Publié le 9 Décembre 2021

Cinéma, Film, De son vivant, Emmanuelle Bercot, Benoît Magimel, Catherine Deneuve

Film d'Emmanuelle Bercot

Avec Benoît Magimel, Catherine Deneuve, Cécile de France, Gabriel Sara

Synopsis : Un homme condamné trop jeune par la maladie. La souffrance d’une mère face à l’inacceptable. Le dévouement d’un médecin (le docteur SARA dans son propre rôle) et d’une infirmière pour les accompagner sur l’impossible chemin. Une année, quatre saisons, pour « danser » avec la maladie, l’apprivoiser, et comprendre ce que ça signifie : mourir de son vivant.

Mon humble avis : Un très très beau film... Dur évidemment, mais pas horrible. Un film sur la vie, sur la mort... Que je ne conseille pas de voir si l'on est ou si l'on a été confronté récemment à ce genre de maladie et de décès... trop tôt.

La maladie ici, c'est le cancer du pancréas, sans espoir de guérison, pour Benjamin, 39 ans... Il ne lui reste que quelques mois à vivre... Mais le film n'est pas sur la maladie en elle-même. Evidemment, on constate une certaine dégradation physique sur Benoît Magimel... Non le film est sur l'annonce, la réception du diagnostic, par le patient, par ses proches... L'union sacrée qui se crée avec le personnel soignant et notamment l'oncologue, personnage ici plein de bonté, de douceur et de vérité, joué par Gabriel Sara, l'oncologue qui a inspiré cette histoire à Emmanuel Bercot.

Ce film nous met face aux décès de nos proches, à notre position de proche... Amis, épouse/époux, enfants... Nos réactions, nos révoltes, nos faux pas, nos regrets, notre maladresse, notre énergie de faire au mieux. C'est à travers le personnage de Catherine Deneuve, sublime et humble une fois de plus, qui nous permet ce regard, ces questionnements.

Mais nous sommes aussi face à notre fin certaine, à travers le personnage de Benoît Magimel... La douleur, la maladie, la peur, les regrets, le regard sur notre vie, réussie ou trop vide selon le goût et les rêves de chacun. Ce film s'attaque à un tabou et regarde la mort en face, avec beaucoup d'humanité.

Il y a la révolte de l'entourage et du patient... Et puis l'acceptation face à l'inéluctable, après un chemin parcouru main dans la main avec le personnel soignant, qui accompagne en phase terminale, qui soulage, faute de pouvoir soigner. Ce personnel qui souffre aussi de cette impuissance, de très belles scènes lui sont consacrées. La compassion du médecin est saisissante et sonne tellement juste, qu'on en viendrait à espérer la présence de celui-ci lorsque notre moment approchera. L'accompagnement est autant "spirituel" que médical et ce film offre de belles réflexions sur la vie... et sa fin...

Mon seul regret, c'est que quelques répliques sont murmurées. Murmures liés à la faiblesse du personnage de Benjamin, mais aussi parfois à l'intimité de la situation. Et dans ces cas-là, elles ont parfois été inaudibles pour moi, alors qu'elles étaient certainement très belles et pleines de sens, et semblaient advenir à des moments clés du chemin de Benjamin.  Dommage. Le murmure est réaliste, mais pour le spectateur, il serait mieux de les rendre plus audibles...

Evidemment, je ne peux clore ce billet sans manifester mon admiration pour Benoît Magimel qui porte ici un rôle aussi grand que lourd, et le tout, avec un réel brio et une sobriété bienvenue. Magimel a donné de sa personne pour interpréter Benjamin. Le tournage ayant été longuement interrompu par deux fois, (notamment à cause du Covid), c'est en tout 60 kg que Benoît Magimel a perdus, repris etc... Son interprétation est vraiment bouleversante et mériterait une belle récompense du milieu.

Je suis contente d'avoir vu ce film qui pour moi, a plutôt été comme apaisant, même s'il est triste, dur, bouleversant, remuant, comme la vie et son issue peuvent l'être. Je l'ai vu, mais je ne le reverrai pas s'il passait à la télé ou autre.... Aussi parce que ce film est inoubliable.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

Repost0

Publié le 7 Décembre 2021

BD - Editions Bamboo - 72 pages - 16.90 €

Parution en février 2017

L'histoire : "Amis pour la vie", rien ne semble pouvoir séparer Will, un jeune blanc pas fait pour les études, et Abe, son copain noir à l'esprit vif : ni l'hostilité de leur famille respective ni le racisme haineux qui gangrène l'ensemble de la société américaine. Un pacte est même scellé : Abe aidera Will pour ses devoirs, et Will trouvera toujours du travail à Abe. Au fil des ans, malgré la pression et la violence du racisme quotidien qui les entourent, les deux hommes s'attachent à rester amis. Mais ce fragile équilibre risque d'être mis à mal

Tentation : Couv et graphisme

Fournisseur : Bib de Dinard

Mon humble avis : Quel album magnifique !

Une belle histoire d'amitié entre un enfant blanc et un enfant noir... Dans les années 30... Donc en encore en pleine période de ségrégation, dans un Etat où le KKK est loin d'être un mythe...

Un jour, Will, le jeune blanc, sauve Abe, son copain noir, de la noyade...  Ils sont liés à vie. Will est connu pour être un gros plein de muscle à la tête vide... Abe sait lire et écrire... Abe aidera donc Will à faire ses devoirs puis à étudier et plus tard, Will aidera Abe à trouver du travail, dans l'entreprise familiale. On suit donc les deux protagonistes sur une vingtaine d'années, durant laquelle cette amitié devra restée secrète sous peine de coups parentaux etc... Alors, une fois adulte, Will doit jouer un rôle... En public, il devra traiter son ami Abe comme un chien, comme moins qu'un chien... pour ensuite le retrouver en cachette et partager des verres. Et la situation se gâtera encore plus lorsque Will se mariera... avec une femme des plus racistes...

Cet album ne nous épargne pas les violences raciales de l'époque, qui sont par endroit hélas encore bien contemporaines. Certains passages sont difficiles à supporter, ça pique dans le coeur et dans la gorge...

Le récit est sous forme de double alternance... L'enfance et les souvenirs, l'âge adulte, contés une fois sur deux par chacun des deux héros de cette histoire... Ils sont socialement opposés, mais subissent les mêmes maux au sein de leur propre famille. Les dessins, semi -réalistes, sont très agréables et comme ils tirent parfois sur la caricature, on distingue très facilement les bons des méchants et aucun risque de confondre les personnages. La lecture est donc bien fluide et agréable.

L'album s'ouvre sur une scène de la "presque fin" de l'histoire, elle est très violente et laisse craindre le pire... Mais c'est résolument une très belle histoire dans un contexte difficile, une histoire qui réserve de belles surprises. Oui, parfois, l'amitié est tout de même plus forte que tout, mais à quel prix !?

Un beau sujet, douloureux, mais traité avec subtilité et sans fard.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 4 Décembre 2021

Roman - Désorientale - Négar Djavadi - Iran - Exil - avis - chronique

Roman - Editions Audiolib - 11h03 d'écoute - 22 €

Parution Audiolib 2017 - Liana Lévi 2016

L'histoire : Kimia est un Paris, assise dans un couloir d'hôpital.... Elle suit le protocole de PMA. Avec son amie, elle souhaite un enfant et elles ont trouvé un donneur. Et elle se souvient et raconte... Son arrière grand-mère est née dans un harem iranien. D'ailleurs, Kimia a vécu ses premières années à Téhéran. Que c'est il passé ? Quels sont les évolutions du monde qui ont conduit Kimia a Paris et lui ont permis de vivre sa vie librement ? 

 

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib de Rennes

Mon humble avis : Je ne peux pas mettre moins de 4 pattes de chats à ce roman, même si cette lecture ne m'a que moyennement enthousiasmée... Je m'explique : Déjà, le style est un régal, vraiment, soigné, fluide, harmonieux, musicale presque et parsemé d'humour et d'insolence. Un réel plaisir à écouter, d'autant qu'il est très bien interprété. Certaines parties sont très intéressantes, mais d'autres m'ont perdue et dans l'absolu, cette audiolecture m'a paru interminable et s'est étalée sur plusieurs mois, faute aussi au beau temps qui a régné en Bretagne en octobre et novembre et qui m'a fait privilégier l'extérieure à mon tapis de marche !

La première partie est déroutante et longue. La narratrice y décrit les multiples ramifications de son arbre généalogique sur plusieurs générations. La profusion des personnages m'a noyée, ainsi que leur appellation parfois : "oncle N°1, oncle N°2.... Oncle N°6". Autant dire que la vie des personnages secondaires m'est complètement passée au-dessus.

Par contre, mon intérêt est né lorsque les parents de Kimia se rencontrent... Et il s'est maintenu jusqu'à la fin lorsqu'il s'agissait de cette famille nucléaire, et de Kimia dans sa vie d'adulte, ses choix, ses orientations, ses fardeaux et ses forces. Le père de Kimia est un intellectuel opposant aux différents régimes iraniens... Et il est contraint à l'exil. Quelques temps plus tard, sa femme et ses trois filles le rejoindront à Paris...Je précise qu'au cours du roman, les aller-retours dans le temps sont constants.

Désorientale est une ambitieuse saga familiale sur plusieurs générations et en différents pays. A travers ce roman et l'histoire de la famille Sadr, on revient sur quelques décennies de l'Histoire Iranienne alors que les régimes politiques successifs sont de plus en plus durs et totalitaristes... Et vu de l'intérieur, cela permet de comprendre ou de se rappeler certains faits et leurs conséquences individuelles, collectives ou mondiales... Les révolutions, le Shah, les Mollah. La vie telle qu'elle fut dans cette contrée, et telle qu'elle est maintenant. Les contradictions, l'hypocrisie, et les violences politiques et religieuses de ce pays où la trans identité est acceptée et relativement courante, mais où l'homosexualité est un crime.

Et puis il y a Kimia et sa vie blacboulée... Son enfance en pleine révolution, son père en danger, l'exil, une adolescence parisienne avec des parents qui vivent enfermés de craintes de représailles des services secrets iraniens... L'errance, les stupéfiants, une vie de bohème en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, à Londres, un retour à Paris et l'Amour au féminin... L'homosexualité et le désir d'enfant, et donc le parcours du combattant médical, les questions, les suspicions, le rôle qu'il faut tenir.

Un roman très très riche, comme un témoignage (d'ailleurs la romancière est elle-même iranienne exilée (mais le reste est romanesque) même si pas toujours facile à suivre sur l'Iran, l'exil, la difficile adaptation à un pays qui n'est pas le sien et que l'on n'a pas vraiment choisi, l'identité, la mémoire, la différence, les différences, la difficulté à être soi-même quand on ne correspond pas au format familial et culturel.


"On a la vie de ses risques. Si on ne prend pas de risque, on subit, et si on subit on meurt, ne serait-ce que d'ennui."

"Pour s’intégrer à une culture, il faut, je vous le certifie, se désintégrer d’abord, du moins partiellement, de la sienne. Se désunir, se désagréger, se dissocier. Tous ceux qui appellent les immigrés à faire des "efforts d'intégration" n'osent pas les regarder en face pour leur demander de commencer par faire ces nécessaires "efforts de désintégration". Ils exigent d'eux d'arriver en haut de la montagne sans passer par l'ascension."

D'où le titre... Désorientale...

Comme toujours avec Audiolib, à la fin, un entretien très intéressant et éclairant avec l'auteure.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #Littérature d'ailleurs

Repost0

Publié le 2 Décembre 2021

Polar - Editions J'ai Lu - 220 pages - 6.90 €

Parution d'origine Editions Viviane Hamy 1996

L'histoire : Depuis 4 mois, apparaissent sur les trottoirs parisiens des cercles de craie bleue, avec en leur centre, un objet sans intérêt, oublié, un déchet. C'est au petit matin que ces cercles sont découverts... Même la presse s'empare du mystère qui amuse tout le monde sauf... Adamsberg... Qui flaire autre chose... D'ailleurs, un matin, c'est une femme égorgée qui est retrouvée au coeur d'un de ces cercles bleus... Adamsberg et Danglard mènent l'enquête, chacun avec leur méthode bien particulière.

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

Mon humble avis : L'homme aux cercles bleus, deuxième roman publié par Fred Vargas et premier ou figure celui qui deviendra son héros récurrent : le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, tout juste débarqué à Paris depuis ses Pyrénées d'origine.

On découvre ici le célèbre commissaire insaisissable, d'une apparence mais trompeuse nonchalance, avec des manies et des manières qui ne sont qu'à lui. Il ne manque pas de déstabiliser ses nouveaux collègues, dont Danglard l'éthylique qui oscille entre admiration et incompréhension envers son chef.

Un premier meurtre dans les cercles bleus, puis un deuxième et un troisième, et l'enquête qui semble tourner en rond... Et pourtant non, elle avance dans la tête d'Adamsberg dont le flair est déjà bien reconnu. L'intrigue est franchement originale, bien menée et captivante, d'autant plus que son dénouement est des plus inattendus. Sacrée construction romanesque, machiavélique même ! Fallait vraiment y penser !

Après, et bien c'est du Vargas, on aime ou pas, on s'habitue ou pas... Elle a vraiment une plume bien à elle, que l'on reconnait notamment par les délires, les bavardages, le verbiage même de ses personnages, que ce soit lors des dialogues qui semblent n'avoir ni queue ni tête que dans les pensées propres aux protagonistes. Parfois cela amuse beaucoup, mais par moment, cela agace aussi. Oui, il y a de l'humour à saisir à  divers degrés si vous y êtes sensibles. Mais, alors que le mystère s'éclaircit, on se rend compte que ces bavardages insensés prennent finalement sens, et que peut-être, ils délivrent plus d'indices que l'on n'en a remarqués. Et puis dans ces lignes, Fred Vargas distille pas mal de clairvoyance sociétale.

Si l'on divise ce polar en trois parties, la première m'a amusée et intriguée, la deuxième m'a ennuyée, la troisième, c'est simple, je l'ai dévorée ! Mais on est vraiment dans du "Rompol" décalé, mieux vaut être prévenus.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

Repost0

Publié le 30 Novembre 2021

Bonjour,

Ce mois-ci, c'est la Grande aigrette qui est a l'honneur ici ! On change de taille, on quitte un peu les petits passereaux !

Fin XIX jusqu'à la moitié du XXème siècle, cet oiseau était vraiment en voie d'extinction et avait quasiment disparu d'Europe occidentale... la cause... La chasse pour son plumage qui garnissait chapeaux et costumes.... C'est donc un oiseau qui est en reconquête de son territoire dorénavant ! Voilà pourquoi on la revoit de plus en plus.

 

Le cou est replié en S au repos et en vol. Il se tend lorsque l'oiseau est en alerte ou qu'il capture une proie. Les pattes sont tendues vers l'arrière en vol. Le bec est en forme poignard.

Pour différencier la Grande aigrette des autres, si l'on a pas de comparatif de taille, c'est simple... Son bec est jaune et ses pattes sont noires... Mais cela peut-être moins simple en période nuptiale quand certains individus arborent un bec bien plus foncé, presque noir... Reste alors la taille et les pattes !

 

La Grande Aigrette peut s'observer partout dans le monde, excepté au Groenland. Ses zones de prédilection sont les zones humides (étangs, lacs, marais), mais aussi les champs et les petites coins humides en bord d'autoroute.

Sa taille est de 104 cm, son poids varie entre 1 kg et 1.5 kg, et son envergure entre 140 et 170 cm. Sa longévité peut atteindre 23 ans.

Les ailes longues et larges de la Grande Aigrette lui procurent un vol majestueux du fait de battements amples et lents, plus souples que ceux du Héron cendré. Le vol est direct et soutenu, avec des battements réguliers, le vol plané n'étant utilisé qu'à l'approche de la destination, lorsqu'elle se laisse glisser vers le sol.

La Grande aigrette se nourrit d'animaux aquatiques (poissons, insectes etc) mais aussi de reptiles et de petits mammifères. C'est un oiseau silencieux, qui n'a pas vraiment de cri. Parfois, elle émet des sons rauques, comme des "khrrraa", quand elle est inquiétée.

 

La Grande Aigrette niche en colonie dans les roselières ou dans des arbustes au-dessus ou au bord de l'eau. Son nid est fait de divers végétaux. La femelle peut pondre jusqu'à 5 oeufs qu'elle couve pendant 3 à 4 semaines. Le premier envol des petits autour du nid se fait un mois après l'éclosion des oeufs.

 

 

La Grande Aigrette est un oiseau sociable que l'on observe le plus souvent en groupes quelle que soit la saison. Bien sûr, c'est avant tout la disponibilité alimentaire qui concentre ces oiseaux dans les endroits favorables, mais pas seulement. Ils aiment aussi la compagnie, même si on peut voir, en hiver par exemple, des comportements agressifs pour la défense de lieux de pêche restreints. La reproduction est coloniale, la territorialité s'exerçant exclusivement aux abords immédiats du nid.

 

La Grande Aigrette a une activité diurne. La nuit, elle se rassemble en grand nombre dans des dortoirs communautaires arboricoles situés dans des secteurs peu ou pas dérangés. Elle peut y venir de très loin, plusieurs 10es de km, sachant qu'elle y sera protégée. Elle chasse en avançant d'un pas assez lent, dans l'eau assez profonde ou sur la terre ferme suivant les proies recherchées. Elle peut tenir l'affût, immobile, si nécessaire pendant de longs moments. Elle sait utiliser une patte pour agiter l'eau et débusquer ainsi ses proies. La proie est harponnée du bec qui se révèle une arme très efficace du fait de la rapidité de l'oiseau dans les détentes du cou.

 

Le texte est inspiré/copié de mon Guide ornitho Belin et du site Oiseaux.net 

Les photos sont miennes et interdites de reproduction sans mon accord.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

Repost0

Publié le 28 Novembre 2021

Bonjour,

Début novembre, je me suis offert une escapade solo d'une journée à 1h50 de route de chez moi pour aller voir le fameux Sillon de Talbert dans les Côtes d'Armor ! Site assez peu connu par rapport à son aspect vraiment pittoresque ! J'en ai vraiment pris plein les yeux... et plein les appareils photos. D'autant plus que j'y suis allée en période de grandes marées à fort coefficient... Et que j'y suis restée toute la journée... J'ai donc eu tous les paysages possible... Marée descendante, marée très basse qui découvre plein d'ilots, marée montante puis haute.

Au fil de ma journée, j'ai eu l'impression par moment d'être dans une Monument Valley maritime, ou dans le Hoggar Algérien avec tous ces cailloux.

Un peu de culture :

Site du Conservatoire du Littoral classé en réserve régionale. Cordon littoral de sable et de galets s’avançant en mer sur 3,2 km, le Sillon est une curiosité géomorphologique unique en Europe de par sa dimension. D’une grande richesse écologique grâce à sa flore et sa faune extraordinaires.

 

Cette langue sableuse et de galets protège également le littoral de l'érosion et des vagues, spécialement durant les grandes marées. Il offre une zone maritime presque toujours calme entre l'est du Sillon et l'île de Bréhat située 5 km au sud-est. La langue est bordée au nord par plusieurs rochers rendant la navigation côtière délicate et auxquels elle était autrefois reliée. À trois kilomètres au nord se trouvent les récifs des Épées de Tréguier sur lesquels est bâti le phare des Héaux de Bréhat marquant l'entrée ouest de la baie de Saint-Brieuc.

Le sillon de Talbert constitue le point continental le plus septentrional de la Bretagne.

Ce cordon littoral d'une largeur moyenne de 100 m et d'une hauteur variant de 10 à 14 m, est constitué d'un mélange de sable, de gravier et de galets, en proportion variable selon les secteurs, dont le volume est estimé à 1,23 million de m3. Les galets qui restent encore sur la plate-forme littorale rocheuse (constituée de la granodiorite de Talbert et plus au large de la microgranodiorite de Pleubian) migrent vers le Sillon, créant au passage des queues de comète abritées derrière chacun des îlots.

La composition pétrographique du Sillon de Talbert révèle que les galets sont constitués essentiellement de roches magmatiques et filoniennes d'origine locale (71 % de microgranite, 19 % de granite et 3 % de dolérite), les 4 % de roches volcaniques (rhyolite, tuf, trachyte) et 3 % de roches sédimentaires (grès, quartzite et quelques rognons de silex).

Le suivi topo-morphologique et morpho-sédimentaire du sillon depuis 2003 montre une alternance de secteurs en érosion et de secteurs en accrétion, des phases d'exhaussement et/ou abaissement de la dune et de la crête.

Début 2014 le sillon de Talbert a reculé de 30 mètres en quelques tempêtes.

 

Vu le nombre de photos malgré un sacré tri, le Sillon de Talbert fera l'objet de deux billets du dimanche ! Aujourd'hui, on commence par marée descendante et marée basse !

UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
UN DIMANCHE SUR LE SILLON DE TALBERT
Un lion au sillon de Talbert !!!

Un lion au sillon de Talbert !!!

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyage en Bretagne

Repost0

Publié le 26 Novembre 2021

BD - Christian Lax - La maternité rouge - art - Afrique - Mali - Avis - Critique - chronique

BD - Editions Futuropolis - 144 pages - 22 €

Parution en janvier 2019

L'histoire : Au Mali, une Maternité rouge, sculpture datant du XIVᵉ siècle, est sauvée de la folie destructrice des islamistes par Alou, un jeune chasseur de miel. En compagnie d'autres migrants, soeurs et frères d'infortune, Alou prend tous les risques pour rejoindre l'Europe. Son but et son obsession : confier la précieuse statuette au musée du Louvre...

Tentation : Couv et pitch

Fournisseur : Bib de Dinard

 

Mon humble avis : Je suis plutôt en veine dans mes lectures BD ces derniers temps ! Voici un magnifique album, tant par les dessins que par son histoire et les multiples sujets, souvent dramatiques hélas, qu'il traite.

L'ouvrage s'ouvre sur l'époque coloniale... Quand les Français raflaient toutes les oeuvres d'art des colonies pour garnir les musées parisiens. Puis un bon dans le temps, nous accompagnons Alou, qui chasse le miel dans les ruches que lui montre l'oiseau Indicateur (une espèce qui existe réellement et qui collabore avec l'humain : il montre les nids d'abeilles, à conditions d'avoir sa part de miel). Suite à la rencontre explosive d'Alou avec les islamistes qui sèment la terreur, Alou découvre une statuette de très ancienne, et de grande valeur... Qui se retrouve donc en grand danger de destruction dans ce climat islamiste. Un vieux sage missionne Alou... Traverser le désert, se rendre à Paris. Que le Louvre accueille cette "Maternité rouge" et la protège de la furie des fous de Dieu.

Avec cet album prenant, puissant, émouvant, instructif, Christian Lax nous fait traverser l'Afrique, la Méditerranée, une partie de l'Europe, et nous montre les conditions de vie des migrants campant dans Paris, l'aide de certains bénévoles et comment le voisinage les regarde et les traite...

Il y ait aussi question d'Art évidemment, nous visitons quelques salles du Louvre, salles dédiées à l'art primaire Africain, avec des professionnels et découvrons les conditions requises et les examens nécessaires à l'acceptation d'une oeuvre d'Art au Louvre.

On ne peut que s'attacher au personnage d'Alou... Et évidemment, cet album est on ne peut plus d'actualité... Tant pour les drames humains des migrants... que pour l'Art. En effet, depuis quelques semaines, la France s'emploie à rendre des objets d'Art "empruntés" à l'époque colonial à leurs pays d'origines, notamment au Bénin, à ce que j'ai pu voir dans les médias. C'est une très bonne chose bien sûr, mais avec cette lecture, je me dis que ce retour aux sources et aux origines doit se faire avec beaucoup de vigilance, pour que ces traces du passé ne soient pas détruites un jour par ces fanatiques religieux qui rase tout ce qui touche de près ou de loin à l'art, partout où ils passent... Que ce soient en Syrie, en Afghanistan, au Mali...

Une très belle histoire, enrichie encore par un cahier final très intéressant. A lire !

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 24 Novembre 2021

Cinéma, Film, Aline, Valérie Lemercier, avis, critique, chronique

Film de Valérie Lemercier

Avec Valérie Lemercier, Sylvain Marcel, Danielle Fichaud

Synopsis : Québec, fin des années 60, Sylvette et Anglomard accueillent leur 14ème enfant : Aline. Dans la famille Dieu, la musique est reine et quand Aline grandit on lui découvre un don, elle a une voix en or. Lorsqu’il entend cette voix, le producteur de musique Guy-Claude n’a plus qu’une idée en tête… faire d’Aline la plus grande chanteuse au monde. Epaulée par sa famille et guidée par l’expérience puis l’amour naissant de Guy-Claude, ils vont ensemble écrire les pages d’un destin hors du commun.

Mon humble avis : Un an qu'on l'attendait Aline, et la voici enfin sur les écrans !

Un film français très ambitieux et tout à fait à la hauteur de ses ambitions !

Un (presque) biopic sur Céline Dion, où la scénariste réalisatrice comédienne Valérie Lemercier s'est inspirée de la vie de la star Canadienne internationale, en prenant quelques libertés et en inventant certaines anecdotes.  Céline Dion qui devient ici Aline Dieu.

La force de ce film, c'est de suivre la vie de la famille Dieu, puis celle d'Aline, depuis son plus jeune âge et de mettre en lumière la femme, l'amoureuse, l'épouse, la mère avant la chanteuse. C'est vraiment un bel hommage à la femme et la force et l'unité de la famille Dieu. Le film couvre plusieurs décennies avec de nombreux événements et l'ascension exponentielle de la carrière artistique d'Aline.  Il va vite, il est trépidant, comme l'est la vie de l'artiste, d'un concert à un autre, d'une ville à un autre continent, à renfort d'ellipses notamment. Parfois, j'aurais aimé que le film ralentisse pour profiter et savourer plus longtemps. Il y a pas mal de scènes de concerts, spectacles et chants, mais j'aurais aimé qu'il y en ait plus ! Mais dans ce cas-là, le film aurait duré cinq heures !!!

Chapeau à Valérie Lemercier, qui réalise ici un excellent faux biopic, aussi populaire et grand spectacle qu'intime, qui réussit à s'approcher de l'originale sans la copier ni la singer. Interprétation parfaite, Valérie Lemercier crève l'écran, comme le fait Céline Dion à chacune de ses apparitions. Elle réussit à émouvoir avec une histoire dont on pense tout savoir ! Un hymne à l'amour avant tout, respectueux des personnages et de ceux qui les ont inspirés ! Une sacrée réalisation, monumentale ! A voir vraiment !

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

Repost0

Publié le 22 Novembre 2021

Roman, Vanda, Marion Brunet, avis, chronique, blog

Roman - Editions Livre de poche - 224 pages - 7.40 €

Parution Livre de Poche mars 2021, Albin Michel 2020

L'histoire : Vanda est une fille écorchée et un peu paumée qui vit avec son fils de 6 ans, Noé, dans un cabanon de bord de plage près de Marseille. Elle se rêvait artiste, elle est femme de ménage dans un hôpital psychiatrique. Entre son fils et elle, c'est l'amour fou, fusionnel, exclusif.

Après 7 ans d'absence, Simon revient de Paris pour enterrer sa mère. Il revoit Vanda, qui lui apprend qu'il est le père de Noé, dont il ignorait même l'existence.

 

 

tentation : la blogo

Fournisseur : Ma CB

Mon humble avis :  Il semble que je sois à contre-courant sur ce roman... j'en ai lu des avis élogieux sur la blogosphère et, sur les réseaux, Vanda est bien "noté". Pour moi, c'est la douche froide, une lecture que je n'ai pas appréciée, même si j'ai avalé les cinquante premières pages, la suite fut laborieuse pour moi, étouffante et révoltante...

Le bandeau annonce "bouleversant" et "poignant". Ce n'est pas du tout ce que j'ai ressenti. Au fil des pages, je n'ai été que colère et agacement envers cette Vanda, pour laquelle je n'ai développé aucune empathie ni sympathie, ni même pitié, ce qui forcément, m'empêche le plus souvent de vivre une lecture.

La quatrième de couv parle d'un amour fusionnel entre la mère et son fils qu'elle protège comme une louve... Protéger ? Elle veut juste le garder rien que pour elle... Car pour moi, aimer et protéger, c'est prendre soin, c'est protéger réellement des dangers, s'assurer qu'il ne manque de rien d'essentiel, faire passer l'intérêt de l'autre avant le sien... Et surtout lorsqu'il s'agit d'un enfant qui compte sur vous, et dont l'avenir dépend de vous. Mais Vanda refuse toute aide, ne conçoit pas de vivre dans un logement décent... et vit comme une adolescente attardée.... Son fils dort dans le coffre de la voiture pendant que Vanda picole en boîte... Et le lendemain, il attend midi que sa mère émerge de sa gueule de bois... Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Donc non, je n'ai pas aimé ce personnage égoïste, irresponsable et inconscient... Les quelques bribes de son passé qui nous sont données par la romancière ne me suffisent pas à lui accorder des circonstances atténuantes. Vanda m'a agacée, révoltée et j'aurais aimé lui balancer quelques paires de baffes et seaux d'eau froide. Et que dire de son "entourage"... Ces fréquentations, les riches propriétaires de villa près du cabanon, l'institutrice... Pas un seul adulte pour s'inquiéter un tant soit peu du sort du gamin.

Et puis pourquoi annonce-t-elle à Simon qui est le père de son gamin, si c'est pour après craindre que celui-ci s'immisce dans sa vie... Comment peut-elle imaginer qu'une telle annonce reste sans effet ? Ca me dépasse.

Simon, on s'attache un peu à lui, mais pas au point de l'aimer franchement. Il pleure sa mère alors qu'il n'est pas venu la voir depuis des années. Il manque de consistance...

Toute cette histoire se déroule sous fond de crise et de manifs de Gilets jaunes.

Je n'ai pas adhéré non plus à l'écriture de Marion Brunet. Un mélange de langage soutenu et de langage très très familier... Les doubles négations sont absentes et cela me dérange quand c'est en dehors des dialogues et que le personnage principal n'est pas le narrateur...  Et puis beaucoup d'agressivité, et des répétitions dans les gestuelles et les pensées des personnages, cela devient vite lassant.

Certes, il y a quelques beaux passages et quelques réflexions sensées sur l'injustice de notre société actuelle, bien que là aussi, il y ait du tri à faire, les allégations étant souvent à charge et sans nuances envers le système, n'offrant qu'un point de vue (je pense notamment aux descriptions de manifs).

Bref, c'est péniblement que je suis arrivée au bout du roman, espérant une lumière qui aurait pu éclairer l'histoire et peut-être la rendre belle, mais même pas. Une fin triste à mourir et aussi sombre que le reste.

Bref, tout ça pour ça. Une rencontre complètement ratée pour moi et une histoire qui, au final, n'apporte rien à mes yeux.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 20 Novembre 2021

Cinéma, Pascal Elbé, Sandrine Kiberlain, On est fait pour s'entendre, avis, critique, chronique

Film de Pascal Elbé

Avec Pascal Elbé, Sandrine Kiberlain, Valérie Donzelli, Emmanuelle Devos, Francçois Berléand

 

Synopsis : Antoine semble n’écouter rien ni personne : ses élèves (qui lui réclament plus d’attention), ses collègues (qui n’aiment pas son manque de concentration), ses amours (qui lui reprochent son manque d’empathie)... Et pour cause : Antoine est encore jeune mais a perdu beaucoup d’audition. Sa nouvelle voisine Claire, venue s’installer temporairement chez sa sœur avec sa fille après la perte de son mari, rêve de calme et tranquillité. Pas d’un voisin aussi bruyant qu’Antoine, avec sa musique à fond et son réveil qui sonne sans fin. Et pourtant, Claire et Antoine sont faits pour s’entendre !

 

 
Mon humble avis : J'avais besoin d'un bon petit film sympa, pas prise de tête... Et bien je ne me suis pas trompée dans mon choix, bien au contraire.
J'ai tout aimé dans ce film. Evidemment, son genre (comédie romantique) fait que je ne pense pas que l'on en parlera encore dans vingt ans, mais j'ai vraiment passé une bonne séance dans mon fauteuil de velours !
Je n'y suis pas allée à l'aveugle non plus... Sandrine Kiberlain et Pascal Elbé suffisent à me sortir de chez moi. Ils savent en général choisir leurs rôles. Et une fois de plus, le casting est parfait et le duo Elbé/Kiberlain fonctionne à merveille. Elle, blessée et brute de pomme, lui paumé et à l'Ouest, et pour cause... Il n'entend plus si bien que cela, et peine à suivre les conversations. Cela amène des situations bien cocasses, de bons quiproquos... Drôles mais toujours traités avec tendresse.
Les dialogues font vraiment mouche. On rit parfois, et l'on sourit souvent... Pas de niaiserie, mais parce que ce film est plaisant, profondément humain, doux, bienveillant même s'il ne contourne pas le sujet délicat du handicap "invisible"... Pascal Elbé, qui signe aussi ce film, use de délicatesse et de justesse pour aborder les handicaps qui arrivent plus tôt que prévus dans la vie... Ici, la surdité, ou en tout cas, ses prémices : la malentendance. L'isolement, s'en rendre compte, l'accepter, l'annoncer, l'avouer et profiter des prouesses techniques des appareils auditifs pour retrouver la vie : la musique de la pluie, le chant des oiseaux, les autres... mais aussi toute la pollution sonore qui nous entoure et que l'on subit sans s'en rendre compte le plus souvent. En fait, un petit tour sur Allociné m'apprend que ce film est partiellement autobiographique... Pascal Elbé souffre lui-même de malentendance... Pas étonnant donc que ce film sonne si juste ! Mais bravo tout de même, car parfois, entre l'intention et la réalisation il y a une marge, pas ici.
Et puis, il y a une belle rencontre entre deux êtres que tout sépare au début... Et même trois, puisque c'est la petite fille mutique qui fera le lien entre les deux adultes, mais je ne vous en dis pas plus. Ces rencontres et ces acceptations permettront à chacun des personnages de se réconcilier entre eux et avec eux-mêmes, avec la vie.
Vous ne savez pas quoi faire ce week-end, le temps est prévu pas top par chez vous, allez au ciné, tendez l'oreille et écoutez ce que Pascal Elbé a à vous dire : vous en sortirez "réconciliés" avec la nature humaine, et ses faiblesses qui peuvent devenir des forces.
Un très beau film, touchant.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Repost0