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Publié le 9 Février 2018

Roman - Edition Audible - 7h41 d'écoute - 14€95

 

Parution en Audio en 2016

Publication originale en 1833

L'histoire : En 1829, le Commandant Genestas arrive à cheval dans un grand bourg au pied de la Grande Chartreuse. Il souhaite rencontrer Monsieur Benassis, médecin et maire du village. La rencontre a lieu et une amitié se forge entre les deux hommes, qui, de confidences en confidences, finiront par s'avouer le poids de leur passé, qui explique leur présent.

 

Tentation : Allez, un peu de culture !

Fournisseur : Bib' N°2 !

 

 

Mon humble avis : Rien lu, mise à part une nouvelle (L'auberge rouge), de Balzac, depuis la classe quatrième et l'affreux souvenir du Père Goriot, pourtant jamais achevé.

Trente ans après, pourquoi pas une nouvelle tentative de cette fameuse Comédie Humaine, à laquelle Le médecin de campagne appartient ? Cela tombe bien, ce roman n'est pas trop épais, donc pas trop long. Allez hop, c'est parti !

Et là, surprise, j'ai bien aimé ! Certes, quelques passages sur le récit des campagnes Napoléoniennes m'ont un peu perdu, de même qu'une longue conversation entre différents personnages, discussion à la fois sociétale, philosophique et politique. Mais peu importe, car ces moments ont, pour moi, été anecdotiques dans l'histoire.

Le commandant Genestas rencontre donc Monsieur Benassis, mais commence par taire son grade et la raison réelle de sa venue dans cette contrée. Ceci n'empêche pas aux deux hommes de devenir amis. Benassis est un homme brillant, médecin, ancien parisien. D'où l'on peut s'étonner qu'il se soit "enterré" au fin fond d'une vallée du Dauphiné. Les deux protagonistes l'ignorent pour l'instant, mais ils vivent chacun avec un secret assez similaire.

Benassis, à cheval, emmène son visiteur puis ami visiter le bourg et lui explique comment, en tant que maire instruit, il a développé la bourgade devenue prospère et grandement amélioré les conditions de vie de ses administrés, au point d'être vénéré de tous... mais tout en gardant une humilité admirable.

Genestas suit aussi Benassis lors de ses visites auprès de ses patients, dans des coins on ne peut plus reculés.

Voilà ce que j'ai aimé et ce qui m'a étonnée. Car les explications que donne Benassis sur le développement économique et humain de sa bourgade m'ont paru très contemporains, car somme toute très logiques et intelligents, avec un aspect très "développement durable". Pourtant ce roman a bientôt deux cents ans ! Benassis est de ce fait passionnant à écouter, à suivre. Parallèlement, nous participons à ces visites médicales, qui sont l'occasion de côtoyer de multiples personnages, qui témoignent ainsi de la vie d'antan dans les vallées. Certaines de ces rencontres sont vraiment bouleversantes. Le personnage de "La fausseuse", qui ressemble à quelqu'un que je connais bien, m'a particulièrement émue. Balzac lui offre les plus beaux mots pour décrire sa puissance et sa différence intérieures.

Le Médecin de Campagne nous emmène donc dans une vallée où les Hommes savent vivre en intelligence, à l'écoute et au service de l'autre. S'il n'était l'époque lointaine et ce qui en découle, maladies, manque de confort, pauvreté... on aurait presque envie de dire que c'est une vallée où il fait bon vivre. Quant à Genestas et Benassis, ils nous offrent des dialogues fascinants, profonds et captivants. Même si je n'étais pas toujours d'accord avec leurs propos sur le patriarcat, ou le système électoral par exemple. Certaines phrases m'ont même fait bondir. Mais j'ai aimé cela car il me semblait alors pouvoir deviser avec eux ! Et c'était bien sympa tout de même. Enfin, cette amitié virile qui les unit et se renforce au fil des pages est tout simplement belle.

Voilà ce que je choisis de retenir de cette oeuvre, et là où fut mon plaisir de lecture et de découverte, sans parler, évidemment, de l'écriture magnifique de Balzac... qui me fait encore me réjouir de la beauté de ma langue, et de la chance que j'ai de parler Français.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lu par Pierre Aussedat

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 7 Février 2018

Roman - Editions J'ai Lu - 251 pages - 5.60 €

 

Parution d'origine en 1948

Dernière réédition en 2012

 

L'histoire : Nous sommes à Chamonix en 1932. La oisive parisienne Brigitte y rencontre le guide de montagne chevronné Zian. Brigitte prend des cours à l'école d'escalade. Puis Zian l'emmène pour une première course en altitude, et Brigitte se révèle une bonne courageuse et grimpeuse. Voilà Brigitte piquée par le virus de la montagne. Alors, Zian lui propose de l'emmener au sommet du Mont-Blanc. Cette course ne se passera pas comme prévu... Mais chacun se révélera à l'autre. Au-dessus de 4 000 mètres, on ne peut plus ni mentir, ni se mentir ! Oui, mais... Lorsque l'on redescend dans la vallée, plus rien ni personne n'est tout à fait comme là-haut...

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

 

Mon humble avis : Des images de jeunesse et de vacances hivernales familiales : mon père lisait Frison Roche. Plus de 30 ans après, la curiosité m'a piquée !

Si vous aimez la montagne, le rapport humain face aux forces de dame nature, le surpassement de soi, la progression lente des cordées, la communion de l'être avec les éléments, les descriptions minutieuses de paysages et de reliefs alors vous aimerez ce livre.

Si vous n'appréciez pas tout ce que je viens de citer plus haut, il y a de fortes chances pour que ce roman vous tienne captifs, juste parce qu'il est grand et beau.

En effet, tout est beau dans ces pages. L'écriture déjà, qui vous fait vivre les morsures du froid, les caresses du soleil, et vous transporte au sein de paysages spectaculaires, des paysages qu'il faut mériter, par la force, par l'effort, par passion. Frison-Roche nous les offres ! Certes, les descriptions météorologiques, alpines, géologiques, végétales sont (très) nombreuses et par moment, j'ai dû m'accrocher un peu et fainéante et peu connaisseuse du milieu, je n'ai pas eu le courage de consulter le dico pour comprendre, enfin, visualiser certains termes montagnards précis. Mais peu importe.

Les personnages sont forts, vrais, profonds, magnétiques et quelque part admirables, qui connaissent par coeur, comprennent et domptent leur environnement naturel dans la mesure du possible.

Zian, le rustique guide de montagne, rencontre la noble Parisienne Brigitte, plus entraînée  aux frivolités des nuits de la capitale qu'à l'alpinisme. Pourtant, après quelques cours, dès la première course avec Zian, elle se révélera une excellente grimpeuse, courageuse et déterminée. Alors, Zian lui propose une expédition rien qu'à eux deux. L'objectif : le toit de l'Europe. Le froid, le brouillard, les difficultés, la vie entre les mains de celui qui tient la corde, les paysages majestueux comme récompense... Oui, tout cela est propice aux révélations, aux aveux amoureux.

La grande crevasse décrit aussi la vie d'antan dans les vallées, soumises à la rudesse du climat, aux saisons, à l'isolement. L'été sur les cimes, l'hiver sur les pistes et l'automne et le printemps dans les champs et les fermes spartiates, mais qui suffisent.

Et puis et surtout il y a la grande crevasse. Les grandes crevasses même. Car le sens du titre est autant littéral que métaphorique. Ils y a celles qui pourraient vous engloutir au moindre faux pas, à la moindre perte de vigilance lorsque vous êtes là-haut, sur les glaciers.

L'autre grande crevasse est tout aussi vicieuse et insidieuse. Elle se forme entre les êtres au passé, à la culture, au mode de vie très différent, quand l'amour doit laisser vivre à la passion, et la passion prendre conscience de la place de l'amour.

Ce roman a été écrit en 1948. Au cours de ma lecture, je me suis demandé si, depuis, la montagne et les hommes avaient changé. Certains glaciers décrits dans ces pages ont dû fondre, mais les dangers alpins restent les mêmes. Je pense que dans le coeur, ces hommes  là sont restés les mêmes. Même si au XXIème siècle, ils disposent d'un tout autre matériel, notamment pour prévenir en cas d'accident. Mais l'appel des hauteurs, pour ces fous de sommets, est intact. 

Bref, un roman fort et puissant. Une belle histoire, d'Hommes et de montagnes. Je pense lire la suite (Retour à la montagne), puisque l'on y retrouve certains personnages. (PS : Ne lisez pas la 4ème de couv de retour à la montagne, car fatalement, elle spolie la fin du premier tome)

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 5 Février 2018

Roman - Editions Folio - 323 pages - 7.80 €

 

Parution en poche : Janvier 2018

Parution d'origine Gallimard en avril 2016

 

L'histoire : A Crozon, dans le Finistère, bibliothécaire a la fantaisiste idée de créer une bibliothèque "des refusés". A savoir que chaque auteur renié par les éditeurs est libre de venir y déposer son manuscrit.

Des années plus tard, Delphine, une éditrice Parisienne, passe des vacances familiales dans le coin. Dans cette bibliothèque des refusés, elle découvre un manuscrit écrit par un certain Henri Pick, décédé deux ans plus tôt. Elle est persuadé que ce roman est un best-seller en puissance et ne se trombe guère. Quelques mois plus tard, les ventes du livre de Pick dépassent toutes les espérances ! Oui, mais tout ceci n'est pas sans conséquences pour personne, et quelques sceptiques sur cette si romanesque histoire montent au créneau.

 

Tentation : Ben le nom de l'auteur pardi !

Fournisseur : Ma CB

 

 

Mon humble avis : J'ignore sur quelle planète je vivais en avril 2016, mais je suis passée complètement à côté de la parution du dernier Foenkinos ! Heureusement, Facebook est là et les parutions poche sont un bon rappel. J'ai donc pu me rattraper et bien heureusement ! Car pour moi, c'est toujours un pur bonheur de me promener dans les romans et l'écriture de David Foenkinos.

Bien que très distrayante, cette lecture n'empêche pas de réfléchir sur la littérature, le pouvoir des livres sur nous autres lecteurs, sur le chemin de croix que vivent certains auteurs méconnus (ou avant d'être connus), sur la façon dont un certain marketing nous dirige tout droit vers certaines oeuvres précises, sur les conséquences de l'irruption soudaine d'une célébrité que vous n'avez pas demandé. Le mystère Henri Pick nous emmène aussi dans les coulisses du monde éditorial, (en l'occurrence ici chez Grasset), depuis le projet d'édition d'un manuscrit jusqu'à la célébration des 300 000 exemplaires vendus. David Foenkinos explique parfaitement les espoirs, les déceptions, voire les désespoirs des auteurs en herbe. Pire que ne pas être édité, il est un autre cauchemar : être publié mais ne pas être lu. Etre publier sans que personne ne s'en rende compte, sans que personne d'autre que votre entourage ne connaisse votre roman !

Et puis il y a l'histoire en elle-même, et ce fameux Mystère Henri Pick... Où David Foekinos nous mène par le bout du nez et nous fait croire ce dont il a envie. Ce mystère Henri Pick nous fait rencontrer une belle brochette de personnages bien différents : Il y a ceux qui cherchent la célébrité, ceux qui la fuient, ceux qui la créent,  ceux qui ne la refusent pas sans avoir aucune conscience des conséquences, ceux qui cherchent la vérité ou qui en inventent une, pour le pire comme pour le meilleur, ceux qui rêvent d'avoir du talent où qui passent à côté de leur talent parce que... Surprise !

En lisant Le mystère d'Henri Pick, je me suis demandé (c'est tout à fait une idée personnel) si avec ce roman, David Foenkinos ne rendait pas un hommage discret à Agatha Christie. Le titre déjà ! Il pourrait figurer dans la bibliographie de la reine du crime qu'il ne ferait pas tâche. Dans la première partie, dans leur façon de mener leur enquête sur Henri Pick, Delphine et Frédéric m'ont fait penser à Tommy et Tuppence Beresford. Puis, dans le journaliste obsédé par ses intuitions, je voyais une nouvelle version d'Hercule Poirot.

Tout cela écrit dans le style inimitable de David Foenkinos, qui joue avec les mots et leur contraire, qui n'a pas son pareil pour développer les évidences en mystères, et pour réduire les mystères en évidences, pour démontrer l'incongruité des personnages ou des situations, même si ceux-ci paraissent simplissimes au premier abord. Avec Foenkinos, cela donne un roman qui se boit comme du petit lait où l'on ajouterait un peu de sirop de fraise et de citrons : délicieux et acide à la fois. Mais, ce qui ressort avant tout, c'est le savoureux humour Foenkinos. Pas de gros gags, mais de la discrétion, de la finesse et de la légèreté, du subtil.

Et surtout, il y a les conséquences de ce phénomène littéraire Henri Pick, sur son entourage plus ou moins proche, sur la commune de Crozon, bref, tous ceux qui sont touchés de près ou de loin par cette effervescence, de leur plein gré ou à leur insu... et qui retrouveront leur équilibre loin de ce remue-ménage... dans une certaine tranquillité ! La morale de l'histoire serait elle : pour vivre heureux, vivons simplement ? Vivons cachés ?

En tout cas, quelques heures cachée sous ma couette avec le Mystère Henri Pick, pour moi, ce ne fut que du plaisir !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 20 Janvier 2018

Roman - Editions Points - 249 pages - 7.10 €

 

Parution en poche en juin 2017

Parution d'origine chez Grasset en août 2016

 

L'histoire : Kalamaki, petite île grecque aux paysages paradisiaque proche du continent, et rongée par la crise économique. Mais tous les habitants se connaissent et se soutiennent. Ils partagent la vie.

Parmi eux, Eliot, architecte New-Yorkais, vit sur l'île depuis 12 ans, depuis que sa fille qui étudiait les théâtres antiques y est décédée. Eliot cherche le nombre d'or à travers la Grèce.

Il y a Marika, pécheuse, et son fils Yannis, autiste profond, qui rythme certains moments de la journée d'une bonne partie de l'ile.

Il y a le maire, le prêtre, le cafetier, bref, toute une communauté se retrouve confrontée à un sacré choix... La construction d'un énorme complexe touristique... ou celle d'une école de philosophie et de théâtre antique.

 

Tentation : Pitch et couv

Fournisseur : Ma CB !

 

 

Mon humble avis : Ce roman est une pépite... ou plutôt un écrin... Tant je m'y suis sentie bien, tant il me tardait d'y retourner, tant l'envie était forte d'y rester et d'oublier "le reste". Sensation délicieuse et assez rare. La construction de "L'enfant qui mesurait le monde" est parfaite. Tous les ingrédients nécessaires à un bon roman, même s'il n'existe pas de recette miracle, sont présents. Sauf... Le pathos qui vu le sujet, aurait peut-être était plus développé par une autre plume. Ce n'est pas le cas ici, et c'est tant mieux. Cette histoire n'est absolument pas "tire larme", même si les moments intenses et émouvants ne manquent pas. Cette histoire est aussi dense que riches en sujets abordés, depuis l'émotionnel jusqu'au "géo-économique".

Déjà, l'histoire se déroule sur une petite île grecque, et celles et ceux qui me lisent régulièrement savent à quel point je suis fan des îles... La description des paysages, des petites criques, de la vie de la bourgade, tout ceci est délicieux, parfaitement dépeint, j'ai eu l'impression d'y être, de ressentir sur ma peau tant le soleil que la caresse des vents. Et tout cela dans une belle écriture, fluide, agréable.

Ensuite, il est question de l'autisme de Yannis. L'auteur suisse fait partie de la fondation Pôle Autisme en Suisse, donc il connait son sujet. Et ce roman permet vraiment de comprendre ce qu'est de vivre avec un enfant autiste au quotidien. Malgré l'amour voué à l'enfant, il y a la fatigue, le découragement, la rage et tous ces rituels à respecter. Certes, Metin Arditi a choisi un profil d'autiste particulier : le surdoué en nombres et chiffres. Parce qu'il fallait bien que l'enfant soit un minimum "romanesque" et puisse prendre part activement au déroulement de l'histoire.  Au dernier trimestre 2017, je me suis occupée bénévolement, une matinée par semaine, d'une petite fille autiste de 8 ans. Une petite fille de 8 ans qui ne parle pas, ne regarde pas les yeux des autres etc... Aussi, je peux dire que j'ai retrouvé beaucoup de cette petite Néval dans Yannis, avec notamment, les stéréotypies Yannis est muré dans son monde, et seuls le rassurent ses calculs qui pour lui, attestent de l'ordre l'équilibre du monde qui le rassurent. Aussi, bien sûr, le personnage de Marika, la mère de Yannis, est très présent et parfaitement travaillé.

Il y a Eliot, originaire d'Argos, mais qui a fait carrière d'architecte réputé à New York, qui est arrivé sur l'ile 12 ans plus tôt, lors du décès de sa fille qui y vivait. Il va aider quotidiennement Marika à s'occuper de son enfant et va obtenir une belle évolution de celui-ci.

Puis, vient la question du fameux choix que j'évoque dans le résumé... Un grand groupe hôtelier souhaite implanter un gigantesque complexe dans une magnifique crique déserte. Cet hôtel résoudrait tous les problèmes économiques de l'île, et notamment, celui de l'emploi. Oui, mais... La crique serait défigurée, l'hôtel un ghetto à touriste, et l'équilibre du monde de Yannis mis en péril. Alors qu'un autre projet est proposé, qui s'intégrerait parfaitement dans le paysage et la vie de des iliens. Une école de philosophie et de théâtre antique. Interviennent alors une journaliste, le vice-président, des ministres etc... Car le sujet devient préoccupation nationale et emmène donc le lecteur à Athènes, dans les bureaux ministériels décisionnaires et autres. C'est lors de ces moments qu'est abordée la situation économique de la Grèce, les causes, les conséquences, le passé, l'avenir, les pressions de Bruxelles et du FMI, la liberté si chère au grecs et l'ingérence de ces institutions. Mais tout cela est décrit de façon simple, jamais trop longue, bref, pas ennuyeuse mais intéressante.

J'ignore si mes mots suffisent à traduire mon  amour pour ce roman, alors je le redis haut et fort, ce roman est magnifique, très agréable à lire, profondément humain et résolument positif ! L'homme est capable de trouver des solutions à ses problèmes s'il n'oublie pas de penser à ce qu'il est vraiment, ce qui fait sa nature, s'il fait en sorte que les différentes couches de peinture soient compatibles entre elles. Et encore, je ne décris que 10% du roman, qui vous réserve donc bien d'autres surprises tout en douceur.

Un énorme coup de coeur ! A lire absolument !

 

Achat datant de 5 mois, mais je l'introduis tout de même dans ce challenge !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 10 Janvier 2018

Roman - Editions Audiolib - 12h53 d'écoute - 23.90 €

 

Parution en audio en mai 2015, et parution d'origine en janvier 2012.

 

L'histoire : En 1940, Winston Churchill crée le SOE, une branche particulière et obscure des services secrets britanniques. Le Special Operation Executive est recrute des français, des canadiens, des anglais qui parlent impérativement un français parfait, sans accent. Car, ces futurs agents de la couronne seront bientôt envoyés en France, pour commettre des attentats contre le Reich. Mais avant cela, c'est une longue et éprouvante formation à l'art de la guerre que ces aspirants subiront. Paul Emile et l'un deux, qui a quitté son vieux père sans rien lui dire de sa destination, qui devra rester secrète à jamais. Et c'est durant toute la guerre que nous le suivront, lui est ses compagnons d'armes, compagnons qui deviennent une famille.

 

Lu par Hugues Boucher

 

Tentation : Le nom de l'auteur

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Ca y'est, c'est officiel ! Joël Dicker, malgré l'aspect "pavesque" de ses publications, devient un de mes auteurs fétiches... juste en 3 romans : La vérité sur l'affaire Harry Quebert, Le livre des Baltimore, et celui-ci, Les derniers jours de nos pères.

Et l'on pourrait presque dire que Les derniers jours de nos pères est son roman le plus bluffant : tellement érudit et documenté déjà, et écrit avant les autres, à seulement 24 ans ! Chapeau bas Monsieur Dicker ! Admirative, jalouse aussi devant tant de talent je suis et je resterai toujours !

Alors, ce roman, que l'on peut classer parmi les romans historiques ?! Les qualificatifs ne manquent pas pour le décrire ! Instructif, captivant, passionnant, terrifiant, et bouleversant. Dur aussi, parce que c'est la guerre.

Certes, comme dans les autres livres de Joël Dicker, on peut y trouver quelques longueurs, encore que...  Celui-ci est si foisonnant tant en détails historiques qu'en personnages tous aussi bien construits et approfondis que les autres. Des héros, des vrais, des anti héros (parce que dans l'autre camp - mais qui résistent, d'une certaine façon),  que l'on apprend à aimer et ou à détester... ou que l'on essaie d'haïr, malgré l'humanité qu'ils dégagent, humanité à l'opposé de leur comportement quand ils sont sous les ordres de...

Bref, ce roman montre bien la cruauté de la guerre, ce qu'elle oblige à faire, en fonction des situations, et quelle que soit notre nature profonde.

Mais ce roman rend avant tout un formidable hommage aux héros de l'ombre de la guerre 39-45, héros méconnus, et peut-être même méconnus de la plus part.

Ces jeunes français sont recrutés par l'armée anglaise pour devenir espions britanniques sur le sol français. La formation qu'ils suivent dans différents lieux secrets d'Angleterre est on ne peut plus sélectives. A chaque stade du stage, des postulants sont éliminés ou abandonnent d'épuisement, voire décèdent, malgré l'entraide, l'affection et l'amitié qui les lient chaque jour un peu plus et qui devient l'un des fils conducteurs de ce livre. Cette partie représente environ un tiers du roman et permet de bien poser la richesse des multiples personnages, de les rendre très attachants.

Puis, ceux qui restent sont envoyés en France dans des missions secrètes. Attentats, sabotages, informations, espionnage, formation et appui logistique des résistants. Le tout, sans se faire prendre évidemment, même si chacun a sur lui la petite pilule, au cas où... Entre chaque mission, cette équipe aussi liée que les doigts d'une main se retrouve dans un appartement secret à Londres... où ils tentent d'oublier la guerre et ses dégâts.

Pour ne pas spoiler, je m'arrêterai là dans la description de ce roman si intense, poignant et émérite. Je peux juste ajouter que comme bien d'autres oeuvres traitant de cette époque, il y a une question qui se pose... du genre... "Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt"... Qui fait que "Les derniers jours de nos pères" est vraiment un roman qui prend aux tripes du début à la fin. La dimension psychologique de cette histoire est énorme et dépasse l'action qui reste secondaire. Il ne faut point passer à côté car elle montre bien ce que la guerre fait de l'homme et à l'homme.

Les personnages, que cette époque à changés et traumatisés à jamais, me resteront longtemps en mémoire, et grâce à Joël Dicker, je peux ici les remercier, car c'est en partie grâce à eux qu'aujourd'hui, je parle ma belle langue qu'est le français.

Alors Pal, Laura, Cucu, Gros, Stan, Doff, Faron et les autres... Quelque fut vôtre véritable nom ou pseudo de guerre de l'époque, merci, et chapeau pour votre courage, votre persévérance, votre idéal !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 29 Décembre 2017

Roman - Editions Audiolib - 6h10 d'écoute - 18.80 €

 

Parution en audio en 2009

 

L'histoire :  Parce que le derrière des femmes n'a pas de secrets pour lui, ses copains le surnomment le " fessologue ". Au Jip's, le bar où il a ses habitudes, plus rien n'amuse ce dandy congolais, déprimé par un chagrin d'amour. Un jour, déambulant dans Paris, sa curiosité est attisée par une librairie bondée. Il y croisera Jean-Philippe, un écrivain haïtien venu signer ses livres, et qui va bouleverser sa vie...

 

Tentation : "Approfondir" l'auteur

Fournisseur : La bib'

 

 

 

Mon humble avis : Au printemps dernier, j'avais "audiolu" "Demain j'aurais vingt ans" et beaucoup apprécié la lecture de Alain Mabanckou lui -même. Son accent africain renforçait encore les propos et l'immersion du lecteur. Dans ce Black Bazar audio, même si l'interprétation est tout à fait honnête et enjouée, il manque cet accent... C'est mon premier bémol. Le deuxième bémol porte sur des faits et expressions parfois trop répétées, même si c'est dans le style de l'auteur, et certainement dans le but d'appuyer sur le côté un peu crédule et naïf des personnages. Crédules et naïfs certes, mais loin d'être idiots. Disons qu'à travers eux, Alain Mabanckou explique simplement ce que bon nombre de personnes se régaleraient à alambiquer pour faire "genre" ! Il nous offre le regard des africains parisiens sur leur mère Afrique, un regard affectueux mais pas indulgent pour autant. Ce regard se porte aussi sur la société actuelle, qu'elle soit africaine ou française. Autre bémols, les personnages, qui possèdent tous un patronyme et un pseudonyme sont trop nombreux à mes yeux et participent au récit de façon trop épisodique pour les différencier, les reconnaître, les approfondir, les personnaliser en fait !

Plus qu'un roman, ce livre s'approche à mes yeux de l'essai, par les sujets traités par les voix des multiples personnages, leurs conversations à bâtons rompus et les avis qui s'échangent ainsi aux rythmes des accords et des désaccords.

Mais ce sont surtout des chroniques de quartiers et de communautés que nous lisons. Les quartiers sont ceux de Château-Rouge et de Château d'Eau à Paris, habités par les congolais, les Sénégalais, les Ivoiriens etc... Et puis, bien sûr, il y a l'arabe du coin. Toutes les anecdotes, souvent désopilantes et ne manquant pas de quiproquos, vont tourner autour de ce petit monde. Mais le grand monde n'est pas absent, au contraire, puisqu'il est souvent évoqué, tant dans son présent que dans son passé. La colonisation, la décolonisation, les rapports et échanges Nord/Sud actuels. Mais c'est aussi de l'immigration dont il est question, de l'intégration en France, de la débrouille, de l'entraide, des marchands de sommeil, des boulots sous rémunérés et non déclarés dont il est question. Tout comme des us et coutumes de ces expatriés, avec l'importance de la "sape" et le décalage dans la "drague" notamment. Sans doute avec un peu trop de clichés noirs/blancs. Mais le tout avec de l'humour et le verbe propre, simple et bien truculent de Mabanckou, qui n'a pas son pareil pour rendre poétique un langage courant, des métaphores pourtant très terre à terre mais tout de même décalées. Bref, certaines expressions de l'auteur valent leur pesant d'or ! Il est évidemment aussi question de poésie, de littérature et d'amour.

Bref, les propos majeurs sont intéressants mais un peu trop mélangés dans ce Black Bazar qui part un peu dans tous les sens, au point de paraître même désordonné et un peu "fourre-tout", d'où le titre sans doute.

Ce Black Bazar ne me fut pas désagréable, et même par moments bien amusant et distrayant, sans me passionner pour autant. Je préfère les histoires qui ont vraiment un fil conducteur pour me capter et me garder. Trop "bazar" pour moi !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 21 Décembre 2017

Roman - Editions Livre de Poche - 234 pages - 6.60 €

 

Parution en poche en 2012

 

L'histoire : Sybille a quelques problèmes dans la vie, que l'on pourrait appeler névroses. Elle est maniaque du ménage, a besoin de tout gérer dans sa vie, sans jamais se poser. Sauf qu'elle vie avec son contraire, et qu'il y a parfois des concessions à faire, comme accepter de prendre une femme de ménage.

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL !

 

 

Mon humble avis : Je suis entrée dans ce livre en mode TGV, m'exaltant à l'avance des fous rires qui m'attendaient face aux situations légères et incongrues promettait la 4ème de couv'. Et j'ai fini ce roman en mode train inter-cités qui tombe en panne en pleine campagne ou qui s'arrête dans gares offrant bien peu d'intérêt !

Bref, malgré l'"affection" que je porte à l'actrice et la femme Sylvie Testud, force est de constater que ses écrits me déçoivent.

La 4ème de couv était alléchante, je pensais me retrouver face à une maniaque du ménage qui tente une thérapie, ce qui pouvait mener à des moments bien cocasses et drôles. Certes, quelques passages (notamment, le défilé de prétendantes au poste de femme de ménage) et répliques suscitent certains sourires, d'autant plus que l'auteure pointe parfaitement du doigt les différents travers et antinomies de notre société basée sur l'extrême réussite professionnelle et la représentation.

Mais de ce fait, l'aspect "maniaque de l'ordre" passe au second plan, perdu dans les méandres d'autres sujets désordonnés, qui passent du coq à l'âne, et défendus dans une proportion inadéquate par rapport à leur intérêt.

Je me suis aussi très vite lassée de l'incoordination manifeste du couple "Sybille / Adrien" et des dialogues, ressemblant plus à des monologues de Sybille, qui la prouvent.

De même, le style ne m'a pas plu, comme c'est souvent le cas pour moi face à des phrases "montées à l'envers" genre "le ciel est gris, il va pleuvoir, on va prendre un parapluie.... il m'a dit".

Après, ce roman pose tout de même de bonnes questions sur nos rapports au quotidien et aux autres, apporte aussi une petite dose de divertissement, mais sans profondeur, et ce n'est pas suffisant pour moi pour faire de "Chevalier de l'ordre et du mérite" une lecture incontournable et mémorable ! J'espérais plus d'humour et de causticité. Dommage car les premières pages m'avaient quelque part saisie d'effroi, lorsque je réalisai, à travers le regard de Sylvie Testud, l'immense brutalité psychologique du jeu nommé "les chaises musicales"...

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 14 Novembre 2017

Roman - Editions Audiolib - 9h04 d'écoute - 19.70 €

 

Parution d'origine en mai 2016 (Existe en format poche) 

L'histoire : Durs ces derniers mois pour Julia... Elle perd sa grand-mère, son père, son emploi et quitte son amoureux. C'est à reculons qu'elle postule en qualité de psychlogue dans une maison de retraite du Sud-Ouest. Elle espère y être justement en "retraite" pour se retrouver. 

Julia découvre très vite que les pensionnaires des Tamaris ont moult choses à lui apprendre, et elle ne sera jamais au bout de ses surprises.

 

 

Tentation : Pitch + blogo

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Voici un roman plaisant à écouter (ou lire), distrayant, assez profond, rythmé, avec de bonnes doses d'humour et évidemment d'émotions, voire de bons sentiments ! C'est clair, c'est une histoire tout de même bien "girly" pour un public je pense plutôt féminin.

L'interprétation qu'en fait Astrid Ross est parfaite pour ce genre de roman.... romance idéale pour la période estivale ou les dimanches glacials sous la couette en hiver.

La première partie de cette histoire m'a vraiment réjouie ! Style agréable et joyeux, même si notre héroïne n'a pas grand moral, et entrée dans un univers que j'ai quitté il y a plus 20 ans, avec le décès de mes grand-mères. Univers qui, je l'avoue, m'a à l'époque traumatisée.

Et finalement, j'ai vraiment aimé rencontrer et partager le quotidien de ce petite troupe d'octo-nonagénaires, ainsi que le lien que crée Julia avec la plupart d'entre-eux. Cet aspect du roman est intéressant, et traité avec tact et sans pathos exagéré. Au contraire ! Ces papys et mamies  ont plus d'un tour dans leur sac, de l'humour, et surtout beaucoup d'amour... Bien entendu, d'autres aspects de la vieillesse sont abordés, toujours avec délicatesse : l'affaiblissement du corps, la solitude, la maladie, le décès, le deuil, les souvenirs qui s'envolent, les regrets, la fidélité, les joies passées ou bien présentes. Franchement, les dialogues qui naissent entre Julia et ses patients sont émouvants, touchants et profonds. D'autant que de certains de ces dialogues, c'est ce qui reste tu, mais que l'on devine, qui est le plus important.

Arrivés là, vous vous demanderez sans doute pourquoi je n'attribue que 3 pattes à ce roman best-seller. Parce qu'une romance s'installe entre Julia et le petit-fils d'une pensionnaire. Pourquoi pas, puisque c'est aussi un signe de la "résurrection" de Julia. Sauf que celle-ci m'a agacée avec ses hésitations et interrogations interminables qui, pour moi, coupaient trop le sujet principal et son rythme.

Autre point qui m'a vraiment lassée : l'humour, qui pourtant est bienvenu pour rendre le sujet de la vieillesse attractif. Cet humour qui m'a tant plu au début est devenu too much pour moi. Comme dans les grosses comédies américaines où il faut un gag par minute, j'ai trouvé, au fil des chapitres que cet humour était trop présent, voire envahissant. Comment expliquer ? Nombreuses sont les métaphores drôles utilisées par l'auteure pour éclairer un passage, une action, un sentiment etc... Et bien une métaphore par "action", d'accord, mais quand c'est toute une liste de métaphores à chaque fois, et bien ce n'est plus surprenant, même si celles-ci sont bien trouvées. Voilà, l'humour doit être surprenant et non constant, au point de paraître forcé. Enfin, ce n'est que mon humble avis.

Cependant, n'hésitez pas à lire ou écouter ce livre, qui est tout de même bien frais, malgré l'âge moyen des protagonistes. Du feel good bien approfondi ! Un beau regard sur nos aînés !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 8 Novembre 2017

Roman - Editions Belfond - 240 pages - 18 €

 

Parution le 17 août 2017 : Rentrée littéraire

 

L'histoire : Il rencontre Lou dans le métro parisien. Lou est de suite hors norme, puisqu'elle l'embrasse directement avant de quitter la rame. Il l'a recroise par hasard quelques heures plus tard pour ne plus la quitté. Il est entraîner dans le tourbillon qu'est Lou la violoncelliste peintre, qui croque la vie à pleines dents et vit l'art jusqu'au plus profond de ses entrailles. Elle l'emmène dans ses fulgurances et ses délires sans borne, proches de la folie joyeuses.

Tout parait merveilleux jusqu'au soir où Lou, prise de convulsions et de démangeaison, tombe dans le coma. Il va alors découvrir ce qu'est vraiment "le feu sacré".

 

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Les Editions Belfond et Gilles Paris, merci pour l'envoi !

 

 

Mon humble avis : Quelle belle et surprenante qualité que la curiosité littéraire ! Comme j'ai bien fait d'être tentée par ce roman. Mais quel roman ! Fascinant, voilà le mot qui convient.

Le narrateur, prof de lettres au collège est dans le métro, ses écouteurs sur ses oreilles. Et dans son monologue intérieur, on sent bien qu'il mène une petite vie assez étriquée et qu'il est obsédé par les statistiques, le terre à terre quelque part. Dans la rame, surgit Lou, qui sans gêne aucune, saisit l'un de ses écouteurs et partage avec lui un moment musical. Quelques stations plus tard, sans un mot, elle l'embrasse et bondit hors de la rame.

Quelques heures plus tard, il la retrouve par hasard, à faire un spectacle d'équilibriste sur un pont de Paris, devant des badauds médusés. Et c'est parti pour un tourbillon rythmé par la musique de Tchaïkovsky... Même si, quand j'y repense, c'est plutôt "La foule" de Piaf qui me viendrait à l'esprit pour habiller et imager cette histoire. Même s'il n'est pas emporté par la foule mais par Lou, son énergie, son imagination débordante, sa passion pour l'art, sa folie douce au début... Merveilleuse puis inquiétante.

En fait, ce roman commence comme une comédie romantique, ce genre de coup de foudre que l'on ne voit qu'au cinéma, qu'on lit dans les livres mais qu'on ne vit jamais. Cette première partie du livre est donc agréable à lire, surtout qu'elle est servie par une plume aussi magnifique, que maîtrisée, que poétique... Même onirique parfois et souvent teintée de sensualité. Le narrateur saisit que Lou l'invite à voir, à sentir et à comprendre l'art de façon différente.

Puis viennent les convulsions, les hallucinations, les démangeaisons de Lou et sa plongée dans le coma. A l'hôpital, les médecins se trouvent d'abord désarmés devant cet étrange cas, puis le diagnostic tombe : "Le Mal des ardents", alias "Le feu sacré", alias "la peste de feu" alias la maladie de l'Ergot de Seigle. La coupable : La boulangerie de Lou, qui use sans doute, à son insu de farine contaminée.

Le narrateur se plonge alors dans une recherche insensée sur ce Mal des ardents et ce qu'il découvre est inouï ! C'est cette recherche, très aboutie, documentée et instructive, qui donne, à mes yeux, cet aspect fascinant du roman. Ce roman qui remet à jour un fléau pourtant pas vraiment éradiqué de par le monde, mais qui épargne globalement les pays industrialisés depuis les années cinquante. Où l'on découvre (en tout cas pour moi qui n'avait jamais entendu parler de cette maladie), que cet Ergot de Seigle a fait des ravages, des centaines de milliers de morts à travers les siècles et le monde, avant qu'il soit identifié et même ensuit, l'auteur explique parfaitement le pourquoi du comment !  Cet Ergot de seigle, aux effets terrifiants et dévastateurs sur l'homme, a été "racheté" par l'Eglise qui voyait en lui la vengeance du diable face aux moeurs "allégées" par exemple. Cet Ergot de seigle qui aurait expliqué bien des cas de sorcellerie s'il avait été connu. Cette maladie, appelée aussi l'ergotisme est aussi connu comme "le feu Saint Antoine"   car nombre des victimes s'améliorent en se rendant en pèlerinage auprès des reliques de saint Antoine. Etc, Etc... Je ne vais pas tout dévoiler ici, je vous laisse découvrir tout d'abord l'histoire de Lou et du narrateur, puis l'Histoire du Mal des Ardents. Passionnant je vous dis, et excellemment écrit. Bref, de la littérature de qualité, captivante et instructive !

 

7/6

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 6 Novembre 2017

Roman - Editions Aux forges de Vulcain - 354 pages - 19.50 €

Parution le 24 août 2017 : Rentrée littéraire !

 

L'histoire :  C'est l'histoire de Stradi qui naît avec un violon dans le crâne. A l'école, il va souffrir à cause de la maladresse ou de l'ignorance des adultes et des enfants. A ces souffrances, il va opposer son optimisme invincible, héritage de ses parents. Et son violon s'avère être un atout qui lui permet de rêver et d'espérer. Roman de l'éducation, révérant la différence et le pouvoir de l'imagination.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Price Minister, merci pour l'envoi

 

 

 

NB : Comme chaque année, je participe au MRL (Match de la Rentrée Littéraire) proposé par Price Minister en collaboration avec quelques blogueuses, qui proposent leurs sélections de romans. J'y ai choisi celui-ci. Contre réception, il est demandé d'en rédiger la chronique la plus originale possible. Voici pourquoi cette chronique ne ressemble pas à celles que j'écris habituellement ! Et étant donné la présentation que j'ai imaginée, il vous faudra, cette fois, utiliser le zoom écran pour lire correctement ! (125% semble zoom idéal)

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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