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Publié le 16 Novembre 2024

Roman - Editions Actes Sud - 144 pages - 17.80 €

Parution le 21 août 2024 : Rentrée littéraire

4ème de couv : Pour une banale histoire de bouteille introduite illicitement dans son restaurant, le jeune Alexandre Romani poignarde Alban Genevey au milieu d’une foule de touristes massés sur un port corse. Alban, étudiant dont les parents possèdent une résidence secondaire sur l’île, connaît son agresseur depuis l’enfance.
Dès lors, le narrateur, intimement lié aux Romani, remonte – comme on remonterait un fleuve et ses affluents – la ligne de vie des protagonistes et dessine les contours d’une dynastie de la bêtise et de la médiocrité.

Tentation : Curiosité

Fournisseur : Bib de Dinard

 

Mon humble avis : Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012, est réputé pour avoir une plume bien particulière, à laquelle je ne m'étais jamais frottée...  Voici chose faite est...

Effectivement, quel étrange ressenti face à ce style qui n'appartient qu'à son auteur. Les premières pages m'ont fait très peur, devant la longueur des phrases et l'apparition de digressions qui en annoncent bien d'autres. Mais je me suis dit, 144 pages, cela ne devrait pas être insurmontable...  Et puis, je le suis surprises à tourner ces pages sans difficulté, et à me régaler de cette écriture qu'on exècre autant qu'elle éblouit. Car oui, j'ai été subjuguée par le talent de Ferrari pour décrire la bêtise humaine et sociétale, et la médiocrité sans fond de quelques-uns. Quel humour dévastateur par sa finesse et son ironie. Vraiment, j'ai adoré cette causticité et le regard de l'auteur sur ses congénères et la société en général. Il n'est pas question d'hilarité, mais plutôt de se dire : ah oui, bien trouvé, sacrément bien dit et observé. Si la longueur des phrases leur donne un aspect indigeste, il faut reconnaître que l'écriture est soignée, maîtrisée et vraiment particulière à mes yeux : on aime et on déteste en même temps, ce n'est pas courant !

Quant à l'histoire en elle-même, elle est plutôt secondaire, pas passionnante pour moi, et surtout prétexte à la dénonciation du tourisme de masse et de ses conséquences, quelques-uns des symptômes de la décrépitude de notre monde infernal. Evidemment, les touristes ne sont pas seuls coupables, Jérôme Ferrari n'oubliant pas de constater la cupidité des "victimes" bien profiteuse de cette manne financière.  Je pensais et espérais que le sujet de cette invasion saisonnière serait plus présente et centrale, elle est aussi assez secondaire dans la place prise dans ce roman. Il y est plus question d'un arbre généalogique d'une famille de bons à rien, pas toujours évidente à suivre, et qui m'a plutôt laissée de marbre. Mais cette médiocrité sera bien celle qui mènera à l'acte meurtrier d'Alexandre.

Nord Sentinelle est à priori le premier tome d'un triptyque sur l'altérité. Ici, on peut aisément deviner qu'il se déroule en Corse, terre de Jérôme Ferrari.

Le titre est inspiré d'une île dans le golf du Bengal "North Sentinel", où vit une tribu autochtone qui jusqu'à ce jour, a tué toute personne essayant d'y accoster. Je vous laisse découvrir le lien avec le roman, celui-ci est assez savoureux et donne lieu à de sacrés bons passages... Si vrais.

Une lecture expérimentale donc pour moi. Lirais-je d'autres romans de Jérôme Ferrari, je ne sais pas, mais je ne regrette pas ma lecture, tant j'ai aimé ces bons mots, faute d'histoire passionnante à mes yeux.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 8 Novembre 2024

Roman - Editions de l'olivier - 272 pages - 21.50 €

Parution le 19 août 2024 : Rentrée littéraire

Mon pitch : Leo n'est pas rentrée chez elle la veille... Elle n'a pas 18 ans, et l'adjoint de la shérif retrouve son corps sans vie au bord de la rivière, au milieu des iris. C'est la sidération pour tout le monde. Car à Mercy, petite ville de moins de 4000 âmes en Pennsylvanie, il ne se passe jamais rien. Qu'en est il quand on gratte le vernis ?

Tentation : Mon coup de coeur pour Blizzard, le précédent roman de l'autrice

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

 

Mon humble avis : Ce deuxième (et attendu) roman de Marie Vingtras vient de remporter le Prix du roman Fnac 2024. Et pourtant, à mes yeux, on n'y retrouve ni la même force, ni la tension croissante présente dans l'excellent Blizzard.

Le corps sans vie d'une adolescente est découvert, dans une ville petite ville si calme... Où en faits les habitants s'ennuient tellement que les uns ne rêvent que d'en partir, les autres observent tout depuis leur fenêtre, commentent ou inventent... C'est le piquant de leur vie.

Le roman est divisé en quatre parties, quatre saisons, et s'ouvre sur le printemps, la découverte du corps, l'enquête de la shérif Lauren, dont le sexe et l'homosexualité ne sont pas acceptés. Et quatre narrateurs différents illustrent ces saisons. Lauren, Benjamin Chapman (le professeur de Français bien trop proche de certaines de ses élèves), Emmy, la meilleure amie de Léo, et enfin, Seth le père endeuillé.

Dans chacune de ces parties, Marie Vingtras gratte le vernis et livre les bagages des protagonistes, leurs secrets, leurs tourments, leurs traumatismes, la raison de leur présence dans cette ville perdue. En cela, Âmes féroces, ressemble à Blizzard. Marie Vingtras nous décrit parfaitement une Amérique profonde, avec une diversité de personnages (certes un peu caricaturaux), depuis la bimbo qui ne veut pas vieillir au propriétaire d'un garage automobile, qui a tout perdu lors de la crise des subprimes. Endetté, expulsé de sa maison dont il ne peut plus payer les traites, sa femme partie, le voilà seul avec Leo, sa fille unique et chérie. 

Les âmes féroces est donc une histoire post subprimes, qui évoque ceux qui ont coulé alors que leurs voisins ou amis sont restés debout. Il est question de jalousies, de secret, de mensonges, de prédation sexuelle, de non-dits, d'adolescence, d'exclusivité, de possessivités, de trahison, bref, tout ce qui a mené au drame dans cette petite ville où il ne se passe jamais rien.

La lecture est agréable et les styles varient légèrement en fonction des narrateurs, sans tomber dans ce qui pourrait être excessif et inharmonieux. Mais à partir de l'automne, et donc de la confession d'Emmy, ces monologues m'ont paru un peu longuets et parfois répétitifs. Et puis reste des "mystères", comme la raison de l'arrivée aux USA de la mère de Leo, ou pourquoi et comment, en fin de compte, Lauren s'est-elle décidée à attendre un bébé. Je n'ai pas eu l'occasion de m'attacher à l'un ou l'autre des personnages. De même, nous ne suivons pas l'enquête de Lauren, et de ce fait, ignorons comment elle parvient à la bonne conclusion. C'est dommage à mes yeux.

L'ambiance est certes un peu étouffante (puisque meurtre et petite communauté il y a) mais pas oppressante comme dans Blizzard. Je suis un peu restée sur ma faim en fait, attendant plus de rythme et sans doute d'originalité dans ce deuxième roman de Marie Vingtras. Et quid du titre ? 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 4 Novembre 2024

Roman - Editions Audiolib - 8h50 d'écoute - 22.95 €

Parution Albin Michel & Audiolib en 2020 

L'histoire : Dans la vallée reculée du Gour noir, la vie tourne autour de la centrale électrique, de la carrière et de son tyran de propriétaire pour lequel tout le monde travail. Parmi ce monde, la famille Volny, la mère bigote, le père taiseux à la main lourde, le grand-père et les quatre enfants : Marc, Matthieu, Mabel et Luc, l'idiot du village... La fratrie est inséparable, se voue un amour sans borne et rêve d'émancipation de ce monde brutal au destin tracé d'avance.

 

 

Tentation : Poursuivre ma découverte de mon nouvel auteur chouchou

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Décidemment, avec Franck Bouysse, je fais les montagnes russes au fil de ses romans que je lis. Tantôt j'adore, je suis subjuguée, enveloppée, tantôt je passe complètement à côté de l'ouvrage. Ce qui est le cas avec ces Buveurs de vent. 

Pourtant, tout commençait bien, j'étais ravie de me baignée de nouveau dans la définitivement très belle plume de Franck Bouysse, le lieu, les personnages me parlaient. Et au fil des pages, tout cela s'est estompé, et l'intrigue je ne la suivais que de loin en loin, avec juste une vague idée de ce qui se tramait dans le fond. Malgré des passages de fulgurance beauté, mon attention s'est délitée pour se transformer peu à peu en un ennui, ou une indifférence... Les personnages ne me touchaient tant que cela, je ne parvenais plus à distinguer les deux frères (Marc et Matthieu). Bref, l'ensemble m'a paru laborieux, interminable et mes émotions se sont éteintes. 

Il paraît que ce roman regorge de références, elles m'ont toutes échappée. Les personnages secondaires se multiplient et ils sont tous franchement stéréotypés, genre y la bon, la brute, et le truand, le géant, le nain...).

Si Buveurs de vent avait été ma première lecture de Franck Bouysse, pour sûr, je ne serais pas allée plus loin avec lui. Mais comme je sais qu'il peut écrire tellement mieux, je continue ! En fait, je préfère nettement ces romans où avec beaucoup moins de personnages, ces romans plus intimistes.

J'espère que cette grande déception est la dernière avant un bon moment car ces derniers temps, j'ai l'impression du cumuler les lectures où parvenir à la dernière page me coûte !

 

 

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Publié le 29 Octobre 2024

Roman - Editions Grasset - 288 pages - 20.90 €

Parution le 14 août 2024 : Rentrée littéraire

Mon pitch : Milan est français, de père français et de mère rwandaise.

En 1994, à Versailles, la famille est devant la télé lorsque les premières images du génocide Tutsi sont diffusées. Mais à la maison, du Rwanda on ne parle pas. L'enfant Milan ne rencontre que silences lorsqu'ils questionnent ses parents. Il en sera de même lorsqu'il sera adolescent, puis adulte. 

Plusieurs séjours là-bas, à la rencontre des siens, puis une installation définitive lui seront nécessaires pour comprendre ce que recouvre ce silence...

 

 

Tentation : Mon coup de coeur pour Petit pays, du même auteur

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Jacaranda était l'un des romans les plus attendus de cette rentrée littéraire, et à l'heure où je rédige ce billet, il est encore dans la dernière liste du Prix Goncourt. J'espère sincèrement qu'il le remportera. Non seulement parce qu'il le mérite amplement... Mais pour qu'ainsi, il entre encore plus dans l'Histoire, et que l'Histoire qu'il raconte ne tombe pas dans l'oubli, qu'un hommage soit encore rendu à ses millions de victimes...

Milan est le narrateur, et nul doute qu'il est un peu le double littéraire de Gaël Faye, et que ces pages comportent une grande part d'autobiographie.

Quelques mois après le Génocide de 1994, la famille de Milan accueille Claude, un orphelin du génocide, que sa mère présente comme son cousin. Les deux garçons ont le même âge mais ne parlent pas la même langue. Mais Milan considère Claude comme le petit frère qu'il rêvait d'avoir, et le protège notamment lors de ses terreurs nocturnes. Deux mois plus tard, sans explication, Claude est renvoyé au pays... Milan ne se remettra jamais de cette séparation, et du silence qui l'a entourée.. Quelques années plus tard, sa mère l'emmène pour des vacances au Rwanda. Milan retrouve Claude, et découvrira qui il est réellement. Nous suivrons leur relation aussi fraternelle qu'amicale sur une vingtaine d'années, au fils des séjours de Milan au Rwanda, puis de sa vie quotidienne lorsqu'il s'y installe définitivement. Nous rencontrons également Stella, que Milan a connu tout bébé, la fille d'une amie de sa mère... Stella qui subit aussi le silence et les fantômes des siens, et qui trouve refuge, calme et sérénité en grimpant dans l'arbre du jardin : un magnifique Jacaranda. Au fil du roman, nous finirons par avoir le témoignage de la vie de calvaire et d'atrocité de Claude, de la mère de Stella, de son arrière-grand-mère Rosalie, et de la grand-mère de Milan... Et puis, en toute fin, Milan découvrira enfin pourquoi sa mère a fui le Rwanda. Autre personnage important, Sartre, un jeune Hutu, amis de Claude puis de Milan, qui a recueilli moults orphelins Tutsis du Génocide, pour créer un refuge de bric et de broc "Le palais".

Cette lecture est profondément bouleversante, et transcrite dans une très belle écriture, qui sait être poétique quand il le faut. Mais une écriture fluide, pas prétentieuse, qui sert vraiment son sujet et s'adresse à tous lecteurs, exigeants comme dilettants. Et c'est l'une de ses forces, car vraiment, il devrait être lu par tout le monde, pour ne pas oublier, pour comprendre, et cesser de se plaindre de ce que nous vivons pour la plupart dans notre pays bien protecteur et confortable, même si, je le sais, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne.

On apprend beaucoup sur l'Histoire du Rwanda... Notamment la responsabilité des colons belges et les missionnaires dans cette haine entre Hutus et Tutsi qui a mené aux premiers massacres de Tutsi puis au génocide de 1994. Ce sont en effet les Belges qui ont imposé la carte d'identité mentionnant l'origine ethnique, à une époque où nombre de Rwandais ignoraient leur appartenance et s'en fichaient en fait. Une terrible erreur de l'armée française, aux conséquences majeures, est aussi évoquée.

Ce roman est sur le silence... Le silence par tradition. Le silence pour oublier. Et le silence pour ne pas dire et léguer l'horreur vécue. Mais le silence génère des questions, et des angoisses pour qui s'y cogne... Jacaranda pose aussi la question : les enfants doivent ils porter la culpabilité des crimes de leurs parents ?

Jacaranda est aussi sur un pays qui oscille entre défiance (les victimes vivent à côté et avec leurs bourreaux) et résilience, mais le Rwanda est montré ici comme un pays qui s'est se relever, se redresser, grandir, se moderniser et se tourner résolument vers l'avenir... sans oublier le passé.

Cette lecture est bouleversante et magnifique à la fois, difficile émotionnellement, mais malgré ce drame historique, Gaël Faye a l'intelligence et la délicatesse d'éviter tout pathos, et toute emphase. La cruauté psychologique est parfaitement narrée, mais l'auteur épargne à ses lecteurs les descriptions physiques des atrocités.

Un roman incontournable à mes yeux, une histoire qu'on ne lâche pas.

 

L'avis de Eve et de Violette

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 25 Octobre 2024

Roman - Editions Verticales - 256 pages - 21 €

Parution le 15 août 2024 : Rentrée littéraire

Mon pitch : Parisienne, la narratrice reçoit un appel de la police du Havre... "Une affaire la concernant"... Le corps sans vie d'un homme non identifié a été trouvé sur la plage. Dans sa poche, un billet de cinéma avec son numéro de téléphone écrit dessus...,

Le lendemain, la voici dans le train en direction de la ville de son enfance, de sa jeunesse. Elle ne reconnaît pas l'homme qu'on lui montre sur les photos. Au lieu de rentrer sur Paris, la voici qui erre dans le Havre. A la recherche d'indices, elle retrouve son passé.

 

 

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Bib de St Lunaire

Mon humble avis : J'appréhendais un peu de me confronter au style de Maylis de Kerangal, que tout le monde dit particulier, et que je n'avais approché qu'avec ce très court roman : Un chemin de tables. Je n'avais rien noté de "particulier" alors.  Mais avec "jour de ressac", cette spécificité m'a sauté aux yeux. Des phrases longues, pas d'alinéa pour les dialogues inclus tels quels dans les paragraphes etc. Comme si l'autrice rédigeait son texte au kilomètre. Et pourtant, j'ai adhéré de suite à cette plume qui m'a embarquée dans ce rythme, comme en apnée. Donc j'ai aimé cet aspect-là, assez inédit pour moi.

Mais j'ai aussi aimé ce roman qui pourrait déstabiliser. Son entrée en matière fait croire à une enquête policière... Et bien non. C'est une déambulation dans les rues du Havre, sur l'une de ses plages, sa digue... Et aussi et surtout, une déambulation dans les souvenirs normands de la narratrice. Il se passe grand-chose, et pourtant le flot des mots, des émotions, des réminiscences nous porte... nous parle, nous murmure, nous émeut, nous indigne. L'histoire en elle-même est vraiment secondaire, un prétexte en quelque sorte pour évoquer le Havre, ville natale de l'autrice. Il fait froid, il pleut, il vente, la ville est plutôt laide, rebâtie après la seconde guerre mondiale. Une ville dont on ne rêve pas, dont le port est gangréné par le trafic international de drogue, et pourtant, Maylis de Kerangal nous donne envie d'y aller. Il y est question des nombreuses couches qui la composent, au sens propre comme au sens figuré... Car dans son errance, elle se rappelle la préparation d'un exposé au lycée, avec sa bonne amie. Le sujet : le Havre pendant la guerre. Exposé qui les fit rencontrer une vielle dame qui témoigna de sa vie avant, pendant et après le pilonnage de la ville par les alliés. Le Havre, ville sacrifiée... (Je vous conseille, sur ce sujet le bouleversant roman Par Amour, de Valérie Tong Cuong)

J'ai beaucoup aimé les rencontres que la narratrice fait ce jour-là... Une caissière de cinéma, un homme chargé de nettoyer la plage avec son tractopelle, la soeur de son ancienne meilleure amie, deux jeunes réfugiées ukrainiennes en attente d'un visa pour l'Angleterre. Ce genre de rencontres qui peuvent paraître anecdotiques, mais qui, quand elles m'arrivent, me "font ma journée" et me marquent.

J'ai suivi cette femme tout au long de sa journée, je l'ai écoutée, j'ai partagé ses émotions, ses interrogations, et je me suis imaginée... moi, déambulant à Lille, ma ville d'origine, à la rencontre de mes souvenirs enfouis ou vivaces, me confrontant aux transformations de la cité... Il y a ce qui est immuable, et ce qui change constamment. Il y a le présent et ce que nous avons quitté par choix sans regret. Et parfois, il y a des jours de ressac, ou sans que vous y attendiez, votre passé vous revient brutalement en tête et vous happe. 

J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a enveloppée, qui me pressait d'en finir avec les contingences quotidiennes et matérielles pour le retrouver au plus vite, sans que je puisse définir vraiment pourquoi. Un roman vraiment étonnant, qui, comme des souvenirs, peut vous prendre par surprise.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 18 Octobre 2024

Roman - Editions Gallimard - 3h54 d'écoute - 14.90 €

Parution d'origine chez Flammarion en 2019 - existe aussi en poche

L'histoire : Samaa vit dans un monde qui pourrait être le nôtre bientôt. La vie a presque entièrement disparu de la surface de la Terre. Le sable a tout dévoré. Son peuple, nomade, traque les derniers arbres et vend leur bois pour survivre. Samaa aimerait être chasseuse, elle aussi, mais c’est une charge d’homme. Un jour, elle désobéit et suit les chasseurs. Mais le désert a mille visages. Samaa se perd, et fera une rencontre qui changera le destin de sa tribu à jamais.

 

 

Tentation : Rien que le mot "désert" et le peu d'heures d'écoute

Fournisseur : Bib de Betton, merci Cécile

Mon humble avis :  Quatre heures d'écoute, un livre que je ne connais pas, parfait pour la voiture. 

Au début, j'ai eu peur... la voix très juvénile de l'interprète, le style... Je me suis dit, me voici dans un livre jeunesse... Eh bien oui, et non, enfin, pas que. Car cette histoire peut être lue de 12 à 99 ans je pense.

C'est un conte, une fable écologique. Dans un futur non daté, la terre est devenue stérile. Plus d'animaux, plus d'arbres, les enfants regardent des livres "anciens" et ne reconnaissent aucun des quadrupèdes ou des insectes. On complète son apport son oxygène en respirant des bouteilles d'oxygène, on ne mange que des barres protéinées, et l'eau, on la boit gélifiée... Les hommes chassent. Oh, pas des animaux puisqu'il n'y en n'a plus, mais des arbres, leur seule source de revenus... Ils partent donc des mois à la recherche d'un trophée. Au village, une ancienne, que personne n'écoute, se lamente. Pour elle, les arbres sont sources de vie, apportent l'eau etc...  La jeune Samaa se moque d'elle, et part chasser... Elle se perd... Tombe dans un gouffre... Sa cheville blessée l'empêche d'en sortir... Elle y restera encore, encore, encore, mangeant avec parcimonie... 

Mais dans le gouffre, Samaa n'est pas seule... Elle découvre un monstre, qui n'est autre qu'un arbre... Et il y a une source... Et aussi, une araignée... Et un jour il pleut... Et l'arbre donne des graines et des jeunes pousses. Samaa constate la naissance du vivant et son organisation : l'Ecosystème. Samaa voit le rôle qu'elle peut jouer dans le gouffre... puis plus tard, si elle sort vivante du gouffre. Elle s'ouvre à la connaissance et à l'amour de ce qu'elle voit... Et c'est bien connu, quand on connaît et que l'on aime, on protège déjà...

Et le désert disparaitra est un très beau roman d'initiation, d'apprentissage, servit par une très belle plume.  Il invite à regarder mieux, depuis l'infiniment petit au plus grand, à écouter plus, à connaitre... Et surtout, à respecter et sauvegarder la nature qui est notre seule et vraie richesse... Sans nature, il n'y a plus rien, comme dans le monde qui entoure Samaa.

Cette histoire est très touchante, doucement narrée mais terrible à la fois, et devrait être lue par un large public. Une magnifique, lumineuse et bouleversante rencontre entre une jeune fille et un arbre, une rencontre qui pourrait changer l'avenir.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 16 Octobre 2024

Roman - Editions de L'Olivier - 256 pages - 21 €

Parution en mars 2024

Mon pitch : Paul détestait son père qui toute sa vie, fut immonde envers lui et sa belle-mère. Alors, il a tué son père, de deux balles dans la tête... Seulement à ce moment là, son père était déjà dans un tiroir de la morgue, bien refroidi d'une mort naturelle. Dans ce cas, y a-t-il meurtre ou pas ? Quoiqu'il en soit, Paul se retrouve en garde à vue, puis au tribunal, et enfin, avec une obligation de soins d'une année pour démêler ce qui l'a conduit à commettre un tel acte. 

L'origine des larmes  raconte cela, et surtout, les confidences que Paul livre une fois par mois à son thérapeute.

 

Tentation : La 4ème de couv'

Fournisseur : Prêt d'une dame de mon club de lecture. Merci :)

 Mon humble avis : La quatrième de couv' dit " Ce roman peut se lire comme une comédie noire ou un drame burlesque... Ou les deux à la fois"... Et bien pour moi, ce ne fut ni l'un ni l'autre. "Juste" une lassitude qui s'est installée, puis transformée en agacement puis en fatigue immense, au point que j'ai même hésité à lire les dix dernières pages. Bref une immense déception.

Pourtant les cinquante premières pages m'ont bien accrochée, le burlesque des situations étant bien présent et narré avec la verve et le rythme adéquats.  Puis voilà Paul dans le fauteuil de son psychiatre et là, on se noie au sens propre comme au figuré... Au sens propre car la pluie tient une grande place dans ces pages (la belle affaire, cela les remplit). A Toulouse, il pleut sans discontinuer depuis des mois et chaque chapitre l'évoque longuement. Bon il y a peut-être un parallèle entre la pluie qui nettoie et la psychothérapie qui récure l'intérieur mais bon... Viennent donc ces séances et la plongée dans le passé familial de Paul... Passé ubuesque mais loin d'être drôle ou comique, sans doute aussi parce que le ton n'y est pas du tout. C'est clair, Paul a toutes les raisons du monde de détester son odieux de père dont le portrait est ubuesque d'ignominie mais sans être drôle du tout... Sa mère et son frère jumeau sont morts en couches, Paul n'a jamais vu ne serait-ce qu'une photo de sa mère et ignore où elle est enterrée. Il y a de quoi effectivement ne pas tourner bien rond dans sa tête mais bon... Sans véritables liens sociaux, Paul passe ses soirées à discuter avec une I.A... Car oui, ce roman est légèrement dystopique, se déroulant en 2032. Que de répétitions et de digressions dans ces séances. Des récits de rêves dont on ne sait trop s'ils sont rêve ou réalité. De plus Paul est fabriquant de housses mortuaires, et de cela il est aussi question presque à chaque chapitre. La mort, son business, ses statistiques mondiales à vues marketing et commerciale... Et en arrière-plan aussi, le dérèglement climatique (ben oui, il pleut tout le temps), les épidémies, les guerres... bref, toutes les données pour prévoir le stock de housses mortuaires à produire avec la bonne fermeture éclair.

J'ai vraiment cru qu'il y aurait un twist, ou une révélation finale qui aurait rendu tout cela intéressant, qui m'aurait amenée à dire "ah oui, bien vu". Mais non. Je n'ai pas compris où Jean-Paul Dubois voulait m'emmener, ni ce qu'il a vraiment voulu me dire ou me faire comprendre. En fait, en lisant la 4ème de couv, j'espérais une histoire dans la veine de "Vous plaisantez Monsieur Tanner". Grosse erreur... "L'origine des larmes" au fil des pages s'est révélé pour moi d'un ennui mortel.

Jean Paul Dubois n'avait rien publié depuis 2019 et son Goncourt "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon" ... Cinq ans ... Tout ce temps pour... Ca.... Je pense que je ne lirais plus Dubois... Sur 5 ouvrages lus, deux seulement m'ont enthousiasmée... 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 8 Octobre 2024

Roman - Editions Livre de poche - 253 pages - 5.20 €

Parution d'origine en 1886

Mon pitch : Comme tant d'autres navires chaque année, La Marie navigue vers l'Islande emportant à son bord ces marins qu'on appelle "Les islandais", les pêcheurs de morue. Parmi eux, Yann, grand, fort, sauvage, libre, indépendant. A terre, près de Paimpol, il y a Gaud, demoiselle ayant vécu à Paris, qui reviens avec son père sur sa terre natale. Gaud tombe éperdument amoureuse de Yann... Mais ils ne sont pas du même milieu social... Et puis de toute façon, Yann n'aime que la mer : "Un de ces jours oui, je ferai mes noces, mais avec aucune fille du pays ; non, moi, ce sera avec la mer et je vous invite tous, ici autant que vous êtes, au bal que je donnerai..."

 

 

Tentation : Ma PAL et le Challenge Book trip en mer

Fournisseur : Ma PAL

Mon humble avis : C'est cette très vieille édition antédiluvienne, achetée d'occasion il y a une bonne dizaine d'années que j'ai lue... A l'intérieur est écrit "Tous droits réservés, y compris pour l'URSS"....

Et c'est subjuguée de tant de beauté littéraire et romanesque que j'ai parcourue ces pages. Je ne m'attendais pas à une telle claque ! On boit, ou plutôt on sirote, on déguste les mots de Pierre Loti qui se fait tour à tour peintre, poète, sculpteur, romancier, marin, femme de la terre, homme de la mer et s'il n'était d'un autre siècle, je pourrais ajouter photographe... Tellement son style donne à voir, à sentir, à ressentir, à humer. Il donne vie et relief aux éléments qui deviennent personnages part entière... Les tempêtes bretonnes, le soleil de minuit, la brume en mer, le vide, le blanc, les flots déchaînés... On pourrait se croire dans une pièce obscure à regarder des diapositives sublimes. Et le tout, avec une écriture ciselée, immémoriale et pourtant tellement fluide, qui se fait douce ou âpre à l'oreille et au coeur en fonction de ce qui est conté.

A postériori, Pêcheur d'Islande est aussi un formidable témoignage d'une époque, d'une région (la Bretagne paimpolaise), d'une microsociété, celle des Islandais, ces marins qui partaient de longs mois chaque année, et chaque année, nombre d'entre eux manquaient à l'appel au retour... Il y a les hommes en mer, les femmes à terre qui préparent le départ, puis que vivent l'absence, travaillent, accouchent, puis attendent impatiemment le retour des hommes qui était festoyé. Et puis, il y avait ces jeunes marins, ces jeunes hommes, qui "au service de l'Etat" étaient envoyés pour cinq ans en bateau pour un long voyage jusqu'en Chine, où une guerre terrible faisait rage... Ils devenaient alors soldats, et nombre d'entre eux n'en revenaient pas. C'est le cas de Sylvestre, l'ami de Yann, le cousin de Gaud, le dernier petit fils de la vieille grand-mère Yvonne. Les listes gravées des marins perdus en mer ou ailleurs ne cessent de s'allonger...  Cette lecture m'a beaucoup appris sur cette époque et la vie de ces marins... Dont certains ne voulaient tellement pas embarquer chaque année pour l'Islande qu'ils étaient soulés pour être montés bord sur des civières...

Et bien sûr, il y a la Bretagne, ces côtes déchiquetés et parfois battus par les flots et les vents, ses doux printemps, ses chemins bordés d'ajoncs, ses rites, ses traditions, ses coiffes, ses vieilles maisons de granit au sol de terre battue, ses chapelles et ces croix dressés aux pointes... Que de prières pour qu'ils reviennent sains et saufs.

Enfin et surtout, il y a Gaud et Yann, et cet amour trop longtemps refusé par l'un, trop longtemps espéré par l'autre, qui finira par être partagé et vécu, mais tard, tellement trop tard. Sublime et bouleversante histoire d'amour qui noue le coeur, au rythme des us et coutumes de l'époque, et de l'attente, l'attente, l'interminable attente. Et toujours, la mer qui tourmente les coeurs.

Dans ce magnifique et tragique roman d'un autre âge, Pierre Loti, lui-même marin au long cours, nous emmène autant dans la cale d'un navire, que sur les flots ou dans le tréfond du coeur et de l'âme humaine. Une histoire de mer nourricière mais dévorante. A (re) découvrir !

 

+ 2 points soit 20 au total, me voici "second maître" :)

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 28 Septembre 2024

Roman - Editions Audiolib - 7h27 d'écoute - 21.95 €

Parution Audiolib et Calman-Levy 2023

Mon Pitch : D'origine italienne et à la petite vie modeste, Gina, 85 ans, gagne le jackpot au casino d'Enghien les bains. Elle sait de suite comment elle utilisera cette somme astronomique... Elle part donc en voyage, à la rencontre de celles et ceux qui ont changé sa vie, ou celle de ses aïeuls. Ci ceux-ci ne sont plus de ce monde, c'est à leur descendance qu'elle dira merci, qu'elle expliquera les conséquences inouïes d'un geste courageux ou banal. Elle leur offrira une forte somme, que chacun d'eux refusera, avant d'accepter et de la mettre au service d'une cause qui leur tient à coeur.

Mais inquiètes de sa disparition, Olga sa meilleure amie et Chloé sa petite fille partent à sa recherche, et c'est toute les trois qu'elles vivront une aventure bouleversante et réparatrice.

Tentation : Envie d'une lecture détente

Fournisseur : Bib de Dinard

Mon humble avis : J'ai aimé le postulat de départ de ce roman, ça oui : le jackpot au casino, et ce voyage entrepris pour remercier les gens qui ont changé favorablement le cours d'une vie, voire d'une famille entière sur des générations. La gratitude, si souvent oubliée à notre époque, mérite bien un roman rien que pour elle.

J'ai été surprise d'entendre parler pour la première fois du massacre d'Aigues-Mortes, qui, le 17 août 1893, fit une centaine de morts, dont la plupart étaient des ouvriers italiens... le plus sanglant des pogroms en France. Julien Sandrel s'emploie effectivement à décortiquer le sort des immigrés italiens, depuis la France, jusqu'à Ellis Island à New York en passant par une transatlantique dans des conditions calamiteuses. Pauvreté, racisme, enfants "marqués" pour ne pas être perdus. C'est un bel hommage à ces hommes et femmes et leur descendance, ainsi qu'aux quelques-uns qui leur ont tendus la main. Cet aspect-là du roman m'a enrichie de faits que j'ignorais.

Pour le reste, je suis plus mitigée...  Même si la lecture est facile et le plume fluide, j'ai regretté un peu l'affluence de bons sentiments, de lieux communs, et l'empilement de sujets sociétaux (n'en jetez plus !) qui est franchement too much en si peu de pages et pour si peu de personnages.  Les issues du roman sont pour certaines assez téléphonées et offrent peu de surprise.

Je m'attendais, vu le pitch à l'histoire d'un voyage fait de péripéties et de situations assez cocasses. Et bien non, les faits évoqués sont plutôt lourds, même si Gina, l'une des deux narratrices avec Chloé, ne manque pas d'engouement et d'autodérision. Les frasques d'Olga ne m'ont pas amusée plus que cela. Ce roman, même s'il est rédigé sur le mode feel good, n'a rien de léger en fait.

Du même auteur sur ce blog : La chambre des merveilles, Vers le soleil, La vie qui m'attendait

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #Littérature française

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Publié le 24 Septembre 2024

Roman - Editions Calman Levy - 443 pages - 22.50 €

Parution en février 2024

Mon pitch : Sur l'île de Bornéo, vit paisiblement et loin des frasques du monde le Sultanat de Brunei, pays d'or noir et de jungle... Une cible parfaite pour une bande de barbouses pour y organiser un coup d'état d'un genre nouveau, livré clés en main à leur commanditaire... Le fondateur d'une grande entreprise californienne du numérique. Lui et ses copains du même genre n'ont qu'une hâte, s'affranchir du gouvernement américain et de ses lois, pour créer leur propre Etat, où ils pourront "grandir et expérimenter" sans contraintes légales et juridiques.

Tentation : Pitch et couv

Fournisseur : la bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : Jean-Christophe Rufin nous livre ici un grand roman d'aventure et d'espionnage... Dans un contexte on ne peut plus véridique et documenté, et avec une action tout à fait vraisemblable, même si totalement fictive ici.

D'or et de jungle est donc très intéressant à plus d'un point. Nous sommes en immersion dans un Etat qui nous est très méconnu, de par sa petite taille, sa situation géographique très éloignée, et son absence des grands faits internationaux. Son peuplement multiracial, son économie qui ne tient que sur le pétrole (dans les ressources sont très très limitées dans le temps), la famille du Sultan qui dirige à lui seul ou presque le pays se baigne dans l'or et les excès, quand à l'extérieur du palais, règne la charia intégrale.

On suit donc avec attention la longue rencontre entre Ronald (un barbouse) qui crée son agence et Marvin, son ami d'enfance qui ressemble fort à Mark Zuckerberg. Ce sont sans doute les enjeux économiques et politiques mondiaux qui se déroulent qui y sont développés. Puis Ronald compose son équipe de spécialistes divers et variés pour créer le coup d'Etat qui lui est commandé... Il y a évidemment des hackers... Car ce coup d'Etat se fera sans une goutte de sang... Les coups d'Etats pourraient bientôt se faire juste avec quelques fakes news judicieusement distillées... Et Il y a Flora, agente de terrain, qui va donc prendre la température au Brunei et fournir moultes informations... Elle fait tandem, même si à priori bien désaccordé, avec un certain Jo.

Et ainsi de suite, jusqu'aux différentes étapes de ce fameux coups d'état qui suit une formule inédite dite de "l'ébranlement"... Je ne vais pas tout vous dévoiler... Sauf qu'il y a aussi un coup de théâtre final auquel on ne s'attend pas.

Alors, c'est une lecture prenante, pertinente, divertissante, et relativement facile à suivre. Mais... Mais... pas exempte de défauts surprenant de la part d'un tel auteur... Il y a des longueurs... Les personnages et les dialogues m'ont paru très stéréotypés et creux. Dans le dernier quart du livre, la narration semble s'embrouiller, devenir très factuelle, comme si Jean-Christophe Rufin s'essoufflait lui-même. Si le postulat de départ est vraiment bien, son développement tombe trop dans le poussif. Bien sûr - hélas- une pseudo love story ne nous est pas épargnée, avec tous les clichés qui vont avec et les "je t'aime moi non plus". Enfin, et surtout, j'ai été déçue par la plume usitée par Rufin dans cet ouvrage, plume plutôt simpliste. Après, ce dernier point est peut-être un choix de l'auteur, pour un faire un roman accessible à un large public et donner la priorité à l'aspect distrayant.

Une lecture en demi-teinte donc, même si l'aspect visionnaire et géopolitique de ce roman vaut le détour, tout en étant assez glaçant dans le fond... Qui dirige(ra) le monde... La néo-colonisation pourrait être numérique... Jusqu'où vont les manipulations de l'information...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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