Publié le 22 Septembre 2013



Lectures, BD, cinéma, voyages, photos, chats, humeurs, bref mon petit monde ! .................. " C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante" (Le petit prince)
Publié le 22 Septembre 2013
Publié le 20 Septembre 2013
BD - Editions Rue de Sèves - 60 pages - 12.50 €
Parution le 11 septembre 2013, Nouveauté !
Le pitch :
Tentation : Gilles Paris
Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi !
Mon humble avis : Je me suis régalée sans prendre une calorie hi hi !
Totale découverte pour moi de l'univers de Soledad. Cette BD est une compilation complète des planches BD de Solédad publiée dans le magazine Elle l'an dernier. L'inédit est donc logique pour moi, puisque je n'ai jamais lu ni acheté de magazine féminin ! Et pourtant, force est de constater, dans cette compil, que sur bien des points, je suis vraiment une femme , qui ne regrette pas du tout cette séance de rattrapage offerte par cette BD.
Comme j'ai ri ! "Salut toi" nous plonge dans l'univers impitoyaaaahable de la femme, univers intérieur, et extérieur ! Depuis la jeunette (ou moins) fashion victime à la quadra avancée qui voit ses enfants partir de la maison au fur et à mesure que les rides s'accumulent sur son visage !
Comme s'est rassurant de se sentir comprise ! Comme Soledad est clairvoyante, réaliste, cynique, drôle, observatrice, directe. Cette compilation jouit d'une mise en page diablement efficace. Une page par sujet, sujet qui nous concerne directement ou sujet sociétal. Lesquels ? Petit best of et résumé de ce qui m'a le plus amusée / et / ou je me suis le plus retrouvée :
Pourquoi la vie d'Angélina Jolie est elle si dure ? Elle doit retenir le nom de ses 6 enfants et de ses 6 nounous
Etes vous une feignasse au sport ? Mes copines vous diront que oui, puisque je trouve toujours un prétexte pour ne pas en faire !
Pourquoi ne doit on pas essayer un maillot de bain dans une cabine d'essayage ! Excellent
Avez vous déjà monté des étagères ?
Est- de la jalousie ?
Avez vous fait votre crise des 40 ans ? Manifestement oui, je tweete, je facebooke, j'Instagram
Suis je encore une ado : Manifestement oui, puisque je guette mes likes sur Instagram (toujours lui !)
Le maillot, vous le voulez comment : Aie !
Pourquoi ma recette ne ressemble jamais à la photo : Pin Pon
J'en passe et des meilleurs. Certes, cette BD est sans doute plus adressée aux femmes et aux girls mais vous, là oui vous messieurs, vous qui vous plaigniez de ne jamais nous compendre, lisez aussi cette BD... elle est très simple à lire, une phrase claire et percutante qui résume parfaitement une situation. Et en dessous, un dessin simplissime, drôle et très parlant qui met en scène la fameuse situation. Donc avec le dessin, vous êtes sûres de comprendre ! Mais non, j'suis pas aigrie !!!! Messieurs, descendez de Mars pour voir ce qui se passe sur Venus ! Et puis après tout, vous aussi vous prenez le métro, vous aussi vous partez en vacances, vous aussi vous allez chez l'esthéticienne maintenant ! En fait, nous ne sommes pas si différents !
A lire et à relire, même si vous n'avez pas le sens de l'humour, ça finira par vous le donner
3/6
Publié le 18 Septembre 2013
Synopsis : C’est l’été à Tanger. Une famille se réunit sur 3 jours dans la maison familiale suite au décès du père, pour se remémorer les souvenirs et partager sa perte, comme le veut la tradition musulmane. Il faut quitter les plages, les maillots de bain pour se vêtir de djellabas, réunir tout le monde et donner à la maison des allures d’enterrement. L’agitation est à son comble d’autant plus que cet homme n’a laissé derrière lui que des femmes. Tout va basculer avec l’arrivée de Sofia, la dernière des filles, celle qui a fait sa vie ailleurs. Actrice n’interprétant que des rôles de terroristes dans des séries américaines, elle arrive de New York après plusieurs années d’absence. Son retour va être le moyen de régler ses comptes avec ses sœurs et bouleverser l’ordre établi depuis toujours par ce patriarche. Entre rire et larmes, une hystérie collective va mener chacune de ces femmes à se révéler à elle-même...
Avec marocain avec :
Morjana Alaoui, Nadine Labaki, Lubna Azabal
Mon humble avis : La bande annonce vend bien ce film, mais n'en donne pas une image exacte du tout. En effet, elle condense toutes les bonnes réparties drôles et/ou cyniques (ce qui va souvent de paire) du film en 1.30 mn.... Ce qui peut laisser supposer et attendre un film relativement drôle et pourquoi pas léger. Or, il n'en n'est rien. Rock the Casbah est un drame sur les secrets de famille ignorés, enfouis, forcément destructeurs.... et qui refont surface. Seulement, cela, on ne le découvre que dans la toute dernière partie du film. Et ce retournement de situation donne à ce long métrage une toute autre couleur et m'a fait dire que oui, c'est en fait un bon film, plutôt remuant. Toute "l'action" se déroule lors des 3 jours de funérailles du "patriache", ce père qui imposait sa loi sur la famille et la vie individuelle de chacun... Ces 3 jours sont l'occasion des retrouvailles entre les 3 soeurs : la star de ciné US, l'étriquée, et l'inerte.... En raccourci évidemment. Et puis l'absente, celle qui est morte des années plutôt. Morte mais toujours terriblement présente... Ces soeurs qui se détestent, d'adorent, s'envient, se joulousent, ne supportent pas la soumission des unes où l'issoumission de l'autre. Les personnages sont vraiment bien creusés, subtiles, intéressants, surprenants depuis la mère, en passant par la bonne et les filles du défunt. Ce film porte sur les secrets de famille et surtout, sur le poids d'une culture familiale qui pèse sur les uns, glisse sur les autres, qui rassure ou empêche l'envol, la vie. Les images sont superbes, le film nous emmène dans les traditions marocaines et musulmanes au sujet des enterrements. Nous pénétrons aussi dans l'intimité d'une petite partie de la population marocaine que l'on imagine pas forcément : les richissimes. Tous ces arguments en font un film réussi, émouvant, intéressant et très esthétique. Dommage qu'il y ait quelques longueurs et que la bande annonce soit si peu représentative. Car malgré l'excellente interprêtation et toutes ces qualités citées, durant la première moitié du film, j'ai eu l'impression de ne pas avoir choisi le bon film. Certes, j'ai changé d'avis par la suite, mais je pensais voir un film plus joyeux, entre guillemets plus "Rock & roll", puisque Rock the casbah. Certes, la casbah est bien chamboulée et remue tout de même. Donc, à voir !
Publié le 16 Septembre 2013
Roman - Editions Thélème - 5 h d'écoute - 21.85 €
Parution chez Thélème en 2011, sinon 2003 (dispo en format poche)
L'histoire : Un triangle amoureux au Japon et sur une ile grecque. K, le narrateur aime Sumire qui est aussi sa meilleure amie. Sumire n'aime personne, ni elle même, jusqu'à ce qu'elle rencontre Miu, une femme d'origine coréenne, plus âgée et d'un autre milieu. Miu aime bien Sumire, mais ne l'aime pas, puisqu'elle ne peut plus aimer....
Tentation : Amélie N !!!
Fournisseur : Enna, merci pour le prêt
Mon humble avis : Première incursion pour moi dans la littérature Japonnaise et donc aussi dans l'oeuvre du célèbre Haruki Murakami... auteur fêtiche de ma romancière favorite, Amélie Nothomb !
J'ai aimé, oui, les personnages m'ont touchée. Maintenant, je n'ai pas adoré non plus, je ne suis pas tombée en amour pour la célèbre plume niponne.
L'atmosphère du livre, bien rendue par le lecteur, est assez austère. Peu de description de lieux, de couleurs, de sons... Peu de personnages. Seulement trois, qui taisent tous quelque chose.
K, le narrateur, cache son amour pour Sumire pour ne pas gâcher l'amitié qui les lie.
Sumire tait son amour pour Miu. Miu qui la révèle a elle même sans le savoir. Miu qui transforme Sumir tant physiquement que psychologiquement. Pour la première fois, Sumire est sûre d'Aimer.
Miu vit avec son secret depuis le traumatisme... elle ne peut plus Aimer...
Ces trois âmes vivent proches, se tournent autour, comme des satellites. Cela ne les empêche pas d'évoluer dans une certaine solitude, celle qu'impose l'Amour quand il n'est pas partagé.
Murakami parle ici à pas mal de monde... Ah, le meilleur ami confident mais qui vous aime, ou vis et versa, et le gâchis quand il y a révélation. La souffrance de voir l'autre en aimer un(e) autre, mais se taire, faire comme ci ça n'avait pas d'importance, l'amitié plus fort que tout pour ne pas perdre le sujet de votre amour...
Même si je n'ai pas ressenti l'asmosphère "Fantastique et délire" de ce roman, j'ai aimé le style, les questionnements et l'introversion auxquels cette histoire invite. Murakami parle magistralement de la littérature, de l'écriture, de l'incapacité à terminer celle d'un roman. Il est surtout très souvent question du rêve d'écriture, qui résonne ici aussi comme un amour en sens unique. Sumire ne rêve que de devenir écrivain et s'y consacre tout entière... sauf que l'écriture ne lui rend pas tout ce que celle ci lui donne. C'est sans doute ce que j'ai préféré dans ce roman : les excellents passages traitant de la création littéraire.
Je sais, c'est succint, mais c'est tout ce que je suis capable de dire sur ce roman
Les avis d'Enna , de Keisha, d'AGFE, Vallit
Publié le 14 Septembre 2013
Album - Editions Mauconduit - 136 pages - 18.50 €
Parution en janvier 2012
Le sujet : Maryse, une jeune lycéenne de 17 ans, décide de participer avec ses copains de lycée à une manifestation contre le fascisme et pour la paix en Algérie. Nous sommes à Paris, en 1962.
Après 8 ans de guerre, l'indépendance de l'Algérie devient inéluctable. L'OAS, regroupant dans ses rangs les fervents défenseurs du dernier bastion d'un empire colonial agonisant, multiplie les attentats à la bombe sur la capitale. Le 8 février, après 14 attentats, dont un blessant grièvement une petite fille de quatre ans, des manifestants se regroupent dans Paris aux cris de «OAS assassins», «Paix en Algérie». La manifestation organisée par les syndicats est interdite par le préfet Maurice Papon. La répression est terrible. La police charge avec une violence extrême. Prise de panique, Maryse se retrouve projetée dans les marches du métro Charonne, ensevelie sous un magma humain, tandis que des policiers enragés frappent et jettent des grilles de fonte sur cet amoncellement de corps réduits à l'impuissance. Bilan de la manifestation : 9 morts, dont un jeune apprenti, et 250 blessés.
50 ans plus tard, Maryse Douek-Tripier, devenue sociologue, profondément marquée par ce drame dont elle est sortie miraculeusement indemne, livre son témoignage à Désirée Frappier. C'est une véritable histoire dans l'Histoire à laquelle nous invite l'auteur, restituant ce témoignage intime dans son contexte historique et tragique, tout en nous immergeant dans l'ambiance des années soixante : flippers, pick-ups, surboums, Nouvelle Vague, irruption de la société de consommation.
Tentation : Le sujet
Fournisseur : La bib
Mon humble avis : Ce roman graphique brille par l'intelligence de son sujet et son mérite : remettre en lumière des faits historiques bien tassés par le temps, et à priori, par l'Etat.
Je connais très peu sur la guerre d'Algérie : ce que l'on m'en a dit au Lycée (et c'est vieux !) et ce que m'en montre quelques films, mais qui se déroulent le plus souvent sur la terre citée, de l'autre côté de la Méditerrannée...
Grâce à cette BD, je réalise que quelque part, il y avait aussi la guerre en France Hexagonale, entre les pro et les anticolonialistes. Le racisme était déjà exaserbé. Les médias étaient manipulés quand ils ne manipulaient pas eux même...
Charonne, ce n'était jusqu'alors pour moi qu'une station de métro qui devait porter le nom d'un illustre mort depuis longtemps...
C'est bien plus que cela. C'est une manifestation anti OAS durement réprimée le 8 févrie 1962. Une répression fomentée par Maurice Papon et exécutée par une certaine police parisienne. Ce fut un crime d'Etat, la police s'acharnant sur des manifestants trébuchants, piétinés et entassés sur les escaliers de la station Charonne... Il y aura 9 morts, 250 blessées. Les coupables ne seront jamais punis, amnistiés par moult ministres ou présidents suivants... Et le crime jamais reconnu par le coupable, l'Etat.
Tout ceci est magistralement mis en scène, enfin, en image par les deux auteurs. En noir blanc, sobres mais détaillés, les dessins rendent grandement le climat social, politique et historique de l'époque. Album très intructif et d'utilité publique ! Très dense, il ne manque pas de poser des questions, et d'intégrer le lecteur dans les dialogues des personnages qui s'interrogent, qui se disputent, qui essaient de comprendre, de se comprendre. L'album montre bien aussi la différence des points de vue sur l'Algérie suivant l'appartenance politique des uns et des autres.
Je lui reprocherais juste quelques textes trop longs, que l'on ne s'attend à trouver dans une BD. Et parfois, parmi toutes les abréviations (OAS, FLN, PSU), mon petit moi inculte a eu quelque fois du mal à suivre ! Mais peu importe, j'ai beaucoup appris, j'ai bouché une de mes nombreuses cases "ignorances" et le message est passé ! J'espère que vous aurez la curiosité de vous diriger vers cet album, ne serait-ce qu'en hommage aux victimes de toute cette tragédie, que ce soit ici, où là-bas, en Algérie.
Publié le 12 Septembre 2013
Roman - Editions Stock - 155 pages -14 €
Parution le 21 août 2013 - Rentrée littéraire !
L'histoire : L'auteur, que nous nommerons ici JLF (Jean Louis Fournier) se livre... Il s'adresse à sa fille, à lui même et au lecteur potentiel. Il essaie de comprendre... Comprendre pourquoi sa fille est entrée dans les Ordres à plus de 30 ans et pourquoi elle a tant changé depuis, au point de presque l'ignorer...
Tentation : Voir dans "mon humble avis"
Fournisseur : MA CB !
"Dieu est très fair play avec moi. Après tout ce que j'ai écrit sur lui, il me donne une fille religieuse. Il n'est pas rancunier" p12
Mon humble avis : Il est partagé et cette chronique ne sera pas facile à rédiger. En résumé, j'ai beaucoup aimé le style, très touchant, plein de poésie, mais aussi de cynisme, de sacarsme et d'humour noir et de l'humour tout court ! Certaines questions lancées sont intéressantes, méritent réflexion. Les métaphores sont nombreuses, joliement écrites et trouvées. Sur tout cela, je n'ai rien à dire, je me suis délectée... Juste en passant.... J'ai encore mis moins de temps à lire ce livre que le dernier Nothomb... Celle ci n'est donc pas la seule à faire court pour 15 €, à bon entendeur !
Par contre, l'atmosphère de ce livre qui n'a rien d'un roman m'a déplu, mise mal à l'aise... Mais prenons les choses par le début... La genèse de mon achat compulsif.
J'ai acheté ce livre le jour de sa sortie, le 21/08 sans aucune préméditation puisque j'ignorais tout de son existence. Mais à la recherche de "Mon Nothomb", je tombe sur ce titre, cette couverture et ce pitch... Cela me bouleverse car le matin même, je quittais ma jeune nièce qui m'avait annoncé qu'elle rentrait dans les ordres 3 semaines plus tard. Autant dire que j'étais franchement chamboulée et que "La servante du Seigneur" ne pouvait que m'interpeler... Je pensais y trouver quelques réponses, même si mon cas diffère de JLF... Dans l'histoire, je ne suis que tante et non mère et fatalement, encore moins père ! Voilà l'état d'esprit dans lequel j'ai lu cet écrit... Bien entendu, je n'ai trouvé aucune réponse à mes questions, sans doute parce que chaque personne, chaque relation, chaque vocation, chaque comportement, chaque relation diffère... comme varie aussi chaque ressenti, point de vue sur le sujet. Pour ma part, je suis athée, ma famille est catholique de même que mon éducation, et dans la globalité, j'exècre les religions, les dogmes et les clergés. Mon avis se forge ensuite au cas par cas, au fil des rencontres, puisque je ne mets personne dans le même sac. Je campe sur mes positions mais suis ouverte à toutes discussions si celles ci sont constructives, respectueuses de chacun et enrichissantes.
Et c'est là que le bât blesse dans les propos de JLF... Certes, le lecteur surfe sur différentes vagues, qui vont du SOS d'un père en détresse, au cri du coeur, à déclaration d'amour d'un père à sa fille, jalousie, réglement de compte, moquerie, irrespect, tendresse, tristesse, colère, crise infantile, à la souffrance.
JLF demande pourquoi, mais j'ai comme l'impression qu'il n'écoute pas la réponse. Surtout que lorsque l'on touche aux vocations religieuses (et même aux autres), y a t-il un pourquoi que l'autre peut comprendre sans le ressentir ou le vivre ?
JLF reproche à sa fille d'avoir changé, d'avoir abandonné une carrière qui s'annonçait au mieux, de ne plus aimer les mêmes musiques, de ne plus être drôle... Serait il jaloux d'un équilibre trouvé par sa fille ? Il reconnait pourtant que les gens les plus drôles sont rarement les plus heureux... Qui ne change pas, recluse dans un couvent ou libre de parcourir la terre entière ? Qui ne grandit pas, n'évolue pas au point de modifier ses goûts ? Sa fille n'aime plus Bach, et alors, libre à elle.
JLF semble perdu. Il oscille entre fierté et déception parternelle. Sa relation avec sa fille se distand... Je ne connais pas sa fille, mais de ce que j'ai lu dans ce livre, ça ne m'étonne pas. S'il était moins moqueur, s'il acceptait plus sa fille telle qu'elle est, s'il se séparait de son amertume cynique, sa fille aurait peut-être plus envie de le voir.... Il ne serait alors plus JLF ? Et bien il faut peut-être accepter d'avoir des vies et des caractères incompatibles. Et puis l'affection, l'amour ne se quémandent pas, mais ce méritent et se recoivent... naturellement ! Vous allez me répondre que lorsque l'on a pas d'enfant, il est très facile à dire que "les enfants n'appartiennent pas aux parents" et qu'on ne fait pas des enfants pour soi.... En tout cas, JLF semble l'oublier dans cet ouvrage qui prend plus l'apparence d'un réglement de compte qu'un calumet de la paix... même si, et heureusement, JFL a eu la délicatesse de laisser le dernier mot à sa fille, enfin, les dernières pages. Nous avons ainsi son avis sur la question, ce qui rééquilibre dignement un peu les choses. D'ailleurs, je n'aime pas la façon dont certains médias présentent ou évoquent ce livre.... Sur France 2, c'est un père blessé, abandonné par sa fille... Sur je ne sais plus quel web média littéraire... La fille de JLF lui réponds publiquement.... bref, une fois de plus, de l'intime, on fait un buzz en le sortant de son contexte....
Quant à ma nièce et moi... Et bien alors que j'écris ces mots, elle entre justement dans sa communauté. J'ai beaucoup discuté avec elle, de façon légère ou profonde. Elle sait ce qu'elle fait, elle rayonne. Elle est toujours un amour, je l'adore. On est diamétralement opposées au niveau des convictions religieuses et pourtant, nos conversations sont passionnantes, enrichissantes et respectueuses. Fort possible que le choix de ma nièce, même s'il nous éloignera forcément physiquement, nous rapprochera dans l'intime. Je le souhaite, car la présence d'une aussi belle personne dans ma vie est indispensable.
La servante du Seigneur, une confession maladroite qui aurait mieux fait d'être couchée sur un divan que sur le papier. Ce n'est la que mon humble avis.
2/6
Publié le 10 Septembre 2013
BD - Editions Rue de Sèvres - 62 pages - 18 €
Parution le 11 septembre 2013
L'histoire : 1995... aux portes de la gloire, leur groupe de rock split.... 18 ans plus tard, ils sont 3 ex-futures stars qui ont rendez vous avec le quatrième, qui lui, l'est devenu en solo... Que cachent ces retrouvailles ?
Tentation : Ma curiosité
Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi !
Mon humble avis : Voilà 3 ans que je sillonne tranquillou le monde de la BD.... et Zep, je ne connaissais pas ! Vous pouvez huer si vous voulez !
Oui, Zep est le créateur de Titeuf et se "cache" derrière ce pseudo en hommage à son groupe fétiche, Let Zeppelin. Déjà, quand on sait cela, on ne s'étonne plus que cette BD sente bon la zik, les groupes, les musicos, la gratte and co.
Ils sont quatre hommes... Il y a le lourding, celui qui s'est embourgeoisé (en apparence, quoique), celui qui est resté rocker mais dans les hautes stratosphères et enfin, Yvon... qui n'a pas bougé d'un pouce. Il n'a pas quitté ses 20 ans, n'a rien fait de sa vie, n'a plus composé une chanson depuis... 1995, date du split, de la séparation du groupe Tricky Fingers.
Les retrouvailles des quatre hommes chez Sandro la star vont être l'occasion de mises au point sur le passé, sur de trop nombreux "pourquoi" laissés à l'abandon. Les rancoeurs vont s'exprimer, les souvenirs ressurgir, l'amitié se manifester, et un lourd secret se dévoiler.
Les dessins m'ont plu car assez réalistes. Les planches sont "bichromes" et varient dans les teintes :sépia, verte, bleue, grise, violine, rouge... Certaines couleurs évoquent le passé par le biais de flash back.... et c'est là je dirais mon seul bémol, car je me suis un peu perdu entre présent, passé proche et passé lointain, en tout cas, dans les débuts.
A part cela, cette BD remporte mon adhésion. J'y ai apprécié l'humour, le sujet (qui n'a pas rêver un jour de créer un groupe ou de devenir une rock star ?). C'est avec plaisir que j'ai vu apparaître en photo ou en suggestion des stars internationales comme Madonna (qui se retrouve bien habillée pour l'hiver), Elton John, Oasis, Eric Clapton etc... La grande question de cette histoire est : pourquoi certains réussissent et d'autres non ?...
Extrait d'humour qui m'a franchement fait rire : Vous connaissez l'histoire de la Barbie divorcée ? C'est la plus chère du magazin, parce qu'avec elle, tu as = la voiture de Ken, la maison de Ken, le bateau de Ken, la moto de Ken...
Le personnage de Sandro est touchant, car malgré son statut, la taille de sa maison.... il est resté très humain et naturel, en quelque sorte. En même temps, la vie s'est tout de même bien rappelée à lui. Mais le personnage qui m'a le plus émue, c'est celui d'Yvon... On s'interroge sur le pourquoi de son inertie dans la vie... On découvre ses cauchemars, et le dénouement le libère et nous avec ! Même si le format BD est court, les personnages ont ici le temps d'être creusés et de gagner en subtilité au fil des planches. Les fans de Rock et de musiques trouveront moult références plus ou moins discrètes (en fonction de la culture de chacun) sur des groupes historiques. Certains devinerons un mélange de fiction et de réalité.
Bref, une très belle histoire d'hommes, d'amitié, de secret, sur fond de rock. Une histoire où les femmes ne sont jamais loin.
Publié le 8 Septembre 2013
Publié le 6 Septembre 2013
Thriller - Editions Livre de Poche - 413 pages - 7.10 €
Parution en poche en 2007 (d'origine en 2005)
L'histoire : Une scène de crime atroce correspond point pour point aux fanstames de Dante. Dante, c'est l'ex patient de Suzanne, expert psychiatre en UMD (Unité Malades Difficiles). Mais ex patient veut dire... que Suzanne l'a laissé sortir il y a quelque temps du fameux Pavillon 38. Trop tôt sans doute ? A moins que ?
Tentation : Le pitch
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : Est-ce thriller qui m'a fait défaut ou moi qui ne lui ai pas accordé toute l'attention qu'il méritait ? Là est la question... très futile et heureusement, je ne risque pas ma vie en me trompant de réponse.... Parce que Suzanne, la psy du roman, elle risque fortement la sienne suite à une éventuelle erreur de diagnostique....
En général, les thrillers me clouent et je les dévore ! Celui ci, je l'ai entamé lors d'une période trépidante de ma vie (famille, mouvement, amis, plage). Il n'empêche que plus de deux semaines, c'est tout de même beaucoup !
Et pourtant, tout commençait bien. Les pages se tournaient toutes seules, malgré l'environnement distrayant ! L'intrigue semblait tenir la route et l'auteur bien documenté sur l'univers psychiatrique haute sécurité. Jusque là, tout va bien, le lecteur est ferré et il apprend... Même si je déplore toujours que les romans traitant cet univers ne comportent pas de glossaire à la fin, permettant ainsi au lecteur de bien distinguer, et de retenir, les différences entre chaque pathologie psychiatrique lourde.
Puis mon intérêt s'est mis à faiblir. Je suis allée jusqu'au bout parce que c'est mon habitude, et que la force de ce genre littéraire (le thriller), c'est que même si l'on s'ennuie, on va jusqu'au bout pour savoir !!
Mais le bout met un sacré moment à pointer le bout de son nez. Les personnages deviennent caricaturaux, les dialogues, entre policiers et criminels, improbables. Les poncifs s'entassent. Mais surtout, j'ai eu la désagréable impression que ce n'était pas la même personne qui avait écrit la pemière et la deuxième moitié de ce livre. Peut-être parce que mon intérêt diminuait, mais soudain, le style m'est paru mauvais, lourding, irrégulier.... On passe sans prévenir de passages lyriques et digressifs à souhait à d'autres où les phrases ne comportent même plus de verbe ou de sujet et ne sont qu'une succession de constats. Je me suis même dit que certaines phrases étaient montées à l'envers :
Ex 1 : Steiner voit le deuxième mail qu'il attendait s'afficher sur l'écran de son PC. Le premier en provenance d'Allemagne, puis celui ci d'Italie. Deux pays dans la police desquels il a gardé des contacts, pour avoir eu à travailler en commun dans le cadre d'affaires transfrontalières....
Ex 2 :Mais son regard dément cette impression, dans lequel la lueur d'ironie n'est jamais loin d'affleurer....
Bref, inutile de préciser qu'avec un tel phrasé, ma lecture a bien perdu de sa fluidité. Et puis, je n'aime pas quand les réactions des personnages semblent orientées uniquement pour rendre service à l'auteur... Enfin, je n'aime pas quand ça se voit ! Dommage, l'idée de départ était bonne, mais j'aurais préféré que l'auteur soigne rythme et style que descriptions sadiques et criminelles. Avec ces dernières, il semble s'être beaucoup amusé... Comme avec sa fin.... pas très malin de nous laisser avec une open end dans un thriller. En tout cas, moi, ça ne me plait pas !
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Publié le 4 Septembre 2013