elle même. Kilos après kilos, c'est une lente, difficile mais méritante résurrection que raconte ce livre.  

 

 

 

 

  Tentation : J'aime cette auteure + le sujet

Fournisseur : ma PAL

 

 

 

 

 

  

 

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  Mon humble avis : Jours sans faim est le premier roman de Delphine de Vigan, paru à l'époque sous un pseudonyme. Il est fortement autobiographique. Nulle descente aux enfers ici, mais un retour à la vie, même s'il est progressif, incertain fragile. Une reconstruction, malgré les moments de doute, de révolte, de dégoût. L'envie de vivre revient. Laure revient de loin.

L'anorexie. Là où toute publication médicale sur le sujet vous laisserait sur le quai, Delphine de Vigan emploie le roman et manie sa justesse des mots pour livrer ses clés de cette maladie.

Ce livre vous tiendra captif, le sort et le destin de Laure vous touchera, son combat vous bouleversera. La plume de Delphine de Vigan vous fera dire : Mais comment fait elle ?! Oui, si vous prenez ce livre en main, il vous parlera. Pourquoi le prendriez vous en main ? Après tout, l'anorexie ne vous concerne peut-être pas... Depuis quand faut il attendre d'être concerné pour s'intéresser, chercher à comprendre...

Lors d'un pique nique, alors que j'évoquais ma lecture, quelqu'un me demande : Pourquoi lis tu ce genre de livre ?

Parce que j'aime l'auteur !

Parce que les maladies psychiques, psychiatriques m'interpellent. Pourquoi, à un moment donné, le cerveau part dans la mauvaise direction ?

Parce que l'Autre me passionne, que ce soit dans ces joies, ses peines, ses passions et ses souffrances. Alors oui, je veux comprendre pourquoi on peut infliger de telles souffrances à son corps. Je veux appréhender ce qui me paraît irrationnel chez l'Autre, car pour l'Autre, c'est la vérité et la logique même.

Le regard de l'auteur affine le mien, voire ouvre mes yeux clos.

Ces romans, par quelques phrases qui me touchent tout particulièrement, me permettrent d'avancer dans ma propre problématique. Il y a dans ce livre des passages qui reflètent certains de mes maux et qui enfin y posent les mots appropriés, ces mots qui rendent évident, qui traduisent mon inexplicable. En apprenant sur l'autre, j'éclaircis mon ombre et dénoue quelques noeuds. Certains symptômes ou sentiments décrits dans ce livre ne s'attachent pas  qu'à l'anorexie...

Car j'aurais pu être Laure. A la différence que mon cerveau, à une époque, a décidé que je devais me taire et continuer à manger...

Parce que j'ai croisé des anorexiques durant mon cursus "médical". Hospitalisée pour des troubles du langage, j'ai sympathisé avec Amélie entre autre. Il y avait aussi Maria et Patou. L'une tirait sur sa cigarette, l'autre faisait le tour du parc à un rythme d'enfer avant chaque repas. L'une avait une sonde, l'autre pas. Alors que j'enflais à vue d'oeil grâce à mes "amis" les médocs, j'en venais stupidement parfois à envier leur silhouette. Alors que le coffre de ma chambre cachait ma réserve de chocolat et autres dérivés, les anorexiques flottaient dans leurs vêtements quand j'en débordais. Quand le repas était ma distraction tant attendue, il était le calvaire d'Amélie. Amélie se dissimulait sous son poncho noir, j'ignorais qu'elle avait froid alors que je bronzais au soleil. J'ai posé des questions en puzzlant (activité passionnante, surtout avec un puzzle de 1000 pièces noires et blanches). Je n'ai pas forcément posé les bonnes questions. Et même si j'ai eu des réponses, je n'ai pas tout compris. Dommage, j'aurais du lire ce livre avant. Cela m'aurait évité d'insiter, bêtement, devant Amélie en brandissant fièrement mon paquet de Mikado, persuadée que je la ferais fléchir. Cela m'aurait évité de lui dire "Allez, c'est pas grand chose un mikado, ce n'est pas une petite faiblesse qui te perdra".

Quand j'y pense, j'ai honte. Mais grâce à Jour sans faim, si d'aventure je rencontrais une autre Amélie, peut-être aurai-je le bon comportement.

Aussi, je vous invite à lire ce livre pour essayer de comprendre ce qui peut se passer dans un cerveau et un corps souffrants...  Lisez ce livre à titre préventif, vous serez plus prêts et moins maladroits le jour ou vous rencontrerez Laure ou Amélie ou toute autre personne souffrant de maladie psychiatrique. Et si vous les avez déjà rencontrées, si vous en connaissez, ce livre vous aidera à comprendre ce que l'autre ne sait pas dire et que vous êtes loin d'imaginer. 

 

 

 Et après demain, une interview exclusive de Delphine de Vigan ici ! 

  

 

L'avis de Gambadou, Esmeraldae, Cynthia, Mango

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 17 Juin 2011

Roman - Editons Grasset - 207 pages - 15 €

 

 

Parution en Mars 2011 - Nouveauté

 

 

 

L'histoire : Une annonce sur un mur de la fac... Louis, étudiant introverti, se présente pour le poste. Embauché, il part sur Horville en Normandie. Il devra s'occuper de Iannis, ado de 16 ans, un garçon singulier lui annonce le père. Louis rencontrera aussi la mère, particulière. Et il retrouvera des souvenirs enfouis. Horville, c'est la plage où enfant, il passait ses vacances...

 

  

 

Tentation : L'auteur et son passage à la grande librairie

Fournisseur : la bib' !

 

 

 

 

 

 

   

  

 

 étoile2.5

 

 

Mon humble avis : Philippe Grimbert m'avait emmenée si haut lors de ma lecture de "La mauvaise rencontre"... que ce garçon singulier me donne la sensation d'être comme... tombée.

Oui l'écriture est toujours magnifique, oui le sujet est intéressant mais j'attendais beaucoup plus de l'auteur.  J'ai comme l'impression que le roman n'est pas abouti, comme si je n'avais lu qu'une première partie en fait.

Iannis est un enfant pas comme les autres. Aucun mot précis ne détermine sa différence, mais on peut supposer qu'il est autiste. Philippe Grimbert aborde donc le sujet de ces maladies, des rapports familiaux et filiaux particuliers qu'elles génèrent. Tout cela, à travers le regard de Louis, qui débarque en Normandie sans savoir à quoi s'attendre, sans y être préparé, en n'y connaissant rien... Il laissera ses intuitions dicter son comportement envers son protégé. Il y a de jolies pages, de très beaux passages, la lecture est agréable.

Mais si le sujet est captivant, l'histoire l'est moins. J'ai regretté qu'elle soit parasitée par les souvenirs d'enfance du personnage qui ne m'ont pas touchée, car sans doute trop nébuleux. La relation entre Louis et la mère me paraît expédiée. En fait, mon principal ressenti est qu'effectivement, on aborde mais on ne creuse pas, on effleure. J'ai attendu quelque chose qui n'est pas venu. Et c'est dommage. Pour le coup, j'aurais préféré que ce livre soit plus long pour, pour donner le temps à l'histoire de s'installer, d'être approfondie. Pour que l'ensemble soit moins frustrant. C'est bon, mais bien moins que ce à quoi l'auteur m'avait "déjà" habituée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Juin 2011

Nouvelles - Editions Hatier - 16 pages - 3.35 €

 

 

 

 

 

C'est l'avis des ados, donc livre lu et billet rédigé par ma nièce.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avis de Camélia, 15 ans : Le récit se déroule en lorraine à Rocreuse durant l'invasion des allemands.
Le jours de la St Louis, le père Merlier, maire du village, et possesseur d'un grand moulin, doit marier sa fille Françoise à Dominique, un belge arrivé depuis peu au pays. La veille, le moulin est envahit par les prussiens et Dominique, pris en civil avec une arme a feu est arrêté. Sa fusillade est programmée pour le lendemain.
Françoise pousse son fiancé, d'abord rétiçant, à s'enfuir. Le lendemain, les soldats constatent la disparition de leur prisonnier et menacent Françoise. Si Dominique n'est pas de retour dans deux heurs, ils fusilleront son Père. Le marché est terrible et elle ne sait plus que faire. Soit la vie de son père, soit celle de son fiancé...
Les deux heures passées, Dominique qui a décidé de se livrer fait son entrée dans la cours du moulin. Alors, des soldats français arrivent. Dans leur panique, les prussiens tirent sur Dominique. Puis la bataille commence. Le père Merlier meurt d'une balle perdue et le moulin s'écroule.
J'ai bien aimé ce livre car il est très facile à lire et qu'il montre clairement la stupidité de la guerre.

 

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Rédigé par Géraldine

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